Revue culturelle N°68

Revue culturelle

68
23 - 03 - 23
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L'image de la semaine

"The diner", 2020, Omar Gabriel

Réalisateur et photographe, l'artiste est un passionné de l'original, questionnant toujours les normes sociales établies. Ses voyages photographiques sont un éloge au non-conformisme et au marginal. A travers la photographie et le cinéma, il explore les comportements humains et les tabous de la société libanaise. Le genre, la sexualité, l'intime sont ses sujets de prédilection.

Omar Gabriel a réalisé une série de courts-métrages intitulés "Lettres à moi-même" en 2022, qui revient sur les difficultés quotidiennes de la communauté LGBTQIA2+ au Liban. "Je veux montrer dans cette série documentaire que je suis, en tant qu’humain, plus large que mon genre. Je vais au-delà de cette discussion des genres pour parler de ma complexité de personne humaine. Nous sommes tous et toutes des créations complexes et l’art est la seule plateforme qui permet une ouverture aux autres, le seul lieu où l’on peut mélanger toutes sortes de disciplines et faire une expression artistique sans limites."

Lieu : Liban.

diner
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Sport
Maroc

Les Lionnes de l’Atlas sacrées championnes du tournoi de l’Union nord-africaine

La sélection marocaine féminine de football des moins de 20 ans a remporté le tournoi de l’Union nord-africaine de la catégorie disputé en Tunisie, après avoir battu l’Égypte (1-0) dans un match comptant pour la 3e et dernière journée du tournoi.

Photo : copyrights 2m.

Expositions
Maroc

L’exposition de la Sira Annabaouia

L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a indiqué que l’exposition internationale qu’elle accueille actuellement dans son siège à Rabat, sera ouverte pendant le Ramadan, avant l’Iftar de 12h00 à 15h00 et après l’Iftar de 21h00 à 01h00.

Cette exposition, qui a débuté le 28 novembre 2022, est le résultat d’un partenariat entre l’ICESCO, la Ligue islamique mondiale et la Rabita Mohammadia des Oulémas. Elle vise à mettre en exergue le message de l’islam et se tient pour la première fois en dehors de l’Arabie Saoudite.

Photo copyrights MAP.

FestivalsPatrimoine
Maroc

Festival international « Patrimoine Casablanca »

La neuvième édition se termine le 18 mars, célébrant le patrimoine et l’humanité. Le président de l’association Patrimoine Casablanca, Taoufik Sarhane, explique avoir souhaité promouvoir la préservation du patrimoine marocain et une meilleure connaissance de ce dernier auprès des jeunes générations. L’idée est également d’établir des ponts entre les différents pays d’Afrique du Nord sur ces questions, notamment avec la participation de la Libye à cette édition.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’organisation d’un colloque scientifique sur le patrimoine et l’humanité et le rôle du patrimoine dans le développement des pays maghrébins avec la participation de spécialistes marocains et libyens. Un hommage a également été rendu à Fouad Zbadi en reconnaissance de ses contributions pour la promotion, la valorisation et la préservation de l’art musical authentique marocain.

Photo : couverture de l’ouvrage « Le Livre Noir de la Ville Blanche » de Mouna Hachim.

Sport
Maroc

CasablancaRun

Pour encourager la pratique sportive, le week-end des 18 et 19 mars accueille la seconde édition de l’événement « CasablancaRun ». Les participants ont la possibilité d’explorer des lieux comme la forêt de Bouskoura, le Parc de La Ligue Arabe, le Parc Isesco, la Corniche, le Parc Hermitage, la balade de la Mosquée Hassan II,  l’Anfa Park, …

L’événement propose des activités sportives : course, marche, jogging, et fitness. Ces activités sont encadrées par des groupes de coureurs, des coachs sportifs et des champions nationaux.

Photo : copyrights 2m.

Festivals
Maroc

La Semaine nationale de l’eau

Du 18 au 25 mars, vingt-deux villes marocaines célèbrent la quatrième édition de cet événement qui souhaite « accélérer le changement » pour reprendre le thème de cette Semaine nationale de l’eau 2023.

L’événement coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de l’eau (22 mars) et à la UN 2023 Water Conference de New-York (22 au 24 mars).

Plusieurs activités sont prévues, telle que l’organisation de sorties dans les neuf bassins hydrauliques du royaume, ainsi que la mise en place de projets autour de la gestion de l’eau, à l’instar du projet GIRE (gestion intégrée des ressources en eau).

Photo : copyrights 2m.

Architecture
Maroc

Hommage à Omar Essakalli et Fikri Benadbellah

Archimedia rend hommage à deux architectes ayant participé à la construction du Maroc moderne et ayant marqué leur époque : Omar Esssakalli et Fikri Benabdellah.

Omar Essakalli est connu pour différentes réalisations dont la conception du Technopark de Casablanca, de la Cité de l’innovation à Rabat ou encore de la Biocity d’Istanbul.

Mohamed Fikri Benabdallah est notamment à l’origine de divers projets dont le Centre d’Études Nucléaires de la Maâmora, les aéroports de Fès Saiss, Al hoceima, Ouarzazate et Oujda, la rénovation de l’ambassade du Maroc à Paris et la rénovation de la maison du Maroc à la cité universitaire de Paris , la restauration du musée Nejjarine à Fès, …

Photo : copyrights MAP.

Sport
Maroc

La candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour accueillir la Coupe du Monde 2030 de football

Cette candidature, annoncée par le roi Mohammed VI, est une nouvelle page de coopération selon le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Cette candidature commune, sans précédent dans l’histoire du football, se veut être « celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe », pour reprendre les mots du souverain.

Par ailleurs, la Confédération africaine de football a décerné à Kigali a son Prix de l’Excellence récompensant les réalisations exceptionnelles de l’Année 2022 au roi Mohammed VI.

Sport
Maroc

Youssef Assouik remporte le championnat du monde WMC

Le Marocain Youssef Assouik a remporté à Nice le championnat du monde WMC de muay-thaï de la catégorie 72,5 kg.

Ce sacre s’ajoute aux titres remportés par le champion marocain avec l’équipe marocaine de muay-thaï, dont notamment la médaille d’or lors du Championnat du monde amateur de Muay Thaï qui s’est déroulé en 2022 à Abu Dhabi. Il a aussi remporté le championnat arabe à Abu Dhabi en mars, ainsi que le championnat d’Europe WMC en décembre dernier en Suède.

Photo : copyrights 2m.

Mode
Maroc, Palestine

La Marrakech Fashion Week

La seconde édition de la Fashion Week de la ville d’ocre revient du 14 au 18 mars. Ghita Chraibi, Alphadi, Lunde de Jour, Rajae Errais, … Les designers les plus talentueux du Maroc seront présents.

Entre les jardins Menara, l’ancienne Kasbah ou encore désert d’Agafay, ce sont différents hauts lieux de la ville qui accueillent l’événement.

Le public pourra admirer des collections originales inspirées de la culture marocaine et de l’art contemporain. Des pièces de haute couture seront également présentées lors de cette édition, en utilisant des tissus locaux et des techniques artisanales traditionnelles, dans un souci de durabilité et de respect de l’environnement.

La gagnante du concours des jeunes talents est la palestinienne Donia Shehadeh qui propose des robes de soirée satinées aux volumes coutures et aux découpes sensuelles. Elle aura l’opportunité de défiler en France, lors de la Fashion Week de Paris, dans le cadre de l’Oriental Fashion Show.

L’événement propose un programme d’activités variées, dont une exposition personnelle de l’artiste Houyam Rahmani le 15 mars.

Projets culturels
Maroc

La première Université d’Essaouira

Une convention de partenariat prévoyant la mise en place de deux classes d’une école d’ingénierie dans des filières innovantes a été signée  entre l’Université Cadi Ayyad  de Marrakech, la Fondation de Recherche de Développement et d’Innovation en Sciences et Ingénierie et l’Ecole d’Ingénieurs en Génie des Systèmes Industriels de Casablanca.  Cette convention vise à donner plus de chance aux bacheliers issus de la province d’accéder à des formations dans des filières innovantes.

La conclusion de cette convention représente « un acte fondateur qui nous permettra de dire que cette dernière étape dans le parcours de renaissance et de refondation d’Essaouira vient d’être franchie et déclenchera une autre dynamique qui donnera toutes les chances aux enfants de la province qui ne seront plus contraints à s’exiler » – André Azoulay, conseiller du roi.

Photo : copyrights 2m.

Nominations
Egypte, Maroc

Time magazine braque les projecteurs sur Rabat et Gizeh

La capitale marocaine est citée parmi les « cinquante destinations extraordinaires à visiter en 2023 » par le média « Time Magazine ». Mettant en avant les festivals accueillis par la ville (Visa for Music, le Festival international du cinéma d’auteur, …), les réalisations architecturales de l’irakienne Zaha Hadid, le plus grand théâtre du monde arabe, le journal vente les atouts de Rabat dont le coût de la vie a sensiblement augmenté ces dernières années.

La liste du Time inclue également Gizeh et Saqqarah en Égypte.

