Revue culturelle
L'image de la semaine
« Je veux révéler les choses habituelles qui passent inaperçues et y apporter ma propre touche »
Anass Ouaziz, artiste et photographe marocain, est originaire de Beni Mellal. Sa quête artistique tourne autour de l’exploration de la beauté de l’ordinaire. Avant de se lancer dans la photographie, Anass a fait preuve d’une grande maîtrise de l’observation, dévoilant des récits inédits dissimulés dans les moments du quotidien. Il a une passion pour les montagnes de l'Atlas et ses habitants, et ses photographies aiment mettre en valeur ce patrimoine amazigh.
Décès de Lahcen Zinoun
Lahcen Zinoun, artiste marocain, s’est éteint à l’âge de 80 ans à Casablanca.
Né en 1944, il est connu pour son appétence pour différentes disciplines artistiques : le cinéma, la sculpture et la peinture.
En 1991, il réalise son premier court-métrage, « Flagrant délire », suivi de trois autres courts métrages : « Silence » en 2001, « Piano » en 2002 et « Faux pas » en 2003. En 2021, Lahcen Zinoun partage son parcours et ses réflexions dans sa biographie « Le rêve interdit », publiée chez la maison d’édition belgo-marocaine « Maha Éditions ».
Il était connu pour son engagement en faveur de la préservation du patrimoine culturel marocain, luttant activement pour protéger les danses traditionnelles du Maroc, en lançant de nombreuses initiatives innovantes.
London Arthouse Film : la culture hassanie sous les projecteurs
La 5e édition du festival « London Arthouse Film », prévue pour juillet, mettra à l’honneur la culture hassanie. Cette édition s’articulera autour de thèmes tels que « la conscience environnementale, l’autonomisation des femmes et la célébration de la culture hassanie du Maroc ».
Dans ce contexte, une convention de partenariat a été signée à Rabat entre la Fédération des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel au Sahara, représentée par son président Said Zribiaa, et Kaoutar Tazrouti, coordinatrice du festival « London Arthouse Film ». L’objectif de cette convention est de promouvoir le cinéma hassani sahraoui, notamment par l’organisation de sessions de formation au cinéma entre Londres et Laâyoune. Cela permettra également de faire connaître l’espace sahraoui marocain sur la scène cinématographique mondiale.
L’accord vise aussi à établir une feuille de route pour accéder à de nouveaux fonds de soutien à l’international, renforçant ainsi la présence et la reconnaissance de la culture hassanie dans le monde du cinéma. Cette initiative représente une étape importante dans la valorisation et la diffusion de la culture hassanie, offrant une plateforme internationale pour son expression artistique et cinématographique.
Célébration du nouvel an amazigh à Agadir
La ville d’Agadir a organisé un programme riche et diversifié pour célébrer le nouvel an amazigh 2974, du 8 au 14 janvier. Cette célébration prend une importance particulière suite à la décision du roi d’ne faire un jour férié.
Les festivités, organisées en partenariat avec plusieurs institutions régionales et culturelles, se sont déroulées au Jardin Ibn Zaydoun, présentant notamment des produits de coopératives locales, et une exposition de photographies et d’œuvres d’art amazighs.
Un volet scientifique a également été présent, avec des séminaires au cinéma Sahara de Talborjt, abordant la culture amazighe. La présentation et la signature du livre « Yennayer : Une introduction à l’étude du calendrier amazigh » de Lahoucine Bouyaakoubi, et un colloque international sur le thème « Yennayer et la profondeur culturelle commune de l’Afrique du Nord » ont été organisés.
Le Complexe culturel Mohamed Khair-Eddine a accueilli le Forum Azaforum avec pour thème « Officialisation de l’année amazighe au Maroc: significations et défis ». Les spectacles des arts d’Ahwach et Rawais, des prestations de groupes de musique amazighe ancienne et moderne, ainsi que des soirées artistiques à divers endroits de la ville ont animé la célébration.
Des projections de films amazighs au cinéma Sahara, en partenariat avec l’Association internationale du festival du film amazigh Isni Nourg, ont enrichi le programme culturel, offrant aux habitants et visiteurs une expérience immersive dans la culture amazighe.
Festival du cinéma africain de Louxor : un hommage posthume à Noureddine Saïl
La 13e édition du Festival du cinéma africain de Louxor, portant le nom du réalisateur Khairy Bishara et qui se déroulera du 9 au 15 février, rendra un hommage à plusieurs personnalités marquantes de l’industrie cinématographique en Afrique : l’écrivain et critique marocain Noureddine Saïl, l’écrivain et scénariste égyptien Raouf Tawfiq, le producteur égyptien Jaby Khouri, l’actrice Aye Kita Yara du Burkina Faso et la réalisatrice sénégalaise Safi Faye.
La directrice du festival, Azza Al-Husseini, a annoncé qu’un panorama du film marocain serait présenté à Louxor cette année, dans le cadre du jumelage avec le Festival international du cinéma africain de Khouribga. Avec la sélection de 44 films pour participer à quatre compétitions officielles, le festival continue d’être un rendez-vous incontournable pour la célébration du cinéma africain. Il bénéficie du soutien de plusieurs institutions, notamment le ministère de la Culture, les ministères du Tourisme et des Antiquités, des Affaires étrangères, et de la Jeunesse et des Sports, en coopération avec le gouvernorat de Louxor et le Syndicat des métiers du cinéma.
« Double Je », le nouveau spectable de Rhany Kabbadj
L’humoriste Rhany Kabbadj revient avec son tout nouveau spectacle « Le Double Je », une fusion entre comédie musicale et stand-up. Jeux de lumières innovants et mise en scène immersive, telle est la promesse de ce nouveau spectacle en darija. L’artiste est en tournée avec un spectacle prévu le 20 Janvier au Moevenpick Palais des congrès à Marrakech. Selon le communiqué de l’événement, ce spectacle mêle mélodies et sketches, créant une atmosphère unique. Avec « Le Double Je », Rhany Kabbadj redéfinit les contours du stand-up au Maroc.
Croissance remarquable des exportations d’artisanat à Fès-Meknès en 2023
En 2023, la région Fès-Meknès a enregistré une performance notable dans le secteur de l’artisanat, avec des exportations atteignant 165,65 millions de dirhams. Au niveau national, les exportations des produits de l’artisanat ont totalisé 983,76 MDH de janvier à novembre 2023, avec la ville de Fès contribuant à hauteur de 251 MDH, soit une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente.
Le secteur de l’artisanat à Fès-Meknès joue un rôle crucial dans l’économie locale, contribuant à 12,8% du produit intérieur brut régional et employant plus de 120 mille artisans. La région accueille 528 entreprises artisanales, soit 34,57% du nombre d’entreprises nationales dans ce secteur.
En outre, Fès-Meknès se distingue par un nombre important de coopératives artisanales et d’artisans détenteurs du label de qualité. La ville de Fès, en particulier, avec 22.472 unités de production et 264 entreprises artisanales, joue un rôle de premier plan dans ce secteur à l’échelle régionale et nationale.
Rabat : le festival « Jassad » célèbre les femmes dans le théâtre
La deuxième édition du festival international des femmes metteuses en scène « Jassad » (corps en arabe) se tiendra du 25 au 29 janvier à Rabat, organisée par le théâtre Aquarium. Cette édition regroupera neuf pièces théâtrales de neuf pays différents, mettant en lumière la créativité théâtrale des femmes et leur contribution aux arts vivants.
Le festival, présidé par Naïma Zitan, vise à promouvoir et renforcer la présence des femmes dans les domaines de l’art et de la culture. Il rassemblera des metteuses en scène du Maroc, de l’Italie, du Cameroun, de la Grèce, de la France, de la Tunisie, de l’Espagne et de l’Égypte/Allemagne, offrant une diversité artistique et culturelle remarquable.
Au programme, le festival proposera une série d’événements tels que des master class, des rencontres et des discussions, avec une attention particulière aux femmes metteuses en scène et scénographes. Un hommage sera également rendu à une figure féminine marquante du théâtre marocain, soulignant l’engagement du festival contre les inégalités de genre dans le domaine artistique.
Les spectacles se dérouleront dans des lieux patrimoniaux de la capitale : le Théâtre National Mohammed V et la Salle Bahnini, ainsi que le Théâtre Aquarium et la Salle Gérard Philippe de l’Institut Français.
Première édition du Festival national de la culture amazighe à Aït Ourir
La première édition du Festival national de la culture amazighe s’est tenue du 12 au 14 janvier à Aït Ourir, dans la province d’Al Haouz, sous le thème « La culture amazighe: identité et civilisation ». Organisée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en collaboration avec la préfecture d’Al Haouz, le Conseil provincial et le Conseil communal d’Aït Ourir, cette manifestation vise à préserver et valoriser le patrimoine artistique national, en particulier la culture amazighe.
Le festival a pour but d’établir les fondations d’une action culturelle efficace et productive, contribuant à la préservation du patrimoine national et explorant des perspectives prometteuses pour le développement local inclusif. Dix-neuf troupes artistiques ont participé, représentant divers arts traditionnels amazighs, et des soirées artistiques ont été animées par des stars de la chanson amazighe telles que Aicha Tachinwit, Mustapha Oumguil, Rabah Mariwari et Hamid El Marrakchi.
Un hommage a été rendu à l’artiste amazighe Aicha Babaj, originaire d’Aït Ourir, en reconnaissance de sa contribution à la préservation du patrimoine artistique amazigh. Le festival a également inclus une conférence-débat sur les spécificités de la culture amazighe et ses potentialités dans le développement durable d’Ait Ourir, avec la participation de chercheurs et spécialistes. Des expositions d’arts plastiques, d’habits traditionnels et de livres amazighs ont également été présentées.
Ce festival intervient dans le cadre de la première célébration nationale du nouvel an amazighe au Maroc.
80e anniversaire du Manifeste de l’Indépendance : exposition commémorative à la bibliothèque nationale
À l’occasion du 80e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, une exposition de photos historiques s’est ouverte à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc. Organisée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cette exposition de deux jours met en lumière les épopées de l’histoire du Maroc et le processus de lutte nationale pour l’indépendance.
