Revue culturelle N°95

Revue culturelle

95
07 - 12 - 23
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L'image de la semaine

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz

Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza.
Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza.

La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

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Articles Revue par étiquette (>37)
Patrimoine
Algérie, Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis, Liban, Maroc, Palestine, Tunisie, Turquie, Yémen, Iran

Les nouveautés de la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, réuni le mercredi 6 décembre, dans le cadre de sa 18e session au Botswana, a annoncé de nouveaux ajouts, notamment dans le monde arabe.

Ainsi, le Malhoun (Maroc) est intégré dans la liste, étant désormais reconnu comme étant un « composant de référence des composantes de l’identité culturelle marocaine ancienne » – communiqué UNESCO. En Türkiye, « les connaissances, méthodes et pratiques traditionnelles associées à la culture de l’olive » ont également été reconnues comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité; tout comme le savoir-faire lié à l’incrustation de nacre (avec l’Azerbaïdjan). Les Emirats Arabes Unis célèbrent l’inscription du harees, un plat traditionnel populaire à base de grains de blé, de viande et de ghee. La Palestine voit également la danse du dabkeh inscrite sur la liste. La célébration du Sadeh en Iran est désormais reconnue, ainsi que la Man’ouché libanaise. « Les arts, savoir-faire et pratiques associés à la gravure sur métaux (or, argent et cuivre) » sont inscrits pour l’Irak, l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Palestine, l’Arabie Saoudite, le Yémen et la Tunisie (également Mauritanie et Soudan).

L’Unesco a aussi validé mercredi l’inscription des « traditions socioculturelles » de l’iftar –le repas de rupture du jeûne musulman– au patrimoine immatériel à la demande de l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Ouzbékistan et la Turquie.

Photo : Man’ouche, copyrights Ohaila Mortada, Liban, 2022.

Sport
Maroc

Le football marocain à l’honneur en Belgique

L’international marocain de 19 ans, Bilal El Khannouss, a gagné le prix « Lion Belge », qui récompense le meilleur joueur d’origine maghrébine de la Pro League belge.
Le Belgian Lionne Award 2023 a été décerné à l’internationale marocaine Sakina Ouzraoui, attaquante du RSC Anderlecht.

Photo : Sakina Ouzraoui. Copyrights David Catry / Belga.

Artisanat
Maroc

Lancement du programme de sauvegarde du métier de la sellerie brodée de Fès

La première étape du programme des trésors vivants artisanaux marocains visant à préserver la Sellerie brodée, a débuté, au Centre de Formation et d’apprentissage des métiers de l’Artisanat traditionnel El Batha à Fès. Ce programme a été lancé le 16 novembre à Rabat.

Cette idée a été lancée en coopération avec le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, de l’Économie Sociale et Solidaire ; l’UNESCO ; et en collaboration avec le maître Hicham Seqqat, considéré comme un trésor artisanal vivant à Fès, qui transmettra ses connaissances et son savoir-faire dans le domaine de la sellerie brodée de Fès à huit jeunes artisans préalablement sélectionnés.

L’objectif est de préserver ce métier ancestral et d’en assurer la pérennité, et ce, à travers un programme de formation de 9 mois, a précisé Abderrahim Belkhayat, directeur régional de l’artisanat à Fès.

CinémaFestivals
Maroc, Palestine

Festival du Film de Marrakech : le palmarès

La réalisatrice marocaine Asmae El Moudir a remporté le Grand Prix « Etoile d’Or » de cette 20e édition, pour son film multi-primé « The Mother of All Lies ».

« La mère de tous les mensonges » raconte l’histoire de la jeune cinéaste Asmae, qui rend visite à ses parents à Casablanca pour les aider à déménager. Une fois chez elle, Asmae commence à trier les vieilles affaires de son enfance. Tout à coup, elle tombe sur une photo qui devient le point de départ d’une investigation durant laquelle Asmae interroge tous les petits mensonges que lui racontait sa famille. Au fur et à mesure, Asmae explore la mémoire de son quartier et de son pays.

Il est le premier film marocain à remporter l’Etoile d’Or dans l’histoire du Festival international du film de Marrakech. Réalisé en 2023, il avait remporté le prix de la mise en scène dans la section « Un Certain Regard » du Festival de Cannes.

Le Maroc est également présent dans le palmarès de cette édition à travers le Film « Les Meutes » de Kamal Lazraq qui a remporté ex aequo avec « Bye Bye Tibériade » de Lina Soualem (Palestine) le Prix du Jury.

ArtisanatMode
Maroc

Nairobi : défilé dédié au caftan marocain

L’événement était tenu dans la capitale kényane dans le cadre d’une exposition sur l’artisanat et la culture du Royaume du Maroc, du 27 novembre au 1er décembre. Les oeuvres de quatre designers marocains ont été présentées : Kacem Sahl, Nisrine Ezzaki Bakkali, Maha Bouzoubaa et Salima Elboussini.

Une trentaine d’artisans, de Maâlems et de stylistes marocains (femmes et hommes) ont exposé, sept jours durant, leurs produits et savoir-faire artisanaux, mettant en avant la diversité et la richesse des métiers artisanaux du royaume (tapis, bijoux, caftans, etc.)

CinémaFestivals
Maroc

Settat : Festival National du Cinéma Amateur

Se tenant du 5 au 9 décembre, le festival a sélectionné 16 courts métrages pour la compétition officielle. Le jury de cette édition est présidé par la réalisatrice Fatima Boubakdi, et comprend Hassan Nrais (journaliste et critique d’art), la chanteuse Samia Ahmed, le comédien Mohamed Miftah, ainsi que Mostapha Benghaleb. Le programme des activités comprend une compétition des films d’amateurs, des ateliers de formation, une table ronde et une conférence. Une masterclass de l’artiste Mohamed Miftah est également organisée, avec des séances de dédicace du livre “Le Rêve interdit” de Hassan Zainoun et du livre “Esthétique du cinéma” d’Abdelali Mazouz.