Photo : copyrights glob.art

FestivalsThéâtre
Maroc

Le Festival du théâtre de Tan-Tan

Organisé à l’initiative de l’Association pour le théâtre et les Beaux-Arts les 17 et 18 mars, avec pour slogan « Le patrimoine immatériel au service du théâtre », le festival du théâtre de Tan-Tan présente différents spectacles folkloriques, pièces de théâtre, et proposé également des formations et des colloques.

La cérémonie de clôture rend hommage au metteur en scène Abdemjid Saâdallah et à la chercheuse dans les domaines du théâtre et de la culture hassani, Salima Amraz.

Il est possible de découvrir les pièces « Naksha » de la troupe Lougatos (Marrakech), « Borious » de la troupe Damlij (Casablanca) et « Sebbat » du Forum Anfas pour la culture et l’art (Oulad Taima). Un spectacle palestinien conclue la manifestation avec la troupe Al Markab.

Photo : copyrights MAP.

LittératureNominations
Egypte, Maroc, Palestine

Le prix Al-Babtain pour la créativité poétique de la Fondation culturelle Abdulaziz Saud Al-Babtain du Koweït.

Le critique marocain a remporté la dix-huitième édition du « Prix Al-Babtain de la créativité poétique » dans la catégorie du meilleur livre de critique poétique pour son livre « Poétique et harmonie du discours: La linguistique du texte et la poétique de Jean Cohen ». Le critique égyptien Ahmed Darwish a aussi reçu le prix de la créativité poétique pour son livre « La réception de la poésie ».

Le poète palestinien Alaa Al-Qatrawi a obtenu le prix dans la catégorie des jeunes poètes tandis que le poète saoudien Abdulaziz Khoja a remporté le prix d’appréciation de la fondation.

Le poète soudanais Roda Al-Hajj a gagné le prix du meilleur volume poétique de la fondation et le poète jordanien Abdullah Abu Shmais a remporté le prix du meilleur poème.

L’édition 2023 a attiré une large participation de différents pays du monde arabe, avec plus de huit cents candidatures.

Photo : copyrights World Morocco.

LittératureNominations
Egypte, Emirats Arabe Unis, Maroc, Tunisie

Le prix Sheikh Zayed annonce une première sélection

La dix-septième édition du prix Sheikh Zayed annonce la sélection dans les catégories suivantes :

  • traduction
  • la culture arabe en langues étrangères
  • édition et technologie.

Les cinq œuvres en anglais, français et espagnol figurant sur la liste de la catégorie Culture arabe en langues étrangères sont :

  • « The Rise of the Arabic Book » de l’auteure allemande Beatrice Gruendler, publié en anglais par Harvard University Press en 2020
  • « The Arabic Freud: Psychoanalysis and Islam in Modern Egypt » de l’autrice égyptienne Omnia El Shakry, publié en anglais par Princeton University Press en 2017 ;
  • « De l’autre côté des croisades: L’Islam entre croisés et Mongols » par l’auteur français Gabriel Martinez Gros, publié en français par Passés Composés en 2021 ;
  • « L’invention du cadi. La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l’islam » de l’historien français Mathieu Tillier, publié en français aux éditions de la Sorbonne en 2017 ;
  • « Los moriscos antiguos murcianos: Expulsión, vuelta y permanencia (1609-1634) » de l’auteur espagnol José Pascual Martínez, en espagnol et publié par  Publicacions de la Universitat de Valencia en 2022.

Les œuvres présélectionnées dans la catégorie Traduction  sont :

  • La traduction du tunisien Abdelaziz Chebil du français à l’arabe de « Sarraq al-Kalimat: Bahth fi al-Intihal wa-Eilm at-Tahleel al-Nafsani wal-Fikr » (Voleurs De Mots: Essai Sur Le Plagiat, La Psychanalyse et La Pensée) de Michel Schneider.
  • La traduction du tunisien Chokri Al Saadi de l’anglais vers l’arabe d’ « Al-Ibara wa-al-Mi’na: Dirasat fi Nathariyat al-A’amal al-Lughawiya » (Expression et signification: études sur la théorie des actes de langage) de John R Searle.
  • La traduction du marocain Lhoussine Banouhachim du français vers l’arabe de « Al-Imbratoriya al-Khatabiya: Sinaat al-Khutaba wal-Hajaj » (L’Empire Rhétorique: Rhétorique et Argumentation) de Chaim Perelman.

Dans la catégorie Édition & Technologie, trois maisons d’édition ont été retenues : Sindbad Publishing en France, ElAin Publishing en Égypte, et The Institute of Arabic Manuscripts en Égypte.

DessinExpositions
Maroc

Rabat : « Cases en Transgression »

La galerie de la Fondation Mohammed VI donne à voir jusqu’au 14 avril l’exposition « Cases en Transgression » autour de l’oeuvre de l’artiste et bédéiste Zakariaa Tmalah.

L’exposition présente une variété d’extraits et de couvertures de BD sur lesquelles l’artiste a eu l’occasion de travailler, dont « Tahta Ssifr 1 », « Tahta Ssefr 2 » et « Ighrae Al Aàli ». Zakariaa Tmalah tente de mettre en lumière des personnages oubliés, à l’instar des sans-abris.

Diplômé de l’Institut des Beaux-Arts de Tétouan, l’artiste né en 1987 travaille différentes méthodologies de graphisme. Il s’intéresse tout particulièrement aux femmes, aux crimes de guerres, à l’environnement, mais également à l’histoire et à la politique. Il remporte de nombreux prix, dont « The Best Illustrated Comic Project » en 2012 pour son projet « Under Zero » au Festival international de la bande dessinée de Tétouan.

Photo : copyrights Zakariaa Tmalah (@zakariaatmalah)

Arts plastiquesExpositions
Maroc, Palestine

Rabat : « La Poésie aux couleurs d’Al-Qods »

L’exposition « La Poésie aux couleurs d’Al-Qods : traits des poètes par les plumes des plasticiens » se tient à l’agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, en collaboration avec la maison de la poésie du Maroc à Rabat et le syndicat marocain des artistes plasticiens professionnel. Vingt-cinq artistes y participent et autant de poètes. La cause palestinienne est au cœur de l’événement.

CinémaFestivals
Maroc

Rabat : les Journées du cinéma panafricain

Cette première édition du festival se tient du 12 au 16 mars à Rabat à l’initiative de la Fondation Hiba et avec le soutien du ministère de la jeunesse, de la Culture et de la communication. Le festival se tient principalement au cinéma Renaissance et au café La Scène, mais aussi dans d’autres lieux de la capitale (ISMAC, ISADAC et OnomoHotel).

Outre les projections de courts et longs métrages, l’événement prévoit également des tables rondes, des ateliers et des masterclasses de photographie, de son et de jeu d’acteurs.

Plusieurs pays sont représentés : le Sénégal, le Rwanda, le Burkina Faso, l’Ouganda, la Tanzanie, le Niger, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et l’Île Maurice.

Cette manifestation culturelle s’inscrit dans le cadre de « Rabat Capitale africaine de la culture en 2022 », placée sous le Haut patronage du roi Mohammed VI. Créée en 2006 à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fondation Hiba est une association à but non lucratif qui œuvre pour soutenir la création, fédérer les initiatives privées, encourager les talents, participer au développement des arts émergents et privilégier les créations contemporaines.

Il est possible de retrouver la programmation complète sur http://www.renaissance.ma/

Littérature
Emirats Arabe Unis

Le Centre de langue arabe d’Abu Dhabi révèle les résultats du troisième programme de bourses de recherche

L’édition de 2023 a reçu un total de cent-onze participants de dix-sept pays, dont treize pays arabes. Huit projets de recherche ont été sélectionné pour bénéficier d’une aide financière.

Dans la catégorie « Soutenir l’édition de manuscrits et le patrimoine arabe » :

  • « Report on the Book ‘Ibn Musafir’s Choices » de Moqbel Al-Ahmadi (Yémen) et Shafiq Bitar (Syrie).
  • « Hadith Bayad wa Riyad » de Fayez Al-Qaisi (Jordanie)
  • « La création narrative : une étude des récits… et une enquête sur la biographie d’Iskandar Dhul-Qarnayn et les merveilles qui lui sont arrivées » de Nabil Hamdi Al-Shahed (Égypte).

Dans la catégorie « Littérature et critique » :

  • « Evolving Narratives in Emirati Literature: A Technical Study » de Maryam Al-Hamshi (Émirats Arabes Unis).
  • « Le nouveau roman historique et paris sur la fantaisie » de Mustafa Al-Nahhal (Maroc)
  • « Le mouvement littéraire et critique en Arabie saoudite : débuts et tendances » de Muhammad Al-Safrani (Arabie Saoudite)
  • « The Aesthetics of Meaning: The Philosophy of Tradition in the Arabic Language from Interpretation to Meta-Interprétation » de Shafiqa Wail (Algérie).

Enfin, dans la catégorie Lexique arabe, la recherche sélectionnée est : « The Illustrated Arabic Dictionary for Children » d’Amr Gomaa (Égypte).