Les photographies présentées illustrent la symbiose et la communion entre le Trône alaouite et le peuple marocain, capturant des moments d’allégresse et de liesse suite à l’indépendance. Elles documentent également le soulèvement populaire après l’exil de Feu Sa Majesté Mohammed V et les actions de l’Armée de Libération Nationale.
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, souligne l’importance de cet anniversaire et l’intention de l’exposition à retracer les étapes clés de l’histoire nationale et le combat mené par la Famille Royale et le peuple marocain pour la liberté et l’indépendance.
L’exposition vise à raviver la mémoire nationale et à rappeler le rôle joué par le Trône et le peuple marocain dans la lutte pour l’indépendance, offrant une occasion de plonger dans les pages de l’histoire marocaine.
Maroc à la Présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU
L’élection du Royaume du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (CDH) pour l’année 2024 est une première dans son histoire. Selon l’Observatoire arabe des droits de l’Homme, cette élection témoigne de la réussite du Maroc dans le domaine des droits de l’Homme à l’échelle locale et internationale.
Le 34e Marathon International de Marrakech
Prévu le 28 janvier et organisé par l’Association Le Grand Atlas, il s’annonce comme un événement sportif majeur, avec plus de 13.000 participants de plus de 70 pays. Parmi eux, plus de 50 coureurs de haut niveau participeront à cette édition, qui sera également qualificative pour les Jeux Olympiques d’été 2024 à Paris.
Cette édition rendra hommage à l’athlète marocaine Fatima Ezzahra Gardadi, la première femme arabe à remporter une médaille dans le marathon féminin au Championnat du monde d’athlétisme. Les organisateurs visent à établir de nouveaux records, en particulier pour le marathon masculin, dépassant le record établi par le Marocain Hicham Laquahi lors de la 31e édition.
Des athlètes de renom tels que le Kenyan Sammy Kitwara, l’Éthiopien Hiribo Shano Share, et la Marocaine Rkia El Moukim seront présents. L’événement coïncide avec une journée sans voitures à Marrakech, une initiative visant à promouvoir la sensibilisation aux enjeux environnementaux et encourager les transports durables.
Festival du livre africain de Marrakech
La deuxième édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM) aura lieu du 8 au 11 février 2024. Cet événement, pionnier en son genre au Maroc, rassemblera une quarantaine d’auteurs, dont des figures de renom et des jeunes talents, venus de plus de vingt pays et de trois continents différents.
La programmation du FLAM 2024 mettra l’accent sur les thématiques actuelles de la littérature et de la pensée africaine, en célébrant la diversité culturelle et humaine du continent. Le festival est présidé d’honneur par Jean-Marie Gustave Le Clézio, Prix Nobel de littérature, qui souligne l’importance culturelle et historique de Marrakech pour le Maroc et pour l’Afrique.
Le FLAM offrira une variété d’activités telles que des cafés littéraires, des lectures, des conteurs, des signatures et des soirées spéciales. Les lieux partenaires du festival, notamment le Centre culturel Les Étoiles de Jamaâ El-Fna, le Palace Es Saadi, et l’Université Mohammed VI Polytechnique, accueilleront ces événements.
Une exposition, des master class, des ateliers d’écriture et des petits-déjeuners littéraires seront organisés, ciblant principalement les jeunes et visant à promouvoir la lecture et l’écriture. Une dictée géante, prévue pour la première fois en Afrique, se déroulera en arabe, en français et en anglais, marquant ainsi un événement mondial unique.
Le Maroc, pays hôte de la CAN-2024 de futsal
La Confédération africaine de football (CAF) a désigné le Maroc comme pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de futsal, prévue pour avril 2024. L’annonce a été faite par la Fédération royale marocaine de football (FRMF), précisant que cette édition sera qualificative pour les phases finales de la Coupe du Monde 2024, qui se tiendront en Ouzbékistan.
C’est la deuxième fois que le Maroc accueille la CAN de futsal, la première ayant eu lieu en 2020 à Laâyoune.
« Un poète passe » : Hommage à Abdellatif Laâbi au Musée Mohammed VI
L’exposition « Un poète passe » de Abdellatif Laâbi s’invite au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat, disponible à partir du 10 janvier 2024. Elle met en lumière l’œuvre d’Abdellatif Laâbi, une figure marquante du paysage culturel marocain, à travers une variété de publications littéraires, documents d’archives, peintures et vidéos.
Laâbi est célébré dans cette exposition comme un porte-parole d’une génération en quête de sens. La première section de l’exposition est dédiée à la revue « Souffles », fondée en 1966 par Laâbi avec d’autres poètes et artistes, et rend hommage à Mohamed Melehi pour son travail sur la maquette de la revue.
La section suivante se concentre sur la prolifique production littéraire de Laâbi, allant de ses premiers recueils à ses œuvres et essais les plus récents, ainsi que sur sa collaboration avec des peintres et graveurs contemporains. Des entretiens avec l’auteur, retraçant les moments-clés de son parcours, sont également inclus.
La dernière partie de l’exposition révèle la facette moins connue de Laâbi en tant que peintre, offrant un aperçu de son évolution artistique. L’exposition met en avant l’œuvre riche et engagée de Laâbi, qui a utilisé l’art comme moyen de dénonciation et de réflexion, et est devenu le porte-parole d’une génération en quête de sens.
Apparition de Nouvelles Sources d’Eau après le Séisme d’Al Haouz
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a révélé que 69 nouvelles sources d’eau ont jailli suite au séisme d’Al Haouz. Lors d’un exposé à Rabat, il a informé les membres de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement de la Chambre des représentants sur ces changements hydrologiques. Ces sources d’eau se répartissent entre les provinces d’Al Haouz (32), de Taroudant (19), de Ouarzazate (10) et de Chichaoua (8).
Un budget de 469 millions de dirhams (MDH) a été alloué pour la réparation des infrastructures hydrauliques endommagées par le séisme. Le programme d’urgence comprend la réparation des routes menant aux barrages, la réparation de 43 stations hydrologiques, la réparation des réseaux de distribution d’eau potable dans trois centres, et la réalisation de nouveaux forages et puits.
Célébration de l’Afrique du Nord et du Sahel à Fès
La 6ème édition du Festival international d’Afrique du Nord et des pays du Sahel a débuté à Fès, avec le Mali comme invité d’honneur. Organisé du 11 au 13 janvier par la Fondation Aman pour le développement durable, ce festival célèbre la culture amazighe, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et le Conseil région Fès-Meknès.
L’événement a débuté par une exposition sur la culture amazighe, mettant en avant la gastronomie, l’artisanat et les costumes de cette culture dont le nouvel an est célébré pour la première fois ce mois-ci au Maroc. Cette édition s’est concentrée sur le thème « Pour une Afrique prospère », rendant hommage à des personnalités importantes pour leur contribution à la promotion de la culture amazighe.
La première journée a été marquée par une soirée artistique avec des stars de la chanson amazighe et marocaine, un groupe folklorique de la République du Congo et le groupe Ahidouss de Khémisset. Le programme comprend également une conférence internationale sur le développement de l’initiative royale facilitant l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique.
Exposition Photographique à Bakou : Un Hommage au Patrimoine Architectural du Maroc
La Maison de la Photographie de Bakou a inauguré une exposition photographique dédiée au riche patrimoine architectural du Maroc. Organisée par l’ambassade du Maroc en Azerbaïdjan, cette exposition immersive retrace l’histoire architecturale du Maroc à travers six séquences, de l’Antiquité à l’ère moderne.
L’ouverture de l’exposition a été marquée par la présence de personnalités du monde culturel et diplomatique. L’Ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan, Adil Embarch, a souligné la signification symbolique de cet événement, coïncidant avec le 80ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance du Maroc.
L’exposition présente 90 photographies couvrant des périodes historiques variées, y compris des villes antiques comme Lixus, Volubilis et Tamuda. Elle met également en lumière l’impact des différentes dynasties marocaines sur l’architecture, l’héritage durable en péninsule ibérique et en Afrique du Nord, ainsi que la centralité de l’architecture marocaine dans l’histoire régionale.
Nouvel An Amazigh 2974 à Rabat
Une cérémonie d’envergure a été organisée à Rabat par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication pour célébrer le Nouvel An amazigh 2974. La cérémonie, qui s’est tenue au Théâtre Mohammed V, a été honorée par la présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, des membres du gouvernement, des personnalités politiques et médiatiques, ainsi que des représentants diplomatiques.
Le public a assisté à la projection d’un film retraçant l’histoire et la promotion de l’Amazighe en tant qu’élément clé de l’identité nationale marocaine. La cérémonie a également été marquée par des prestations artistiques et musicales de figures emblématiques de la musique amazighe, classique et moderne, telles que Raissa Fatima Tihihit, Kawtar Barani, Mimoune Rifi, Ahmed Soltane, Houssa 46 et Aicha Maya, ainsi que des chants et danses traditionnels amazighs.
L’événement a également inclus une présentation de l’artisanat amazigh et un hommage posthume à Mohamed Rouicha, légende de la chanson amazighe. Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mahdi Bensaid, a souligné les efforts déployés pour célébrer cet événement culturel important et a réaffirmé l’engagement du ministère à promouvoir la culture amazighe et à préserver l’héritage culturel amazigh.
Renforcement de la Collaboration Cinématographique entre le FICAK et le Festival de Tétouan
Le Festival international de cinéma africain de Khouribga (FICAK) et le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan ont récemment signé une convention de partenariat. Cette collaboration vise à développer un programme de plaidoyer pour renforcer le soutien financier et logistique de ces deux festivals importants.
Les deux organisations collaboreront sur plusieurs aspects, notamment en soumettant des suggestions pour la programmation cinématographique et les sujets de tables rondes. Elles prévoient aussi d’échanger des données sur les films des pays africains et méditerranéens et de mettre en place des mécanismes de communication réguliers pour une coordination efficace.
L’objectif est de relever les défis potentiels et de renforcer les échanges culturels et cinématographiques, contribuant ainsi à revigorer la scène cinématographique nationale. Cette initiative comprend également la promotion des visites réciproques entre les deux festivals et le renforcement des canaux de communication culturelle et d’échange d’expériences.