Startups
Maroc

Lancement de la première édition du Forum Marocain des Industries Culturelles et Créatives

Portée par la Fondation Hiba avec le soutien financier de l’Union européenne, de l’Institut Français du Maroc et du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et en partenariat avec la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, cette première édition est organisée du 7 au 10 décembre à Rabat.

Il rassemble professionnels de la culture, associations, étudiants, et entrepreneurs. Il vise à fédérer et rassembler les différents entrepreneurs ou acteurs des Industries Culturelles et Créatives au Maroc, à être une véritable plateforme d’échanges et de mises en relation, à promouvoir l’entrepreneuriat culturel et à nourrir le débat national autour du secteur créatif et culturel.

Le forum s’inscrit dans le cadre du programme « Kawaliss », l’incubateur marocain des Industries culturelles et créatives de la Fondation HIBA en partenariat avec l’Union européenne.

Sport
Maroc

Classement FIFA : le Maroc se maintient au 13e rang mondial

Le royaume garde ainsi la première position à l’échelle arabe, devant la Tunisie, en 28e position.

Musique
Maroc

« Al’Ala », une anthologie dédiée à la musique andalouse

L’œuvre, portée par l’association des amateurs de la musique andalouse du Maroc, regroupe plus de 130 heures d’enregistrements. Elle s’accompagne, pour la première fois, d’une double notation en arabe et en translittération universelle, lui offrant une accessibilité mondiale. Une application novatrice permet également la synchronisation des paroles et des taratines pendant l’écoute.

« Nous espérons d’ailleurs que cet ouvrage participe à l’accélération de l’inscription de la musique anadalouse du Maroc al’ala sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco » – Azzedine Kettani, président de l’AAMAM.

Littérature
Maroc

Première publication en anglais pour La Croisée des Chemins

Pour sa première publication en langue anglaise, la maison d’édition La Croisée des Chemins présente « The House on Butterfly Street», le troisième roman de l’écrivaine et anthropologue Mhani Alaoui. Ce roman se déroule à Casablanca et décrit la violence de cette ville, notamment à l’encontre des femmes. Le livre a été sélectionné pour le prix littéraire américain The 2023 Somerset CIBAs for Literary and Contemporary Fiction.

ExpositionsPeinture
Maroc

« Origine » : l’exposition de Touria Alaoui à la Fondation Hassan II

La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger organise l’exposition « Origine », de l’artiste Touria Alaoui, du 7 décembre au 8 janvier 2023 à l’Espace Rivages à Rabat. L’exposition est un hommage à son pays d’origine, le Maroc, elle qui est également française et vit actuellement en Allemagne.

« Origine est d’abord un hommage à mes origines et à mon pays, avec toutes ses components et ses racines culturelles… L’origine est là où la vie commence. Les premières odeurs, les premiers mots, les premiers rayons de soleil, les premières couleurs, c’est là où le monde commence à prendre sa forme et sa signification… » – Touria Alaoui.

ExpositionsPeinture
Maroc

« Sleep Away Life » de Zyad El Mansouri

La B Art Gallery de Bouskoura présente la nouvelle exposition de l’artiste marocain, intitulée « Sleep Away Life », qui est ouverte jusqu’au 23 décembre. L’artiste y donne à voir des oeuvres qui mettent l’homme au premier plan, ainsi que sa psychologie, son anxiété et sa fragilité face aux aléas de la vie.

Originaire de Taza, l’artiste diplômé des Beaux-Arts de Tetouan est peintre, dessinateur et musicien amateur. Il est le vainqueur en 2023 du Prix national des jeunes artistes peintre.

Festivals
Maroc

Les 70 ans de la Maison du Maroc à Paris

Née il y a 70 ans, la fondation a décidé de fêter cette anniversaire avec une programmation culturelle ambitieuse promettant conférences, expositions et concerts.

Mardi 5 décembre :

  • « Le Maroc en mouvement » par Mohammed Benlahsen, président de l’université de Picardie Jules Verne
  • « Tanger Med, genèse d’un géant de la mer » par Mohamed Metalsi, ancien directeur des affaires culturelles à l’Institut du Monde Arabe et ancien doyen de la Faculté Euromed de Fès.
  • « Le Port Tanger-Med, levier du développement économique marocain » par Jaafar Mrhardy, membre du directoire du groupe Tanger Med.
  • « Le grand projet de Rabat, modèle d’une agglomération urbaine » par Nadir Yacoubi, directeur de la société de mobilité et de transport Tramway Rabat-Salé.
  • Concert de Naziha Meftah.

Mercredi 6 décembre :

  • Vernissage de l’exposition des tableaux de l’artiste peintre et plasticien, Mohamed Mourabiti
  • « Poésie et peinture » par l’artiste peintre et plasticien, Mohamed Mourabiti.
  • « Mourabiti, le parcours d’un autodidacte singulier » par Mohamed Metalsi.
  • Concert de musique arabo-andalouse par Abderrahim Abdelmoumen

Jeudi 7 décembre :

  • « L’intelligence artificielle : Portée et contrainte » par Abdelhadi Zahouani, nutritionniste Pharmacologue à Paris
  • « Le Maroc au temps de l’intelligence artificielle » par Younès Bennani, Professeur de Machine Learning & Data Science à l’Université Sorbonne Paris Nord
  • « L’intelligence artificielle : un levier de développement du continent africain – exemple du centre IA Mouvement de l’UM6P » par Mme Amal Fallah Seghrouchni, Président executive de l’AI Movement UM6P, centre international d’intelligence artificielle du Maroc
  • « Patrimoine et Intelligence artificielle : Quel soubassement épistémologique et lien social ? » par Abderrahman Tenkoul, doyen de l’université Euro-Med
  • « La santé à l’heure de l’intelligence artificielle » par M. Aïssa Kerkour Elmiad, Professeur à l’université Mohamed 1er, directeur UMR 5M-UMP Oujda, membre fondateur du collectif internationale Claire
  • Concert de Mostafa Harfi, musicologue.

