Byblos : « Une archéologie du toucher » de Charbel Samuel Aoun.

L’artiste présente, jusqu’au 5 octobre, un projet sonore et visuel autour du puits d’Isis sur le site de la citadelle de Byblos. C’est dans la cité millénaire que Charbel Samuel Aoun a décidé d’établir son installation, qui consiste en quatre conteneurs métalliques remplis d’herbe, de pierre, de boue et d’eau, et qui sont placés sur le passage tangent au puits et à l’intérieur desquels des microphones ont été placés. Ces conteneurs se transforment ainsi en instruments, dont les visiteurs sont libres de jouer, seul ou à plusieurs. L’expérience sonore transforme chacun des éléments en une peau interactive au toucher du visiteur qui reconnecte l’humain à son environnement. Le toucher devient comme une écoute créant une relation entre l’être et la matière qui habille l’enceinte architecturale du puits avec le son d’un vécu. Aux sonorités créées par chaque concert unique, les chants des prières de la mosquée du sultan Abdul Majid viennent parfois se mélanger.

« Une archéologie du toucher » réfute une vision anthropocentrique, et appelle à la symbiose entre l’homme et son environnement, la nature, la matière, les éléments, et le sacré.

Le projet de Charbel Samuel Aoun s’inscrit dans le cadre de l’initiative Art et Territoire menée par le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, avec les Instituts culturels français en régions, en partenariat avec la Direction générale des antiquités libanaise, qui vise à soutenir des projets artistiques dédiés à la mise en valeur du patrimoine libanais.

Photo : l’artiste Charbel Samuel Aoun et son fils dans « Une archéologie du toucher ». Crédits : Tarek Riman.