Musique
Maroc

« Lmadi Mat » de Rafie

Le chanteur vient de sortir son dernier titre (le passé est mort en français) qui s’inscrit une fois encore dans le genre raï. Sur des paroles de Mounia Barakat, une composition d’Ibrahim Barakat et un arrangement de Zakaria Zayane, Rafie propose un titre nostalgique qui revient sur une histoire d’amour passée. Le clip vidéo a déjà été visionné plus de 200 000 fois.

FestivalsMusique
Maroc

Le retour du festival « Oasis: Into the Wild » à Ouarzazate

Cette seconde édition se déroulera du 27 au 29 octobre à l’Atlas Studio de la ville de Ouarzazate. Outre les artistes internationaux (TSHA, Todd Edwards, Honey Dijon, …), la jeune scène marocaine sera également représentée avec AliA, ANÏA, AMVN, Capra, Driss Bennis aka OCB, Kawtar Sadik, Kosh, Liver J, Nathabes B2B Abel Ray, Nomads et Ojoo Gyal.

FestivalsMusique
Maroc

Jazzablanca 2023 : une partie du line-up dévoilée

Lancé en 2006, Jazzablanca présente chaque année de grands noms de la Pop, de la Soul, du Rock, du Funk, de la World Music et du Jazz. L’édition de 2023 est prévue du 22 au 24 juin, avec Mika, Beth Hart, Gyedu-Blay Ambolley, Kamaal Williams, Sona Jobarteh et Ismail Sentissi. La suite de la programmation n’est pas encore connue.

FestivalsThéâtre
Algérie, Palestine

Une troupe palestinienne clôt les Journées de l’Inchad

La troupe de théâtre « Oshak El Aqsa » a clôturé les Journées nationales de la culture et de l’Inchad organisées par l’association culturelle locale Tourath à Sétif. Ces journées permettent de célébrer le jour d’anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d’indépendance en Algérie (le 19 mars) mais également la Journée de la Terre des Palestiniens (30 mars).

Le spectacle donnée par « Oshak El Aqsa » était écrit par des réfugiés palestiniens du Liban, revenant sur leurs conditions de vie dans les camps de réfugiés et le risque de l’émigration.

FestivalsThéâtre
Algérie, Palestine

L’avènement du Théâtre national sahraoui

Le Théâtre national algérien lance l’exécution du projet de création du Théâtre national de la République arabe sahraouie démocratique. L’idée est de réaffirmer et d’enrichir la scène théâtrale sahraouie, de produire des pièces localement et de contribuer au rayonnement du patrimoine sahraoui.

Le projet est porté par les camps de réfugiés sahraouis, le théâtre régional de Sidi Bel Abbès et le théâtre national algérien.

Photo : copyrights APS.

Arts plastiquesExpositions
Algérie

Exposition internationale à Khenchela à l’occasion du 19 mars

Toujours dans la veine des célébrations du cessez-le-feu du 19 mars 1962, la ville de Khenchela accueille une exposition d’arts plastiques réunissant les œuvres de vingt-deux pays dont l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Allemagne, la France, la Belgique, la Palestine, la Jordanie, le Liban, l’Égypte, l’Italie, l’Espagne, le Yémen et le Koweït.

Fouad Belagh, président de l’association « Lamassete » qui est à l’initiative de l’exposition, a déclaré pour l’Algerian Press Service que « cette exposition (…) met en lumière, en particulier, les sacrifices consentis par le peuple algérien pour se libérer du colonialisme et recouvrer son indépendance ».

Photo : copyrights APS.

Cinéma
Algérie

Le court-métrage irakien « Echach » remporte les Journées Lotus cinématographiques

Pour cette première édition des Journées Lotus cinématographiques internationales du court-métrage à Sétif a couronné le court métrage du réalisateur irakien Ali Al Kaabi. Ce dernier raconte le parcours d’une jeune femme malvoyante qui subit une intervention chirurgicale pour recouvrer la vue.

Les films algériens « Jamiouna Nantami » de Mohamed-Larbi Bourourou et « 414 » de Younès Ismaïl ont respectivement gagné les second et troisième prix.

Photo : L’expression algérienne.

CinémaLittérature
Algérie

« Un long chemin jusqu’aux Accords d’Evian »

Une nouvelle bande dessinée revient sur les négociations des Accords d’Évian, signée par la bédéiste algérienne Bouchra Mokhtari et l’historien suisse Marc Perrenoud. Elle a été présentée le 18 mars à la Bibliothèque nationale d’Alger. L’ouvrage a été publié par les éditions Barzakh.

« La Suisse était une zone de repli pour les Algériens, et de refuge pour les réfractaires français, (…) un lieu de publication pour échapper à la censure en France (…) en plus d’être une terre d’accueil des réseaux de solidarité avec l’Algérie » – Marc Perrenoud pour Algerian Press Service.

Festivals
Algérie

Le programme culturel spécial Ramadan de l’Office national pour la culture et l’information

L’établissement prévoit un programme de musique chaâbi et andalouse, des représentations de théâtre, des expositions, et des récitals d’Inchad et de poésie, dans ses salles à Alger, Tipasa, Constantine, Oran, Boumerdes et Béjaia. Une cinquantaine de spectacles mobilisant neuf cents artistes sont prévus jusqu’au 18 avril.

De plus, une exposition dédiée aux monuments culturels algériens ouvre ses portes le 23 mars au complexe culturel Abdelwahab-Salim de Chenoua à Tipasa.

Musique
Algérie

Concours de la chanson amazighe

La première place de la onzième édition du concours se tenant à Tizi-Ouzou est revenue à l’étudiante de vingt ans, Sonia Amrani, pour son interprétation d’une chanson de Cherif Kheddam, « Dh’adzayri » (Algérien). Ainsi, elle bénéficiera d’une aide financière afin de pouvoir continuer à développer son talent.

Le concours est organisé par l’association Tharwa N’Gaya et il est dédié au chanteur kabyle Rabah Asma.

Une douzaine de groupes musicaux – venus de Khenchla, Tougourt, Sétif, Oran, Ghardaia, Boumerdes, Bordj Bou-Arreridj, Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou – ont pris part à cette édition.

ConférencesThéâtre
Algérie

Une première conférence nationale sur le théâtre à Alger

Les 14 et 15 mars se réunissent des professionnels de la scène afin de débattre des différents enjeux que rencontrent le théâtre algérien aujourd’hui. Artistes, metteurs en scène, directeurs d’établissements, … Tous ont pour objectif de dynamiser le secteur. Cette conférence est organisée par le ministère de la Culture et des Arts, avec les directeurs des théâtres régionaux qui ont, à cette occasion, présenté le bilan de leurs activités de 2022. Cet événement est l’occasion de donner à voir au public algérois plusieurs spectacles dont « Antigone » au Théâtre national algérien.

Photo : la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Copyrights Algerian Press Service.

LittératurePeinture
Tunisie

Une monographie du peintre contemporain « Thameur Mejri »

L’ouvrage est paru aux éditions Skira le 19 mars. La Fondation Kamel Lazaar organise à cette occasion une séance de présentation et de dédicaces.

La présentation de l’ouvrage ainsi qu’une discussion avec l’artiste seront assurées par Moez Majed et Emna Louzyr, tous deux poètes et journalistes.

La monographie revient sur le parcours de l’artiste, en s’arrêtant sur sa pratique et ses idées au travers de différents entretiens avec Olfa Youssef, Olivier Rachet, Deena Weinstein, Matthieu Lelièvre et Lina Lazaar. Le lecteur retrouve les thèmes de prédilection du peintre, soit la complexité de l’existence humaine et la déconstruction de celle-ci.

Photo : œuvre de Thamer Mejri, 2021. Copyrights Hatem Bouriel.

FestivalsMusique
Tunisie

Festival de la médina de Tunis

Le festival musical se tient du 27 mars au 17 avril dans la médina de la capitale, pour une trente-neuvième édition. Le Théâtre de l’opéra, celui des régions à la Cité de la culture, Bir Lahjar et Dar Lasram à la Médina accueilleront de nombreux concerts, sans oublier le Théâtre municipal de Tunis. Les genres musicaux seront multiples : R’bab, luth, kwîtra, derbouka, violon alto, violon, tarr et mandoline, …

Littérature
Tunisie

Brigitte Giraud est le Goncourt Choix de la Tunisie

L’écrivaine française Brigitte Giraud a remporté le Prix Goncourt Choix de la Tunisie dans sa septième édition pour son roman « Vivre Vite », publié aux éditions Flammarion. Le jury de cette édition était présidé par l’auteur tunisien Saber Mansouri.

Théâtre
Tunisie

Les lauréats des Journées des Arts de la Marionnette

Cette quatrième édition se tenant à Carthage s’est déroulée du 11 au 18 mars. Plus de cent marionnettistes de quatorze pays y ont participé. Une dizaine d’ateliers de fabrication de marionnettes mais également de théâtre ont été organisés à cette occasion.

