Revue culturelle
L'image de la semaine
"Untitled", Hisham Taher
Né à Mossoul en 1978, l’artiste plasticien, diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bagdad et de l’Université libanaise, s’intéresse particulièrement à la politique et à la religion. Ses peintures grand format racontent la violence et les massacres que son pays a connu ces dernières années. Hisham Taher utilise la chaise pour exprimer la succession des émotions qui le traverse. Tour à tour victime ou bourreau, cette chaise est un avant tout un reflet des des guerres qui ont ravagé par l’Irak.
Les œuvres d'Hisham Taher sont actuellement visibles à Beyrouth à la galerie Aida Cherfane, dans le cadre de l'exposition personnelle de l'artiste, intitulée "Cheers", qui se poursuit jusqu'au 30 mars.
Lieu : Irak
Le oud de Majdouline Benserhir
Originaire de Taza et actuellement basée à Rabat, la jeune femme est une passionnée du oud, et elle compte remettre l’instrument ancestral sur le devant de la scène avec des titres modernes aux rythmes contemporains. Entre études au conservatoire et master en informatique, Majdouline Benserhir a sorti deux titres : « 3yeet » et « Ya Mi ». Le dernier, publié en décembre 2022, est une chanson adressée à la mère de la musicienne, qui lui raconte ses souffrances, ses regrets et ses espoirs. Ayant déjà joué dans plusieurs festivals marocains à Rabat, Casablanca, Chefchaouen, ou encore Essaouira, elle vient de créer un orchestre féminin, « Sihr El Qamar » (ou en anglais « magic lune ») dont la première vidéo YouTube est en ligne.
Casamémoire organise Les Journées du Patrimoine de Casablanca
Ces dernières se dérouleront du 26 au 28 mai, avec des visites guidées gratuites de différents quartiers et de monuments historiques de la ville blanche. Conférences, animations artistiques et concerts sont également au programme.
Il s’agit de la douzième édition de l’événement qui met cette fois l’accent sur le féminin, avec l’exploration de la notion de « matrimoine ». L’association marocaine Casamémoire propose ainsi de découvrir les femmes derrière l’architecture de Casablanca, à l’instar de Jacqueline Alluchon, la fondatrice de l’association.
Dès aujourd’hui, Casamémoire lance un appel à projets ouvert à tous les acteurs et actrices culturels souhaitant intégrer la programmation culturelle de cette manifestation à travers un projet d’exposition, de conférence, d’installation, de spectacle en cohérence avec le thème de l’édition.
Photo : œuvre réalisée par Chadi Llias dans le cadre de la cinquième édition de Casamouja, copyrights Wecasablanca.
« La Musique au Féminin : une épopée marocaine au cœur de notre héritage arabo-judéo-amazigh »
Ce concert, prévu le 15 mars, est organisé par l’Association marocaine de la musique andalouse à Casablanca, avec la volonté de mettre à l’honneur ce genre musical mais également le melhoun, les chants juifs et amazighes ainsi que la Hadra Chechaouniya. Placée sous l’égide du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, et en partenariat avec WeCasablanca, cette manifestation veut également rendre hommage à la femme marocaine.
« Cy Twombly, Morocco 1952/1953 » au Jardin Majorelle
Une nouvelle exposition temporaire est ouverte à la Fondation Jardin Majorelle du 4 mars au 2 juillet, à Marrakech. La manifestation est un voyage à travers le royaume, entrepris par le peintre américain Cy Twombly au début des années 1950. Tanger, Casablanca, Marrakech, Tiznit, … Les tableaux, dessins et photographies de l’artiste donnent à voir les hauts lieux culturels marocains mais aussi différents sites amazighes.
L’exposition est organisée en collaboration avec la Cy Twombly Foundation et la Fondazione Nicola Del Roscio.
Photo : Robert Rauschenberg, Untitled [Cy, North Africa (I)], 1952 © Robert Rauschenberg Foundation, New York.
Essaouira : lancement en mars prochain du Forum Mondial des Femmes pour la Paix
Les Guerrières de la Paix, mouvement de femmes juives et musulmanes pour la Paix, la Justice et l’Egalité, lancera les 7 et 8 mars prochains à Essaouira, un « Appel international des Femmes pour la Paix », à l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes.
Initié en France en 2022 et co-présidé par Hanna Assouline et Fatima Bousso, le mouvement rassemblera des femmes du monde entier, militantes pour la paix mais aussi engagées pour la justice, l’émancipation et la liberté dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix (Iran), Huda Abu Arquob, présidente de l’Alliance for Middle East Peace (Palestine) et Nurith Hagragh, de Women Wage Peace (Israël).
Run4Her
La ville blanche a organisé la seconde édition de la course « Run4Her » qui vise à promouvoir l’autonomisation et l’inclusion des filles et des femmes par le sport.
Organisée par l’ONG Tibu Africa dans le quartier historique d’Ain Sebaâ, la course solidaire était initiée en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis au Maroc et l’Association « We4She ».
Une structure parallèle à la course permettait de découvrir les différentes initiatives sociales et les startups sportives lancées par des femmes, toujours dans une logique de promotion du sport au féminin. Les discussions avec ces différents acteurs du changement permettaient un échange de savoir-faire et d’expériences, en plus de fournir un cadre pour les femmes souhaitant se lancer dans une discipline sportive.
Photo : copyrights « Run4Her » 2022.
Présidence de l’Organisation de la femme démocratique et sociale
Fatiha Lahjouji est la nouvelle présidente de l’Organisation de la femme démocratique et sociale, lors du 5ème congrès de l’organisation, succédant à Khadija Oulbacha.
« L’âme des cultures »
Le nouveau festival de la ville d’Essaouira a été inauguré le 4 mars avec un concert réunissant juifs et musulmans, afin de célébrer le vivre-ensemble marocain. Entre musique andalouse, melhoun, gharnati, chgouri, et chants soufis, la cérémonie d’inauguration a rendu hommage à l’écrivaine Katia Brami Azoulay, en reconnaissance de ses efforts pour la vie culturelle d’Essaouira.
Le festival se poursuite avec de nombreux concerts, mais également un important colloque autour de « L’histoire spirituelle commune des Juifs et Musulmans au Maroc ».
Photo : Essaouira, copyrights 2m.
Madrid : « Mano sobre Mano »
Cette nouvelle exposition se tient à Casa Árabe, du 2 mars au 22 juillet, dans le cadre d’un partenariat avec l’ambassade du Maroc de Madrid. Elle donne à voir l’artisanat marocain, au travers des œuvres de vingt-trois maîtres artisans, designers et enseignes. L’exposition fut conçue par Casa Árabe et l’ambassade du royaume du Maroc en Espagne.
Bijoux, caftans, mosaïques, zelliges, broderies, tissages, poteries, céramiques, cuir, … C’est toute la richesse et la diversité de l’artisanat du royaume qui a voulu être mis en avant, tout comme les similarités existantes entre le Maroc et la France.
Artisans participants : Failiha Ameur Haddad, Hicham Essaidi, Mouna Fassi, Younes Duret, Yelli et Dihyan, Amina Benmoussa et Fadila El Gadi, Soumiya Jalal, …
Photo : œuvre de Fatima Zahra Akhamal de Corpus Design, copyrights Casa Árabe.
Tlemcen : Salon national des jeunes artistes plasticiennes
La quatrième édition du salon a débuté le 5 mars à la maison de la culture Abdelkader-Alloula. Elle s’achèvera le 8 mars avec une célébration de l’art au féminin. Onze artistes femmes participeront à un atelier en arts plastiques et en photographie, dont les travaux seront par la suite exposés.