Vendredi 8 décembre 2023 :

  • « L’écriture littéraire au Maroc » par Abdellah Ben Mlih, consultant et expert international en management des ressources humaines
  • « La littérature marocaine : le renouveau permanent des formes et des genres » par Abderrahman Tenkoul, doyen de l’université Euro-Med
  • « Arts et littérature » par Mustapha Kebir Ammi, écrivain
  • Pièce de théâtre sur le thème de l’anniversaire de la Maison du Maroc par Improvisation Club de la Cité Universitaire

Samedi 9 décembre 2023 :

  • Projection du film « Rock The Kasbah » en présence de la réalisatrice Laïla Marrakchi
  • Hommages à feu Nourredine Saïl, Edgar Morin, Sabah Abouessalam, Abdelkader Lagtaa.
  • Concert animé par le groupe Mizan et soirée karaoké.
CinémaFestivals
Algérie, Maroc, Palestine, Tunisie

FIFM 2023: voici le palmarès des ateliers de l’Atlas

Le Festival International du Film de Marrakech a clôturé la 6e édition des ateliers de l’Atlas qui s’est déroulée du 27 au 30 novembre à Marrakech. Cette édition a réuni 300 professionnels internationaux autour d’une sélection de 25 projets et films, portés par une nouvelle génération de cinéastes marocains, arabes et africains.

Les ateliers de l’Atlas ont distribué cette année huit prix représentant une dotation globale de 126 000 €. Voici le palmarès arabe de cette édition des ateliers de l’Atlas:

PRIX ATLAS A LA POST-PRODUCTION doté de 30.000 € : « Motherhood » de Meryem Joobeur (Tunisie)

PRIX ATLAS A LA POST-PRODUCTION doté de 10 000 € : « The Magma » de Mia Bendrimia (Algérie)

PRIX ATLAS AU DEVELOPPEMENT doté de 30 000 € : « Amnesia » de Dima Hamdan (Palestine)

PRIX ATLAS AU DEVELOPPEMENT doté de 20 000 € : « The Camel Driving School » de Halima Ouardiri (Maroc).

Littérature
Algérie

Brahimi Safi signe son premier roman « Le Quai des rêves »

Une année après la parution de son recueil de poèmes « Nostalgies plurielles », Brahimi Safi, ce poète natif de la ville côtière de Béni Saf, vient de signer son premier roman « Le Quai des rêves », paru aux éditions El Amir. C’est une histoire d’amour, qui invite le lecteur à un périple entre Béni Saf et Boussâada (Algérie), Lattaquié et Alep (Syrie) en passant par la capitale française, Paris.

LittératurePatrimoine
Algérie

Edition d’un dictionnaire français et arabe sur les arts

I s’agit d’une l’initiative de Nasreddine Bentayeb, enseignant et spécialiste des arts plastiques. L’ouvrage regroupe 3 700 notions, en arabe et en français. Cette nouvelle publication, la première du genre à l’échelle nationale et la seconde à l’échelle du monde arabe, est illustrée par 209 photographies en noir et blanc, destinées à faciliter la compréhension et l’assimilation de ces notions.

Editée par la Maison d’édition « AGP », la publication de ce nouveau dictionnaire intervient après une initiative similaire réalisée en 2004, ayant pour titre « Le Dictionnaire des arts plastiques ».

ExpositionsPhotographie
Algérie

Oran: clôture du salon national de la photographie

40 photographes et près de 200 oeuvres étaient présentées ces derniers jours à Oran. Des activités parallèles étaient organisées en plus de l’exposition, notamment des conférences. Ainsi, le photographe Abderrahim de Sétif a animé une conférence et un atelier sur la photographie patrimoniale. Une projection sur le patrimoine palestinien a été également organisée avec un poème filmé de Benali Meriem.

Arts plastiquesNécrologie
Algérie

Décès de Mekki Abderrahmane

L’artiste plasticien Mekki Abderrahmane est décédé mercredi à Ain Turck (Oran) à l’âge de 69 ans.

Conférences
Tunisie

Colloque interdisciplinaire autour de l’oeuvre de Mohamed Salah Mzali

Les 14 et 15 décembre est organisé un colloque interdisciplinaire à Beït al-Hikma, avec de nombreux intervenants dont Noureddine Dougui, Kmar Bendana, Slaheddine Larguèche, Khelifa Chater, Samia Charfi-Kassab, M’hamed Oualdi, Samia El Mechat, Anis Marrakchi, Youssef Ben Ismaïl, …

Mohamed-Salah Mzali a publié ses mémoires en 1972 sous le titre Au fil de ma vie aux éditions Hassan Mzali. Elles ont été rééditées en 2023 dans le cadre d’une coédition Cérès éditions, Beït al-Hikma et l’IRMC, dans une version établie et annotée par Elyès Jouini et complétées par une monographie de ce dernier sur le thème Mohamed-Salah Mzali, l’intellectuel et l’homme d’Etat. C’est autour de cet ouvrage que se tient ce colloque, avec en parallèle une exposition de photographies afin d’explorer l’évolution de la Tunisie au lendemain de l’indépendance.

Mohamed-Salah Mzali est un érudit, historien, économiste, enseignant, homme de lettres, homme politique tunisien, né en 1896 et qui fut nommé, le 4 mars 1954, Grand Vizir-Président du Conseil. Mohamed-Salah Mzali décède le 22 novembre 1984.

Patrimoine
Tunisie

Le musée Farhat Hached de nouveau ouvert au public

La ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, a annoncé que le musée du leader syndicaliste Farhat Hached à La Kasbah était désormais ouvert au public. Il sera prochainement enrichi d’une bibliothèque spécialisée dans le mouvement syndical et d’un ciné-club.

La ministre a ajouté dans sa déclaration que la scénographie muséale sera achevée au début de l’année 2024, soulignant que le musée accueille actuellement une exposition numérique et prévoit des projections d’un film documentaire qui retrace les étapes les plus marquantes de l’histoire de la lutte syndicale associée à la lutte nationale.