Lors de la cérémonie de clôture, la directrice de l’événement, Monia Abid Messaâdi, a rendu un hommage à Abdelghani Ben Tara, acteur et ancien directeur du Centre national de l’art de la marionnette (1996-1997).

Le jury composé de marionnettistes professionnels (Mohamed Nour d’Égypte ; Mouhieddine Ben Abdallah, Khouloud Thabet, Abdesselam Al-Jamal de Tunisie ; et Mohamed Adnan Saloum et Aymen Rahaliqui de Syrie) a décidé de décerner :

  • Le premier prix pour la meilleure performance en manipulation de marionnettes à Najiba Al-Nouri et Saber Sassi.
  •  Le second prix au duo Haithem et Nasi et Ali Nasser.
  • Le troisième prix à Norhan Sedki.

Photo : La Presse de Tunisie.

Cinéma
Tunisie

La cinémathèque tunisienne propose un programme spécial Ramadan

Sept soirées de cinéma tunisien et de ciné-concerts sont au programme ramadanesque de la Cinémathèque tunisienne durant la période du 30 mars au 15 avril 2023 avec notamment trois films sortis entre 1968 et 1977, deux ciné-concerts et deux visionnages du fonds de Khémais Khayati avec des témoignages d’hommes et de femmes de cinéma tunisiens et arabes.

« Les ambassadeurs » de Naceur Ktari, « Les aventures du prince Ahmed » de Lotte Reiniger, « Le Rebelle » d’Omar Khlifi, … Retrouvez toute la programmation sur https://cnci.tn/cinematheque/

CinémaNécrologie
Tunisie

Disparition d’Abdelghani Ben Tara

L’acteur tunisien est décédé le 17 mars. Il était connu pour son rôle dans la série télévisée « Maktoub » de Sami Fehri.

Patrimoine
Tunisie

Signature d’un mémorandum d’entente entre la Tunisie et les USA sur la protection des biens culturels

Un mémorandum d’entente entre la Tunisie et les Etats Unis d’Amérique portant sur la protection des biens culturels contre l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite de ces biens a été signé par la ministre des affaires culturelles Hayet Guettat Guermazi et l’ambassadeur des Etats Unis en Tunisie Joey Hood.

La signature de ce document s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention de l’Unesco de 1970 à travers laquelle les signataires s’engagent à collaborer afin de protéger le patrimoine et à prendre les mesures nécessaires pour interdire et empêcher toutes formes de vol, de fouilles clandestines et d’exportation illicite.

Ce document, d’une durée de cinq ans, est une base destinée à favoriser le lancement de programmes de formation et d’échange dans le domaine du patrimoine culturel entre les deux pays.

Photo : Webmanager.

Arts plastiquesExpositions
Liban

Beyrouth : « Filiation » de Leila Jabre

La galerie Janine Rubeiz accueille les œuvres de Leila Jabre Jureidini jusqu’au 5 avril pour l’exposition « Filiation ». La graphiste, peintre et sculptrice a pour habitude d’aborder des sujets dénonciateurs, à l’instar du consumérisme dans « Fragments » en 2012, la condition féminine dans « Freedom Fighters » en 2019, ou la crise libanaise. Cependant, cette nouvelle exposition personnelle innove. L’artiste pluridisciplinaire y aborde avec nostalgie les souvenirs de son enfance autour de toiles peintes ou brodées. Ce travail de fil piqué rappelle l’héritage familial de Leila Jabre Jureidini, dont les parents travaillaient dans une usine de tissage à Hadeth.

Née au Liban en 1963, Leila Jabre Jureidini entame des études de graphisme à l’ESAG de Paris suivies d’un diplôme d’arts plastiques et de communication design de la Parsons the New School of Design à New York, avant de poursuivre par un cursus de sociologie et d’anthropologie à l’université de la Sorbonne. Elle travaille comme designer en France et aux États-Unis, avant de retourner vivre à Beyrouth. C’est là qu’elle se dédie totalement à l’art. En 2008, elle commence à exposer à Londres, Paris et Beyrouth. Elle participe à deux éditions du Salon d’automne du musée Sursock, qui lui décerne en 2012 une mention spéciale du jury.

Photo : « Brick », de Leila Jabre Jureidini, peinture à l’acrylique et tissage au fil de laine sur toile, 2022. 

Mode
Liban

La nouvelle collection d’Emergency Room

La marque de mode libanaise équitable révèle sa dernière collection « Home Sweet Home » pour la Semaine de la mode de Dubaï.

« Ce défilé marque le 5e anniversaire de la marque. Une étape importante si l’on considère les nombreux défis que l’entreprise a dû surmonter. » – Éric Mathieu Ritter, créateur d’Emergency Room pour le média L’Orient-le-Jour.

« Home Sweet Home » revisite ces looks du passé pour les remettre sur le devant de la scène. Denim et mailles ont une place de choix, tout comme les masques, les cagoules ou encore les casquettes rideaux. Les couleurs des lignes passées laissent la place à une palette plus nuancée, dans laquelle sont privilégiés le noir et blanc.

« En célébrant son cinquième anniversaire et le lancement de sa collection Home Sweet Home, Emergency Room réaffirme son engagement en faveur de l’innovation, de la durabilité et de la justice sociale. » – manifeste de la collection.

Photo : L’Orient-le-Jour.

Photographie
Liban

Beyrouth Photo Week

Les photographes Ammar Abd Rabbo, Patrick Baz, Myriam Boulos, Omar Gabriel et Gilbert Hage organisent une vente de leurs œuvres les plus sensuelles au profit de Beyrouth Photo Week, du 22 au 24 mars, au Mina Image Center à Beyrouth. En effet, l’événement incontournable de la photographie libanaise se tiendra en novembre prochain, mais les organisateurs craignent que le manque de fonds n’impacte que trop négativement la manifestation. Les bénéfices de la vente organisée par les six photographes contribueront à la tenue de la Beirut Photo Week. Leurs œuvres, réunies sous l’intitulé « Sens », s’articulent autour de la notion d’érotisme. Brisant les stéréotypes et la vision néo-orientaliste de la société libanaise, les artistes explorent le concept de sensualité, mettant un point d’honneur à démontrer que ce dernier à sa place au Liban.

Photo : Patrick Baz, artiste exposé.

Nominations
Iran

Ahmad Samii Guilani distingué par la France

À 102 ans, Ahmad Samii Guilani vient d’être distingué par la France après une longue vie consacrée à traduire les plus grands écrivains francophones. Il est désormais commandeur dans l’ordre des Palmes académiques.

Photo : Ahmad Samii Guilani à sa table de travail, le 11 septembre 2022, à Téhéran. Atta Kenare / Agence France Presse.

Gastronomie
Liban

Le succès du restaurant Zali

Zali est un restaurant familial qu’ont ouvert Liza Maalouf et sa famille à Bali, en 2021. La famille décide de se lancer dans l’aventure après la « thaoura », la crise économique et la double explosion du port de Beyrouth. L’équipe du restaurant apprend les recettes traditionnelles libanaises dans un village de la Békaa mais aussi directement des mains de leur doyenne, Liza Maalouf. Le restaurant ouvre en plein confinement, mais la vente à emporter permet à ce dernier de se maintenir. Aujourd’hui, Zali propose des classiques de la gastronomie libanaise (shawarma, tawook, kafta, kebbé, samké harra, …) et a remporté le prix Manassah du al-Dar start-up Award à Abu Dhabi. La famille prévoit déjà l’ouverture d’un second établissement.

Photo : @zalifrombeirut sur Instagram.

Arts DigitauxExpositions
Liban

« Les androïdes sont-ils couverts de rosée électrique ? »

Le titre de la nouvelle exposition personnelle de Caline Aoun à la galerie beyrouthine Marfa’ intrigue. L’artiste multidisciplinaire travaille notre relation à la matière, et plus précisément la rencontre entre la nature et la technologie, au travers des quatre œuvres exposées :

  • « Nature’s Time Capsule », une série de trois œuvres en papier fait main à base d’aiguilles de pin ;
  • Deux œuvres d’« art mécanique », qui reposent sur la modification technologique de l’environnement intérieur ;
  • « Vanishing Act », une installation qui explore deux formes d’énergie : la lumière et la chaleur.

« J’espère vraiment que les spectateurs se souviendront que les espaces dans lesquels nous vivons, toutes sortes d’espaces, ne sont pas inertes ou statiques (…) comment les mécanismes artificiels peuvent changer la façon dont nous nous engageons dans notre environnement physique » – Caline Aoun, introduction de l’exposition.

À voir jusqu’au 28 avril 2023.

Photo : « Vanishing act », 2023, Caline Aoun. Copyrights @marfaprojects sur Instagram.

CinémaFestivals
Liban

Festival du film d’animation au cinéma Royal de Bourj Hammoud

Le cinéma récemment réaménagé par Karl Hadifé propose de découvrir la diversité du film d’animation les 16 et 17 mars, et d’aller ainsi à l’encontre d’idées reçues restrignant ce genre cinématographique à un public enfantin. La programmation a été élaborée en collaboration avec l’artiste plasticien et réalisateur libanais Nicolas Fattouh, avec des films du monde entier dont le Liban, l’Iran, la Jordanie ou encore les Émirats Arabes Unis. Toute la programmation est disponible sur Instagram : https://bit.ly/3JDxDTY

Photo : L’Orient-le-Jour.

