Revue culturelle
L'image de la semaine
"Raccommodeuses 1", encre sur toile enduite, 2022, Zoulikha Bouabdellah.
Zoulikha Bouabdellah est une artiste plasticienne et vidéaste franco-algérienne née en 1977. Elle vit et travaille entre Paris et Casablanca. Son travail a été récompensé par de nombreux prix : Abraaj Capital Art Prize, Prix Meurice pour l’Art Contemporain, Villa Medicis Hors les Murs. Son travail a rejoint différentes collections privées et publiques en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis.
Dans le diptyque "Les Raccommodeuses", Zoulikha Bouabdellah donne à voir deux femmes qui réparent, à l’aide de fils, deux corps d’hommes que l’on devine ouverts. « La femme a rarement une position de puissance dans l’art occidental. J’inverse ce rapport de domination entre l’homme et la femme dans Les Raccommodeuses. Ici, c’est la femme qui a les choses en main, sur le plan intellectuel et sur le plan corporel. C’est elle qui décide de réparer, de soigner, de remettre en état ces hommes. »
L'œuvre est une partie d'un diptyque, qui est visible à la galerie parisienne Lilia Ben Salah jusqu'au 18 mars, à l'occasion de l'exposition personnelle de Zoulikha Bouabdellah.
Lieu : Algérie, France, Maroc.
Le Maroc est le premier pays arabe et africain à la présidence e la Fédération mondiale des anciens combattants
Le Maroc a été élu à l’unanimité à la présidence de la Fédération mondiale des anciens combattants en la personne du Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri.
Photo : copyrights 2m.
Le dernier titre de Hamza El Fadly brise les tabous sur le suicide et la dépression
Le 9 mars dernier, l’artiste a publié « Daq L’Hal » dans lequel il traite de ces sujets tabous. Cette chanson est le résultat d’un partenariat avec l’association Sourire de Reda, réalisé par Amine Choukah et signé par Universal Music Mena.
Hamza El Fadly est auteur, chanteur et compositeur. Il a été sacré « Meilleur artiste masculin en Afrique du nord » à l’occasion du trophée AFRIMA de 2018.
« Les Intrépides : Fabuleuses Histoires pour Héroïnes en Herbe »
Pour la Journée internationale des droits des femmes, l’association Mentor’Elles annonce la publication de cet ouvrage, qui est le premier volume d’une collection dédiée aux parcours inspirants de femmes marocaines. Autrices, artistes, philosophes, militantes, sportives, scientifiques, femmes politiques, … Leurs carrières sont multiples et leurs vies sont racontées sont racontées sous forme de contes, en arabe et en français.
Le livre est publié aux éditions Sochepress.
Les Rencontres gastronomiques de Taghazout Bay
« Les Rencontres Gastronomiques de Taghazout Bay » est un festival gastronomique qui réunit des chefs français et marocains de renom. Il a pour objectif de donner à la destination touristique de Taghazout Bay une image de destination gastronomique en fédérant tous les acteurs politiques, économiques, touristiques et éducatifs.
Les Rencontres gastronomiques de Taghazout Bay se dérouleront du 16 au 19 mars. Elles ont été créées en 2015 par Jean Colin et parrainées par les chefs étoilés Jacques Marcon et Kamal Rahal Essoulami, également président de la Fédération Marocaine des Arts Culinaires.
En plus de permettre le rayonnement de la gastronomie nationale, ces rencontres sont l’occasion de fédérer les passionnés de cet art et de cette discipline, tout en donnant à la jeunesse l’opportunité d’apprendre auprès de professionnels et de gagner en visibilité. Plus de 500 apprentis ont pris part aux cinq premières éditions.
L’événement 2023 mettra notamment l’huile d’argan à l’honneur ainsi que différentes spécialités marocaines. Les curieux pourront participer aux dégustations qui auront lieu le 17 mars dans plusieurs hôtels : Hyatt Place Taghazout Bay, Radisson Blue Resort Taghazout Bay Surf Village, …
Photo : copyrights « Les rencontres gastronomiques ».
Hasnaa Doumi, première marocaine à entrainer une équipe de foot masculine
Hasnaa Doumi, 29 ans, est à la tête de l’équipe masculine de football de sa ville natale, Fkih Ben Salah, qui est engagé dans le championnat national amateur. Elle succède à Mohamed Larif.
Grande passionnée du football depuis son jeune âge, Hasnaa est professeure d’éducation physique et ancienne joueuse de l’équipe féminine de l’Atlas 05. Elle a aussi entraîné l’équipe féminine de football de la Tadla League.
Photo : copyrights Hespress.
« Sablier » de Soukaïna Ohid
Originaire de Casablanca, Soukaïna Ohid est de retour avec un nouveau single, « Sablier », qui annonce son prochain album. En français, le titre encourage chacun à profiter du temps présent, et à se libérer du carcan des conventions établies. Le clip est tourné dans le désert d’Agafay. Soukaïna Ohid (ou « Souki S ») joue des codes traditionnels et contemporains, que ce soit par les sonorités du morceau ou par les tenues choisies dans la vidéo.