FestivalsThéâtre
Tunisie

Lancement des Journées théâtrales de Carthage

Pour cette 24e édition, les JTC s’ouvrent tout en sobriété. La chanteuse syrienne Lynn Adib interprète dans un premier temps une chanson triste et nostalgique, sans instruments. Pour son second passage, elle est accompagnée de deux instruments à cordes et d’une flûte pour interpréter « une chanson de deuil ». Certes, c’est un moment de célébration, mais la Palestine et le massacre de Gaza est toujours présent dans les esprits.

« Le théâtre était toujours et restera une scène pour être la voix des causes justes et de la dignité humaine dont la cause palestinienne » – Moez Mrabet, le Directeur artistique.

Ce sont les poèmes d’un jeune Gazaoui, Haydar Ghazali, ainsi que celui de Mahmoud Darwich qui ont été lus par le comédien tunisien, Raouf Ben Amor, et la comédienne libanaise, Hanen Haj Ali pour cette inauguration.

Au total, 62 spectacles de 28 pays vont enchanter le public à Tunis, jusqu’au 10 décembre.

Arts plastiquesExpositions
Maroc

Le projet « School of Casablanca »

Expositions School of Casablanca, Think Art, Annexe de l’église du Sacré-Coeur, la Coupole, Parc de la Ligue Arabe, École des Beaux-Arts de Casablanca, jusqu’au 14 janvier 2024, puis du 15 février au 14 avril 2024, ifa-Gallery, Berlin.

Initié par la plateforme Think Art, en collaboration avec le KW Institute for Contemporary Art, le projet « School of Casablanca » réunit jusqu’à mi-janvier 2024 plusieurs expositions qui recontextualisent, à travers de nombreuses archives, l’émergence de la modernité au Maroc.

Sous l’impulsion de Salma Lahlou, fondatrice de la plateforme Think Art, et de Krist Gruijthuijsen, directeur du KW Institute for Contemporary Art de Berlin, plusieurs temps de résidence ont permis depuis 2020 à des artistes contemporains, des chercheurs indépendants et différents curateurs d’aborder l’héritage du groupe de Casablanca sous trois angles distincts : la démocratisation de l’art, l’esthétique moderniste et populaire, la pratique artistique dans le quotidien.

À l’image de ses aînés Chabâa et Melehi, ayant collaboré en leur temps avec les architectes de Mazières et Faraoui à des intégrations architecturales, le designer Manuel Raeder réalise, de concert avec le groupe Mafoder, un ensemble de sculptures en béton ergonomiques qui trouvent aisément leur place dans le Parc de la Ligue Arabe où la plupart des expositions se tiennent.

L’accent est, d’autre part, mis sur la dimension pédagogique innovante du groupe de Casa, dans la lignée du modèle alternatif défendu avant lui par le Bauhaus. À l’École des Beaux-Arts, une vidéo inédite des actualités marocaines du 12 octobre 1962 témoigne du vent de liberté qui soufflait alors sur l’institution.

Pour prolonger la réflexion, une vidéo inédite du duo Bik Van der Pol restitue un échange d’une trentaine de minutes avec Bert Flint, à laquelle s’ajoute une autre vidéo passionnante diffusée à l’École des Beaux-Arts, « School of Walking », invitant, en compagnie de Fatima Mazmouz, de Hassan Darsi et de Mohamed Fariji, à apprendre en déambulant dans les rues chaotiques casablancaises.

Portée par le chercheur indépendant Abdeslam Ziou Ziou, l’installation Berrechid 81 : Sur l’énergie d’un mouvement empêché revient sur l’expérience d’antipsychiatrie menée en son temps dans l’hôpital de Berrechid par le Docteur Abdellah Ziou Ziou, ayant convié plusieurs artistes, parmi lesquels Abdelkebir Rabi ou Malika Agueznay, à réaliser des fresques murales en compagnie des patients. En marge des enjeux propres à l’École de Casa, cette initiative inédite qui se conclut à l’époque par le départ forcé du psychiatre et l’effacement des fresques est interrogée ici par différents artistes (Soufiane Biyari, Fatine Arafati, Sophia Attigui, Said Rami et le grapheur Grocco-Trick 54).

Ce dernier réalise pour l’occasion une fresque, en recourant à des matériaux inhabituels pour lui (pigments, acrylique, pinceau, marqueur), conscient que l’expérience de Berrechid rejoint ses préoccupations d’artiste œuvrant dans la rue.

– article Diptyque –

Photo : Nassim Azarzar, All Things Flow, 2023 Papier peint, installation sonore, affiche. Dimensions variables. Installation sonore : Reda Zniber Voix : Sophia Hadi, Boutayna Mjahed, Reda Zniber.

Patrimoine
Libye

Restitution d’une antiquité à la Libye

Les autorités fédérales suisses ont indiqué avoir restitué à la Libye une tête de jeune femme en marbre de l’époque hellénistique, d’environ 2000 ans, découverte il y dix ans dans un entrepôt à Genève.

La sculpture, de 19 centimètres de haut, date de la période comprise entre le 1er siècle avant J.-C. et le 1er siècle après J.-C et provient très probablement du site archéologique de la ville antique de Cyrène, dans la région de Cyrénaïque dans l’actuelle Libye.

Cinéma
Égypte

Décès d’Achraf Abdelghafour

L’acteur égyptien Achraf Abdelghafour est décédé le 3 décembre à la suite d’un accident de la route.

Littérature
Égypte

Éric Chacour, prix Femina des lycéens

Le prix Femina des lycéens a été décerné à l’auteur pour son premier roman, « Ce que je sais de toi ». Le livre est paru en janvier aux éditions Alto, au Canada, puis en août aux éditions Philippe Rey, en France. Il raconte le destin d’un médecin égyptien francophone qui va découvrir son homosexualité et émigrer vers Montréal.