Nominations
Liban

Naïm Abou Jaoudé et Dalia Salam Rishani décorés de la médaille du Mérite de l’émigrant

Cette médaille a été décernée par l’ancien président de la République Michel Aoun et remise par l’ambassadeur du Liban à Londres, Rami Mortada, à :

  • Naïm Abou Jaoudé, pour son succès dans la finance et son engagement philanthropique pour le Liban ;
  • Dalia Salam Rishani, pour son engagement politique, et en reconnaissance de sa contribution à encourager l’éducation de la jeunesse.

Photo : Dalia Salam Rishani et Naïm Abou Jaoudé en compagnie de l’ambassadeur du Liban à Londres, Rami Mortada. Copyrights L’Orient-le-Jour.

Nominations
Liban

Le Bouclier 2023 des femmes arabes remis à Maha Khalil Chalabi

Cette décoration a été remise lors de la septième édition du Festival de la femme arabe organisé par le Conseil des femmes arabes à l’Institut Antonin à Hadeth-Baabda.

Secrétaire générale de l’Association internationale pour la sauvegarde de Tyr, Maha Khalil Chalabi s’est investie depuis plus de quarante ans dans la protection des richesses archéologiques de sa ville natale. Ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco en tant que « fervente défenseuse du patrimoine », elle a notamment réussi à obtenir pour Tyr le statut de patrimoine exceptionnel auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies et du Parlement européen, pendant la guerre civile. cette nouvelle récompense la conforte et l’encourage dans son combat pour la préservation du patrimoine culturel de Tyr.

Photo : Maha Khalil Chalabi, entourée par ses amis. Copyrights L’Orient-le-Jour. 

ExpositionsPeinture
Liban

Beyrouth : « Domus Berytus » de Gilbert Halaby

L’artiste peintre présente une exposition personnelle jusqu’au 30 mars à Beit Beirut. Gilbert Halaby revient sur les paysages de son enfance, avec les pins parasols de Dhour El Choueir, un village de la montagne libanaise. La série de quarante toiles est une série haute en couleurs, qui signe la réconciliation entre l’artiste et son passé, longtemps marqué par la guerre civile.

Photo : Gilbert Halaby.

Projets culturels
Liban

Fabienne Touma lance une plateforme en ligne dédiée aux artistes libanais

La plateforme, « Elfan », a pour objectif de mettre en avant la production artistique libanaise. Suite à ses multiples démarches, Fabienne Touma y a inclus déjà plus de 40 artistes libanais qu’elle a classés, dans un premier temps, en sept catégories: photographes, illustrateurs, peintres, artistes urbains, tatoueurs, art décoratif (mosaïque, céramique, calligraphie) et designers. Dans une deuxième étape, elle intègrera également les chanteurs, musiciens, comédiens, cinéastes, etc.

L’objectif est certes de promouvoir les talents libanais, mais aussi, s’ils le souhaitent, de les associer à divers projets organisés par l’association. La première de ces activités sera une table ronde organisée le 25 mars à Paris. La table ronde porte sur la signification et la portée des œuvres de Street Art (graffitis, fresques géantes ou autres) apparues dans le centre-ville et les rues de Beyrouth lors du soulèvement d’octobre 2019, constituant en quelque sorte un « musée » à ciel ouvert de Street Art. Plusieurs artistes urbains libanais interviendront sur le sujet : Kabrit, Ivan Debs, Selim Mawad, Ashekman, Marie Joe Ayoub, Eps, Hady Baydoun, Ghaleb Hawila et le journaliste cinéaste Salim Saab.

ExpositionsPeinture
Liban

« Elle », l’exposition d’artistes femmes libanaises de la galeries Chaos

La galerie Chaos, à Tabaris, donne à voir jusqu’au 30 mars une exposition collective de treize artistes libanaises : Ghislaine Chalhoub, Haifa Khodr, Hoda Baalbaki, Irene Ghanem, Jocelyne Ghannagé, Joyce Samaha, Karine Hochar, Laurette El Hallal, Lina Chammaa, May Ammoun, Mireille Merhej, Nayla Sirgi et Nevine Mattar. La galerie souhaitait célébrer l’art au féminin pour ce mois de la Journée des Droits de la Femme, avec des artistes ayant une approche artistique très différente mais toujours très colorée.

Photo : « Prairie » d’Hoda Baalbaki, 2012.

Design
Liban

Studio Caramel

La marque créée en 2016 par Rami Boushdid et Elie Bassil a fait du chemin. Malgré les difficultés et la situation économique au Liban, les deux entrepreneurs sont parvenus à marier l’artisanat traditionnel libanais avec les attentes actuelles du design contemporains. Les deux amis allient le bois, le cuir et le laiton pour créer des meubles intemporels, à l’instar de la table à café « Groove » qui s’inspire de l’architecture phénicienne. Les pièces phares de Studio Caramel se sont ainsi retrouvées dans les magazines de design « Walkpaper », « Elle Décoration » mais aussi dans le « Financial Times ».

Pour les intéressés, il sera possible de rencontrer prochainement Studio Caramel à la prochaine Dubai Design Fair.

Photo : @studio.caramel sur Instagram.

Musique
Monde Arabe, Arabie Saoudite

« Sous les étoiles »

Dans le cadre de la semaine de la francophonie s’est tenu un concert de grande envergure dans la région d’AlUla, faisant l’objet d’une émission spéciale, « Sous les étoiles d’AlUla ». Plusieurs artistes de premier plan y ont participé, tant français qu’arabes. La mezzo-soprano égyptienne Farrah El Dibany était de la partie, ainsi que les stars saoudiennes Aseel Abu Baker, Ayed Youssef de « Besm Al Elah » et Dalia Mubarak la chanteuse folklorique de « Areen Al Ashq », « Ya Monyati » et « Maa Khaled Al Shwaq ».

Parmi les célébrités se trouvent Maître Gims, Carla Bruni, Enrico Macias, Hélène Segara, Chimène Badi, Claudio Capeo, Gilbert Montagné, Yanns, Farrah El Dibany, Dalia Moubarak, Sultan AlMurshid, Zena Emad.

D’une durée de 95 minutes, cet événement sera retransmis le 24 mars sur TV5 MONDE à 21h00.

Photo : @ludovic_pouille sur Twitter.

Nominations
Arabie Saoudite, Emirats Arabe Unis, Maroc

Les lauréats du Prix du roi Faisal

La Fondation du roi Faisal consacre, chaque année, les exploits réalisés dans différentes catégories que sont les services à l’islam, les études islamiques, la langue et la littérature arabes, la médecine et la science.

Pour cette édition 2023, c’est un Émirati, un Marocain, un Sud-Coréen, deux Britanniques et trois Américains qui ont remporté le prix.

Le prix pour services rendus à l’islam a été décerné conjointement au cheikh Nasser ben Abdallah (Émirats arabes unis) et le prix de langue et littérature arabes a été décerné au professeur Abdelfattah Kilito (Maroc).

Photo : le prince Khaled Al-Faiçal se rendant à la cérémonie d’annonce des lauréats de l’édition 2021 du prix du roi Faiçal, à Riyad, le 10 février 2021. Copyrights King Faisal Foundation.

Patrimoine
Maghreb, Maroc

Les « iguidar » en danger ?

« Iguidar », ou « agadir » au singulier, signifie en amazigh forteresse, mur ou encore grenier collectif. On les retrouve dans différents pays : en Algérie, dans les Aurès, en Tunisie méridionale et en Libye, dans le Djebel Nefoussa. Cependant, c’est au Maroc qu’ils sont les plus nombreux. Les matériaux utilisés pour leur construction dépendent de la région, allant du bois d’arganier au laurier rose dans l’Anti-Atlas par exemple. À l’origine, les iguidar étaient utilisés pour la conservation. Les habitants de l’époque y stockaient tout ce qui avait de la valeur, à commencer par l’orge, également appelé « l’or vert des montagnes ».

Aujourd’hui, ce patrimoine culturel est en perdition et nécessite une restauration urgente.

« L’enjeu est de sauvegarder les greniers collectifs marocains alors qu’ils ont quasiment disparu en Algérie, en Tunisie et en Libye », Salima Naji, architecte et anthropologue, interview pour l’Agence France Presse.

Photo : Arab News.

Sport
Monde Arabe, Arabie Saoudite

Camel Cup

La course de chameaux la plus prisée du monde s’est tenue à AlUla du 14 au 17 mars. C’était la première fois que la région accueillait la compétition, organisée sous le patronage du prince saoudien MBS. La présence du producteur de musique américain Swizz Beatz ainsi que de l’acteur Will Smith a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Photo : Experience AlUla.

Nominations
Emirats Arabe Unis, Jordanie, Koweit, Liban, Libye, Syrie, Yémen

La remise des prix des « Femmes Arabes de l’Année »

Organisée par l’Organisation arabe de Londres, cette cérémonie permet de mettre en avant les parcours exceptionnels des femmes de la région MENA.