« 60 ans de créativité plastique algérienne » se poursuit à Mascara
L’exposition itinérante organisée dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, propose une rétrospective de l’évolution de la création artistique algérienne ces soixante dernières années, depuis l’indépendance. Elle réunit les œuvres de soixante artistes algériens de différentes générations et affiliations artistiques.
L’exposition avait été inaugurée le 26 décembre dernier au Palais de la culture d’Alger, et elle se poursuivra sous une forme itinérante jusqu’au 2 juillet 2023.
Photo : copyrights APS.
Yamina Bachir-Chouikh à l’honneur à la Cinémathèque d’Alger
Le Centre algérien de la cinématographie organise les 7 et 8 mars à la cinémathèque d’Alger la manifestation « Journées du cinéma de la femme » dédiée à la mémoire de la défunte réalisatrice Yamina Bachir-Chouikh (1954-2022), dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.
Le centre propose de découvrir les longs métrages de la réalisatrice, à l’instar de « Jusqu’à la fin des temps », mais aussi d’autres films qui abordent le sujet de la femme. Ainsi, « Saliha » de Mohamed Sahraoui sera diffusé. Une conférence est prévue sur « La femme dans le cinéma algérien », avec la participation de Hanane Touati, professeure au département des Arts à l’Université de Bouzareah, et du journaliste et critique de cinéma Mohamed Abidou.
Photo : « Rachida » de Yamina Bachir-Chouikh, sorti en 2002.
Saïda : inauguration du Salon national universitaire de la photographie
Soixante étudiants participent à cette sixième édition avec une exposition de photographie ayant pour thème la nature et le tourisme, mettant en avant les monuments et les sites principaux de la wilaya de Saïda comme les cascades de Tifrit (commune de Ouled Brahim) ou les ruines romaines de Tamazouine (commune de Youb).
Le Salon propose également des ateliers de formation en photographie, ainsi que des soirées musicales de chaâbi et de musique andalouse.
Photo : copyrights El Watan.
Alger : le Festival international de danse contemporaine revient du 9 au 13 mars
Cette onzième édition se tient à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, avec la participation de l’Algérie, de la Tunisie mais aussi du Mali – invité d’honneur de l’évènement -, du Royaume-Uni, du Canada, de la Russie, de l’Italie et de la France. Les organisateurs souhaitent mettre l’accent sur la formation et offrir de nombreux ateliers de danse au public.
Photo : copyrights Radio Algérie.
Le Front de libération nationale honore plusieurs hommes de lettres et écrivains
Le parti du Front de libération nationale a honoré, plusieurs hommes de lettres (romanciers, poètes, critiques littéraires, dramaturges, historiens et journalistes) en reconnaissance de leurs efforts pour l’enrichissement de la culture nationale et la préservation de l’identité nationale. Parmi les heureux élus, il y a l’écrivaine et ancienne ministre Zhour Ounissi, l’écrivain et moudjahid Mohamed Seghir Belaalam, l’écrivain et ancien ministre Mahieddine Amimour et le poète Slimane Djouadi.
Fespaco 2023 : l’Étalon d’or pour « Ashkal » de Youssef Chebbi
La vingt-huitième édition du Festival de cinéma africain s’est achevé le 4 mars à Ouagadougou, sur le triomphe du film du jeune réalisateur tunisien Youssef Chebbi. Le jeune réalisateur né à Tunis en 1984 a remporté l’Étalon d’or de Yennenga pour son film « Ashkal ».
Saluant une « rigueur extrême » et un « travail qui sort de l’ordinaire », la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha, a précisé que l’Étalon d’or avait été remis à M. Chebbi à l’unanimité. Sélectionné à la quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en France, « Ashkal » a également remporté l’Antigone d’or, la plus haute récompense du Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier en 2022.
Synopsis d’ « Ashkal » : Tunisie, dans les jardins de Carthage, un quartier nouveau où les constructions modernes se juxtaposent aux chantiers abandonnés et aux friches vacantes, le corps d’un gardien est retrouvé calciné au milieu d’un chantier. Batal, un flic d’une cinquantaine d’années est chargé de l’enquête, il est assisté par sa jeune nièce, Fatma, une femme de trente ans. Les enquêteurs commencent par interroger les ouvriers des chantiers voisins mais sont loin d’imaginer ce qui les attend réellement dans cette affaire…
L’interprétation masculine et féminine reviennent à l’ensemble des acteurs et actrices du long métrage « Sous les figues » de la réalisatrice tunisienne Erige Sehiri.
Parmi les autres prix ayant récompensé le monde arabe, il y a :
- Meilleur montage: « Abu Saddam » de Nadine Khan (Égypte) ;
- Meilleur scénario : « Le bleu du caftan » de Maryam Touzani (Maroc) ;
- Prix du son: « Ashkal » de Youssef Chebbi (Tunisie).
Le Festival international Siccaveneria de jazz et de world music
La huitième édition du festival se déroule du 14 au 19 mars, et il s’ouvrira au Centre des arts dramatiques et scéniques du Kef avec un premier concert du jazzman et batteur Malek Lakhoua qui présentera son tout nouveau projet « Majazz ». Ce projet évoque, de par son nom, le métissage, expliquant que Malek Lakhoua réunisse pour l’occasion plusieurs musiciens de différents genres et nationalités : le vibraphoniste italien (basé à Paris) Nicholas Thomas, le trompettiste français Quentin Ghomari, le contrebassiste suisse (basé à Vienne) Andreas Wealti, et les deux oudistes tunisiens Aziz Essaied et Mouna Chtourou.
Le programme de Sicca Jazz se poursuivra avec treize spectacles dont neuf se tiendront au Centre des arts dramatiques et scéniques du Kef, et quatre à la maison de culture Touiref, les complexes culturels de Tajerwine et de Sakiet Sidi Youssef et à la maison de la culture Kalaa el-Khasba.
Mettant en vedette quelques-uns des plus grands noms de la scène musicale ainsi que de belles découvertes, le festival de jazz a invité le groupe Electro de luxe, les maestros du mélange jazz funk, hip hop et le groupe Noon au style influencé par l’électro, la trap et les musiques traditionnelles et ce, avec la participation de six pays : Tunisie, France, Algérie, Finlande, Danemark et Royaume-Uni.
Toute la programmation est consultable sur http://siccajazz.siccaveneria.com/
Le festival de la Cinémathèque française propose une rétrospective « Films du Maghreb » avec six œuvres majeures restaurées.
Ce festival, intitulé « Toute la mémoire du monde », se tient du 8 au 12 mars. Il propose de découvrir ou de redécouvrir des chefs-d’œuvre restaurés. Pour cette édition ont été choisies six œuvres, dont trois films du réalisateur tunisien Nacer Khemir :
- « Bab’Aziz, le Prince qui contemplait son âme » (2005, restauré par Trigon Film-Suisse)
- « Les Baliseurs du désert » (1984, restauré par Trigon Film et la Cinémathèque royale de Belgique )
- « Le collier perdu de la colombe » (1991, restauré par Trigon Film).
Les Journées des arts de la marionnette de Carthage de retour après deux années marquées par le coronavirus.
La troisième édition du festival s’apprête à accueillir du 19 au 26 mars des marionnettistes de dix-huit pays autour du thème « Marionnette, Art et Vie » à la Cité de la culture de Tunis. L’Égypte est l’invité d’honneur de cette édition, dans le cadre de la célébration de l’année de la culture tuniso-égyptienne 2021-2022. Quatre spectacle égyptiens seront à découvrir lors de ces journées.