Résumé : « Jeune médecin syro-libanais, Tarek a une vie bien rangée, jusqu’à ce qu’il ouvre un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam. Une amitié aussi surprenante que bienvenue le lie rapidement avec un habitant du lieu, Ali, qu’il prend sous son aile. Les liens se tissent de manière fluide et sensuelle, ébranlant les certitudes du jeune bourgeois, en porte-à-faux avec sa famille et son environnement. Mensonges, séparations, exil, culpabilité, effets de chute implacables s’enchaînent et font fi de la chronologie et dessinent une fresque où les récits s’entrecroisent, et où les voix se confondent. »

« C’est avant tout une histoire d’amour, celle de deux êtres qui ne devaient pas se rencontrer et n’auraient pas dû se séparer. Je voulais qu’on croie à cet homme heureux dans son mariage et qui tombe pourtant éperdument amoureux d’un jeune zabbâl du Moqattam. J’espérais que les lecteurs m’accompagneraient dans cette voiture où un premier baiser serait échangé, que ce baiser leur semblerait aussi évident que s’ils l’avaient eux-mêmes espéré. Cela m’importait plus que la recherche d’une quelconque originalité littéraire. » – Eric Chacour pour l’OLJ.

Danse
Liban

BeirootBodies

Fondé en novembre 2021 par Bassam Abou Diab, acteur, danseur et chorégraphe prolifique, le Beirut Physical Lab a récemment présenté Altérations, une performance créée en trois semaines, sous la direction du chorégraphe, par sept jeunes danseurs. la performance s’est tenue sur le parvis du musée Sursock.

Beyrouth et la mémoire, les archives du corps, reviennent sans cesse dans le propos de Bassam Abou Diab, ainsi que son amour pour Beyrouth, lieu de toutes les expériences et de toutes les rencontres.

Il lance à partir de janvier un atelier de trois mois, gratuit, dans lequel les participants bénéficieront d’une formation en danse et en chorégraphie. Intitulé BeirootBodies, cet atelier veut donner l’occasion aux danseurs locaux, libanais et autres résidant de se rencontrer et d’apprendre de leurs expériences.

Photo : une scène du spectacle « Pina, my love », de Bassam Abou Diab. Copyrights Andrea Caramelli.

Nominations
Liban

Amal Clooney parmi les 100 femmes de l’année de la BBC

Amal Clooney, née Alamuddin, vient d’intégrer la nouvelle liste de la « BBC 100 Women 2023 », publiée le 21 novembre dernier, mettant notamment en évidence un projet qu’elle entreprend conjointement avec Michelle Obama et Melinda French Gates pour supprimer le mariage précoce.

Active sur plus d’un plan, avocate de grandes causes, spécialiste de droit international et des droits de l’homme, respectée dans le monde pour ses actions et son militantisme – elle s’est beaucoup manifestée durant la guerre en Ukraine, a représenté Julian Assange (cofondateur de Wikileaks), et l’ex-Premier ministre ukrainienne Ioulia Tymoshenko. Toutefois, la Libanaise d’origine en a étonné plus d’un avec son lourd silence depuis le début de la guerre à Gaza. Aucune déclaration dans la presse ou sur les réseaux sociaux, notamment sur sa page cofondée avec son époux intitulée « Clooney Foundation for Justice (CFJ) ».

Nominations
Monde Arabe

Forbes: 30 under 30

Cette année, le classement comprend 120 personnalités, réparties en quatre catégories : technologie scientifique, divertissement, finance, et impact social.

Les Égyptiens sont les plus représentés, avec 44 individus, suivis de 15 Saoudiens, 14 Libanais, 13 Émiratis et 10 Jordaniens.

La liste des personnalités culturelles se trouve sur le lien suivant : https://www.forbesmiddleeast.com/lists/30-under-30-2023-entertainment/

Gastronomie
Liban

« Pari Beyrouth »

Hugo Danaguezian propose aux 140 000 abonnés de sa page Instagram « Pari Beyrouth » des recettes personnalisées. Nourri par son héritage franco-libanais-arménien, il jongle entre les réseaux sociaux, les Lahme bi ajin et les limonades à la fraise. Il évoque dès à présent son projet d’ouvrir un restaurant à Paris.

« Mon restaurant est déjà l’un des plus suivis de Paris, alors que je n’ai pas de local. Mon but est d’ouvrir plusieurs restaurants. Pour le premier, je veux faire une cuisine libanaise créative en la transformant avec d’autres influences. On ne retrouve pas les ingrédients basiques du terroir libanais les trois quarts de l’année à Paris. Par exemple, plutôt que d’utiliser des tomates en hiver pour la salade fattouch, je les remplace par des oranges sanguines. » – Hugo Danaguezian.

Actualité
Égypte

Une antiquité égyptienne saisie au Palais des Beaux-Arts de Lille

Un portrait funéraire égyptien acquis en 2011 par le Palais des Beaux-Arts de Lille, a été saisi par la justice en raison de « forts soupçons » sur son authenticité, a indiqué mercredi la ville de Lille, alors qu’une enquête est en cours sur un trafic international d’antiquités.

Il s’agit du portrait d’un notable de la région de Fayoum, peint sur un panneau de bois, et « connu sous le titre de +Portrait d’un militaire romain+, datant du IIe siècle après J.C », indique la municipalité dans un communiqué.

Une information judiciaire a été ouverte en 2020 en France au sujet d’un trafic international d’antiquités, qui aurait notamment abouti à la vente d’oeuvres pillées en Egypte lors des printemps arabes au Metropolitan Museum of Art de New York ou au Louvre.

Patrimoine
Algérie

Palais des Raïs d’Alger : deux nouveaux espaces culturels

Le Centre des arts et de la culture Palais des Raïs a inauguré deux nouveaux espaces culturels.

Le premier est dédié aux enfants et il donne accès à des activités éducatives axées sur le patrimoine algérien. Il comprend une zone dédiée à la lecture, une bibliothèque et un lieu destiné aux ateliers, offrant ainsi aux jeunes visiteurs une expérience enrichissante.