La Dr. May Chidiac, journaliste et ancienne ministre libanaise, a reçu le prix « Achievement in Media Activism » (Prix d’excellence en activisme médiatique) pour le travail qu’elle a accompli pendant près de quarante ans et pour avoir créé l’Institut des médias de la Fondation May Chidiac, une organisation non gouvernementale qui se consacre à la recherche et à l’éducation sur les médias, les droits de l’homme, la démocratie et les questions de protection sociale.

La Dr. Koweïtienne Nada Al-Chammari, partenaire et directrice de l’inspiration chez Orbital Space – une société basée aux Émirats Arabes Unis qui s’efforce de rendre l’espace accessible à tous – a reçu le prix de l’innovation et est la première femme à être reconnue par l’organisation dans le domaine de l’espace.

Parmi les femmes récompensées pour leurs réalisations figurent également : Cheikha May Al-Otaibi du Bahreïn pour l’éducation; la ministre libyenne des affaires étrangères Najla Mangouch pour la diplomatie; Cheikha Fatima bent Hazza Al-Nahyan des Émirats Arabes Unis pour le développement culturel; l’ancienne ministre jordanienne du développement social Khawla Armouti pour le service rendu à la communauté; le mannequin libanais Nour Arida pour l’impact social; la mathématicienne yéménite Manahel Thabet pour le développement scientifique; et l’athlète syrienne Dima Aktaa pour le prix de l’esprit communautaire.

Photo : Nour Arida, copyrights Arab News.

Musique
Emirats Arabe Unis, Jordanie, Koweit, Liban, Libye, Syrie, Yémen

Shakira bat tous les records

La star libanaise et colombienne entre dans le Guinness des records avec quatorze records du monde suite à son titre « Music Sessions Vol. 53 ». Son tube réalisé en collaboration avec le producteur argentin Bizarrap est devenue la chanson la plus écoutée sur Spotify et la plus regardée sur YouTube en vingt-quatre heures. Le titre est également le morceau latino qui a atteint le plus rapidement 100 millions de vues sur YouTube en seulement deux jours et quelques.

Cette chanson a également permis à la star de décrocher d’autres records, comme celui de la première chanteuse à faire ses débuts dans le Top 10 du Billboard Hot 100 avec un morceau en espagnol.

Musique
Liban

Un prochain album pour Yara Bou Karam

La pianiste libanaise vient de sortir son premier titre, « Finire », un morceau improvisé au piano qui a été enregistré en une seule prise, afin qu’il soit le plus sincère possible.

« C’est mon esprit qui a joué sur ce piano. Je me suis sentie complètement détachée de mon corps. » – Yara Bou Karam pour Arab News.

La jeune femme qui a touché son instrument fétiche à seulement onze ans à participer depuis à de nombreux festivals : Koweït, Bahreïn, France, Australie, … Elle sortira prochainement son premier album en avril, et « Finire » est un avant-goût de ce qu’elle prépare.

Cinéma
Arabie Saoudite, Egypte, Jordanie, Liban, Syrie, Tunisie

Le Festival du film de la mer Rouge annonce les projets sélectionnés pour son programme de développement

Les projets de films arabes et africains sélectionnés pour la quatrième édition du Red Sea Lodge dans le cadre du Festival International du Film de la Mer Rouge sont :

  • « How To Not Get Married In Saudi Arabia » de Ghadeer Binabbas (Arabie Saoudite)
  • « Sukun » de Lina Mahmoud (Arabie Saoudite)
  • « Mecca Berlin » de Mujtaba Saeed (Arabie Saoudite)
  • « By Hasnaa’s Side » d’Amaal Yousef (Arabie Saoudite)
  • « Lost Soul » de Sarah Mohammed Almuneef (Arabie Saoudite)
  • « An Endless Night » de Mohamed Kassaby (Égypte)
  • « To Each Their Own » de Samer Battikhi (Jordanie)
  • « Temporary Lives » de Wessam Hachicho (Syrie)
  • « The Sun Has Seen Everything »  de Wissam Tanios (Liban)
  • « My Father Killed Bourguiba » de Fatma Riahi (Tunisie).
Cinéma
Arabie Saoudite

Saudi Film Nights : une première édition au Pathé Beaugrenelle

La première édition de ces soirées du cinéma saoudien à Paris a été organisée le 13 mars par la Commission du film d’Arabie Saoudite au cinéma Pathé Grenelle. Les films de jeunes réalisateurs y étaient à l’honneur. Cette première projection a mis en avant cinq courts métrages de fiction :

  • « Swing » de Dana et Raneem Almohandes;
  • « Othman » de Khalid Zidan
  • « Dunya’s Day » de Raed Alsamari
  • « Matchstick » de Salma Murad
  • « Starting Point » de Kamel Altamimi.

Les Soirées du cinéma saoudien ont, par la suite, continué à l’école de création visuelle des Gobelins, dans laquelle sont déjà scolarisés une quinzaine d’étudiants saoudiens. Les films seront projetés prochainement à Toulouse, Montpellier et Lyon.

Patrimoine
Emirats Arabe Unis

Sea World Abu Dhabi

Un nouveau parc aquatique ouvrira ses portes le 23 mai prochain aux Émirats Arabes Unis. Ce dernier explorera les lieux marins. Cet aquarium géant présentera près de 150 espèces dont des requins, des raies manta, des tortues de mer, des reptiles, des amphibiens, … Il sera construit sur cinq niveaux et d’une superficie totale de 183 000 mètres carrés.

Photo : WAM.

Mode
Arabie Saoudite, Emirats Arabe Unis, Koweit, Syrie

La Minute Mode

La chanteuse émiratie Balqees Fathi devient une Di.Va. Valentino. Cette étiquette, donnée par le directeur de la maison de luxe italienne Pierpaolo Piccioli, est l’équivalent d’un statut d’ambassadrice de la marque.

Par ailleurs, cette semaine, la nageuse olympique Yusra Mardini, connu pour sa nomination aux Bafta pour le long métrage diffusé sur Netflix « Les Nageuses », a défilé à Miami pour la maison Hugo Boss.

Enfin, l’actrice saoudienne Fatima Al-Banawi participe à la nouvelle campagne d’Estée Lauder « Together We Shine », qui célèbre les femmes arabes. Elle est aux côtés de l’avocate saoudienne Sofana Dahlan et de la créatrice émiratie Sara Al-Tamimi.

Nominations
Irak

Rand Abdul Jabbar est la lauréate du Prix Richard Mille du Louvre Abu Dhabi

En association avec l’horloger suisse Richard Mille, le Louvre d’Abu Dhabi avait lancé la seconde édition du Richard Mille Art Prize avec l’exposition « Louvre Abu Dhabi Art Here ». Ce prix de 60 000$ se veut être une plateforme de soutien et de reconnaissance pour les artistes contribuant à repousser les limites de l’art contemporain aux Émirats Arabes Unis.

L’artiste irakienne Rand Abdul Jabbar a remporté cette édition grâce à son œuvre « Earthly Wonders, Celestial Beings » (2019-en cours). Elle était en compétition avec neuf autres artistes. Rand Abdul Jabbar avait déjà exposé au Shubbak Festival (Royaume-Uni), SAVVY Contemporary (Allemagne), Rabat Biennale (Maroc), Biennale d’Architecture d’Orléans (France), Abu Dhabi Art, Jameel Arts Centre, NYU Abu Galerie d’art de Dhabi et Entrepôt 421 (EAU). Son travail s’intéresse surtout au patrimoine culturel irakien avec un accent mis sur l’architecture, l’archéologie et la mythologie. Elle explore également la tension entre le tangible et l’éphémère dans sa propre histoire familiale, produisant des reconstructions fragmentaires d’événements et d’expériences passés.

Le Louvre Abu Dhabi a profité de la cérémonie pour annoncer le thème de la troisième édition du Prix d’art Richard Mille : « Transparence ». Organisé par Maya El Khalil, l’appel aux candidatures s’ouvrira le 30 mars.

Mode
Emirats Arabe Unis, Liban

Nourie Flayhan collabore avec Adidas pour une collections spéciale Ramadan

La capsule exclusive célèbre la ville de Dubaï à travers un design unique créé par l’artiste libanaise. La collection comprend des t-shirts et des sweats à capuche. Les motifs sont inspirés des emblèmes des Émirats arabes unis – le palmier, le henné et les sept étoiles pour honorer les sept Émirats – réinventés et interprétés par l’illustratrice.

Cinéma
Arabie Saoudite

Une seconde saison de « Masameer County » sur Netflix

La seconde saison de six épisodes est déjà un succès. Créée par Abdulaziz Almuzaini et Malik Nejer, la série raconte les aventures des habitants de Masameer, un comté imaginaire qui met en lumière le quotidien du royaume saoudien.

Littérature
Palestine

Les textes de Samira Azzam traduits pour la première fois en anglais

Ranya Abdelrahman a traduit les trente-et-une nouvelles de l’autrice, de l’arabe vers l’anglais, dans un nouveau recueil intitulé « Out of Time » publié par Arab Lit Books.