« On Marche » à Marrakech
Le festival international de danse contemporaine a lieu du 10 au 18 mars à Marrakech, avec des artistes de Tunisie, de Palestine, du Burkina Faso, de France, de Belgique, de Côte d’Ivoire, du Mali, et du Maroc.
« Depuis sa création en 2005, le Festival On Marche aspire à une critique radicale de la place du corps dans la société marocaine par la promotion intégrale de la danse, ne se contentant pas de produire de la danse devant le public, mais visant véritablement un mouvement de danse des gens (….). Nous ne voulons aucunement nous installer dans un rythme de croisière, mais entendons, au contraire, secouer de fond en comble le regard sur les corps dansés. » – Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival.
Le festival se tient dans différents lieux culturels de la ville : l’Institut français de Marrakech (IFM), la maison Denise Masson, la place Jemaâ El Fna, le musée de la Palmeraie, l’École supérieure des arts visuels, le M’Art studio et l’espace Meydene, …
Entre spectacles, rencontres, débats mais aussi masterclass, l’événement se veut accessible et ouvert à tous afin que chacun puisse s’approprier « le corps dansé ».
Parmi les nouveautés de cette édition, il y a la pré-Biennale de la Danse en Afrique, des ateliers de danse, un forum autour de la danse et du rapport au corps dansé, le prix « Taklif » pour les jeunes chorégraphes.
Photo : copyrights 2m.
Le Festival du documentaire et du court métrage d’Ismaïlia
Le programme de cette vingt-quatrième édition ayant lieu du 14 au 20 mars est dévoilée, avec la participation d’une trentaine de pays dont l’Allemagne qui est l’invité d’honneur du festival.
Le jury est composé de Magid Movatsigye (Suisse), Cécile Tulipolonsky (Allemagne), Koenig Hawally (Cuba) et Miss Darwazeh (Jordanie).
Parmi les courts-métrages de fiction en compétition se trouvent :
- « Crocodiles Tears » – Égypte
- « Father’s Footsteps » – Syrie
- « Old Phone Number » – Arabie Saoudite
- « The Driver » – Maroc
- « Transit » – Irak
Soutien au monde du livre
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a annoncé l’ouverture des candidatures concernant les projets de l’édition et du livre. Les porteurs de projets auront jusqu’au 3 avril pour déposer leur dossier et être considéré pour un soutien financier de la part du gouvernement.
Meeting international de para-athlétisme Grand Prix Moulay El Hassan
Le Maroc termine à la tête du classement général de la septième édition du Meeting international de para-athlétisme Grand Prix Moulay El Hassan. Avec 23 médailles, le Maroc devance la Chine et la France. Ce championnat s’est tenu du 9 au 11 mars au grand stade de Marrakech, sous le haut patronage du roi Mohammed VI.
Casablanca : « Vécus de femmes »
L’exposition collective se tient au complexe culturel Anfa de Casablanca, du 4 au 11 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme. Elle accueille huit femmes plasticiennes qui questionnent leurs perceptions de la femme tant dans la société que dans leur propre imaginaire. Par exemple, l’artiste Ammara Bouchentouf, économiste de formation, propose un travail autour des jeux enfantins, rappelant par son installation son enthousiasme pour la toupie comme pour la poupée en tant que petite fille. Aucune distinction genrée ne lui était alors imposée pendant son enfance, lui permettant d’étendre son champ des possibles.
Photo : copyrights Quid.
Les Journées du cinéma panafricain
Cette première édition du festival se tient du 12 au 16 mars à Rabat à l’initiative de la Fondation Hiba et avec le soutien du ministère de la jeunesse, de la Culture et de la communication. Le festival se tient principalement au cinéma Renaissance et au café La Scène, mais aussi dans d’autres lieux de la capitale (ISMAC, ISADAC et OnomoHotel).
Outre les projections de courts et longs métrages, l’événement prévoit également des tables rondes, des ateliers et des masterclasses de photographie, de son et de jeu d’acteurs.
Plusieurs pays sont représentés : le Sénégal, le Rwanda, le Burkina Faso, l’Ouganda, la Tanzanie, le Niger, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et l’Île Maurice.
Cette manifestation culturelle s’inscrit dans le cadre de « Rabat Capitale africaine de la culture en 2022 », placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Créée en 2006 à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fondation Hiba est une association à but non lucratif qui œuvre pour soutenir la création, fédérer les initiatives privées, encourager les talents, participer au développement des arts émergents et privilégier les créations contemporaines.
Il est possible de retrouver la programmation complète sur http://www.renaissance.ma/
Restauration de la Kasbah de Chefchaouen
Le monument historique fera bientôt l’objet de travaux de restauration. C’est dans cet objectif qu’a été lancé un appel d’offre visant à sélectionner les projets respectant une réhabilitation de la Kasbah avec des matériaux locaux et une pratique respectueuse de la construction originelle du monument.