Azeddine Gourirran, directeur de la Fondation du Festival du cinéma africain, a souligné que ce partenariat vise à promouvoir l’échange d’expertises et d’expériences entre les deux festivals. Il a également mentionné que cela représente une occasion de renforcer une culture cinématographique sérieuse en vue d’une collaboration future plus étroite.
La 24ème édition du FICAK est prévue du 11 au 18 mai, et les préparations comprennent l’approbation des rapports moral et financier ainsi que le budget pour cette édition.
Casablanca : « L’Amazighe, une composante essentielle de l’identité marocaine »
Une exposition photographique intitulée “L’Amazighe, une composante essentielle de l’identité marocaine” se tient du 15 au 20 janvier au Centre d’interprétation du patrimoine de Casablanca. Organisée par la Direction régionale du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, cette exposition célèbre la nouvelle année amazighe 2974, désormais reconnue comme fête nationale et jour férié officiel au Maroc.
L’exposition retrace des événements, discours et décisions Royaux mettant en lumière la place importante de l’Amazighe dans l’identité marocaine. Mohamed Rehane, directeur régional de la communication à Casablanca-Settat, a souligné l’importance de cet événement culturel qui revient sur les différentes étapes de promotion de la langue amazighe depuis le discours historique d’Ajdir et la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).
L’exposition présente 28 tableaux répartis selon plusieurs axes tels que l’Amazighe dans la Constitution et les lois marocaines, son rôle dans les médias marocains et un aperçu de l’histoire du journalisme amazigh. Hafida Khouyi, directrice régionale de la Culture Casablanca-Settat, a affirmé que cette exposition vise à consolider l’officialisation de la langue amazighe, reflétant la diversité culturelle du Royaume.
HB Lance son Nouveau Single « Four »
La jeune chanteuse marocaine HB, de son vrai nom Hanane Baraka, a récemment lancé son nouveau single intitulé « Four ». Ce morceau symbolise son « come-back » sur la scène musicale. Le clip de « Four » a été tourné à Tanger, sa ville natale, sous la direction du réalisateur renommé Hassan Elkourfti. HB promet un retour marquant avec plusieurs projets musicaux à venir, incluant des styles variés comme l’afro-darija et des textes romantiques en arabe. L’artiste avait notamment été récompensée par l’Academy Music Awards en 2016, avant de mettre un arrêt à sa carrière pour raisons de santé.
Musée des arts de l’Islam à Fès
La Fondation nationale des musées (FNM) du Maroc a entamé une consultation pour les travaux de scénographie de l’exposition permanente du futur Musée des arts de l’Islam à Fès, pour un budget de plus de 10 millions de dirhams. Ce projet intervient après une restauration complète du bâtiment, couvrant une surface totale de 7.320 m², incluant le bâtiment d’entrée, le bâtiment principal du palais et le jardin.
L’exposition souhaite offrir aux visiteurs une expérience multisensorielle. Elle présentera des objets, des costumes et des éléments décoratifs témoignant de l’histoire islamique, ainsi que des éléments audiovisuels et graphiques pour guider les visiteurs à travers un parcours instructif et immersif.
Expansion Artistique du Premier Sentier Land Art du Maroc
Le Maroc accueille son premier sentier Land Art, nommé Dawya, dans les montagnes du Nord, plus précisément au douar Boujmil. Cette initiative, inédite dans le pays, propose des œuvres d’art Nature visibles gratuitement, valorisant ainsi cette région montagneuse.
Organisées par l’association Zanka90 pour la culture, des promenades guidées sont disponibles toute l’année, permettant aux visiteurs de découvrir ces œuvres artistiques en pleine nature. Le concept « Dawya Natures » développé par Jean Christophe Michaut, président de l’association, offre des expériences sur mesure, éco-responsables, adaptées à tous les publics, avec des randonnées à dos d’âne et des ateliers créatifs d’initiation au Land Art.
Pour 2024, le projet « Dawya Natures », soutenu par l’Agence nationale des eaux et forêts, la préfecture M’diq-Fnideq, et la commune d’Al Alyiyene, ambitionne de générer des revenus pour les habitants locaux et de promouvoir le tourisme rural et solidaire. L’exposition d’œuvres d’art à ciel ouvert, enrichie chaque année par des artistes marocains et internationaux, vise à dynamiser la créativité et l’échange culturel.
Actuellement, le sentier compte 10 installations Land Art, récemment inaugurées en présence de nombreux visiteurs. L’accès est gratuit pour les randonneurs et les amateurs de nature. L’association Zanka90 espère inviter 10 artistes supplémentaires en 2024 pour des résidences d’artistes, afin d’enrichir davantage le Sentier Dawya avec de nouvelles installations Land Art. Ce projet illustre l’engagement du Maroc envers la créativité artistique et la préservation de l’environnement naturel.
Le Prix Mustaqbal Récompense Trois Photographes Marocains
La troisième édition du Prix Mustaqbal, initié par la Fondation TGCC, a récompensé trois photographes marocains, membres du Collectif Noorseen. L’exposition « Intersection-Human 2.0 », qui présente les travaux de 18 photographes shortlistés, témoigne de la vitalité de la scène photographique marocaine, qui s’éloigne de la street photo pour des expérimentations plus audacieuses.
Les lauréats de cette édition sont :
Yassine Sellame (Catégorie « Procédé Ancien ») : Utilisant la photographie argentique, Sellame, se concentre sur la jeunesse marrakchie. Sa passion pour la photographie est née de sa pratique du skateboard, lui ayant permis de découvrir la médina dans son ensemble. Il partage sa passion à travers son collectif « Moroccan Dark Room », organisant des workshops pour les apprentis photographes.
Rida Tabit (Catégorie « Mobile ») : Également originaire de Marrakech, Tabit explore les ruelles de la médina à travers des portraits et autoportraits insolites, jouant avec les ombres. Son travail, soutenu par Hassan Hajjaj, sera exposé lors de la prochaine édition de la 1-54 au Riad Yima et à la Jajjah Art Gallery.
Mehdi Ait El Mallali (Catégorie « Numérique ») : Son travail introspectif s’intéresse aux paysages de l’Atlas dans un jeu de clair-obscur. Auteur d’un livre-photo intitulé « Blur », il scrute derrière les vitres d’un autobus, capturant le reflet de passants anonymes dans une quête au-delà des apparences.
L’exposition « Intersection-Human 2.0 », présentée à l’Espace d’art Artorium de la Fondation TGCC à Casablanca, est ouverte jusqu’au 24 janvier 2024. Elle inclut également les œuvres d’autres artistes tout aussi prometteurs.
Photo : Mehdi Ait El Mallali.
Essaouira : « Là-haut le sta7 »
Organisée par l’Institut français du Maroc, cette exposition collective à Essaouira met en valeur les toits des villes marocaines comme espace artistique. Elle rassemble les œuvres de jeunes artistes tels que Karim Chater, Hind Moumou, Amine Houari et Ismail Zaidy, et est ouverte jusqu’au 30 janvier.
Extrait du communiqué : « Le sta7, c’est d’abord un lieu hybride où l’on est chez-soi et en même temps à l’extérieur. Mieux, c’est le lieu où l’on est, tout à la fois, observateur et observé. D’une certaine façon, on a l’impression qu’une société parallèle pourrait exister dans les hauteurs des villes. Le linge qui l’habite offre une nouvelle découpe de l’espace et, par là même, de nouveaux scénarios de vie. Il s’agit d’un espace qui autorise à rêver, se relâcher, s’amuser. Ce lieu, faussement anodin, devient un terrain de jeu de choix pour les photographes qui le transforment en studio de photographie, volontiers inspiré·es par les images de mode. »
4ème Festival du Film Méditerranéen d’Annaba : Une Célébration du Cinéma du 24 au 30 Avril
La 4ème édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba aura lieu du 24 au 30 avril prochain. L’événement se déroulera au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi et dans d’autres structures culturelles de la ville d’Annaba. Initialement prévu pour novembre 2023, le festival a été reporté en solidarité avec le peuple palestinien.
Sous le parrainage de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, ce festival proposera de nouvelles productions cinématographiques réalisées en 2024. Il y aura des modifications dans la programmation des films.
Plus de 70 films, incluant des longs et courts métrages ainsi que des documentaires, seront projetés dans les différentes catégories du festival. Le programme inclura également des Masterclass, des formations pour amateurs et professionnels, et le concours « Journées d’Annaba de l’industrie cinématographique ».
« Village of Crafts » : Exposition d’Arts Traditionnels et Artisanaux pour la Fête de Yennayer à Alger
L’exposition « Village of Crafts », consacrée aux arts traditionnels et artisanaux, a été inaugurée à Alger, célébrant la fête de Yennayer. L’événement, tenu les 12 et 13 janvier à la Villa Dar Abdelatif, a rassemblé environ 70 exposants de diverses régions d’Algérie, avec la Palestine en invité d’honneur.
L’exposition offre aux visiteurs un aperçu du patrimoine historique et culturel palestinien, présentant des objets, bijoux et accessoires traditionnels. Elle met également en valeur la diversité et la richesse culturelle de l’Algérie, à travers une variété d’articles comme les bijoux, tenues, gâteaux et plats traditionnels amazighs, ainsi que des œuvres d’art, de maroquinerie, de broderie et d’art culinaire.
Ait Menguellet à la Coupole pour le Nouvel An Amazigh
Lounis Ait Menguellet, parolier et interprète de la chanson algérienne d’expression kabyle, a captivé son public à Alger lors d’un concert événementiel à l’occasion du Nouvel An amazigh Yennayer. Le concert a eu lieu à la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf et a attiré un large public.
Ait Menguellet, âgé de 73 ans, a offert à son public, pendant trois heures, une sélection de chansons de son riche répertoire musical, qui comprend plus de 200 titres. Le concert a été dirigé par son fils Djaffar, également musicien et interprète.
Le public, composé principalement de fans « seniors », a été transporté par des souvenirs des années 70 et 80 avec des titres phares comme « Arrac Arrac », « Sver ay uliw », « Telt ayam », « Ettes Ettes », « Ruh ad qqime? » et « Ad ughalen ». Ait Menguellet a également interprété des chansons de ses albums plus récents, comme « Serh iwaman », « Amedyaz » et « Agefur » de l’album « Isefra » sorti en 2014.