Des laveuses menacées par l’arrivée de la machine à laver aux escrocs qui profitent de funérailles pour se faire un peu d’argent, les histoires de Samira Azzam sont drôles, poignantes, et surprenantes. Elles racontent avec ironie la société palestinienne des années 1940 et 1950.

Il est difficile de savoir pourquoi son travail a été oublié, car il est d’une telle qualité » – Ranya Abdelrahman.

Née en 1927 en Palestine dans une famille chrétienne orthodoxe, Samira Azzam est enseignante au début des années 1940, lorsqu’elle décide de publier des articles dans le journal « Filastin » sous un pseudonyme. La Nakba la pousse à s’enfuir à Beyrouth, où elle commence à écrire de nombreuses nouvelles. Elle relit et amende le travail de ses collègues journalistes pour des revues littéraires influentes telles que « Al-Adab » et « Al Adib ».

Ses critiques et ses fictions sont reconnues et acclamées dans les milieux littéraires et auprès du grand public. Elle a publié quatre recueils de nouvelles au cours de sa vie et deux autres ont été publiés après sa mort, en 1967. Elle avait 37 ans.

PatrimoineProjets culturels
Emirats Arabe Unis

Abu Dhabi, nouvelle ville lumière ?

Le ministère de la Culture et du Tourisme d’Abou Dhabi lance une initiative d’art public visant à transformer les espaces publics et les paysages de l’émirat. Au programme, un festival des lumières et une biennale.

Public Art Abu Dhabi intégrera aussi des œuvres d’artistes locaux et internationaux dans les espaces publics de la ville, toujours de formes diverses : sculptures, installations, art numérique, peintures murales, … Elles auront pour objectif de nourrir la réflexion sur l’identité culturelle de la capitale.

L’événement phare de cette initiative reste la biennale qui transformera la capitale en un musée à ciel ouvert. La biennale sera co-organisée par Reem Fadda et la commissaire indépendante Galit Eilat. La première biennale se tiendra en novembre 2024 à Abu Dhabi, Al Ain et Al Dhafra.

Photo : Public Art Abu Dhabi a dévoilé sa première installation, une pièce multimédia intitulée « Wave » du collectif D’strict. Copyrights : département de la culture et du tourisme d’Abu Dhabi.

ExpositionsPeinture
Irak

Dubai : l’exposition personnelle d’Afifa Aleiby

L’artiste irakienne donne une exposition personnelle à la galerie Zawyeh sur l’avenue Alserkal. Intitulée « Timeless echoes », cette manifestation présente les dernières œuvres de la peintre, qui sont à découvrir jusqu’au 8 mai prochain. Le personnage de la femme, très présent dans son travail, apparait également dans ce nouveau corpus.

« La femme est importante pour moi car, à travers elle, je peux exprimer mes idées. La façon dont elle s’assoit, ses poses, la façon dont elle bouge ses mains, son regard, tous ces éléments sont des moyens importants pour exprimer mes idées » – Afifa Aleiby, pour le média The National.

La maternité est un thème fort des peintures exposées, avec quatre des neuf pièces représentant une mère et son enfant à différentes étapes – grossesse, enfance et mort.

Afifa Aleiby est née en 1953 à Bassorah. En raison de la situation politique, elle décide de s’installer en Italie après ses études en URSS, puis de retourner à Moscou, avant de s’installer au Yémen pour travailler comme enseignante à l’Institut des Beaux-Arts. Réunissant différentes influences de la peinture de la Renaissance aux icônes religieuses et au réalisme social, elle utilise la figure féminine comme motif récurrent pour refléter la situation politique et les problématiques sociétales.

Photo : « At the Spring », 2022, Afifa Aleiby.

CinémaFestivals
Jordanie

Le Festival international du film d’Amman de retour en août

Le festival annuel, qui se concentre sur les premiers films de talents arabes et internationaux, se déroulera du 15 au 22 août dans la capitale jordanienne.

En plus des quatre sections compétitives, le festival ouvre une section spéciale, « Le rendez-vous franco-arabe » qui est dédié aux coproductions françaises et arabes. Cette dernière est organisée en coopération avec l’Institut français de Jordanie.

Les réalisateurs désirant voir leurs films sélectionnés et projetés au festival peuvent dès à présent déposer leurs candidatures.

Musique
Emirats Arabe Unis, Irak

Le Prix du Festival d’Abu Dhabi 2023

Le prix récompense les musiciens et compositeurs ayant contribué de manière significative à la musique et aux arts. Les compositeurs de « Symphony of Three: Peace, Love, Tolerance » ont reçu le Prix du Festival d’Abu Dhabi cette année :

  • Le compositeur émirati Ihab Darwish
  • le chanteur inshad Cheikh Mahmoud Al Tohamy (Égypte)
  • Le musicien irakien Naseer Shamma.

Le prix annuel a été créé par la Abu Dhabi Music & Arts Foundation en 2012, et se tient dans le cadre du Festival d’Abu Dhabi. Parmi les anciens récipiendaires du prix figurent le producteur de disques Quincy Jones, le compositeur Philip Glass et le trompettiste Amin Maalouf.

Littérature
Irak

Feurat Alani et « Je me souviens de Falloujah »

« Je me souviens de Falloujah » est publié aux éditions JC Lattès, et il est le premier roman de Feurat Alani.

L’histoire est inspirée de la vie du père de Feurat Alani, revenant sur le questionnement et la quête identitaire, l’obsession de la normalité mais aussi sur la société irakienne sous la dictature de Saddam Hussein.

Synopsis : « Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en  France, c’est un homme taiseux et secret sur son passé.
À la fin de sa vie, alors qu’il est hospitalisé, Rami est soudain  atteint d’amnésie. Ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque  part entre l’Irak et la France. « Je me souviens de Falloujah »,  dit-il pourtant à son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de  découvrir enfin l’histoire de son père…
Ensuite c’est le néant. Rami a oublié la seconde partie de sa  vie : celle de l’exil. Euphrate va alors raconter à son tour ce  qu’il en sait, avec l’espoir de percer certains secrets. Une quête  qui le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée  familiale, de Paris à Falloujah. Un premier roman chavirant de la mémoire retrouvée, un  livre inoubliable sur l’identité et la transmission dans lequel  père et fils renouent le fil rompu d’un dialogue aussi bouleversant  que nécessaire. »

Sculpture
Syrie

Une statue monumentale en exil à l’effigie d’Abû Al-‘Al  Al-Ma’arri

Une statue syrienne, représentation artistique de la tête du penseur syrien Abû Al-‘Al  Al-Ma’arri, poète du XIe siècle (963 – 1057) dont l’œuvre entière interroge les notions de liberté, de religion, de libre arbitre et d’amour est à présent érigée à l’entrée de la ville de Montreuil.

La statue de bronze a été érigée en hommage à une œuvre identique qui existait en Syrie, à l’entrée du village natal du poète, situé au sud-ouest d’Alep, jusqu’à ce qu’elle soit décapitée au début de la guerre. La diaspora intellectuelle des Syriens en exil (poètes, cinéastes, écrivains, chercheurs) a demandé à la ville de Montreuil d’accueillir une nouvelle statue.

L’œuvre a été réalisée par Assem Al Bacha, sculpteur syrien-argentin exilé à Grenade. Abû Al-’Al  Al-Ma’arri a été sculpté par l’artiste de façon symbolique, “dans sa vieillesse et sa cécité”.

La sculpture a été inaugurée le 15 mars, jour marquant les douze ans de guerre, avec un buffet syrien et la projection du film « Eau argentée, Syrie autoportrait », un documentaire d’Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan revenant sur les débuts de l’insurrection.

Photo : ville de Montreuil.

Musique
Liban

Toufic Farroukh sort « Untamed Elegance » le 6 avril

Le Studio de l’Ermitage fêtera la sortie de l’album –  composé, arrangé et produit par Toufic Farroukh – le 6 avril à 20h30.

« La musique de Toufic Farroukh est multiple, nourrie de jazz, d’influences arabe, brésilienne, en provenance des Balkans ou même d’inspiration classique. Elle n’est pas le reflet d’une esthétique particulière parce que selon lui, la musique, « ce sont d’abord les musiciens » et ce qu’ils peuvent apporter de différent, donc de nouveau. Il sait en outre le luxe qui est le sien de pouvoir en choisir librement la sonorité et les textures. Oui, la mélodie, point de départ essentiel né de choses vécues, de rencontres, de livres, de films, mise en valeur grâce à une très grande profondeur harmonique, profitant au maximum des couleurs fournies par une orchestration riche et élégante. Minutieusement et amoureusement construit, « Untamed Elegance » est un disque qui, non sans pudeur, dévoile les beautés discrètes et persistantes d’un grand voyage hors du temps et des modes. » – Denis Desassis, journaliste.