La Kasbah de Chefchaouen se situe sur la place de Outa El-Hamman, près de la grande mosquée. Elle a été construite en 1471 par Rachid Ben Ali.
Photo : copyrights Le Guide du Routard.
Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan : « Clous de girofle et œillets » de Bekir Bülbül remporte la compétition
La vingt-huitième édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan a été remportée par le long-métrage turc. Ce dernier raconte le parcours d’un réfugié traversant l’Anatolie afin de ramener le corps de sa femme, récemment décédée, dans son pays d’origine.
Par ailleurs, le festival a également récompensé du prix Azzedine Meddour le film « Alam » du réalisateur palestinien Firas Khoury.
Douze longs métrages étaient en compétition cette année dont les films arabes suivants :
- « Alam » de Firas Khoury (Palestine)
- « Poissons rouges » d’Abdeslam Kelai (Maroc)
- « Un été à Boujad », d’Omar Mouldouira (Maroc)
- « Nezouh » de Soudade Kaadan (Syrie)
- « Le barrage, Al Sadd » d’Ali Cherri (Liban)
- « Lit de rivière » de Bassem Brèche (Liban).
Le festival a innové cette année avec le programme « Tétouan Industry Days » qui permettait aux différents acteurs du monde du cinéma (réalisateurs, producteurs, distributeurs, etc.) de se rencontrer, de partager leurs expériences et projets futurs.
Le festival a également organisé, du 3 au 6 mars, une formation « Talents en Court », qui a profité à 12 étudiants et étudiantes d’écoles supérieures de cinéma au Maroc, qui ont analysé deux courts-métrages « Hors Saison » et « Pour que rien ne change », en présence de leur réalisateur, Fransisco Artiley, et du directeur du festival du cinéma Corse, Alix Firraris.
Photo : « Clous de girofle et œillets » de Bekir Bülbül.
L’Académie du Royaume du Maroc rend hommage à Abdellah Guennoun
Une conférence en hommage posthume à l’érudit et penseur marocain Abdellah Guennoun a été organisée à Rabat. Cette rencontre, organisée en collaboration avec la Fondation Abdellah Guennoun pour la culture et la recherche scientifique, a été agrémentée de témoignages de personnalités littéraires, intellectuelles et académiques, mettant en avant les contributions intellectuelles et littéraires du défunt qui ont enrichi les bibliothèques marocaine et arabo-musulmane.
« Cet hommage s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des nouveaux objectifs structurants de l’Académie du Royaume, à savoir encourager et développer la recherche scientifique, célébrer les figures et personnalités qui ont marqué la scène nationale dans divers domaines, et explorer la mémoire nationale et ses apports intellectuels qui éclairent les voies d’avancement et de développement de la société marocaine » – le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri.
Bruxelles : le boxeur marocain Anas Messaoudi remporte la ceinture IBF Internationale des 67kg
La victoire du Marocain sur « Maquina », champion du Mexique et deux fois challengers WBA & WBC, est intervenue sur décision majoritaire des juges après 10 rounds d’échanges. Cette quinzième victoire permet au boxeur originaire de Tanger d’intégrer le classement mondial de l’International Boxing Federation.
Disparition de la princesse Al-Jawhara bint Abdulaziz
La Cour royale saoudienne a annoncé le décès de la princesse Al-Jawhara bint Abdulaziz bin Abdul Rahman Al Saud.
Paris : le Salon du Livre Africain
La mairie du 6e arrondissement accueille ce salon du livre africain du 17 au 19 mars 2023. La Guinée sera cette année l’invitée d’honneur et un hommage sera rendu à Nelson Mandela pour les dix ans de sa disparition, tout comme à l’écrivain et réalisateur Ousmane Sembène qui aurait eu 100 ans cette année.
Plus de 200 auteurs et 60 éditeurs et libraires y participent. l’événement prévoit certes des rencontres avec différents auteurs mais également des conférences autour de la littérature africaine. Des expositions et des spectacles sont également prévus.
Oran : les débuts du mois du théâtre
Le mois du théâtre a débuté le 11 mars et a pour slogan « Alloula et les jeunes » en hommage au dramaturge Abdelkader Alloula disparu il y a vingt-neuf ans. La programmation s’est ouverte sur la pièce « Chahid Errok’h » (le martyr de la scène) mise en scène et écrite par Mohamed Mihoubi, qui revient sur le parcours artistique du dramaturge et sur certains passages clés de son œuvre.
Le programme, qui coïncide avec la Journée internationale du théâtre, propose des tables rondes et des débat, en plus de plusieurs représentations portées par de jeunes passionnés de théâtre.
Photo : le théâtre d’Oran, copyrights Wikipédia.
Festival international de danse
La onzième édition du festival s’est ouverte à Alger le 9 mars dernier, et se poursuit jusqu’au 13 du mois. Y participent des troupes d’Algérie, d’Italie, du Royaume-Uni, de France et de Russie. Le Mali est l’invité d’honneur du festival.