Le Prix du Président de la République pour la Littérature et la Langue Amazighes
La 4e édition du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes, qui a eu lieu à Alger, a mis en lumière l’importance de ce prix dans la promotion de la créativité en tamazight. La cérémonie, présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui, a récompensé plusieurs lauréats pour leurs contributions significatives dans divers domaines relatifs à la langue et la culture amazighes.
Parmi les lauréats :
Alaeddine Tafssast (Batna) a remporté le premier prix dans la catégorie « Littérature d’expression amazighe et traduite en tamazight ». Son roman primé aborde l’attachement aux valeurs et aux principes face aux défis de la vie.
Aicha Hadrani (Batna), lauréate du deuxième prix en « Linguistique » pour son « Petit dictionnaire Tachawit-Tachawit (langue locale de Tkukt) », a exprimé sa joie et son désir de poursuivre ses recherches sur le patrimoine culturel immatériel et la littérature amazighe.
Fadia Tidjet (Béjaïa) a reçu le premier prix en « Recherches sur le patrimoine culturel immatériel amazigh » pour son étude sur l’apiculture et la fabrication du miel en Kabylie.
Hamida Chouchane (Batna), lauréate du deuxième prix dans la même catégorie pour son étude sur les jeux populaires dans les Aurès, a exprimé sa motivation à poursuivre ses recherches pour préserver la mémoire populaire.
Tarek Iftène (Tizi Ouzou) a remporté le troisième prix en « Recherches scientifiques et technologiques et numérique » pour le développement d’une application de livres audio numériques en tamazight.
Ce prix, qui s’inscrit dans le cadre des festivités du nouvel an amazigh, est une reconnaissance importante pour les chercheurs et les créateurs dans le domaine de la littérature et de la langue amazighes. Il vise à préserver et à consolider les composantes de l’identité nationale et à promouvoir la recherche dans ces domaines.
Décès du Dramaturge et Cinéaste Belfadel Sidi Mohamed à Oran
Le dramaturge et cinéaste Belfadel Sidi Mohamed est décédé le 9 janvier 2024, à l’âge de 60 ans, suite à un malaise cardiaque. Né en 1964, il était une figure éminente de la scène culturelle oranaise et le président du syndicat des dramaturges et cinéastes d’Oran. Il était également l’un des membres fondateurs de l’Association culturelle « Amel ».
Considéré comme l’un des piliers du mouvement théâtral oranais, il a été à l’origine de plusieurs initiatives importantes pour la promotion du théâtre, dont l’organisation de 8 éditions du Théâtre scientifique et touristique d’Oran et l’initiation de la première édition du théâtre satirique. Il a aussi été un fervent défenseur des conditions socioprofessionnelles de ses collègues.
Belfadel Sidi Mohamed a encouragé l’émergence de nombreuses troupes de théâtre animées par de jeunes talents, contribuant ainsi à la scène artistique locale et nationale. Parmi ses œuvres théâtrales notables, on compte « El Fougâa » (Les champignons), « Oued El Khir », « El Moudja » et « Djennet El Medjnoune ». Il a également réalisé une série de court-métrages et participé à diverses œuvres cinématographiques.
Ouverture du 15e Festival du Théâtre Amateur « Abdelmalek Bouguermouh » à Béjaïa
La 15e édition du festival du théâtre amateur « Abdelmalek Bouguermouh » à Amizour, Béjaïa, a débuté avec la pièce « Targit » (le rêve) par la troupe théâtrale « Talwith ». Mis en scène par Belkacem Kaouane et Boualem Zeblah, d’après un texte de Mouloud Tikoubaini, le spectacle a été acclamé pour son histoire onirique, inspirée des anciens contes kabyles.
La pièce raconte l’histoire d’un jeune homme confronté à la détresse sociale, qui rêve de devenir prince durant une sieste sur un chantier de bâtiment. À son réveil, il se confronte à la réalité de sa vie modeste, éloignée des fastes royaux.
Sept troupes d’Alger, Sétif, Boumerdès, Bouira, M’sila, Béjaïa et Tizi-ouzou participent à cette édition. L’événement, qui se poursuit jusqu’au 13 avril, s’inscrit également dans les célébrations du nouvel an berbère, prévu le 12 janvier. Il constitue une plateforme importante pour la découverte et la promotion des talents théâtraux amateurs en Algérie.
Djelfa, prochain centre culturel ?
Un important événement culturel, le « Forum algérien arabe du roman », sera organisé prochainement à Djelfa, selon les annonces de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Cette manifestation régionale vise à valoriser la wilaya de Djelfa, reconnue pour ses élites lauréates de prix nationaux, arabes et internationaux.
En parallèle, la promotion du Festival culturel local de la musique, chanson, danse et costumes Nailis au rang de Festival national sous l’intitulé « Festival culturel national de la culture et du patrimoine des Ouled Nail » a également été annoncée. De plus, des démarches sont en cours pour l’institutionnalisation du Festival national culturel des Okadhiate de la poésie populaire, avec une première édition prévue à Djelfa en 2024.
La ministre a mis en lumière d’autres projets culturels à Djelfa, notamment la réhabilitation de la maison de la culture « Ibn Rochd », des travaux de restauration de trois vieilles mosquées, et la création de nouvelles annexes des Beaux-arts et d’enseignement de la musique. Le théâtre de Djelfa a été sélectionné pour représenter l’Algérie au Festival international du printemps du théâtre à Malekhovo (Russie), et une rencontre nationale sur le théâtre-atelier est prévue en février.
L’inauguration d’une annexe du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques est également mentionnée, soulignant son rôle crucial dans l’étude et la préservation du patrimoine local.
Ce forum et ces initiatives culturelles diversifiées visent à renforcer le patrimoine culturel et artistique de Djelfa et à mettre en valeur les traditions et savoir-faire locaux.
Exposition des Photographies de Christian Sorand et Pierre Gassin à Dar Mestiri et à l’Institut National du Patrimoine
Dans le cadre des Journées culturelles amazighes tunisiennes, l’exposition photographique « Le Rocher Amazigh, entre mer et désert » de l’artiste-photographe français Pierre Gassin, et basée sur le livre de Christian Sorand « Sud tunisien berbère-Terra incognita anthropologique », se tient à Dar Mestiri à Tunis puis à l’Institut National du Patrimoine du 17 au 31 janvier 2024.
L’exposition présente 18 photographies préparatoires pour le livre de Sorand, mettant en lumière le patrimoine culturel et naturel du Sud tunisien. Gassin, qui a résidé à Sfax et Djerba, est connu pour son engagement envers la valorisation du patrimoine immatériel tunisien. Ses œuvres explorent la relation entre les hommes, leur habitat et les paysages de la Méditerranée et du Sahara.
Sorand, quant à lui, offre une perspective sur l’histoire ancestrale du peuple amazigh, soulignant la fierté de son identité et ses traditions. Une conférence intitulée « Du signe au décor géométrique Amazigh » par Sorand accompagnera l’exposition, enrichissant la compréhension du public sur les symboles et motifs amazighs.
Appel à Candidatures du Programme Culturel Afrique du Nord (PCAN) pour les Entités Artistiques et Culturelles Indépendantes
Le Programme Culturel Afrique du Nord (PCAN) a lancé un appel à candidatures destiné aux entités artistiques et culturelles indépendantes en Afrique du Nord. Ce programme, mis en œuvre par le Fonds Arabe pour les Arts et la Culture (AFAC) et financé par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse, entre dans son second cycle de quatre ans (2024-2027).
L’objectif du PCAN est de renforcer ces entités culturelles, d’encourager les collaborations régionales, et de soutenir la distribution, la circulation, et la diffusion des œuvres artistiques dans divers domaines. Le programme se concentre sur deux fonds :
Le Fonds National d’Opportunités Culturelles (FNOC) : Ciblant les institutions et espaces artistiques et culturels dans les cinq pays d’Afrique du Nord couverts par le programme, y compris la Tunisie. Il fournit un soutien dans les domaines institutionnels et programmatiques.
Le Fonds Compétitif Régional de Créativité (FCRC) : Ce fonds soutient les projets de collaboration établis dans le cadre de partenariats entre au moins une entité basée en Afrique du Nord et d’autres entités présentes en Afrique et/ou dans la région arabe. Il vise à renforcer les collaborations existantes et à encourager de nouvelles collaborations.
Le dernier délai pour le dépôt des candidatures est fixé au 5 mars 2024. Durant son premier cycle (2019-2023), le PCAN a offert 40 subventions, soutenant 28 organisations au niveau institutionnel et programmatique, ainsi que 12 projets collaboratifs en Afrique du Nord. Le programme valorise la diversité des expressions culturelles et a fourni un appui professionnel et technique, des espaces de rencontre, et une plateforme numérique pour le suivi des entités et des projets soutenus.
Nouvelle Édition de l’Encyclopédie des Femmes Tunisiennes à Beït al-Hikma
Une rencontre-débat a eu lieu le 9 janvier 2024 à Beït al-Hikma, l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, à Carthage, pour discuter de la nouvelle édition de l’Encyclopédie des Femmes Tunisiennes. Organisée par le Département des Lettres de l’Académie Beït al-Hikma en collaboration avec le Centre de Recherches, d’Études, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF), cette rencontre a été animée par Mabrouk Mannai, membre de l’Académie et Directeur du projet, et Thouraya Belkehia, Directrice Générale du CREDIF.
La première édition de cette encyclopédie a été publiée par le CREDIF en août 2021, coïncidant avec la fête nationale de la femme tunisienne. La nouvelle édition, récemment publiée, a été augmentée pour inclure cent vingt-deux parcours exceptionnels de femmes tunisiennes qui ont marqué leur époque et l’histoire de la Tunisie, contre cent une dans l’édition originale.
L’encyclopédie, élaborée par une soixantaine de professeurs universitaires de diverses disciplines, couvre cinq axes essentiels : Lettres, Arts, Civilisation et Histoire, sciences expérimentales et médicales, ainsi que les sciences sociales et juridiques.