Le second est réservé aux artistes et aux écrivains, avec un café littéraire qui accueillera des auteurs pour des débats.

Photo : Des gens marchent dans les ruelles étroites du quartier historique de la Casbah, au centre d’Alger, le 3 novembre 2022. Copyrights AFP.

Gastronomie
Émirats Arabes Unis

La seconde édition du Guide Michelin d’Abou Dhabi a été publiée jeudi, avec un restaurant recevant une nouvelle étoile.

Le restaurant Erth d’Abu Dhabi a reçu une étoile Michelin, ce qui en fait le premier restaurant émirati à remporter une étoile. Les restaurants qui ont conservé des étoiles sont 99 Sushi Bar, Hakkasan et Talea d’Antonio Guida, ce qui porte à quatre le nombre total de restaurants étoilés de la ville.

Arts plastiquesExpositions
Arabie Saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats Arabes Unis, Liban, Maroc, Oman, Palestine

Londres : “Through Their Eyes: Perspectives Unveiled”

Une exposition collective, intitulée « À travers leurs yeux : perspectives dévoilées », s’est déroulée du 29 novembre au 4 décembre à la tour Oxo à Londres, présentant une collection éclectique d’art contemporain d’artistes femmes du Liban, d’Égypte, d’Oman, de Jordanie, de Palestine, de Bahreïn, Arabie Saoudite, Maroc et Émirats Arabes Unis.
L’événement était curaté par Christina Shoucair (Liban) et Kinzy Diab (Egypte).

Etaient notamment exposées les plasticiennes bahreïnite Huda Jamal et saoudienne Amira Nazer, la photographe jordanienne et palestinienne Farah Foudeh, etc.

Photo : Huda Jamal, 2000, La Madone, 2023.

CinémaFestivals
Monde Arabe

« Because She Created »

Netflix participe au Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah – qui se déroulera jusqu’au 9 décembre – avec un espace dédié aux réalisatrices arabes, intitulé « Because She Created ».

Trois personnalités y sont mises en lumière :

  • Adwa Bader, l’artiste interdisciplinaire saoudienne-américaine et star du prochain film local de Netflix « NAGA » ;
  • L’écrivaine, artiste de scène, actrice et réalisatrice saoudienne Fatima Al-Banawi, qui est sur le point de sortir son premier film « Basma » ;
  • Haya Abdelsalam, productrice principale et créative de la série koweïtienne Netflix « Devil’s Advocate ».
CinémaFestivals
Monde Arabe, Arabie Saoudite, Égypte, Irak, Liban, Maroc, Palestine, Tunisie

RSIFF annonce les gagnants des Red Sea Souk Awards

Le Festival international du film de la Mer Rouge a annoncé mardi les lauréats des Red Sea Souk Awards, qui offrent des subventions pour développer des projets de réalisateurs saoudiens, arabes et africains émergents.

Arab Cinema Center obtiendra deux places soutenues au Festival international du film de Rotterdam Producers Lab.
Vainqueur saoudien : Ghaidaa Abuazzah (« Aux côtés de Hasnaa »)
Gagnante arabe : Fatma Racha Shehadeh (« La Fille et le lit manquant ») – Liban

MAD Solutions recevra 50 000 $ pour un projet en développement, en production ou en post-production.
Gagnant : « Nostalgie : Une vie dans le premier chapitre » d’Ameer Fakher Eldin (Syrie)

OTICONS recevra un film Work-in-Progress composé de services de conseil musical d’une valeur de 5 000 $
Gagnant : « Les hommes au soleil » de Mahdi Fleifel (Palestine).

SHIFT STUDIOS recevra 12 000 $ pour un package promotionnel et 8 000 $ pour un package DCP complet.
Le gagnant de 8 000 $ : « Men in the Sun » de Mahdi Fleifel (Palestine).

Le réseau arabe de radio et de télévision recevra une subvention de 10 000 dollars pour un projet saoudien en développement ou en production et de 50 000 dollars pour un projet arabe en développement ou en production.
La gagnante de la bourse de 10 000 $ : « The Night Whisperer » de Lina Mahmoud (Arabie Saoudite).
Le gagnant de la bourse de 50 000 $ : « Love Conquers All » de Danielle Arbid (Liban).

CineWaves Films recevra 50 000 $ pour un projet en développement, production ou post-production.
Gagnant : « La Mecque, Berlin » de Majtaba Saeed (Arabie Saoudite)

Ithra recevra 50 000 $ pour un projet saoudien en production ou en post-production.
Gagnant : « The Night Whisperer » de Lina Mahmoud (Liban).

MBC Academy/Shahid recevra 75 000 $ pour un projet saoudien en développement, 75 000 $ pour un projet saoudien en développement, production ou post-production et 50 000 $ pour un projet arabe en développement ou post-production.
Le gagnant des 75 000 $ pour un projet saoudien en développement : « In the Beginning, It Is The End » de Ghadeer Binabbas (Arabie Saoudite)
Le gagnant des 75 000 $ pour un projet saoudien en développement, production ou post-production. Gagnant : « By Hasnaa’s Side » d’Amaal Youssif (Arabie Saoudite)
Le gagnant des 50 000 $ pour un projet arabe en développement ou en post-production : « Madness and Honey Days » d’Ahmed Yassin Al-Daradji (Irak).

Le prix du jury du Project Market a été décerné à : « Aux côtés de Hasnaa » d’Amaal Youssif, et « Mon père a tué Borghiba » de Fatma Riahi (Tunisie).
La mention spéciale du jury du Red Sea Souk, d’une valeur de 25 000 $, a été décernée à « Love Conquers » de Danielle Arbid (Liban).
Le prix du développement du souk de la mer Rouge, d’une valeur de 35 000 $, a été décerné à « Quand je ferme les yeux, je vois tes yeux » de Sameh Alaa (Egypte).