La première prestation de cette soirée d’ouverture a été animée par des danseurs de la troupe « Arabesque » du Ballet de l’opéra d’Alger, sous la direction artistique de Fatma Zohra Senouci. Conférences et masterclasses seront au rendez-vous de cette manifestation culturelle.
Photo : le ballet national malien, copyrights APS.
Yacine Mehdi Magoura remporte le Salon national de la photographie
Originaire de la wilaya d’Annaba, le photographe a remporté le premier prix de cette cinquième édition du Salon de la photographie, organisé par la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa.
Le compte Instagram de Yacine Mehdi Magoura : https://www.instagram.com/yacine_el_mehdi/
Disparition d’Ahmed Hamoumi
Le dramaturge et chercheur universitaire Ahmed Hamoumi est décédé à Oran. Spécialisé dans le mouvement théâtral algérien, il avait contribué à son rayonnement par l’écriture et la traduction.
La mode algérienne à l’Institut du monde arabe le 12 mars
Sous le marrainage de Yasmina Chellali, doyenne des stylistes et créatrices de mode à Alger, l’événement est une ouverture sur la richesse et la créativité de la mode algérienne.
L’événement propose des rencontres avec différents créateurs tels que :
- Rym Menaifi, fondatrice de Menouba Couture, qui peint, brode et confectionne des tenues depuis son plus jeune âge.
- Amor Guellil, lauréat de l’émission « Fashion Star » en 2018 et de la Meilleure création haute couture entre les deux rives Algérie/France en 2013.
- Hania Zazoua, cofondatrice du magazine Brokk’Art, et aux créations colorées.
Un défilé de la créatrice avant-gardiste Yasmina Chellali – connue pour avoir habillé de nombreuses stars du monde des arts, telles que Warda El-Djazaïria, Miriam Makeba, Brigitte Bardot et Claudia Cardinale -, et la projection du long-métrage « La Dernière Reine » de Damien Ounouri et Adila Bendimerad concluent l’événement.
Photo : copyrights Yasmina Couture.
Thanina Aziri expose à Alger à Dar Abd el Latif
Pour sa première exposition de pop art, Thanina a choisi de revenir et mettre à l’honneur les racines africaines et amazighes de l’Algérie. La série exposées présente une quarantaine de peintures, que l’artiste a débuté en 2019. Mêlant personnages de l’Égypte antique, masques africains, et symboles amazighs, l’exposition se veut représenter une Algérie arc-en-ciel.
Photo : copyrights Algérie 360.
Festival de la chanson tunisienne
La 21e édition s’est conclue le dimanche 12 mars avec une cérémonie de remise des prix qui a notamment récompensé Meriem Othmani et Oussema Nebil, devenus « Micro d’Or » et remportant le Prix de la Télévision Tunisienne pour le titre « Nghanni ». Le jury était présidé par Adnen Chaouachi.
L’événement a notamment été marqué par la soirée du 10 mars qui a rendu hommage à la mémoire d’Ali Riahi et de Saliha.
Photo : copyrights AA.
« Iraqis in the City »
Tunis accueille une nouvelle exposition collective mettant à l’honneur quinze artistes irakiens dont huit plasticiens, six céramistes et un sculpteur. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la semaine irakienne des arts plastiques se déroulant du 10 au 15 mars au Musée national d’art moderne de Tunis, en partenariat avec le Centre national de céramique d’art Sidi Kacem El Jellizi.
Les artistes en question sont Mourad Brahim, Taha Hanash, Ziad Ghazi, Sabah Ahmed, Watham Mahdi, Saad Al Ani, Qasim Nayef, Haidar Raouf, Mathni Abbas, Sheniar Abdullah, Ali Reda, Mohamed Ghassen, Hassan Ibrahim, Turath Amin et Tahsseen Zidi.
Des ateliers en céramique sont organisés du 9 au 15 mars, au Centre national de la céramique Sidi Kacem Jelizi. Les fresques en céramique réalisées par l’ensemble des artistes seront présentées le mercredi 15 mars, en plus d’une séance débat en présence des artistes.
L’événement sera suivi par les Journées d’Art Contemporain de Carthage du 26 au 30 mai.
Photo : copyrights TAP.
Journées des Arts de la Marionnette de Carthage
Cette quatrième édition se déroule du 11 au 18 mars à Tunis et dans plusieurs régions du pays. Elle a pour thème « Marionnettes, Art et Vie ». L’Espagne est l’invité d’honneur de cette édition et cinq spectacles espagnoles sont prévus. Parmi les pays participants, on retrouve l’Algérie, l’Égypte, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne, la Grèce, le Royaume-Uni, l’Autriche, le Brésil, et la Tunisie. Trente-et-un spectacles sont prévus dont vingt-sept pour les enfants.
« Tunseya – Héritages au fil du temps »
L’exposition se déroule à l’occasion de la Journée Nationale de l’Habit Traditionnel Tunisien, du 16 mars au 21 avril, à Tunis au Mooja Studio I Gallery. La manifestation donne à voir une collection privée de costumes d’apparat et de parures féminines.