Le marionnettiste tunisien, Mohamed Bechir Jalled, un pionnier de cet art ayant contribué à la création du mouvement du théâtre de la marionnette en Tunisie, sera également à l’honneur aux côtés de l’association Neapolis de Théâtre pour enfants à Nabeul.
La cérémonie d’ouverte sera marquée par un défilé de marionnettes géantes qui arpentera l’Avenue Bourguiba, avant de se diriger vers l’avenue Mohamed V qui le mènera à l’intérieur de la Cité de la Culture abritant, comme à chaque édition, la majeure partie du programme des JAMC.
Entre atelier de fabrication de marionnettes, workshops et spectacles, un colloque se tiendra également afin de dresser un état des lieux du théâtre de la marionnette dans le monde arabe le 22 mars à l’Institut de traduction de Tunis.
Photo : copyrights Webmanager.
« Grâce à elles »
Pour la Journée internationale des droits des femmes, l’Institut français de Tunisie et la Cité des Sciences de Tunis organise la manifestation culturelle « Grâce à elles », en partenariat avec l’ambassade de France, l’Union européenne, l’AFD, l’IRMC et Sentin’elles.
Débats, échanges, conférences, projections de films … Cet événement se veut témoigner de l’évolution de la condition des femmes mais aussi aborder et discuter des enjeux contemporains que la société doit à présent adresser.
Quelques rencontres à ne pas manquer :
- la rencontre-débat organisée en collaboration avec l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis autour de l’ouvrage de la sociologue Kaoutar Harchi « Comme nous existons » (Actes Sud, 2021) ;
- le témoignage de l’artiste et chorégraphe Cyrinn Douss ;
- la conférence « Femmes Innovantes à l’ère du digital » à la Cité des Sciences ;
- la projection du documentaire « Droits des femmes » à l’Institut français, un road movie allant à la rencontre des femmes sous-payées dans le domaine du « Care ».
« Héritages berbères de Tunisie : Processus de déconstruction et de construction d’un patrimoine » de Neila Saadi
L’Institut de recherche sur la Maghreb contemporain organise, le 9 mars 2023, dans le cadre de sa programmation scientifique, une présentation-débat autour de l’ouvrage “Héritages berbères de Tunisie : Processus de déconstruction et de construction d’un patrimoine” de Neila Saadi, maître-assistante en sciences du patrimoine à l’Université de Tunis.
L’ouvrage en langue française questionne le statut de l’héritage berbère de Tunisie dans la politique patrimoniale en Tunisie entre 1881 et 2011.
Se présentant en deux parties, l’ouvrage fait une première synthèse des composantes matérielles et immatérielles de cet héritage berbère, puis s’intéresse aux acteurs qui ont contribué à la construction ou à la déconstruction du processus de patrimonialisation de cet héritage.
Un Centre international des arts de la calligraphie bientôt à Tunis ?
Le président de la République, Kaïs Saïed, a récemment ordonné la création d’un Centre international des arts de la calligraphie qui sera bâti à côté de la Cité de la culture, Chedly Klibi.
L’architecture du bâtiment devra être inspirée de la forme du mot arabe « Ikraa » (littéralement : « lis »).
Ce centre contribuera à la promotion de la recherche, la réalisation d’études, la collecte de données et la documentation de la calligraphie arabe, ainsi que des autres types de calligraphies.
Photo : copyrights « Le Temps ».
Festival de la chanson tunisienne
Pour cette vingt-et-unième édition se déroulant du 7 au 12 mars à la Cité de la Culture Chedly Klibi, le festival met en compétition vingt-quatre œuvres.
La soirée d’ouverture sera dédiée à la mémoire de Dhikra Mohamed à l’occasion de la commémoration du vingtième anniversaire de son décès (1966-2003) et ce avec la participation de différents artistes : Heni Chaker, Mohamed Al Helou et Iheb Tawfik (Égypte), Saad Ramadan (Liban), Nicolas Saade Nakhla, Cheb Jilani et Khaled Zouaoui (Libye), Saber Rebai, Mohamed Jebali, Yosra Mahnouch, Safa Saad, Ghazi Ayadi , Molka Cherni, Nawel Ghachem, Eya Daghnouj et Olfa Ben Romdhane (Tunisie).
Le Festival proposera aussi de découvrir une exposition de photographie intitulée « La mémoire du festival », revenant sur l’histoire du Festival de la chanson tunisienne depuis 1987, avec des photographies des Archives Nationales de Tunisie, de la Bibliothèque nationale, et de l’agence Tunis Afrique Presse.
Un colloque sur « Le secteur de la musique en Tunisie » est prévu le 9 mars, coordonné par Anis Meddeb, maître de conférences en musique et musicologie à l’Institut supérieur de musique de Tunis.
Les lauréats de la compétition seront départagés par le jury présidé par Adnane Chaouachi (musicien, compositeur et chanteur) et qui réunit Tahar Guizani, (professeur de musique et compositeur), Oussema Farhat (auteur compositeur-interprète), Mokdad Shili, (musicien, chanteur et compositeur), Alya Belaid, (chanteuse), Jlidi Laouini, (poète) et Nabil Abdelmoula (musicien).
Photo : copyrights AA.
Festival International du Film de Droits de l’Homme
Intitulé « Human Screen Festival », l’événement se tient du 4 au 8 mars à Tunis, Tozeur, Gabes, Kasserine, et Mahdia. L’événement annuel a pour objectif de promouvoir les valeurs et les principes des droits de l’homme, d’encourager la créativité artistique et la diversité culturelle, et de sensibiliser le public à l’importance des droits de l’homme et de la justice sociale.
Cette année, le festival propose la projection de trente-sept films issus de seize pays et placés sous le thème « Femmes Paix et Sécurité », des ateliers, des panels de discussion, des concerts, des expositions, et des activités pour les enfants.
Le jury de la compétition des longs métrages de fiction est présidé par l’universitaire tunisienne Lamia Giga. Elle sera entourée par le compositeur tunisien Seifeddine Hlel et le réalisateur indien Seifeddine Jzib Ali.
La soirée d’ouverture a été marquée par la performance du jeune musicien Ghassen Ghrissi et la projection du film « Beirut: Eye of the Strom » de la réalisatrice et cinéaste palestinienne Maï Masri.
Les longs métrages de la région MENA en compétition sont les suivants :
- « The Last Postmen » de Saad El-Essamy (Irak)
- « TranStyx » de Moncef Zahrouni (Tunisie)
- « The Guardians of Margoum » d’Akram Moncer (Tunisie)
- « The Hoop » d’Ahmet Toklu (Turquie)
- « Being A Mother In Prison » d’Ogur Atas (Turquie)
- « Migrants » de Masoud Ahmadi (Iran)
- « Motherhood In Captive » de Maryam Taher (Iran)
- « Toxic Hope » de Salim Saad (Liban).
« Imprim’Ness », premier Festival des arts de l’impression et de l’illustration en Tunisie
« Imprim’Ness » se déroule les 10 et 11 mars à l’Institut français de Tunisie. Ce premier festival des arts de l’impression et de l’illustration en Tunisie donne à voir les nombreuses techniques d’impression en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Initié par la galerie d’art ArtForNess et en collaboration avec l’Institut français de Tunisie, cette première édition met à l’honneur le pays du papyrus et des dessins millénaires, l’Égypte.
Le programme prévoit une exposition, deux formations, trois ateliers, une table ronde et vingt stands de vente.
- Intitulée « Membres solides d’un corps en fusion » l’exposition est une collection d’œuvres multidisciplinaires allant des textes aux dessins en passant par la performance et l’animation.
