L’exposition « Patrimoine en péril » au Musée d’art et d’histoire de Genève présente 44 pièces archéologiques de Gaza, illustrant la richesse culturelle de la région aujourd’hui en péril. Ces objets, qui comprennent des amphores, des statuettes, des vases, des lampes à huile, et des figurines, font partie d’une collection plus large de plus de 530 pièces préservées en Suisse depuis 2007 en raison des guerres et conflits qui minent le Levant. En plus des artefacts de Gaza, l’exposition inclut des objets venant du Soudan, de la Syrie et de la Libye, soulignant la nécessité de protéger ce patrimoine culturel constamment mis à mal ces dernières décennies.
La commissaire de l’exposition, Béatrice Blandin, met l’accent sur l’importance de ces pièces comme symboles de l’identité et de l’histoire de Gaza. L’exposition coïncide avec le 70e anniversaire de la Convention de La Haye de 1954, soulignant le rôle des musées dans la protection des biens culturels menacés par les conflits et les pillages. Le directeur du musée, Marc-Olivier Wahler, insiste sur le fait que la destruction intentionnelle du patrimoine est un crime de guerre, et il souligne le rôle vital des accords internationaux pour préserver ces trésors.
Parmi les objets exposés, certains appartenaient initialement à la collection privée de l’entrepreneur palestinien Jawdat Khoudary avant d’être transférés à l’Autorité palestinienne en 2018. Ces artefacts, témoins de la vie civile et religieuse de la période du bronze jusqu’à l’époque ottomane, ont été préservés en Suisse, ceux étant restés à Gaza ont en grande majorité été détruits.