Vernissage de l’exposition annuelle de l’Union des Artistes Plasticiens Tunisiens au palais Keireddine
Cette exposition offre à voir une sélection éclectique de 173 œuvres incluant des tableaux, de la céramique, des sculptures et des photographies. Elle est placée sous le commissariat de Nizar Meghdiche. Un hommage a été rendu à quatre artistes tunisiens à l’occasion de l’inauguration : Fatma Samet, Alia El Kateb, Abdelhamid Hajjem et Hatem Gharbi.
Trois autres expositions de l’Union des Artistes Plasticiens Tunisiens auront lieu à la galerie Yahia au Palmarium, à la galerie des Arts Ben Arous et à l’espace culturel municipal Sainte-Croix, à la Médina de Tunis.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la célébration de la douzième édition du mois national des arts plastiques qui se tient du 10 mars au 30 avril 2023 dans plusieurs galeries du Grand Tunis.
Photo : copyrights Tekiano.
La Tunisie est l’invité d’honneur de l’Université de Rouen Normandie pour la célébration de la Semaine de la Francophonie
L’Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme-Société de l’Université de Rouen Normandie, en partenariat avec l’Académie de Normandie, l’Institut français de Tunisie, l’Alliance française de Normandie, l’Association Baraques Walden, organise du 13 au 17 mars 2023 la semaine internationale de la francophonie.
« La Tunisie étant le pays qui a été à l’origine du Printemps arabe et qui a accueilli le XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba, en 2022, nous avons voulu, tout en célébrant la semaine de la francophonie, faire un focus sur la situation de la langue française dans le pays de Habib Bourguiba, une des figures emblématiques et un des pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle, 23 ans après sa disparition. » – Foued Laroussi, directeur de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme-Société de l’Université de Rouen Normandie.
Cette semaine de la francophonie prévoit conférences, expositions, concerts, projections de films, et colloques. Le spectacle « Mes Tissages » de Wafa Ghorbel (universitaire, romancière et auteure-compositrice-interprète) et du pianiste Mehdi Trabelsi est particulièrement attendu. Le concert promet des reprises de chansons, essentiellement françaises et arabes. La projection du film acclamé par la critique « Un divan à Tunis » de Manele Labidi est également au programme.
La semaine de la francophonie est également programmée en Tunisie, avec notamment une semaine du film francophone du 13 au 18 mars, proposant de découvrir quatorze films francophones, dont des œuvres tunisiennes.
« Tassili » de Lydia Ourahmane
L’artiste algérienne expose à Tunis après une tournée internationale à New York, Nottingham, Paris, Toronto et Alger. L’exposition personnelle de l’artiste se tient du 16 mars au 20 mai à la B7L9 Art station de la fondation Kamel Lazaar. C’est la première manifestation de l’artiste en Tunisie.
L’intitulé de l’exposition “Tassili” renvoie à “Tassili N’Ajjer”, site montagneux du désert du Sahara central qui s’étend sur 72 000 km², au sud-est de l’Algérie. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le travail de l’artiste se centre certes autour de ce lieu patrimoniale, mais également autour de la spiritualité, du colonialisme et de la migration.
Photo : Lydia Ourahmane, Tassili, 2022, installation view, Lydia Ourahmane: Tassili, SculptureCenter, New York, 2022. Copyrights Charles Benton.
La Norvège restitue des pièces de monnaie Carthaginoises à la Tunisie
Une cérémonie officielle s’est tenue le 8 mars au siège du ministère des Affaires Culturelles à la Kasbah à l’occasion de la restitution de trente pièces de monnaie archéologiques datant de l’époque carthaginoise. Le représentant du gouvernement norvégien a affirmé l’entière disposition de son pays à appuyer les efforts communs de lutte contre le phénomène de trafic des biens culturels.
Photo : copyrights Réalités.
Festival de l’humour francophone « Normal Enti ? »
L’Alliance Française de Tunis, en partenariat avec le Montreux Comedy Festival, lance la seconde édition du Festival de l’humour francophone « Normal Enti ? » à Tunis les 16 et 17 mars.
Placé sous l’égide de la francophonie et de l’humour, l’événement souhaite rassembler le public par l’humour et d’encourager la jeunesse tunisienne à monter sur scène. À découvrir notamment : Imen Lahmar, Alexandre Komineck, ou encore Gaëtan Delferière.
Disparition de Mustafa Belkahla
L’artiste plasticien et ancien directeur du Musée public national de la décoration, de la miniature et de la calligraphie, Mustafa Belkahla, est décédé à Alger à l’âge de 74 ans.
« Iza hawa »
Le spectacle de danse met en scène Roger Assaf et Hanane Hajj Ali, deux piliers du théâtre libanais, deux comédiens, deux amoureux et deux partenaires. Tous deux dansent l’amour pour Beyrouth, ville qu’ils connaissent sous toutes ses coutures et surtout au plus fort de sa fragilité. La musique live est signée Abd Kobeyssi.