Le CREDIF, à travers cette initiative, vise à reconnaître et à conserver la mémoire des contributions des femmes tunisiennes dans divers domaines, en créant un référentiel scientifique pour les chercheurs et les jeunes. Ce référentiel recense les noms de femmes pionnières dans les domaines scientifiques, culturels, artistiques, ainsi que les militantes pour des causes justes et celles restées dans l’oubli.
« Show’Ashin et LIBER » : Une Collaboration Unique pour l’Improvisation Théâtrale
Le collectif d’improvisation théâtrale « Show’ashin » a invité la ligue d’improvisation théâtrale berlinoise, LIBER (Ligue d’Impro de Berlin), pour un match d’improvisation théâtrale inédit. L’événement a rassemblé dix artistes professionnels, comédiens et comédiennes des deux côtés de la Méditerranée, pour une rencontre unique sur scène.
La représentation, qui a eu lieu gratuitement le dimanche 14 janvier 2024 à 17h00 dans l’espace culturel B7L9 à Tunis a offert au public l’opportunité de découvrir l’esprit de l’improvisation théâtrale. Cette forme artistique est considérée comme une étape clé du processus de création théâtrale, où l’imagination, la rencontre entre langues et cultures, et le partage du plaisir du jeu collectif sont essentiels.
Dans ce match d’improvisation, le public a joué le rôle d’arbitre, votant pour les performances grâce à des cartons de vote. Cette collaboration vise à promouvoir l’improvisation théâtrale comme une forme artistique qui abolit la distance entre la salle et la scène, favorisant l’expression authentique et spontanée.
Le collectif Show’Ashin est né lors des 22èmes Journées théâtrales de Carthage (JTC 2021). Il se concentre sur l’interaction avec le spectateur et la libération du travail théâtral pour une créativité authentique. Cet événement marque un pas important dans l’évolution de l’improvisation théâtrale en Tunisie.
Journées des Arts de la Marionnette de Carthage
La cinquième édition des Journées des Arts de la Marionnette de Carthage (JAMC) aura lieu du 3 au 10 février 2024. Premier festival en Tunisie dédié à l’art de la marionnette, cet événement a été lancé en 2018 par le ministère des Affaires culturelles. Il est devenu un rendez-vous incontournable pour les passionnés de la marionnette en Tunisie, en Afrique, et dans le monde arabe.
Les JAMC, organisées par le Centre National d’art de la Marionnette (situé à la Cité de la culture Chedly Klibi), ont permis au fil des années de réhabiliter l’art de la marionnette et de le transformer en un domaine embrassant de multiples aspects artistiques. Ces journées ont contribué à établir la marionnette comme un patrimoine immatériel inestimable et une valeur artistique et théâtrale de premier plan.
Festival de Poésie de Sharjah
Le poète et critique tunisien Moncef Ouhaïbi a été honoré lors de la 20e édition du Festival de poésie de Sharjah aux Émirats arabes unis, remportant le premier « Prix Sharjah de la critique poétique » (Al Qawafi Award). Il a été récompensé pour son exposé intitulé « La structure du discours poétique dans la poésie arabe contemporaine entre métaphore et métonymie » (بنية الخطاب الشعري في الشعرية العربية المعاصرة بين الاستعاري والكنائي).
Les deuxième et troisième prix ont été attribués aux Marocains Anwar Ben Yaïch et Houcine Benbada pour leurs travaux respectifs sur la poésie arabe contemporaine. Ce festival, qui a débuté le 8 janvier, a vu la participation de 70 poètes et critiques arabes.
La 20e édition du festival, qui s’est clôturée le 14 janvier, comprenait des rencontres et soirées poétiques ainsi qu’une conférence sur le développement de la langue de la poésie arabe. Le festival a présenté la pièce de théâtre « Al Heera Majlis », écrite par le souverain de Sharjah et produite par le Théâtre national de Sharjah.
Tunis : Exposition « Confluences Artistiques »
Du 17 janvier au 10 février 2024, la Galerie Alexandre Roubtzoff accueille « Confluences Artistiques », une exposition regroupant quatre artistes tunisiens aux styles divers et uniques. Les artistes exposés :
Imed Jemaiel : Artiste érudit, Imed Jemaiel crée un dialogue visuel entre l’écriture et le dessin, mêlant calligraphie et composition artistique. Reconnu internationalement, notamment à Abu Dhabi, il pousse les frontières de la représentation traditionnelle.
Slimen Elkamel : Utilisant le pointillisme pour raconter des souvenirs, Slimen Elkamel transcende les générations avec ses œuvres. Son talent, reconnu à l’Institut du Monde Arabe, utilise cette technique pour créer un langage universel des souvenirs.
Najet Dhahbi : Écrivaine et artiste peintre, Najet Dhahbi explore le corps féminin à travers des représentations variées. Titulaire d’un doctorat en sciences du patrimoine, elle offre une perspective unique sur l’image érotique dans l’art des miniatures musulmans.
Mehdi Bouanani : Connu sous le nom de DaBro, il se distingue par sa déconstruction artistique, dépassant les cadres conventionnels. Basé à Paris, ses tableaux « Unframe » réinventent les œuvres classiques avec des éléments contemporains.
« Un après-midi sous la neige »: le premier ouvrage de Samer Nouh remporte le prix Roman Gay dans la catégorie Découverte, organisé par les éditions Du Frigo
Le roman « Un Après-Midi sous la Neige » de Samer Nouh, publié chez Tropismes éditions, offre une plongée fascinante dans l’enfance en montagne en 2005, où les traditions, les histoires et les légendes locales se transmettent et évoluent. Le protagoniste, Émile, un jeune de 14 ans, explore ces récits et découvre la complexité de la vie à travers des interactions intrigantes avec des personnages locaux, notamment Saba, un ermite perçu comme un prophète ou un démon.
L’histoire d’Émile se déroule dans un village traditionnel, où les coutumes et les rituels locaux jouent un rôle essentiel. L’immolation de Judas, une tradition toujours vivante, est un élément clé de l’intrigue. Le roman aborde également le thème de l’homosexualité comme un combat intérieur et intime, fidèle au contexte du village.
Samer Nouh, né en 1991 à Hadchite, un village du nord du Liban, est également réalisateur. Son expérience dans l’audiovisuel influence son écriture, apportant une dimension cinématographique à la narration. Le roman, qui évoque des souvenirs d’enfance mêlés à l’imagination de l’auteur, offre une perspective unique sur la mémoire et l’histoire.
« Un Après-Midi sous la Neige » est une œuvre remarquable qui illustre les nuances de la mémoire et la complexité des petites histoires face aux grands événements historiques. Ce roman captivant explore les thèmes de l’identité, de la mémoire et du passage à l’âge adulte, tout en offrant un portrait vivant d’un village et de ses habitants.
Photo : couverture par Joseph Kai.
Tamino, Etoile Montante de la Scène Pop-Rock Arabe
Tamino Amir, artiste belgo-égyptien de 26 ans, est devenu l’un des artistes européens et arabes les plus séduisants de sa génération grâce à ses albums « Amir » (2018) et « Sahar » (2022). Son style unique, combinant une esthétique onirique avec des influences musicales variées, a conquis le public et la presse, ainsi que les festivals musicaux les plus réputés.
Né dans une famille artistique, Tamino a découvert la musique à travers la collection de sa mère et le oud de son père. C’est sur l’instrument de son grand-père, l’acteur et star de la musique égyptienne Muharram Fouad, qu’il compose sa première mélodie à 14 ans. Après un passage au conservatoire de musique d’Amsterdam, il lance son premier single, « Habibi » (2017), qui connaît un succès immédiat.
Son premier album, « Amir », est imprégné des émotions de son adolescence et intègre son héritage en mêlant des guitares électriques à un orchestre de musiciens arabes. « Sahar », son deuxième album, explore davantage les influences orientales, mêlant guitares acoustiques et oud. L’album, teinté de mélancolie et de lumière, navigue entre la folk, le rock des années 1990, et la pop aérienne.
Tamino, connu pour sa voix feutrée mais intense, se distingue par son approche artistique personnelle, mélangeant les influences et exprimant librement son imagination et son monde fantastique à travers sa musique.
Débat sur la Participation d’Israël à l’Eurovision 2024 en Soutien à Gaza
La 68e édition du concours Eurovision de la chanson 2024, prévue à Malmö les 7, 9 et 11 mai prochains, fait face à des controverses concernant la participation d’Israël. Un groupe de 1 400 professionnels de l’industrie musicale finlandaise a signé une pétition exigeant l’exclusion d’Israël du concours. La chaîne de télévision publique finlandaise Yle pourrait retirer la Finlande si Israël n’est pas exclu. La pétition fait suite à des critiques similaires et à des appels au boycott en décembre dernier.
Les protestataires mettent en avant la situation en Israël et à Gaza, et comparent cette situation à l’exclusion de la Russie en 2022 après son invasion de l’Ukraine. Certains pays européens, notamment le Royaume-Uni et l’Islande, ainsi que des artistes internationaux, ont exprimé leur soutien à la cause palestinienne. La participation d’Israël au concours suscite un débat animé sur les questions politiques et éthiques au sein de l’Eurovision. Pour l’instant, les organisateurs maintiennent la participation d’Israël, considérant l’Eurovision comme un concours pour les radiodiffuseurs et non pour les gouvernements.
Décès de Waddah Faris
Waddah Faris, artiste polyvalent, galeriste, designer graphique, et personnalité culturelle charismatique, est décédé en ce début d’année. Né à Alep en 1940, il s’est installé à Beyrouth avec ses parents à l’âge de 7 ans. Après ses études en Angleterre, il est revenu au Liban en 1963 pour travailler comme illustrateur et graphiste, notamment au quotidien an-Nahar. Son talent exceptionnel l’a amené à collaborer avec de nombreux artistes et intellectuels de l’époque. Passionné de peinture, de théâtre, de musique et de photographie, il a fondé avec César Nammour et Mireille Tabet, Contact, l’une des premières galeries d’art de Beyrouth, et a joué un rôle déterminant dans l’exposition des artistes arabes en Europe, notamment à travers sa galerie à Paris.