- La table ronde « L’Intelligence artificielle et l’art peuvent-ils coexister paisiblement ? » est une discussion avec des artistes sur leur perception de leur métier aujourd’hui, demain et dans les années à venir.
- Les formations sont ouvertes aux professionnels de la culture et les ateliers seront ouverts au grand public.
« Marjaa : The battle of the hotels » de Mayssa Jallad
L’ « album-concept » de Mayssa Jallad réunit ses deux passions : la musique et l’architecture. Hanté par les fantômes de la guerre civile à Beyrouth, la jeune femme voulait donner la parole aux bâtisses iconiques de la ville, profondément meurtries par cette période. Écrite en collaboration avec le producteur Fadi Tabbal, la musique s’appuie sur l’approche spatiale du son de Tabbal et sur les recherches de Jallad sur le quartier hôtelier de Beyrouth.
L’album comprend deux parties :
- Partie A : « Dahaliz ». Il s’agit d’une promenade dans la ville, pendant laquelle Mayssa Jallad essaie (et échoue) à suivre une vieille carte de la ville de Beyrouth. Des gratte-ciel vides la propulsent dans un passé rempli de la violence des tireurs d’élite, et un présent faussement glamour où règne l’injustice du luxe, dominé par des politiciens ayant encore le sang de la guerre sur les mains.
- Partie B : « Maaraka ». Mayssa Jallad raconte la guerre civile dans différents hôtels de la ville, Holiday Inn, la tour Murr, le Hisar, … « L’idée, pour moi, était d’habiter à chaque chanson la personnalité de ces tours, comme une façon de se souvenir de la guerre pour apprécier la paix. »
« Regards de femmes sur les femmes »
À l’occasion de la Journée des femmes le 8 mars, la galerie Art District dédie son espace à Gemmayzé à trois artistes féminines qui abordent dans leur travail la représentation de la féminité. Il s’agit des photographes Anna Bondavalli Ward et Nadine Achkar accompagnées par la sculptrice Hanan Roz dont les œuvres dialoguent, entre lumière et matière, géométrie et mouvement. À voir du 7 mars au 1er avril.
Photo : copyrights L’Orient-le-Jour.
Beirut International Women Film Festival
La sixième édition du festival du cinéma s’est ouverte au Casino du Liban le 5 mars avec un hommage à l’actrice Randa Kaady, pour cinq journées et soirées de projections, d’entretiens et de débats. Organisé par la Beirut Film Society, l’événement présente soixante-dix films de quarante pays, dont dix-sept courts-métrages et deux longs-métrages libanais. Le programme est disponible sur https://bit.ly/3ZrEG9a
« Derrière l’hébreu, l’arabe : le roman palestinien en hébreu (1966-2017) » de Sadia Agsous, aux éditions Classiques Garnier
À travers l’analyse des romans de Atallah Mansour (1934-), Anton Shammas (1950-) et Sayed Kashua (1975-), l’universitaire franco-algérienne, chercheuse et enseignante spécialisée sur les relations judéo-arabes Sadia Agsous examine la création romanesque produite en hébreu par des Palestiniens depuis 1966 et les possibilités de voisinage entre Israéliens et Palestiniens.
L’ouvrage est divisé en cinq chapitres, avec une longue introduction et – pour finir – une conclusion originale et une annexe qui présente une sélection de textes traduits en français des principaux auteurs analysés.
« Le contexte actuel, la poursuite de la colonisation, la droitisation de la société israélienne font qu’il n’y a plus de place pour un roman palestinien en hébreu. Je ne sais pas s’il disparaîtra complètement. Mais une chose est sûre : la jeunesse palestinienne ne s’oriente pas vers l’écriture hébréophone. Dans les années 80, la production en hébreu était florissante. Je parle de la génération d’Anton Shammas, de ces Palestiniens qui ont acquis le bilinguisme par leur scolarisation et qui ont investi le champ culturel – le théâtre (Mohammed Bakri), la poésie (Naïm Araïdi, Sihem Daoud et Nidaa Khoury) et la traduction (Mohammed Hamza Ghanayim) – pour engager un dialogue arabe-hébreu. Rien de tout cela n’existe aujourd’hui. Le rapport des Palestiniens à l’hébreu s’est recentré sur l’essentiel, les problématiques du quotidien, tandis que la production artistique se fait en arabe. Alors que la langue arabe a perdu son statut de langue officielle (depuis la Loi fondamentale de 2018), les « Palestiniens de 48 » cherchent avant tout à défendre leur culture, minoritaire, au sein d’une hégémonie de plus en plus écrasante. » – Sadia Agsous pour le journal L’Orient-le-Jour.
The Eastern United States Dancesport Championships remporté par une équipe libanaise
Spin 360, l’école de danse libanaise spécialisée en danses de salon latines et standard, a participé à la compétition The Eastern United States Dancesport Championships, qui s’est tenue à Boston du 16 au 19 février 2023.
Spin 360 est une école fondée en 2013 par Elias Younes, chorégraphe libanais formé aux États-Unis. Trois de ses élèves ont remporté le premier prix de la compétition : Widad Azar (Bronze), Arij Haidar (Silver), Marie-Claude Bittar (Gold). L’école a aussi gagné le Top Overall Female Student. Spin 360 a été récompensée par le prix de Top Small Studio, et Elias Younes, pour la neuvième fois consécutive, a été couronné Top Teacher.
Photo : copyrights Ici Beyrouth.
La Fondation May Chidiac célèbre les personnalités influentes de l’industrie des médias du monde arabe
La cérémonie annuelle de remise des prix s’est tenue pour la première fois à Dubaï. Les prix ont été remis par May Chidiac, présidente de la Fondation May Chidiac aux côtés de personnalités du monde des médias, dont Rani Raad, connu pour ses 25 années de leadership au sein de Warner Bros. Discovery, la femme d’affaires tunisienne Ouided Bouchamoui, l’ancienne cheffe du bureau de CNN à Beyrouth Brent Sadler, le fondateur et PDG du Noor Group basé au Caire Basel Dalloul, le directeur du géant de la représentation médiatique Choueiri Group Pierre Choueiri, le président d’Orascom Naguib Sawiris, la philanthrope libanaise Maha Chair, le conseiller en matière de liberté de la presse Mogens Schmidt et le directeur d’Ipsos MENA Edouard Monin.
La PDG du Groupe saoudien de recherche et de médias, Jomana al-Rashid, a reçu le prix de l’excellence de l’industrie des médias ; et Rima Maktabi, cheffe du bureau britannique d’Al-Arabiya, a également été récompensée.
La cérémonie a également été un régal pour le public qui a assisté aux performances des stars libanaises Assi el-Hallani et Maya Diab.
Photo : Jouma al-Rashid, copyrights About Her.
Le Festival international du film du Caire se déroulera du 15 au 24 novembre 2023
Les dates de la quarante-cinquième édition sont enfin annoncées. L’année passée, le festival a projeté 108 films de 53 pays, dont 30 films était présentés pour la première fois à l’international et 57 pour la première fois dans la région MENA.
Photo : copyrights AFP.
SimiHaze Beauty au Moyen-Orient
Les sœurs Simi et Haze Khadra, fondatrices du label SimiHaze Beauty, ont annoncé sur leur page Instagram que leur ligne de cosmétiques serait bientôt disponible dans les magasins Sephora des Émirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn.
Les jumelles ont lancé leur marque aux États-Unis en 2021 avec une gamme de modèles de maquillage à coller très en vogue, notamment depuis la série « Euphoria » créée par Sam Levinson.