« La génération de nos parents, les miens et ceux des autres. Ils ont vu le jour et fermeront leurs paupières dans cette ville à laquelle ils ont tout donné, à ce pays qu’ils aiment et qui aujourd’hui ne leur offre rien en retour, aucune sécurité, ni financière ni autre, et où ils manquent du minimum vital. Une ville qui ne cesse de s’effondrer, et leurs rêves d’y finir des jours paisibles avec. Tous ces parents abandonnés par les enfants qui sont partis chercher le bonheur ailleurs et à qui il ne reste plus aucun espoir… » – interview du chorégraphe Ali Chahrour, pour le média L’Orient-le-Jour.
À voir au théâtre al-Madina à Hamra jusqu’au 12 mars.
Photo : Hanane Hajj Ali et Roger Assaf pour « Iza hawa » d’Ali Chahrour. Copyrights Léa Skayem.
« Perhaps what I fear does not exist » de Corine Shawi
« Perhaps what I fear does not exist » de Corine Shawi a fait sa première au festival « Écrans du réel » à Beyrouth en 2022, avant d’être sélectionné en compétition officielle à « Dok Leipzig ». Projeté par la suite au Festival du film arabe à San Francisco, le public libanais du Beirut Women Film Festival a cette semaine l’occasion de le découvrir.
Sans être une fiction ou un documentaire, le film qui dans lequel jouent les membres de la famille de la réalisatrice questionne les rapports humains à l’épreuve de la mort.
« Je voulais d’abord filmer le quotidien de mon père, cloué au lit, puis faire un focus sur chaque personnage gravitant autour de lui. C’était soit à l’hôpital même, soit en voiture où mes frères et sœurs se confessaient à moi et partageaient ainsi leur anxiété. » – Corine Shawi pour L’Orient-le-Jour.
Le prix Frontières Léonora Miano remporté par Dima Abdallah
L’écrivaine libanaise gagne le prix pour son ouvrage « Bleu nuit », aux éditions Sabine Wespieder. Cette récompense est remise au meilleur ouvrage abordant la thématique des frontières au sein d’une sélection de dix ouvrages. Le jury a salué la manière dont Dima Abdallah interroge avec « délicatesse les frontières géographiques, psychologiques, sociales, sensorielles, tout comme la difficulté à trouver sa place dans les rues de Paris et au sein d’une société violente ».
Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. « Mauvaises herbes », son premier roman, également publié chez Sabine Wespieser en 2020, a été très remarqué et a notamment obtenu la mention spéciale du jury du Prix de la littérature arabe de la Fondation Lagardère et de l’Institut du monde arabe, ainsi que le Prix France-Liban de l’Adelf.
« Architecture et urbanisme au Liban. Des pionnières »
La conférence « Architecture et urbanisme au Liban. Des pionnières » organisée dans le cadre du Beirut Art Film Festival a permis de découvrir le parcours de quatre architectes libanaises inspirantes.
- Simone Kosremelli : formée à l’Université américaine de Beyrouth, elle parfait et complète ses études de doctorat à la Columbia University of New York. En 1979, elle travaille sur le plan de reconstruction de Beyrouth au sein de l’équipe de Pierre el-Khoury, Assaad Raad et Khalil Khouri, et exerce ensuite dans divers bureaux d’architecture en free-lance. Elle fonde sa propre agence en 1981 et devient ainsi la première femmes architecte à avoir sa propre entreprise dans le domaine de l’architecture au Liban, et ce en pleine guerre civile. En 1990, elle ouvre une antenne à Abou Dhabi et conçoit des villas dans les pays du Golfe.
- Nouha Ghossaini : diplômée en architecture de l’Université libanaise, elle a un doctorat en urbanisme et aménagement du territoire de l’université Paris-Sorbonne en 1989, et d’un diplôme en architecture d’espaces publics et espaces verts de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles. Présidente du conseil de la municipalité de Baakline et de la fédération du conseil des municipalités du Chouf es-Souayjani de 2004 et 2016, elle devient la première femme à être nommée doyenne de la faculté des beaux-arts et d’architecture de l’Université libanaise où elle enseigne depuis 1992. Elle s’engage rapidement dans la préservation du patrimoine naturel libanais avec la construction de coopératives décentralisées, et des comités de quartiers.
- Anastasia Elrouss : diplômée de la faculté d’architecture de l’Université américaine de Beyrouth, où elle enseigne actuellement le design, elle travaille dans un premier temps chez Jean nouvel avant de prendre la direction de l’atelier Youssef Tohme Architects and Associates. Elle contribue au réaménagement architectural et urbanistique de Brazza à Bordeaux, à la conception d’un îlot de 120 logements à Nantes et au Museum for Modern and Contemporary Art) à Bucarest, en Roumanie. Elle fonde en 2017 sa propre agence, ANA-Anastasia Elrouss Architects, dont les projets remportent plusieurs prix : l’Iconic Award et le German Design Award; L’Architizer Award et les Design that Educates Awards.