Le Retour du Design au Beirut Art Center
Le Beirut Art Center recommence à donner des expositions autour du design pour financer partiellement son programme public autour de l’art contemporain. Malgré les crises profondes que traverse le Liban, le BAC continue de fonctionner et de promouvoir l’art et la culture. Les designers qui avaient précédemment exposé leurs créations entre 2010 et 2014 au BAC Design sont de retour. Parmi eux, des noms éminents tels que Nada Debs, Karen Chekerdjian, Karim Chayaa, Nathalie Khayat, Rania Sarakbi, et Milia Maroun.
Ces artistes, ayant bénéficié d’une plateforme individuelle ou collective offerte par le BAC, ont contribué à l’intérêt grandissant pour le design dans la région. L’exposition actuelle présente des pièces telles que le vase « Monolith » de Chekerdjian et la table « Elephant » des Massoud, témoignant de la vitalité et de la créativité dans le domaine du design libanais.
« Karkha, un Village du Liban » : Un Docu-Drame sur l’Histoire d’un Village Libanais
Le documentaire dramatique « Karkha : a village from Lebanon » (Karkha, un village du Liban) du réalisateur Nassif al-Rayess, récompensé du prix du meilleur film arabe au Cannes World Film Festival en août 2023, explore la richesse et l’authenticité d’un village libanais typique. Situé dans le caza de Jezzine, Karkha incarne l’archétype du village libanais, riche en culture, en patrimoine et en authenticité.
Ce documentaire met en lumière la vie des habitants de Karkha, partagée entre l’émigration et le désir de retourner à leur terre d’origine. À travers ce film, Nassif al-Rayess offre une vision intime et profonde de la vie villageoise libanaise, soulignant les thèmes de l’identité, de la tradition et de la mémoire collective.
L’œuvre de Nassif al-Rayess capture la convivialité et la richesse culturelle du village, à travers des représentations authentiques de la vie quotidienne, des repas partagés et des récits personnels des villageois. « Karkha, un village du Liban » est un hommage poignant à la résilience et à la force de la communauté libanaise, malgré les défis auxquels elle est confrontée.
TikTok Creators Awards
La cérémonie, présidée par l’actrice égyptienne Enjy Kiwan, à Dubaï, a également été l’occasion de performances musicales avec les participations du chanteur Youssef Ismail ou encore Guy Manoukian et Bayou. Les stars du show « Dubai Bling », Safa Siddiqui et Zeina Khoury, ont également participé à la remise de prix.
Le saoudien Mohammed Shamsi (@iimeeto) a remporté le prix du créateur de l’année et l’Egyptienne Amina Hussein (@aminahussein5_) le prix de la créatrice de l’année.
Voici l’ensemble des lauréats par catégorie :
Créateur culinaire de l’année
• Or : Abir El Saghir (Liban)
Créateur de jeux vidéo de l’année
• Or : Abdulrahman Mohammed Abdulaziz Alamro (Arabie Saoudite)
Créateur sportif de l’année
• Or : Mohammed Al-Durafi
Créateur musical de l’année
• Or : Youssef Ismail (Egypte)
Créateur éducatif de l’année
• Or : Chérif El Dahshoury (UAE)
Créateur mode et beauté de l’année
• Or : Safa Srour (Syria)
Créateur de divertissement de l’année
• Or : Amina Hussein (Irak)
Meilleure utilisation du contenu long : Zeina Al Itani
Meilleure utilisation du mode photo : Taghreed Eid
Meilleure utilisation des POI (Points d’intérêt) : Alaa Ghozy
Créateur Capcut de l’année : Tariq Hussein
Créateur de boutique TikTok de l’année : Raghad Abdullah Bin Talha
Farrah El-Dibany de retour à Paris
La mezzo-soprano Farrah El-Dibany reviendra à AlUla pour présenter une soirée spéciale de musique lyrique, au nom du prestigieux Opéra National de Paris, le 17 janvier.
« C’est un spectacle important car c’est la première collaboration entre l’Opéra de Paris et l’Arabie Saoudite. J’ai été très heureuse et honorée que l’Opéra de Paris m’ait choisie pour le représenter. Le fait que je sois arabe a également joué un rôle. Cela me permet d’être plus proche du public ici. Au final, c’est un joli pont entre ces deux pays et ces deux cultures »
DiGen Art, la nouvelle galerie dédiée aux arts numériques
Alex Rayes et Camille Hajjar ont fondé une nouvelle galerie consacrée à l’art numérique à Beyrouth. « DiGen Art » est l’abréviation de « Digitally Generated Art ». La galerie croit en la démocratisation de l’art numérique – des images générées par l’IA à la réalité virtuelle – et à son impact sur le marché de l’art.
« Grâce à des expositions organisées présentant des performances de codage en direct, des ateliers et des conférences, nous nous efforçons de stimuler les conversations, d’encourager l’exploration et de mettre en valeur les intersections de l’art, de la technologie et du patrimoine culturel. » – Alex Rayes.
« Le livre de recettes de l’exil »
« J’aspire au pain de ma mère, au café de ma mère, au toucher de ma mère. » – Mahmoud Darwish. Le lien entre la terre natale et la nourriture est la raison d’être de ce nouvel ouvrage intitulé « Le livre de recettes de l’exil : trésors gastronomiques médiévaux d’Al-Andalus et d’Afrique du Nord ». Il s’agit d’une collection de recettes et de manuscrits de cuisine écrits au XIIIe siècle par Ibn Razin Al-Tujibi. Cet ensemble de texte a été organisé et t 480 recettes, notamment des pains, des ragoûts, des bouillies, des truffes, des œufs, de la volaille et de la viande, des légumes, des friandises, et même la recette de fabrication de savons.
Newman affirme que les Arabes ont introduit une gamme d’aliments et d’épices dans la cuisine européenne au Moyen Âge, notamment le sucre, les carottes, les aubergines et les choux-fleurs. Même les aliments italiens contemporains comme les pâtes et les cannoli fourrés à la crème (répertoriés parmi les recettes d’Al-Tujibi) seraient d’origine arabe.
Waël Arakji est élu meilleur joueur de l’année 2023 en Asie
L’athlète libanais de 29 ans, star du basketbal, a une solide base de supporters depuis la Coupe du monde 2023 en Indonésie. Il y a marqué 18 points, et effectué 6 passes décisives lors de matchs cruciaux, permettant le Liban à gagner contre la Côte d’Ivoire et l’Iran.
Arakji a remporté le titre de meilleur joueur de l’année 2023 en Asie grâce aux votes des fans qui ont été divisés en trois tours : les quarts de finale, les demi-finales et la finale.
Razane Jammal, ambassadrice Dior Beauty
L’actrice libano-britannique Razane Jammal a été nommée ambassadrice de Dior Beauty, la ligne de cosmétiques de la marque de luxe française Dior. Elle est notamment connue pour ses rôles dans les séries Netflix « Sandmann » de Neil Gaiman et Allan Heinberg ainsi que « Paranormal » de Amr Salama ; et avait par le passé collaboré avec la maison de luxe à l’occasion du Ramadan 2023.
Le Paysage Architectural des Émirats Arabes Unis
L’architecture des Émirats Arabes Unis est en constante évolution. Parmi les structures les plus célèbres, il y a Burj Al Arab et Burj Khalifa à Dubaï, ainsi que le récent Musée du Futur. À Abu Dhabi, la Mosquée Sheikh Zayed Grand est également connue pour sa classique architecture islamique.
Ce paysage architectural est le résultat d’un effort délibéré du leadership visionnaire du pays pour un développement étendu dans tous les secteurs au cours des prochaines décennies. Les opportunités pour l’industrie du design et de l’architecture de se développer et d’évoluer sont immenses, en particulier avec les objectifs de durabilité et d’innovation du gouvernement.
La pandémie a accéléré le changement vers l’utilisation de matériaux locaux. Incapables de s’approvisionner dans le monde entier comme par le passé, les architectes et les entreprises de construction ont été forcés de chercher des solutions locales, qui a continué de motiver la construction contemporaine dans le pays.
Les objectifs de durabilité du gouvernement des Émirats Arabes Unis, notamment la Stratégie Énergétique 2050, comprennent la réduction de la consommation d’énergie dans le secteur de la construction de 40 % et de l’utilisation de l’eau de 20 % d’ici 2050, et le recyclage de 50 % des déchets de construction parmi ses initiatives. Cependant, malgré cet accent sur la durabilité, l’équilibre délicat entre productivité et design est reconnu. Bien que la réduction de l’empreinte carbone reste primordiale, l’accent sur la création de conceptions esthétiquement belles souligne l’engagement des Émirats Arabes Unis à se distinguer dans l’arène architecturale mondiale.
Festival du Film Al Marmoom
« Le festival de cinéma Al Marmoom : Film in the Desert » a lieu à la Réserve de Conservation du Désert d’Al Marmoom, et se déroule sur 10 jours jusqu’au 21 janvier. Ce festival du film indépendant, qui connait aujourd’hui sa troisième édition, est organisé par la Dubai Culture and Arts Authority.
L’événement a été inauguré avec une performance de l’Emirates Youth Symphony Orchestra et a même reçu la visite spéciale de Sheikh Mohammed bin Rashid, Vice-Président des EAU et Souverain de Dubaï. Le festival se veut être une plateforme célébrant la culture émiratie et son désert, mêlant modernité et tradition. Des stands dédiés à l’artisanat et à la nourriture traditionnelle côtoient des espaces pour les enfants, ainsi que des ateliers et des conférences sur divers aspects du cinéma.
Plus de 70 films régionaux et internationaux sont projetés, avec de nombreux films en compétition dans les catégories animation, documentaire et fiction; tous autour du thème de l’environnement, suivant le motto « Des histoires en harmonie avec la nature ». La réalisatrice émiratie Nahla Al Fahad, membre du jury documentaire, souligne l’importance du festival dans l’établissement de Dubaï comme un centre de la production culturelle dans la région.
Le festival Al Marmoom est une plateforme essentielle pour les créatifs émergents dans le pays, offrant des ateliers et des événements pour affiner leurs compétences. Saeed Al Janahi, directeur des opérations de la Dubai Film and TV Commission, met l’accent sur l’importance de cette opportunité pour la jeunesse.