Peinture
Émirats Arabes Unis, Irak

Dubaï : « Fragile Construct » de Walid Siti

Deux lieux occupent une place importante dans l’œuvre de Walid Siti : le minaret Malwiya de Samarra, datant du IXe siècle ; et les montagnes de son Kurdistan natal, où le père de l’artiste a trouvé refuge dans les années 1960 dans le cadre du mouvement national kurde.

Siti les représente dès ses débuts à Londres, en 1984, et ses premiers dessins à l’encre et gravures sur bois racontent son exil et son amour pour ses deux symboles.

L’oeuvre de Siti est à découvrir à la Meem Gallery jusqu’au 3 février.

Photo : « White Peaks », 2023, Walid Siti.

Arts plastiquesExpositions
Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, Koweit, Syrie

Dubaï : « Art Here »

Les artistes saoudiens Zahrah Al-Ghamdi, Sarah Brahim et Alaa Tarabzouni ont été présélectionnés pour le Richard Mille Art Prize et voient leur travail présenté dans le cadre de l’exposition « Art Here » du Louvre Abu Dhabi, se tenant du 24 novembre au 19 février.

Les créateurs sont rejoints par quatre autres artistes de la région : Hashel Al-Lamki des Émirats Arabes Unis, Farah Behbehani du Koweït, les frères et sœurs syriens Sawsan et Bahar Al-Bahar et l’artiste indien Nabla Yahya.

Cette année, les candidats ont travaillé autour du thème de la « Transparences » à travers différentes sculptures et installations originales.

« Waterdust », par exemple, rend hommage à l’artisanat syrien du soufflage du verre, menacé par la guerre. L’installation sculpturale est placée autour d’une fontaine damascène, établissant un nouveau parallèle avec un second savoir-faire syrien, mais rappelant aussi la menace que représente la capitale (symbole du gouvernement) pour le reste du pays et sa survie.

« Le bilan de l’anthropocène : une planète asphyxiée » de Zahrah Al Ghamdi, raconte les effets négatifs de l’activité humaine sur la planète. L’installation prend la forme d’un arbre, tordu et entouré d’ossements et de déchets d’animaux. Des rideaux de plastique l’entourent l’arbre. Cette œuvre veut être un puissant rappel des effets du changement climatique et du devoir de l’homme de préserver la santé de la Terre.

En association avec l’horloger suisse Richard Mille, le Louvre d’Abu Dhabi présente la troisième édition du Richard Mille Art Prize avec l’exposition « Art Here ». Ce prix de 60 000$ se veut être une plateforme de soutien et de reconnaissance pour les artistes contribuant à repousser les limites de l’art contemporain aux Émirats Arabes Unis.

Festivals
Émirats Arabes Unis

Arabian Days

Se déroulant du 15 au 18 décembre à Manarat Al Saadiyat, le nouveau festival culturel Arabian Days propose concerts, projections de films, expositions d’art et discussions littéraires. Organisé par le Centre de langue arabe d’Abu Dhabi, il coïncide également avec la Journée mondiale de la langue arabe, le 18 décembre.

Parmi les stars de la chanson attendues, il y aura la chanteuse d’opéra et pianiste Fatima Al Hashemi, le chanteur de soul Aqram, la chanteuse palestinienne Noel Kharman, la star libanaise Marwan Khoury, …

L’espace principal de la galerie de Manarat Al Saadiyat accueillera une exposition de l’artiste irakien Mahmoud Shubbar.

En collaboration avec Cinema Akil, Arabian Days projettera un certain nombre de films arabes à l’instar de « La dernière reine » des réalisateurs algériens Adila Bendimerad et Damien Ounouri.

Des écrivains, des intellectuels et des historiens se réuniront également pour une conférence de trois jours explorant la diversité de la langue arabe à travers divers médiums. L’actrice et comédienne égyptienne Mona Zaki sera notamment présente pour discuter de l’évolution du théâtre arabe.

Plus d’informations sont disponibles sur alc.ae 

Littérature
Liban, Palestine, Yémen

Prix Saif Ghobash Banipal 2023

Le Banipal Trust for Arab Literature a annoncé les six livres présélectionnés pour le Prix Saif Ghobash Banipal 2023 pour la traduction littéraire arabe. Le prix décerne la somme 3 800 $ à un traducteur ayant contribué à la promotion d’une oeuvre littéraire arabe par sa traduction en anglais.

Liste des pré-sélectionnés :

  • Bruce Fudge pour une traduction de « The Turban and the Hat » de l’égyptienne Sonallah Ibrahim (Seagull Books)
  • Paula Haydar pour une traduction du « Roi des Indes » du libanais Jabbour Douaihy (Interlink Books)
  • Paula Haydar et Nadine Sinno pour une traduction de « Firefly » du libanais Jabbour Douaihy (Seagull Books)
  • Sawad Hussain pour une traduction de « What Have You Left Behind? » de l’écrivaine yéménite Bushra al-Maqtari (Éditions Fitzcarraldo)
  • Luke Leafgren pour une traduction de « Mister N » de la libanaise Najwa Barakat (And Other Stories)
  • M. Lynx Qualey pour une traduction de « Thunderbird : Book One et Thunderbird : Book Two » de la palestinienne Sonia Nimr (University of Texas Press)
CinémaFestivals
Jordanie, Palestine

Karama Human Rights Film Festival

Cette nouvelle édition organisé par le Royal Cultural Center d’Amman du 5 au 12 décembre est dédié à la Palestine. Il s’ouvrira ainsi avec le documentaire « Yallah Gaza » de Roland Nurier. Toute la programmation, soit plus de 70 films, est à retrouver sur https://karamafestival.org/festivals/karama-hrff-14th-edition/program/

Dans le cadre du programme « Identité et ville », qui vise à renforcer le rôle de la jeunesse créative en tant que force d’influence dans la société, se tiendra le « Forum des jeunes », qui portera notamment sur « L’intervention artistique en temps de crises et de guerres » avec la participation d’un certain nombre d’artistes et de cinéastes.