DJ reconnues internationalement, elles ont grandi entre Riyad, Dubaï et Londres, et sont également connues pour leur look futuriste.
Photo : copyrights Instagram des sœurs Simi et Haze Khadra.
Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient 2023
Cette nouvelle édition se tient du 10 au 21 mars entre Paris et la Seine-Saint-Denis, avec des projections accompagnées de rencontres avec les équipes des films et des personnalités du monde du cinéma. La cérémonie d’ouverture se fera avec « La Dernière Reine », premier long-métrage d’Adila Bendimerad et Damien Ounouri. Le festival a sélectionné vingt films, parmi lesquels treize seront des avant-premières.
En partenariat avec le Festival du film libanais de France et dans le cadre de la programmation baptisée « Fenêtre sur le Liban », quatre longs-métrages sont programmés en avant-premières, en présence des cinéastes et de nombreux invités.
Il est possible de retrouver l’ensemble de la programmation sur le lien suivant : https://bit.ly/3ZGA3Ia
Un couloir caché dans la Grande Pyramide du Caire
Des scientifiques ont découvert un passage caché long de neuf mètres à l’intérieur de la pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh. Cette découverte a été faite à travers le projet ScanPyramids, une mission scientifique internationale lancée en 2015 qui étudie l’intérieur des pyramides, dans le cadre d’une collaboration entre des universités françaises, allemandes, canadiennes et japonaises et plusieurs experts égyptiens.
Photo : la pyramide de Khéops, copyrights Libération.
La culture saoudienne à l’honneur au nouveau théâtre de Diriyah
Le spectacle « Terhal » est mis en scène par le ministère de la Culture du Royaume et la société internationale de création et de conception d’expériences culturelles Dragone. Il explore le rôle du patrimoine pour le royaume saoudien et ses habitants au travers de différentes acrobaties réalisées par une troupe de soixante artistes saoudiens et de soixante artistes internationaux.
À voir du 2 au 19 mars.
TikTok établit un partenariat avec le Salon du livre d’Ach-Charqiya en Arabie Saoudite
Ce partenariat a pour objectif d’introduire #BookTok, une tendance littéraire populaire sur la plate-forme, dans le monde réel, à l’occasion du Salon qui a débuté le 2 mars. Rien qu’en Arabie saoudite, TikTok a déclaré que les vidéos #BookTok avaient été vues plus de 442 millions de fois au cours des six derniers mois.
Dans le cadre de ce partenariat, TikTok a créé une page d’accueil dédiée au contenu des créateurs de #BookTok qui participeront au Salon du livre d’Ach-Charqiya, notamment des conférences d’auteurs, des critiques de livres, des discussions littéraires et des informations sur l’événement lui-même.
Le salon, qui se termine le 11 mars, est le premier du genre organisé dans la province d’Ach-Charqiya.
Art Dubaï lance sa 16e édition avec environ 130 galeries de plus de 40 pays
L’événement a lieu du 9 au 12 mars 2023, et toute la programmation est disponible sur : https://www.worldartdubai.com/
La foire comprend plus de 30 nouveaux participants, et le programme des galeries est composé à plus de 60% d’œuvres réalisées par des artistes issus des pays du Sud. Voici certains des artistes qu’il vous sera possible de découvrir :
- Shahi Dayekh : artiste libanaise, ses toiles expressionnistes utilisent des techniques mixtes pour traduire les émotions humaines et racontent l’évolution de nos sociétés.
- Samar Jashan Satamian : artiste jordanienne et palestinienne, elle est connue pour ses portraits contemporains qu’elle créé sur de multiples supports, utilisant l’acrylique, l’huile ou encore la pastel. Elle s’intéresse, toujours avec une palette haute en couleurs, aux comportements sociaux et aux relations humaines.
- Rajaa Sertin : artiste libanaise, elle peint notamment des séries de paysages de grande échelle. Ses œuvres abstraites traduisent également son évolution personnelle au fil du temps.
- Oussama Elolemy : photographe égyptien, cet artiste revient à la WAS avec une série de portraits revenant sur la culturel africaine et moyen-orientale.
- Atika Kayed : artiste émiratie, elle peint à l’huile et à l’acrylique des paysages mais aussi des portraits. Passionnée de calligraphie arabe, elle en use dans ses œuvres , quel que soit le support utilisé.
- Younès Lassouli : le peintre marocain présentera son installation, « Moroccan Legends », composée de sept tableaux de différentes personnalités marocaines notoires.
- Ibrahim El-Dessouki : né au Caire de parents peintres, il raconte dans ses toiles la vie quotidienne égyptienne. Ses peintures sont reconnaissables par leur fond uni et les silhouettes gracieuses qui s’y dessinent.
Photo : copyrights WAM.
« Ce que la Palestine apporte au monde »
La prochaine exposition de l’Institut du monde arabe s’ouvrira le 16 mai prochain, mettant la Palestine à l’honneur. À l’initiative d’Elias Sanbar – écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine à l’Unesco et président du conseil d’administration du Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine –, avec la collaboration de l’artiste Ernest Pignon-Ernest, quelque quatre cents œuvres seront exposées à l’IMA à l’occasion du 75e anniversaire de la Nakba. Cette collection est entièrement composée de dons d’artistes.
« Vivant en Palestine ou hors de la Palestine, les artistes palestiniens sont exceptionnels et nous souhaitons les mettre en valeur. Le peuple palestinien a en lui des talents, de l’énergie, de la créativité et de l’espérance. » – Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe.
Constitué de deux collections modernes et contemporaines, l’une du Musée national de la Palestine et l’autre du musée de l’IMA, l’événement proposera aussi le Musée des nuages, un projet virtuel porté par un collectif d’artistes composé de plasticiens et d’habitants de Gaza. Enfin, un dernier chapitre de l’exposition sera consacré à la photographie. Il mettra en parallèle des photographies orientalistes, anciennes et contemporaines, avec un ensemble d’images d’artistes palestiniens contemporains. Cela donnera ainsi à voir la Palestine selon le regard orientaliste, celle d’un pays préfabriqué, et une seconde Palestine, pleine d’ironie et d’autodérision.
« La mise en regard entre des photographies représentant une terre complètement fantasmée, mythifiée et orientaliste qui reproduit des clichés de la Palestine avec des photographies d’artistes femmes et hommes de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem et de la diaspora (…) offre une image assez nouvelle, alternative et très différente de ce que l’on peut voir de la Palestine. » – Marion Slitine, anthropologue de l’art et co-commissaire de l’exposition.
Un musée du film classique à Abu Dhabi
Le projet a été annoncé par l’ambassadeur culturel des Émirats arabes unis auprès de l’Organisation pour l’éducation, la culture et les sciences de la Ligue arabe, qui s’inscrit dans la programmation culturelle portée par Anassi Media et l’Institut du monde arabe à Paris.
Photo : le lancement de ce musée s’est fait à l’Institut du monde arabe à Paris. Copyrights Arab News.
La date du mariage de la princesse Imane de Jordanie est désormais publique
La princesse Imane est la fille aînée du roi Abdallah II et de la reine Rania al-Abdallah de Jordanie, tandis que son fiancé, Jameel Alexander Thermiotis, est directeur associé d’un fonds de capital-risque basé à New York.
Le mariage est annoncé pour ce dimanche 12 mars.
Photo : copyrights Arab News.
Jameel Arts and Health Lab
Suite à un accord entre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Steinhardt School de l’Université de New York, Community Jameel et Culturunners, le Jameel Arts and Health Lab a été lancé à New York le 27 février. Il s’agit de la première initiative majeure dans le domaine des arts et de la santé dans l’histoire de l’OMS.