« Hajjan » célèbre les chameaux
Du 18 janvier 2024 au 21 janvier 2024, le film « Hajjan », réalisé par le réalisateur égyptien nominé à la Palme d’Or Abu Bakr Shawky, est projeté dans les cinémas saoudiens. Le film raconte l’histoire de Matar (Omar Alatawi) et de son lien sacré avec sa chamelle Hofira. Situé dans le monde captivant des courses de chameaux, le film débute avec la naissance difficile d’Hofira, qui est sauvée par Matar. Plusieurs années plus tard, Matar s’engage dans une course contre l’équipe rivale dirigée par Jasser (Abdulmohsen Al Nemer), après que son frère, un jockey de chameaux, meure tragiquement.
Le film mélange habilement les genres, allant du drame à la comédie en passant par le commentaire sportif. Shawky, avec ses co-scénaristes Omar Shama et le Saoudien Mufarrij Almajfel, a créé un conte qui illustre la culture locale.
Nouveau Stade à Riyad
Le nouveau stade Prince Mohammed ben Salmane, annoncé par la Qiddiya Investment Company, se construit à 40 minutes de Riyad, à Qiddiya, à une altitude de 200 mètres dans les montagnes de Tuwaiq. Ce stade, nommé en l’honneur du prince héritier saoudien, est prévu pour accueillir une variété d’événements sportifs, culturels et de divertissement grâce à ses technologies avancées.
Cette annonce fait suite au lancement du plan de développement urbain de Qiddiya par le prince héritier, visant à faire de Riyad l’une des dix premières économies urbaines du monde et à développer le tourisme régional. Le stade pourrait accueillir des matchs de la Coupe du monde de football 2034 et d’autres sports comme le rugby, la boxe, les arts martiaux mixtes, et les jeux vidéo.
Parmi ses caractéristiques uniques, le stade présentera un sol, un plafond et un mur supérieurs pliables et rétractables, offrant une vue imprenable sur la ville. Des écrans d’affichage d’une longueur totale de 1,5 km recouvriront le cadre extérieur, certains murs intérieurs et le toit, créant une expérience immersive pour les visiteurs.
Le stade sera également équipé d’un système de climatisation avancé, fonctionnant toute l’année sans consommation excessive d’énergie. Un lac écologique situé sous le stade recueillera l’eau de pluie pour alimenter un mur de glace, rafraîchissant ainsi l’air intérieur de manière écologique.
Elie Saab et le Festival Riyadh Season
Le créateur de mode libanais Elie Saab, en collaboration avec l’Autorité générale pour le divertissement d’Arabie saoudite, apportera une expérience de mode immersive à l’édition 2024 du festival Riyadh Season.
Cette collaboration vise à enrichir la programmation culturelle du festival. La maison Elie Saab lancera une collection automne 2025 inspirée de l’esprit du festival, reflétant l’engagement de Riyad envers la créativité et la diversité culturelle.
Depuis son lancement en 2019, le festival Riyadh Season a accueilli des millions de visiteurs, proposant des expériences diverses dans les domaines du divertissement, de la musique et du sport.
Ritaj al-Hazmi, Prodige de l’Écriture et Nouveau Record Guinness
La jeune saoudienne Ritaj al-Hazmi, âgée de seulement 15 ans, a récemment remporté un deuxième record Guinness en tant que la plus jeune chroniqueuse au monde. Elle avait également établi, à l’âge de 12 ans, un premier record du monde en étant la plus jeune femme à avoir publier une série de livres.
Al-Hazmi a notamment rédigé une dizaine d’articles pour le média saoudien Arab News, couvrant divers projets dans le royaume, notamment en lien avec la Vision 2030 fixée par le gouvernement.
Al-Hazmi, qui a commencé à écrire des nouvelles à l’âge de six ans, a déjà publié plusieurs romans en anglais, y compris « Treasure of the Lost Sea » et « Portal of the Hidden World ».
« L’écriture est un moyen de partager ses pensées et ses opinions avec le monde. C’est un processus créatif, un genre d’art qui revêt de nombreuses formes différentes. Vous devez trouver votre style ! » – Ritaj al-Hazmi pour Arab News.
Lobby pro-israélien : annulation de l’exposition de Samia Halaby
L’exposition de l’artiste palestinienne Samia Halaby, prévue à l’Université d’Indiana, a été annulée, malgré une lutte intense menée par l’artiste. À 87 ans, Halaby parle de son expérience depuis New York, mentionnant que plus de 14 000 signatures ont été recueillies pour rétablir l’exposition. La raison de l’annulation, selon Halaby, serait liée à son contenu pro-palestinien sur Instagram.
L’exposition, préparée depuis trois ans avec le conservateur Elliot Reichert, devait ouvrir le 10 février. Cependant, le directeur du musée David Brenneman a informé Halaby de l’annulation abrupte, citant des craintes pour la sécurité des œuvres d’art.
Halaby, qui vit aux États-Unis depuis 1951 après avoir fui la Palestine, a exprimé sa surprise face au soutien grandissant des jeunes Américains envers la Palestine. Son travail, ancré à la fois dans l’Expressionnisme abstrait américain et engagé politiquement, traite des relations entre les personnes, les États et le pouvoir dans la société.
La réaction à l’annulation de l’exposition a été forte, avec de nombreux appels et courriels de soutien, notamment de la part des étudiants. Malgré cela, l’exposition « Samia Halaby: Eye Witness » est prévue au MSU Broad Art Museum et devrait ouvrir le 29 juin. Cette exposition et le catalogue associé représenteront une contribution majeure à l’étude de l’œuvre de Halaby.
Samia Halaby est une artiste palestinienne renommée, reconnue pour son rôle dans le mouvement de l’Expressionnisme Abstrait. Née à Jérusalem en 1936, Halaby a été déplacée avec sa famille en 1948 lors de la Nakba, avant de s’installer aux États-Unis. Son œuvre est connue pour ses compositions abstraites et vibrantes, souvent inspirées de son héritage palestinien et de ses expériences. Elle intègre des éléments d’abstraction géométrique et de peinture de champs de couleur, explorant l’interaction de la couleur, de la forme et de l’espace. Halaby est également une défenseure active des droits et du patrimoine culturel palestiniens. Ses œuvres figurent dans diverses collections internationales, y compris dans le monde arabe, où son travail a récemment suscité un regain d’intérêt. Pendant la pandémie, il y a eu un regain d’intérêt pour ses abstractions numériques, un aspect auparavant moins connu de son travail. Cela a contribué à une compréhension plus large de sa gamme artistique.
L’art contemporain à Oman
Du 14 janvier 2024 au 16 janvier 2024, le Ministère de la Culture, des Sports et de la Jeunesse d’Oman a inauguré l’exposition ‘111’ pour les arts visuels et le lancement du livre « L’œuvre artistique omanaise contemporaine » par l’auteur et artiste Hussein Obaid, à la salle Sablat Ruznah à Muscat. L’exposition s’inscrit dans la continuité des précédentes, affirmant son rôle dans l’établissement des fondations du mouvement artistique contemporain omanais.
L’événement a débuté par une présentation visuelle sur l’histoire du Sultanat d’Oman sous le règne du sultan Haitham bin Tariq Al Said. L’exposition comprend 90 œuvres d’art de 25 artistes omanais, fondant le mouvement artistique du pays et représentant diverses écoles et tendances artistiques.
Said bin Sultan Al Busaidi, sous-secrétaire du ministre de la Culture, des Sports et de la Jeunesse, a souligné que l’exposition coïncidait avec les célébrations du Sultanat d’Oman et rendait hommage aux artistes fondateurs qui ont permis l’émergence de l’art omanais contemporain sur la scène internationale.
Le livre de Hussein Obaid, « L’œuvre artistique omanaise contemporaine », enrichit la scène artistique locale et internationale en documentant l’évolution de l’art contemporain omanais. Il fait 600 pages, qui sont divisées en deux volumes. Il revient sur l’histoire et l’évolution de l’art omanais, de ses influences traditionnelles et islamiques, et de sa trajectoire contemporaine.
Amman : exposition « Solidarité avec la Palestine »
L’exposition « Solidarité avec la Palestine », se tenant jusqu’au 28 mars à la Darat al Funun/Khalid Shoman Foundation à Amman, se veut être une voix de l’expression artistique palestinienne. Elle met en lumière les conséquences dévastatrices des conflits et des guerres sur les humains et célèbre l’esprit de résistance dans sa dimension humaine, tout en défendant des valeurs de justice et de paix.
Les œuvres exposées, réalisées par divers artistes palestiniens, emploient une variété de médias artistiques, allant du dessin et de la photographie à la calligraphie et à la poésie. Les techniques utilisées par les artistes comme Samira Badran, Jumana Emil Abboud et Rula Halawani sont diversifiées, incluant l’acrylique, le collage, l’encre, le crayon, ainsi que des interventions manuelles sur les photos.
Samira Badran utilise ses œuvres pour dénoncer les pratiques violentes de l’occupation en Palestine. Ses techniques varient entre le dessin à l’acrylique, le collage et le dessin à l’encre.
Jumana Emil Abboud explore des thèmes tels que la mémoire, la perte, l’adaptation et l’anxiété à travers ses œuvres, qui comprennent le dessin, la vidéo et le texte.
Rula Halawani documente le mur de séparation israélien, mettant en évidence son impact sur la vie des Palestiniens.
Les œuvres de Mona Hatoum se distinguent par leur capacité à capter l’attention du spectateur, utilisant des matériaux ordinaires pour représenter la situation sous l’occupation.
Khaled Hourani explore les détails de la vie quotidienne et les événements politiques qui façonnent la réalité, souvent avec une touche de sarcasme noir, pour souligner la souffrance du peuple palestinien.
Amal Jasser présente des œuvres réalisées dans divers médias, abordant des thèmes de transformation, de résistance et de documentation, et mettant en lumière des histoires historiques marginalisées.
L’exposition offre une plateforme essentielle pour présenter la scène culturelle palestinienne en lutte et l’expression artistique comme moyen de résistance et de préservation de l’identité
350 000 en 2023 au musée « Oman Across the Ages »
Le Musée « Oman Across the Ages », situé dans la région d’Al Dakhiliyah, a accueilli plus de 350 000 visiteurs en 2023, dont 95% sont Omanais. Cette fréquentation témoigne de l’intérêt de la communauté pour leur culture.