- Sophie Akoury : étudiante en architecture à la Southern California Institute of Architecture, la jeune Sophie Akoury a été primée pour son projet de fin d’études dans lequel elle effectue un parallélisme entre la rivière de Los Angeles et le fleuve de Beyrouth.
« Her Voice, Her Power »
À l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Programme de développement des Nations Unies et l’Union européenne organise à Beit Beirut « Her Voice, Her Power », une exposition financée par USAID et qui donne à voir le talents de femmes artistes libanaises du 9 au 11 mars. On retrouve ainsi les photographies de Fadia Ahmad, Rania Matar et Carla Henoud ; mais aussi les céramiques d’Andrea Nassart et Najwa Nahas. Les œuvres de Caleen Ladki, Diala Yafi, Haibat Balaa Bawab, Louma Rabah et Nevine Mattar sont également présentes aux côtés de celles de Fantine Samaha, Layla Dagher, Marie Jo Kai, Paula Chahine, Shermine Yafi, Vanessa Damous, Francesca Matta, Marie-Noelle Fattal, Carole Ingea, Lina Husseini, Myrna Maalouf et Nayla Kai Saroufim.
Photo : « Break in », Fadia Ahmad, 2022.
« El Sistema »
Ce programme dirigé par Beirut Chants et financé par l’ambassade des États-Unis a pour objectif de pallier au manque d’enseignants de musique au Liban, mais également de permettre à la jeunesse libanaise de bénéficier d’une éducation musicale gratuite. La technique d’enseignement est différente : elle compte réunir tous les talents, quel que soit l’âge ou la discipline.
El-Sistema a vu le jour en 1975 au Venezuela, grâce à José-Antonio Abreu. Économiste et musicien de formation, il a réussi à réunir au tout début une douzaine d’adolescents dans un garage à Caracas. La cadence des symphonies s’est ensuite propagée jusqu’aux bidonvilles. Aujourd’hui, plus de 700.000 musiciens dans 375 centres académiques du monde doivent leur formation à El-Sistema.
« Beau Négatif », l’exposition personnelle de Mansour el Habre
Les œuvres de l’artiste Mansour el-Habre sont généralement formées d’un espace constitué par des formes colorées et déchirées, des formes éparpillées qui s’emmêlent et s’entremêlent. Les peintures abstraites de l’artiste libanais sont à découvrir à la Art on 56th Gallery, jusqu’au 18 mars.
Depuis 1993, El Habre a participé à des expositions individuelles et collectives dans sa ville natale, Genève, Londres, Grèce, Canada, Paris, Washington, Koweït, Dubaï, Abu Dhabi et Qatar. Il a également été invité par le ministère libanais de la Culture à participer à la Triennale internationale de gravure à Rodeos, en Grèce, en 2008.
Photo : « The Unforgettable », 2022, Mansour el Habre.
« Ebb and Flow: On Power and Loss »
L’exposition de la galerie beyrouthine Tanit accueille les travaux d’Elias Nafaa et du duo Laetitia Hakim et Tarek Haddad. Cette exposition réunit deux ensembles d’œuvres explorant le jeu entre pouvoir et perte, s’inspirant d’expériences à la fois personnelles et collectives.
Dans « Se Battre Contre une Pierre » de Laetitia Hakim et Tarek Haddad, le paradoxe du pouvoir est étudié afin de comprendre les dynamiques des systèmes sociaux.
Dans « À la mémoire de mes racines », Elias Nafaa explore et interroge le deuil. Dans les décombres d’un incendie qui a ravagé ses terres natales et après la mort de son grand-père, il fuit le deuil traditionnel, mais ne peut échapper aux rites qui rythment la société.
Photo : « The Fall 1 » (part of diptych), 2023, Elias Nafaa.
« L’Art en Palestine »
Le galeriste Saleh Barakat et l’artiste Alfred Tarazi discutent, le 17 mars à Dar el Nimer dans la capitale libanaise, du panorama du patrimoine palestinien moderne en peinture. Tarazi présentera et analysera également ses travaux artistiques en lien avec la Palestine.
Alfred Tarazi est un artiste libanais. Son travail va de la peinture à la photographie, en passant par le dessin, le collage, la sculpture et l’installation et s’articule autour d’enquêtes historiques complexes sur l’horizon ultime des événements de la guerre civile libanaise.
Saleh Barakat est un expert en art libanais, conservateur et propriétaire de la galerie Agial et de la galerie Saleh Barakat.
Arab Fashionista
Entre les dernières fashion weeks et la 95e cérémonie des Oscars, le monde arabe est aux premières loges.
Si Elie Saab a habillé l’actrice américaine Monica Barbaro, le mannequin britannique Cara Delevingne, et le top australien Miranda Kerr pour les Oscars, c’est Zuhair Murad qui est derrière la tenue d’Eva Longoria et Christine Diane Teigen.
Côté fashion week, la mannequin palestinienne Gigi Hadid a défilé à Los Angeles pour Versace, rapidement rejointe par les modèles marocains Nora Attal et Imaan Hammam. Nora Attal était également au défilé parisien de Chanel avec Loli Bahia, aussi repérée au défilé Louis Vuitton.