L’objectif du centre est de coordonner et d’encourager la recherche scientifique autour du rôle des arts dans l’amélioration de la santé et du bien-être. Les premières recherches du centre porteront sur les effets de la musique sur les mères souffrant de dépression postnatale ainsi que sur l’impact des arts dans les soins portés aux personnes atteintes de démence.
« Au cours de mon propre parcours en tant qu’artiste et conservateur travaillant au Moyen-Orient à la suite du 11 septembre, j’ai été témoin du pouvoir de guérison de l’art, en particulier en tant que pont entre les communautés et au-delà des frontières psychologiques et idéologiques » – le fondateur de Culturunners, Stephen Stapleton, pour le média en ligne Arab News.
Photo : le Jameel Arts & Health Lab a été lancé au National Arts Club de New York. Copyrights Al Arabiya.
Bella Hadid est la nouvelle égérie de Charlotte Tilbury
La marque de cosmétiques britannique collabore avec le mannequin palestinien néerlandais et américain Bella Hadid. L’annonce a été faite sur la page de la marque comme sur celle du mannequin.
Photo : Charlotte Tilbury et Bella Hadid, copyrights Instagram.
La maison Sotheby’s propose une série de conférences à la Biennale des arts islamiques de Djeddah
Quatre conférences se tiendront du 4 au 13 mars, toutes animées par des experts de la maison de vente qui est également partenaire de la biennale. Les sujets se veulent ouverts, et porteront notamment sur l’influence de l’art islamique sur l’industrie de la joaillerie moderne ou encore sur l’art arabe contemporain. Alexandra Roy, la responsable des ventes Art du XXe siècle et Moyen-Orient chez Sotheby’s, prendra également le parole pour partager son expérience de spécialiste, notamment pour s’exprimer sur l’importance de la provenance des pièces.
Photo : Alexandra Roy, copyrights Sotheby’s.
La campagne Adidas
Mohamed Salah, icône du football égyptien, collabore avec Adidas pour sa nouvelle campagne, aux côtés des athlètes Mariam Farid (Qatar) et Khadija Hegazy (Égypte), notamment connues pour concourir avec le hijab.
Adidas souhaite apporter son soutien à ses athlètes et changer la perception du grand public, surtout occidental, quant au port du hijab pendant une pratique sportive.
« Je veux inspirer une jeune génération de femmes comme moi à se lancer dans le sport et montrer au monde ce dont nous sommes capables. » – Mariam Farid.
Un nouveau sphinx découvert en Égypte
Un sphinx en calcaire, qui semble sourire et représentant un empereur romain, a été trouvé près du temple d’Hathor, à 500 km au sud du Caire. Il a été trouvé près d’une stèle romaine gravée en démotique et en hiéroglyphe.
L’Égypte a révélé ces derniers mois plusieurs découvertes majeures, principalement dans la nécropole de Saqqara près du Caire.
Photo : copyrights ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.
« Do Arabs Dream of Electric Sheep »
La nouvelle exposition collective de l’ICD Brookfield Place à Dubaï s’interroge avec ironie sur ce que serait le futur arabe au travers de cinq œuvres allant de l’installation aux iconographies et aux compositions textiles. Le nom de l’exposition est directement inspiré du roman de Philip K. Dick de 1968, « Do Androids Dream of Electric Sheep? », plus connu sous son nouveau titre « Blade Runner ».
L’exposition donne à voir l’illustratrice libanaise Tracy Chahwan qui présente « Resembling Resilience », une série de couvertures sur lesquelles elle reprend les codes et les symboles traditionnels pour réinventer un avenir arabe loin des stéréotypes occidentaux, qui cantonnent trop souvent le monde arabe à la misère et aux catastrophes.
Puis est exposée l’installation de l’artiste algérien Walid Bouchouchi, « Fono-type », qui présente 45 affiches avec chacune une lettre. L’installation évoque une Algérie au lendemain de l’indépendance, où se mêlent trois langues (l’arabe, le tamazight et le français), façonnant ainsi un État-nation post colonial ouvert et multiple.
Il est également possible de découvrir les œuvres de Meriem Bennani (Maroc), Basel Abbas et Ruanne Abou-Rahme (Palestine).
Photo : « Typo-Fono » de Walid Bouchouchi, copyrights The National.
Arab Women Artists Now 2023
Le festival cinématographique londonien donne la part belle aux femmes tout ce mois de mars au Rich Mix, avec une programmation à découvrir sur
Quelques artistes à suivre :
- Fadia Ahmad : photographe et réalisatrice hispano-libanaise primée, Fadia Ahmad capture au travers de son objectif l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Son documentaire multi-primé « Beirut, The Aftermath » documente et analyse la double explosion du port de Beyrouth, réunissant des images post-catastrophe de la ville et des témoignages des habitants, toutes classes sociales confondues. Le film a inauguré le festival le 2 mars.
- Soudade Kaadan : la réalisatrice syrienne répondra aux questions de l’audience après la projection de son film « Nezouh », qui raconte l’histoire d’une famille restée dans un Damas assiégé.
- The Station : cette plateforme indépendante de Bagdad soutient les jeunes entrepreneurs et artistes. La plateforme collabore avec le festival AWAN pour un projet permettant à cinq artistes résidant en Irak et à cinq artistes arabes au Royaume-Uni de bénéficier d’un programme annuel de mentorat. À l’occasion du festival, ces artistes montreront les œuvres tout en partageant leurs parcours. Les artistes en question sont : Alaa Alsraji, Sally Souraya, Farida Eltigi, DJ Luma, Lara Kobeissi, Yusur Mokdad, Niga Salam, Mena Hadad, Yusur Mokdad et Raz Kamaran.
- Hawazin Alotaibi : artiste saoudienne et américaine, cette dernière expose ses dernières peintures au Rich mix le temps du festival. Quête identitaire et fuite du temps sont les questions qui accompagnent son processus créatif. Elle est également DJ et productrice de musique.
Photo : peinture issue de la série « Fingerprints of a Lover » de Hawazin Alotaibi.
V&A dévoile le premier pavillon du Ramadan représentant l’histoire des musulmans britanniques
Le Victoria & Albert Museum rend ainsi hommage à la communauté musulmane pour le mois de Ramadan, avec un pavillon ouvert jusqu’au 1er mai prochain. Il s’agit d’une expérience immersive pour les visiteurs qui souhaitent en savoir plus sur les coutumes et les traditions associées au mois sacré. Le pavillon accueillera plusieurs évènements ainsi que deux iftars.
L’architecture du pavillon, qui rappelle celle d’une mosquée, a été réalisée par Shahd Saleem, architecte, écrivain et enseignant à l’école d’architecture de l’Université de Westminster.
Photo : l’architecte Shahed Saleem dans le pavillon du V&A. Copyrights The National.
Sharjah obtient quatre nouvelles inscriptions sur la liste « provisoire » du patrimoine mondial de l’Unesco
Ces différents sites incluent notamment l’ancienne ville commerçante de Mleiha, mais également la région de Faya au centre de Sharjah. Les sites de Wadi Helo, important bassin minier, et différents lieux présentant de l’art rupestre – notamment à Kalba et à Khor Fakkan – sont aussi sur la liste provisoire.
Photo : Wadi Helo, copyrights The National.
Le Prix international de la fiction arabe dévoile la shortlist 2023
Le Prix international de la fiction arabe a dévoilé la liste des cinq romans en lice pour le prix 2023, qui attribuera 50 000 $ au lauréat, avec l’engagement que l’IPAF prendra en charge le coût de la traduction du roman gagnant en anglais pour aider à financer sa publication pour un lectorat anglophone.