Le Musée propose une approche chronologique de l’histoire du sultanat, avec des salles dédiées à différentes époques, allant de la période géologique à la vision moderne et future d’Oman. Les expositions incluent des artefacts du Néolithique, de l’âge de bronze, et des périodes plus récentes. En plus de ces expositions, le musée abrite des collections sultaniennes.
Le Musée prévoit de présenter de nouvelles collections. En février, le musée accueillera la « Conférence sur la Construction de Musées », un événement mondial axé sur le patrimoine et le tourisme. Le musée, est aussi doté d’un département de restauration, et organise des activités éducatives et culturelles à l’attention des étudiants.
« Les Visages Racontent » de Mariam Al Wahibi
L’exposition personnelle « Les Visages Racontent » de Mariam Al Wahibi, présentée tout au long du mois de janvier à Beit Al Zubair à Muscat, présente une rétrospective du travail récent de l’artiste
Al Wahibi utilise des vers de la poétesse omanaise Aisha Al Saifi pour accompagner ses œuvres, enrichissant ainsi l’expérience artistique et donnant aux visiteurs un champ d’interprétation supplémentaire sur ses œuvres. Elle explique que les visages qu’elle dessine sont se veulent être une fenêtre sur l’âme des êtres qui l’entourent.
Abdel Wahab et Laila Murad à l’opéra du Caire
L’Ensemble national de musique arabe, dirigé par le maestro Mostafa Helmy, présente une soirée de chant consacrée au musicien Mohamed Abdel Wahab et à la chanteuse Laila Murad, sur la scène du Grand Théâtre de l’Opéra du Caire le 19 janvier. Les interprètes seront : Enas Ezz El-Din, Sarah Zaki, Manar Samir et Ahmed Effat.
Le journal de bord de l’écrivain et ministre de la Culture palestinien Atef Abu Saif
Depuis le 7 octobre le ministre de la culture de l’Autorité palestinienne, Atef Abu Saif, a tenu un journal de bord dans la bande de Gaza.
Comma Press publiera l’ensemble de ces chroniques, qui sera intitulé « Don’t Look Left: A Diary of Genocide », et qui devrait sortir aux alentours du 8 février.
De nombreuses entrées du journal d’Abu Saif ont été écrites sous forme de messages WhatsApp et de mémos vocaux adressés à son éditeur. Le livre suit Abu Saif alors qu’il est « réduit à courir dans les rues à la recherche d’un abri, comme tant d’autres Gazaouis, après le bombardement de l’hôtel dans lequel il séjournait », a déclaré Comma Press.
Abu Saif a écrit six romans et publié précédemment un journal de guerre, The Drone Eats With Me, sur la guerre de Gaza en 2014, qui a duré 50 jours et entraîné la mort de 2 251 Palestiniens.
Tous les bénéfices de la vente du livre seront reversés à quatre organisations caritatives palestiniennes : Medical Aid for Palestiniens, Middle East Children’s Alliance, Afaq Shadida/New Horizons Children’s Center (Camp de réfugiés de Nuseirat) et Sheffield Palestine Solidarity Campaign (Khan Younis Emergency Relief).
Extrait :
Lundi 20 décembre
Lorsque j’ai quitté mon bureau à Ramallah dans l’après-midi du 5 octobre pour un court voyage de travail à Gaza, je n’aurais jamais pensé que j’y serais coincé pendant près de trois mois, au milieu de la guerre la plus longue et la plus dévastatrice du monde. ma vie.
Dans les semaines qui ont suivi, j’ai perdu des membres de ma famille, de bons amis, mes souvenirs les plus précieux, ma maison familiale. Je ne savais pas que j’allais perdre mon quartier et mon camp bien-aimé, Jabaliya. Je n’aurais jamais pensé que je devrais répéter le voyage de ma grand-mère Aisha et comprendre enfin chaque mot qu’elle avait dit sur son exode douloureux de Jaffa vers Gaza en 1948. (…)
Quand je repense aux 70 derniers jours, je me demande comment j’ai survécu. J’aurais pu me trouver chez ma belle-sœur Huda lorsque le bombardement l’a tuée, ainsi que son mari et leurs deux garçons, et a mutilé sa fille. J’aurais pu être avec Bilal, puisque nous avions prévu de voyager ensemble, et être assassiné avec lui. J’aurais pu me trouver dans une centaine d’endroits qui ont été attaqués. Je me souviens qu’à la fin de la guerre de 2014 ( dont j’ai aussi fait la chronique ), lorsque la paix était déclarée, un journaliste m’avait demandé : « Qui a gagné ? J’avais répondu à l’époque : « J’ai gagné ». J’avais survécu, n’est-ce pas ? Je ne suis pas sûr que ma réponse serait la même à la fin de cette guerre.
En repensant à ce journal – même s’il n’est pas encore terminé et que je vis toujours dans une tente à Rafah – je me retrouve à ne vouloir me souvenir de rien. Je veux seulement me rappeler à quoi ressemblait la vie avant la guerre. Je ne veux pas me rappeler que tant de personnes proches de moi ont été anéanties. Je veux les garder avec moi, faire comme s’ils étaient toujours là.
« The Elephant in the Room »
Cette pièce de théâtre a été écrite et mise en scène par Ibrahim Khalil Foad. Elle porte sur les défis que présente la maladie d’Alzheimer au quotidien, avec un duo d’acteurs interprétant fils et mère. Une pièce hors du temps et aux dialogues oscillant entre fiction et réalité.
Beyrouth : « Tellement je t’aime, je t’emprisonne »
La galerie Tabet de Beyrouth propose de découvrir jusqu’au 8 février l’exposition personnelle du jeune artiste Mathieu Makhlouf Si sa dernière exposition, « Cache Cache », s’intéressait avant tout aux mouvements de l’enfance et à la liberté de cet âge, celle-ci porte aujourd’hui sur la violence de l’amour dans nos sociétés contemporaines. On retrouve toujours les formes géométriques, les couleurs et les traits de crayons caractéristiques de l’artiste, également diplômé en architecture.
« Camera Obscura » de Gwenaëlle Lenoir
Dans son roman « Camera Obscura », Gwenaëlle Lenoir rend un hommage à César, un photographe syrien qui a documenté les massacres commis par le régime de Bachar al-Assad. Inspiré par la révolution syrienne de 2011, Lenoir raconte l’histoire d’un homme ordinaire qui devient un témoin audacieux des atrocités perpétrées. César, un photographe militaire, a pris des photos des corps torturés dans la morgue de l’hôpital où il travaillait, faisant face à des dilemmes moraux et à ses peurs.
Le livre explore la vie sous le régime d’al-Assad, où les habitants sont contraints à des expressions de loyauté forcée et vivent dans la peur constante des services de renseignement. Lenoir décrit avec des phrases courtes et percutantes la vie d’une société muselée et désespérée. César, malgré sa peur, choisit de documenter les horreurs, devenant ainsi un symbole de courage et de résistance.
Lenoir, qui a suivi la révolution syrienne, intègre dans son roman ses propres peurs et rend hommage au courage et à la ténacité de ceux qui luttent pour la liberté.
« Carnaval » à La Scala Paris : La Virtuosité de la Pianiste Nour Ayadi
La Scala Paris présente un récital de piano exceptionnel intitulé « Carnaval », mettant en vedette la talentueuse pianiste Nour Ayadi,
le 28 janvier prochain.
Dans ce programme, Nour Ayadi signe un disque pour le label Scala Music, offrant une expérience où la folie du carnaval invite à la danse et à l’évasion. Le programme inclut « Carnaval » de Schumann, « Soirées de Nazelles » de Poulenc, ainsi que les « Novelettes » des deux compositeurs, un rapprochement Schumann-Poulenc aussi original qu’audacieux.
En plus du récital de Nour Ayadi, l’événement comprendra une performance des élèves du Conservatoire de Drancy et du Conservatoire Hector-Berlioz du 10e arrondissement de Paris. Ils interpréteront « Bacchanale » de Camille Saint-Saëns, en introduction à la soirée.
Le programme complet inclura également des pièces de Jean-Philippe Rameau et Robert Schumann, promettant ainsi une soirée où la fête rime avec virtuosité et passion pour la musique classique.
Nour Ayadi est une pianiste talentueuse née à Casablanca. Elle a réussi à combiner brillamment une carrière en musique classique tout en poursuivant ses études à Sciences Po. Ayadi s’est distinguée dans plusieurs concours internationaux de piano, où elle a démontré sa virtuosité et sa sensibilité musicale. Sa capacité à interpréter des œuvres complexes avec émotion et finesse l’a rapidement établie comme une pianiste de renom sur la scène internationale.
Tigrane Kazazian Trio
Le 17 janvier 2024, le New Morning à Paris présente le Tigrane Kazazian Trio, avec leur nouvel album « Still Love ». Le trio, mené par Tigrane Kazazian, un oudiste franco-arménien né en 1987, offre une expérience musicale unique mélangeant jazz, musique orientale et occidentale.
Kazazian, ayant grandi en Égypte et vécu en France, au Canada, en Arménie, et formé au conservatoire national d’Erevan, apporte une fusion culturelle riche dans sa musique. Son approche du oud est comparable à celle d’un chanteur expert en vocalises acrobatiques, emmenant l’auditeur dans une transe spirituelle autour de mélodies orientales.
L’album « Still Love » est décrit comme magique et profondément mélodique, où chaque instrument semble chanter. La musique de Kazazian est une synthèse harmonieuse entre les traditions musicales arabe et occidentale, respectant la tradition tout en explorant de nouveaux terrains sonores méditatifs.
Le Tigrane Kazazian Trio comprend également Lucy Khanyan aux claviers et Thomas Ostrowiecki aux percussions, avec la participation spéciale de la chanteuse BlauBird. Leur performance promet d’être un voyage fascinant à travers diverses cultures et styles musicaux.
Les revues récentes
"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".
« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.
@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha
« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.
Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.
"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana
"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.
"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.
"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.
"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.