Littérature
Liban

« Les Jolies Demoiselles » de Nisrine Naqouzi

Ce roman vient d’être publié par Dar al Nahda. L’ouvrage relate le quotidien de trois femmes qui partagent leur quotidien. L’ouvrage traite de la construction genrée dans le monde arabe, abordant également les différentes pressions et autorités que la femme subies au cours de sa vie, notamment concernant son corps. 

Humour
Algérie

« Migration Comique » de Kamel Abdat

L’humoriste algérien est de retour pour un spectacle parisien le 11 mars. Dans son nouveau one-man-show, « Migration comique », il raconte sa vie d’ex-Algérien, de comédien à mi-temps, d’ancien professeur de littérature, et de migrant-comique.

Arts plastiquesExpositions
Palestine

Gaza : l’exposition de la galerie Shababek

La galerie d’art contemporain créée en 2009 par de jeunes artistes de la bande de Gaza présente aujourd’hui une nouvelle exposition intitulée « وصلة » (lien).

L’exposition donne à voir le travail de onze artistes ayant bénéficié d’une résidence au sein de la galerie, leur ayant permis de développer leurs outils et leur créativité, toujours en lien avec Gaza et, plus largement, la Palestine.

Par exemple, Assaf Al-Kharti décrit le cercle vicieux dans lequel est enfermé la jeune génération gazaouie. Son installation entièrement constituée de cercles de fer représente un être humain dont les capacités et les possibilités sont réduites du fait de l’existence de ces cercles vicieux, dont il semble impossible de se défaire. L’artiste déclare avoir voulu représenter « le parcours des jeunes dans ces cercles vicieux car ils n’ont pas d’autre choix que d’y être. Ils sont toujours tiraillés entre partir ou rester, entre choisir la patience ou l’humiliation, faire face à la vie ou à la mort, … »

Shababek utilise ses ressources pour soutenir les jeunes et nouveaux artistes émergents en leur donnant l’opportunité de réaliser leur toute première exposition d’art. L’objectif est de soutenir le mouvement artistique dans la bande de Gaza et de faire connaître au monde l’histoire inédite de Gaza à travers l’art.

Photo : œuvre d’Assaf Al-Kharti.

LittératureProjets culturels
Palestine

Cent mille livres pour Gaza

Cette initiative lancée conjointement par la maison d’édition Nelson et l’ONG libanaise Amel avait pour but en 2021 de faire parvenir cent mille livres dans la bande de Gaza, après que de nombreuses bibliothèques et librairies aient été détruites suite aux affrontements entre Palestiniens et Israéliens.

Un comité se réunit cette semaine dans le quartier beyrouthin de Burj Abou Haidar afin d’évaluer la mise en œuvre de l’initiative et de dresser un bilan des actions de ces deux dernières années.

NécrologiePatrimoine
Egypte

Disparition de l’intellectuel Helmi Shaarawi

Le penseur égyptien, spécialisé dans le patrimoine afro-arabe, est décédé.

Photo : Al Mayadeen.

FestivalsThéâtre
Liban

Lancement du Festival international du théâtre folklorique du Liban

Kassem Istanbouli, personnage incontournable de la scène du théâtre arabe, lance avec l’Association Tiro pour les arts et le théâtre Istambouli un nouveau festival, le Festival international de théâtre libanais pour le folklore, dans la ville de Tyr. Complètement gratuit, ce festival propose différents spectacles et danses rythmiques du monde entier, allant de Bollywood à Hollywood. Le nouveau festival souhaite également proposer des ateliers et des formations artistiques pour les enfants et les jeunes afin de les sensibiliser au monde de l’art et les ouvrir à d’autres cultures.

Photo : copyrights Al Mayadeen.

LittératureNécrologie
Irak

Disparition d’Abdul Rahman Majeed al-Rubaie

L’auteur irakien est décédé. Il était l’une des figures majeures de la littérature irakienne contemporaine.

Photo : Al Araby Al Jadeed.

ExpositionsPatrimoine
Yémen

Exposition de manuscrits à Sana’a

La capitale yéménite inaugure la première exposition de manuscrits coraniques, organisée par la Kafel Development Foundation en coopération avec la Bibliothèque de la Grande Mosquée et la Maison des manuscrits du Ministère de la culture, avec le soutien du Autorité pour les dotations et l’Association caritative pour l’enseignement du Coran.

L’exposition comprenait 39 manuscrits sur papier et 26 manuscrits sur parchemin. L’exposition comprend des manuscrits coraniques de différentes époques de l’histoire de l’Islam.

Photo : Al Mayadeen.

Patrimoine
Egypte

Nouvelles découvertes au temple d’Esna

L’équipe de recherche égyptienne et allemande a restauré des reliefs de plafond égyptiens antiques présentant des signes du zodiaque et une carte du ciel comprenant Mars, Jupiter et Saturne. Ces reliefs se trouvaient dans un temple dédié au dieu égyptien Khnum.

Photo : signe du zodiaque Sagittaire dans le temple d’Esna en Égypte. Copyrights : ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.

Patrimoine
Irak

La Grande-Bretagne restitue 5 000 antiquités à l’Irak

Ces pièces, en Grande-Bretagne depuis une centaine d’années, seront préalablement restaurées et archivées par l’Université de Munich.

Photo : Al Mayadeen.

Littérature
Arabie Saoudite, Koweit, Qatar

Le prix Katara du poète du prophète

Katara a annoncé les dix poètes qualifiés pour les demi-finales du prix Katara du poète du prophète.

Les participants qualifiés dans la catégorie poésie classique sont Haider Al Abdullah d’Arabie Saoudite, Muhammad Al Mughirfi du Koweït, Abdul Hamid Hassan Abdullah du Soudan, Maher Muhammad Al Khouli de Syrie et Salah Al Din Al Kho de Mauritanie.

Les finalistes de la catégorie poésie nabatie sont Rahim Al Ghanami et Abdullah Al Sarahid Al Otaibi (Arabie Saoudite) ; Jaber Hamad Al Hajri, Jamal Bandar Al Otaibi et Abdullah bin Nasser Al Subaie (Koweït).

NominationsThéâtre
Egypte, Qatar

Mohamed Riyad est désormais président du Festival national du théâtre égyptien

Le ministre de la Culture, le Dr Nevin Al-Kilani, a annoncé la décision d’affecter l’artiste, Mohamed Riad, à la tête du Festival national du théâtre égyptien.

Photo : Al Sharqi.

LittératurePatrimoine
Monde Arabe, Liban

« Villes arabes, entre tradition et modernité »

Le nouvel ouvrage publié en arabe par la Arab Thought Foundation s’organise en quatre parties :

  • La première traite du patrimoine architectural des villes arabes ;
  • La seconde porte sur l’effacement de la mémoire et la déformation du patrimoine urbain, ainsi que de l’impact de l’exode rural ;
  • La troisième partie présente les villes arabes durables qui portent en elles un projet répondant notamment à la crise climatique actuelle ;
  • La dernière partie examine la relation entre les villes arabes et la littérature.
DanseFestivals
Algérie, Tunisie

Le festival international de danse contemporaine se termine à Alger

Le Festival international de danse contemporaine d’Alger était de retour pour une onzième édition, après trois ans d’arrêt. Il s’est déroulé du 9 au 13 mars à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih.

Le Mali était le pays invité d’honneur de cette onzième édition qui a pour titre « Mémoire ». L’inauguration a été célébrée par un nouveau spectacle du ballet de l’Opéra d’Alger intitulé « Thiqa » (confiance).

Six autres pays participent au festival : la Tunisie,  l’Italie, la Russie, la France, la Grande Bretagne et le Canada.

Fatima Zohra Namous-Senouci, commissaire du festival, avait informé le public que plusieurs masterclasses seraient organisées pour les jeunes venus de plusieurs wilayas (Djanet, Tizi Ouzou, Ain Defla, Alger, etc).

Photo : El Watan.

Nominations
Liban, Palestine

Prix Mahmoud Darwish

La Fondation Mahmoud Darwish a révélé les noms des lauréats du prix du poète disparu.

La poétesse et traductrice palestinienne Salma Khadra Jayyusi remporte le prix de la créativité palestinienne, l’artiste libanais Marcel Khalife reçoit le prix de la créativité arabe,  et la traductrice et universitaire italienne Isabella Camera d’Afflitto a obtenu le prix de la créativité internationale.

Patrimoine
Oman

Une galerie omanaise au Kenya

Le Musée national de Nairobi a inauguré la « Oman Gallery », qui symbolise l’histoire commune entre les deux pays.

La galerie, intitulée « Oman-Kenya : une mémoire collective », est organisée en quatre parties racontant l’ancien royaume sud-arabe, l’influence omanaise sur la côte est de l’Afrique, le développement des royaumes, et les principales personnalités omanaises sur la côte est africaine.

Jamal Hassan al Moosawi, secrétaire général du Musée national, a déclaré que l’ouverture de la galerie Oman au Musée national de Nairobi s’inscrit dans le cadre de la diplomatie culturelle poursuivie par le Musée national, et sur la base du mémorandum de partenariat qui a été signé l’année dernière à Mascate.

Photo : Muscat Daily.

Les revues récentes

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.