Littérature
Maroc, Tunisie

Muhammad Al-Moncef Al-Wahaibi remporte le Prix de la critique poétique à Sharjah

Le critique tunisien Moncef Al-Wahaibi a remporté la première place du Prix de Sharjah pour la critique de la poésie arabe pour sa recherche « La structure du discours poétique dans la poésie arabe contemporaine entre métaphore et métaphore ».

Le critique marocain Anouar Benaich est arrivé à la seconde place ; et le le critique marocain Hussein Benbada à la troisième.

FestivalsThéâtre
Monde Arabe, Irak

Bagdad : Festival du théâtre arabe

L’Autorité du théâtre arabe a sélectionné 20 représentations pour participer à la 14e session du Festival du théâtre arabe, qui se tiendra du 10 au 16 janvier à Bagdad.

13 pièces ont été sélectionnées pour la section compétitive du festival, performées par des troupes d’Irak, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, des Émirats, du Sultanat d’Oman, du Koweït et de Jordanie. Le festival présente également cinq pièces de théâtre d’Égypte, de Jordanie, d’Irak et du Maroc dans une section non compétitive, ainsi que deux pièces de théâtre du Soudan et de Palestine.

ExpositionsPeinture
Jordanie

Amman : exposition « Color Gasp » de Said Haddadin

L’exposition se tient à la National Gallery jusqu’au 31 décembre. Les portraits colorés réalisés par l’artiste jordanien racontent la souffrance de la condition humaine. Couleurs froides, visages allongés, yeux fermés, les silhouettes longilignes se succèdent et appellent à une réflexion sur la société d’aujourd’hui, qui apparait comme dépourvue de sentiments.

Nominations
Liban

La Fondation Boghossian récompense cinq talents libanais

Compte tenu des circonstances actuelles, et en solidarité avec la population du Sud-Liban et de Gaza, l’annonce des prix s’est déroulée dans ses bureaux à Beyrouth, et loin de toute célébration, tel que l’a précisé la directrice de la Fondation à Beyrouth, Mary Boghossian Salamé.

Dans la catégorie Arts plastiques, c’est Ahmad Ghaddar, qui signe aussi sous le nom de Renoz, qui a remporté le prix. À 29 ans, diplômé de l’Université libanaise, il a participé à plusieurs expositions à Beyrouth et dans d’autres villes européennes.

Dans la catégorie littérature, le prix Jeunesse (pour les 8 à 12 ans) a été décerné à l’auteur Antoine Chartouni pour son livre en arabe Un renard dans la maison alors qu’un prix spécial a récompensé l’illustrateur du livre, Abd el-Razzak al-Salhani. Quant au prix des Manuscrits (pour les 13 à 15 ans), il a été attribué à Jana Slayka pour son livre en arabe La mer me parle parfois.

Le prix Cinéma coup de cœur a été décerné au jeune cinéaste Omar Gabriel qui l’a remporté pour son film documentaire L’album d’Omar. Le prix a été reçu par le producteur Cyril Bassil présent à la distribution des prix.

Les lauréats gagnent le montant de 5 000 dollars (arts plastiques), 4 500 dollars (littérature jeunesse, manuscrits et illustration) et 10 000 dollars (cinéma) et sont invités à séjourner à la résidence d’artistes de la Villa Empain de la fondation, à Bruxelles.

CinémaFestivals
Liban

Le cinéma de Jocelyne Saab, rétrospective

Jusqu’au 10 décembre, dans plusieurs salles à Paris, une rétrospective est consacrée à la reporter de guerre et réalisatrice libanaise, morte en 2019. Cette rétrospective se tient dans le cadre du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec.

Née en 1948, à Beyrouth, la jeune femme brune, dont la silhouette apparaît dans le poétique « Beyrouth, ma ville » (1982), a couvert la guerre du Liban (1975-1990), cherchant la poésie au milieu des ruines, notamment dans « Les Enfants de la guerre » (1976).

Au lendemain de la guerre du Liban, en 1993, Jocelyne Saab se lança dans un projet de reconstitution d’une cinémathèque libanaise, à Beyrouth, vaste travail d’archivage et de restauration d’œuvres, qui conduisit à des cycles de projections, à l’Institut du monde arabe, à Paris, aux Journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie, etc. Jocelyne Saab documenta également les lendemains de la révolution iranienne de 1979, avec « Iran, l’utopie en marche » (1980).

Impliquée également sur la question palestinienne, « Le Front du refus » (1975) raconte les fedayins et leur quotidien.

Par ailleurs, cette rétrospective fête aussi la sortie du coffret DVD « Jocelyne Saab, cinéaste (période 1974-1982) », et la publication de « Le livre pour sortir au jour » de Jocelyne Saab aux Éditions commune. L’écrivain Sabyl Ghoussoub, prix Goncourt des lycéens 2022 pour « Beyrouth-sur-Seine », est associé à cette rétrospective des films de Jocelyne Saab (en février 2024 à Marseille).

Rétrospective Jocelyne Saab. Programmation à Paris, jusqu’au 10 décembre. Jocelynesaab.org

Littérature
Algérie, Palestine

Suzanne el Kenz publie « De glace et de feu »

Suzanne el Kenz, écrivaine palestinienne algéro-française, vient de publier aux éditions Barzakh « De glace et de feu ». Le roman raconte l’histoire d’une femme malade, hospitalisée en France, s’imaginant échapper à la douleur par un voyage vers les glaciers. Femme de la Méditerranée, elle souhaite aussi échapper à ses racines.

Suzanne El Farrah El Kenz vit à Nantes où elle est professeur de langue arabe dans un lycée. Née en 1958 à Gaza, dix ans après la Nakba, elle a vécu dans plusieurs pays : l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Algérie, la Tunisie et la France. Le Grand Prix Yambo-Ouologuem lui a été décerné en février 2010 pour son roman « La Maison du Néguev ».

Les revues récentes

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.