Cette sélection été réalisée par un jury de cinq juges présidé par l’écrivain et romancier marocain Mohammed Achaari, et composé de :
- l’universitaire et romancière égyptienne Reem Bassiouney ,
- la romancière, chercheuse et journaliste algérienne Fadhila El Farouk,
- le professeur d’université et traducteur suédois Tetz Rooke
- l’écrivaine et universitaire omanaise Aziza al-Ta’I.
La liste des ouvrages sélectionnés, parmi cent-vingt-quatre candidatures, est la suivante :
- « Drought » d’Al-Sadiq Haj Ahmed (Algérie)
- « Concerto Qurina Eduardo » de Najwa Binshatwan (Libye)
- « The Stone of Happiness » d’Azhar Jerjis (Irak)
- « Days of the Shining Sun » de Miral al-Tahawy (Égypte)
- « The Exile of the Water Diviner » de Zahran Alqasmi (Oman)
- « The Highest Part of the Horizon » de Fatima Abdulhamid (Arabie Saoudite).
Ce prestigieux prix littéraire a comme objectif de récompenser l’excellence dans l’écriture créative arabe contemporaine et de promouvoir la littérature arabe à l’international. Lien du Prix international de la fiction arabe : https://arabicfiction.org/about-the-prize
Laila Hida, artiste et activiste culturelle basée au Maroc, est la première lauréate du prix Recanati-Kaplan
Ce prix a vocation à soutenir les échanges artistiques et intellectuels entre les États-Unis, la France et le monde arabe en récompensant chaque année un lauréat pour son parcours et son projet de résidence. Il est doté de 15 000$ en plus de l’organisation d’une résidence de deux mois aux Etats-Unis.
Le jury de l’appel était composé d’Antoine Artiganave, représentant de la Fondation Recanati-Kaplan, de Gaëtan Bruel, directeur de la Villa Albertine, de Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, de Frédérique Mehdi, directrice des actions culturelles de l’Institut du monde arabe, et de Mouna Mekouar, commissaire d’exposition indépendante et critique d’art.
Laila Hida est une artiste franco-marocaine, basée à Marrakech où elle a fondé en 2013 l’espace pluridisciplinaire, LE 18. Cet espace collectif réunit artistes, commissaires et chercheurs autours de rencontres, expositions, ateliers et résidences autour de divers axes, notamment, l’image et les représentations, les communs, l’oralité, tout en questionnant les modalités de médiation et de curation.
Le travail de Laila Hida explore depuis les espaces et récits intimes la place de l’individu dans une société aux prises avec ses mutations. Elle interroge les projections et les frictions de désirs, d’idées et de concepts entre local et occidental, à travers des projets de curation, édition, installations et photographies.
Son projet de résidence, « Le Voyage du Phénix », questionne la fabrication des imaginaires à partir de la représentation de l’oasis et sa mythification dans la littérature coloniale de voyage et le cinéma du XIXème siècle. Après de premières recherches au Maroc et sur la French Riviera à Nice, Laila Hida ira à Los Angeles cet automne pour en étudier le paysage et l’histoire des palmiers importés. Elle entend ainsi examiner la conception de la ville inspirée par la notion d’exotisme et la reproduction d’un imaginaire stéréotypé.
Pour en savoir plus sur l’artiste : https://lailahida.com/
« Raï is not dead »
Le DJ Hadj Sameer, collectionneur et digger, revient sur l’histoire du raï dans une nouvelle série « Raï is not dead », diffusée sur la chaine Arte, aux côtés des réalisateurs Simon Maisonobe et Grégoire Belhoste. Le documentaire de six épisodes suit Hadj Sameer dont l’objectif est de réaliser une mixtape avec les titres les plus iconiques de ce genre musical. Entre Barbès et Alger, de l’électrisant « Ya Zina » de Raina Rai à l’iconique « Didi » de Cheb Khaled, la série « Raï is not dead » raconte la naissance et l’essor planétaire du raï, tout en s’arrêtant sur les figures fortes du genre musical, et notamment les figures féminines (Chaba Fadela, cheikha rabia, …)
La série est à voir sur Arte : https://bit.ly/3JkYZzE
« Iwaryan » d’Amar Amarni
Artiste musicien originaire d’un petit village proche de Tizi Ouzou, Amar Amarni sort son album » Iwaryan » qui mêle rythmes traditionnels et mélodies modernes, alliant différents genres musicaux : chaâbi, gnaoui, country, desert blues, …
Le nom de l’album, « Iwaryan », rappelle la technique de chasse des oiseaux à partir de tiges de bois. Ce nom donné à l’album est une métaphore, encourageant l’auditeur à attraper l’instant présent et à en profiter pleinement
Amar Amarni sera en concert à Paris le 17 mars, puis à Montréal le 20 mai.
« Hawanem », l’exposition de Britt Boutros Ghali rend hommage aux femmes égyptiennes
L’exposition s’ouvre au Caire du 10 au 12 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme. L’artiste d’origine norvégienne Britt Boutros Ghali propose une rétrospective de son œuvre sur vingt ans, au travers de la série « Women of My World », qui rappelle la fascination de l’artiste pour l’Égypte et sa culture.
Les peintures expressionnistes et abstraites de Britt Boutros Ghali ont été exposés dans le monde entier, notamment en Norvège, en Hollande, en République tchèque et en France. Elle a également reçu le titre de Chevalier de l’Ordre royal de Saint-Olav en 1996 pour ses services dans le domaine de l’art.
Photo : série « Women of My World », copyrights Egypt Today.
Festival international du film des femmes d’Assouan
La sixième édition du festival se déroule du 5 au 10 mars 2023.
Soixante longs, courts métrages, films d’animation et documentaires de différents pays dont l’Égypte, l’Algérie, la France, la Suisse, l’Argentine, la Corée du Sud, la Bulgarie et la Lettonie participent aux différentes compétitions.
Les activités du festival comprennent des symposiums, des conférences et des ateliers de réalisation pour les jeunes d’Assouan. Le court métrage égyptien « Sara’s Birthday », produit par Plan International Egypt et le Conseil national pour les femmes, réalisé par Yasser Shafiey, a été projeté pour l’inauguration du festival.
La page Instagram de l’événement permet de suivre au plus près son actualité : https://bit.ly/3ZDL4Ko
Photo : Cérémonie d’Ouverture de la Septième Édition avec l’actrice espagnole Cuca Escribano, et le réalisateur égyptien Magdi Ahmed Ali.
Ashraf Zaki remporte les élections du Syndicat des acteurs
« Al Manyour » récompensé au Festival international du film de Tyr
Le documentaire de Mohammad Al Ajmi était en compétition avec vingt-neuf autres œuvres dans le cadre du Festival international du film de Tyr, qui se déroulait au Liban du 4 au 6 mars. « Al Manyour » avait remporté le prix du meilleur film omanais au Festival Al Sharqiyah 2023.
Le film s’intéressait tout particulièrement à la méthode d’extraction de l’eau douce par les puits souterrains des zones côtières du sultanat d’Oman. L’eau restant une ressource rare, cette pratique ancestrale est aujourd’hui toujours utilisée.
« Présenter ce film à ce festival, c’est l’opportunité de présenter notre patrimoine culturel. Nous sommes riches de ces traditions. » – Mohammad Al Ajmi.
La compétition accueillait dix-huit pays dont l’Algérie, le Bahreïn, l’Egypte, l’Iran, l’Irak, la Jordanie, la Palestine, l’Arabie Saoudite, et la Syrie.
Photo : copyrights Oman Observer.
L’Université Hassiba Benbouali de Chlef accueille un forum international sur l’écriture archéologique et la calligraphie arabe
L’événement se tient les 17 et 18 mai prochains, avec plusieurs chercheurs et universitaires algériens mais aussi du monde arabe tels que me Dr. Youssef bin Saeed bin Najim Al-Kabsi (Sultanat d’Oman) et Dr. La conscience de l’indignité d’Al-Ardi, et d. Anmar Hassan Mudhan Al-Marasmeh (Irak) et Dr. Al-Zahraa, Mourad Musa Ismail (Égypte) et Dr. Awatef Mansour (Université de la Manouba / Tunisie), et Dr. Amine Mohamedou (Mauritanie), et Dr. Yahya Muhammad Amin Mir Alam (Koweït), et le Dr. Musallam Rashid Al Rawahneh (Jordanie).
La Jordan National Gallery accueillera l’exposition personnelle de l’artiste libanais Sayegh
Sous le patronage de SAR la princesse Ghida Talal, la Galerie nationale des beaux-arts de Jordanie organise une exposition personnelle de l’artiste libanais Samir Sayegh en collaboration avec l’Association libanaise jordanienne, et une exposition collective présentant des œuvres d’art libanaises de la Collection permanente de la Galerie nationale jordanienne.
Écrivain, poète, il est surtout un grand calligraphe, fabriquant ses propres pinceaux pour tracer ses larges lignes d’encre et d’acrylique.
Une exposition collective d’artistes libanais pionniers et contemporains accompagne cette exposition personnelle de Samir Sayegh qui vit et travaille actuellement à Beyrouth.
L’exposition présente les œuvres de Paul Guiragossian, Afaf Zurayk, Etel Adnan, Wajih Nahleh, Amin Elbacha, Hussein Madi, Saliba Douaihy, Sami Makarem, Rafiq Sharaf, Annie Kurdjian, Aref Rayes, Chafic Abboud, Chaouki Chaoukini, Fadia Ahmad, Ghada Jamal, Emmanuel Guiragossian, Charles Khoury, Hassan Jouni, Hrair, Helen Khal, Juliana Seraphime, May Abboud, Nizar Daher, Asaad Arabi et Simone Fattal.
Photo : « Ya2 Alef », 2014 de Samir Sayegh.
Prince of Poets
Le télécrochet diffusé par la chaine Abu Dhabi TV, « Prince of Poets », a désormais cinq finalistes venant du Sultanat d’Oman, des Émirats Arabes Unis, d’Arabie Saoudite, de Jordanie, du Maroc et du Sénégal. C’est la poétesse omanaise Aisha Al-Saifi qui a obtenu la note la plus élevée de cette dernière étape de qualification. Verdict de la grande finale dans les jours à venir.
« Sheikh Al Tanweer » (Cheikh des Lumières) remporte le prix du meilleur réalisateur au Festival international du film HALO
Le film, produit par le Centre de culture et de recherche Shaikh Ebrahim bin Mohammed Al Khalifa, remporte le prix du meilleur réalisateur au Festival international du film HALO, qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Disparition de Sherifa Fadel
L’actrice égyptienne décède à 85 ans.
Berlin : « Beirut and the Golden Sixties » au Martin-Gropius-Bau
L’exposition « Beyrouth and the Golden Sixties : A manifesto of fragility » se tient du 25 mars au 12 juin dans l’ancien Musée des Arts Décoratifs de la capitale allemande, le Martin-Gropius-Bau.
Communiqué : « L’exposition retrace une brève mais riche période d’effervescence artistique et politique. Un afflux continu d’intellectuels et de praticiens culturels du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord arabophone a afflué à Beyrouth au cours de trois décennies turbulentes marquées par des révolutions, des coups d’État et des guerres dans toutes les régions. Encouragé en partie par la loi libanaise sur le secret bancaire de 1956, un flux de capitaux étrangers a également afflué dans la ville. De nouvelles galeries commerciales, des espaces d’art indépendants et des musées ont prospéré. Beyrouth était pleine à craquer, non seulement de monde, mais aussi d’idées. Pourtant, sous la surface d’un âge d’or scintillant de prospérité, les antagonismes se sont envenimés avant d’exploser en une guerre civile de 15 ans. »
Avec des œuvres de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Shafic Abboud, Etel Adnan, Farid Aouad, Dia al-Azzawi, Alfred Basbous, Joseph Basbous, Michel Basbous, Assadour Bezdikian, Huguette Caland, Rafic Charaf, Saloua Raouda Choucair, Georges Doche, Simone Fattal, Laure Ghorayeb, Paul Guiragossian , Farid Haddad, John Hadidian, Joana Hadjithomas, Jumana Bayazid El-Husseini, Khalil Joreige, Dorothy Salhab Kazemi, Helen El-Khal, Simone Baltaxé Martayan, Jamil Molaeb, Fateh al-Moudarres, Nicolas Moufarrege, Mehdi Moutashar, Aref El Rayess, Adel al-Saghir, Mahmoud Said, Nadia Saikali, Hashim Samarchi, Mona Saudi, Juliana Seraphim, Cici Sursock et Khalil Zgaib
Photo : vue de l’exposition. Copyrights Gropius Bau, Luca Girardini.
Festival Arabofolies
En écho à l’exposition « Habibi, les révolutions de l’amour », cette nouvelle édition du festival musical de l’Institut du monde arabe célèbre la romance, la passion et les amours du 9 au 18 mars.
C’est une programmation très éclectique, à l’image de nos émotions et de nos sentiments, qui vous attend pour le mois de mars, avec l’inclassable Rasha Nahas (Palestine), les identités plurielles de Yelli Yelli, le karaoké débridé de Naïma Yahi, la sublime Oum (Maroc) ou encore l’indie queer Mous Bahri (Liban).
Retrouvez l’ensemble de la programmation sur https://bit.ly/3YlAdDC
La plateforme MBC Shahid supprime une série sur le détournement du vol 422 du Koweït
Le premier épisode de la série « Al Jabriya : Flight 422 », portant sur le détournement du vol 422 de Kuwait Airways en 1988, est supprimé de la plateforme de streaming en ligne MBC Shahid après avoir provoqué un tollé et une action en justice de la part du gouvernement koweïtien.
Le ministère koweïtien de l’information a déclaré qu’il appréciait la réponse de MBC à sa demande d’annulation de la diffusion de la série, qu’il considérait comme « une insulte aux symboles du Koweït et de ses citoyens ».
« Al Jabriya : le vol 422 » réunissait des acteurs koweïtiens et libanais, dont Ibrahim Al Zadjali, Khaled Amin, Ibrahim Al Harbi, Mohammed Al Ajimi et Faisal Al Amiri.
Photo : copyrights Getty Images.
La Suisse restitue à l’Irak des artefacts datant de 3 000 ans
Les artefacts comprenaient deux poignards en bronze et deux pointes de lance datant de 1000 avant J.-C., ainsi que vingt pièces de monnaie anciennes du califat abbasside.
Disparition de Samia Sassi
La poétesse tunisienne est décédée des suites d’un cancer.
L’Union des écrivains arabes lance le prix As-Suwayda pour la créativité littéraire
Le prix consacrera un écrivain syrien d’un genre littéraire différent chaque année, en commençant par la poésie en 2023. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er juillet.
Les revues récentes
"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".
« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.
@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha
« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.
Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.
"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana
"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.
"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.
"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.
"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.