Il ne faudrait pas non plus oublier le succès de la nouvelle saison de « Next in Fashion » sur Netflix, dont Gigi Hadid reste la vedette et dans laquelle était invitée sa sœur et top model Bella Hadid, participant au succès de l’audimat.
Enfin, pour conclure cette semaine mode, la maison de vente aux enchères Sotheby’s a annoncé le lancement de sa toute première série de bijoux avec la créatrice libanaise Nadine Ghosn.
Photo : les sœurs Hadid, copyrights Mike Coppola.
Leïla Olivesi meilleure musicienne française en 2022
La compositrice, pianiste et cheffe d’orchestre Leïla Olivesi a reçu dimanche le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz, devenant la 6e femme à recevoir cette récompense en près de soixante-dix ans d’existence.
En novembre, elle a sorti le disque « Astral », avec un orchestre composé d’une dizaine de musiciens.
Une plateforme dédiée aux créatrices intéressées par la région d’AlUla
La commission cinématographique Film AlUla annonce le lancement d’une plateforme permettant aux cinéastes et créatrices de produire des histoires qui se déroulent dans la région d’AlUla : AlUla Creates.
La première phase du programme comprend un partenariat avec le British Fashion Council, l’actrice saoudienne Mila al-Zahrani, le fondateur de Kloss Films, Alec Maxwell, et les icônes de la mode Helena Christensen et Eva Herzigova, qui soutiendront la mission de la plate-forme à long terme.
AlUla Creates s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de développer un écosystème adapté au cinéma dans la région d’AlUla, avec des entres de création numérique et des studios.
Photo : copyrights Royal Commission for AlUla.
Le très attendu « Houria »
Après le succès et le César du meilleur premier film en 2020 pour « Papicha », Mounia Meddour revient sur le devant de la scène avec le long métrage « Houria » qui met en vedette l’actrice Lyna Khoury, récompensée la même année par le César du meilleur espoir féminin.
L’histoire de ce nouveau long métrage se centre également autour d’une jeune algéroise, danseuse, dont la vie bascule après une agression perpétrée par un islamiste qui se dit repenti. Devenue muette, elle va tenter de se reconstruire par la danse.
« À travers le personnage d’Houria, c’est de l’Algérie dont je parle, d’un pays qui a été blessé, heurté, mais qui a sa jeunesse et des ressources pour continuer à être debout » – Mounia Meddour pour Arab News.
« Sous les étoiles d’AlUla »
Dans le cadre de la semaine de la francophonie s’est tenu un concert de grande envergure dans la région d’AlUla, faisant l’objet d’une émission spéciale, « Sous les étoiles d’AlUla ». Plusieurs artistes de premier plan y ont participé, tant français qu’arabes. La mezzo-soprano égyptienne Farrah El Dibany était de la partie, ainsi que les stars saoudiennes Aseel Abu Baker, Ayed Youssef de « Besm Al Elah » et Dalia Mubarak la chanteuse folklorique de « Areen Al Ashq », « Ya Monyati » et « Maa Khaled Al Shwaq ».
D’une durée de 95 minutes, cet événement sera retransmis le 24 mars sur TV5 MONDE à 21h00.
Photo : copyrights La Commission Royale de AlUla.
Dans la ville irakienne de Mossoul, l’Unesco fait sonner des cloches de Normandie
Trois cloches fondues en Normandie ont sonné mardi, en présence de la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay, à Mossoul, métropole du nord de l’Irak où des joyaux du patrimoine sont reconstruits après les exactions du groupe djihadiste État islamique. Cette opération s’inscrit dans l’initiative « Faire revivre l’esprit de Mossoul », qui est à l’origine de plusieurs chantiers de réhabilitation des églises, de la mosquée al-Nouri, …
Les cloches sont aujourd’hui au couvent Notre-Dame de l’Heure, remplaçant celles du passées, qui avaient été offertes au XIXe siècle par l’impératrice Eugénie.
« C’est un symbole du retour à la paix, un lien avec l’Histoire, mais aussi un symbole d’espoir pour l’avenir » – Audrey Azoulay.
Photo : accompagnée du père Olivier Poquillon, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a visité le couvent Notre-Dame-de-l’Heure, à Mossoul. Copyrights Abdullah Rashid / Reuters.
Ali Gatie au Wireless Festival Middle East
Le chanteur irako-canadien – né au Yémen, élevé à Abu Dhabi avant d’émigrer à Toronto – se prépare à se produire au Wireless Festival Middle East, vingt ans après que lui et sa famille soient arrivés dans la capitale des Émirats arabes unis. Ali Gatie, c’est dix millions d’auditeurs et un tube écouté plus d’un milliard de fois sur TikTok, « It’s You », sortie en 2019.
« Je suis une femme »
Cette pièce réalisée par la saoudienne Lana Komsany aborde les tabous que connaissent quotidiennement les femmes en Arabie Saoudite. <deuil, violences, viol, maternité, … Aucun sujet n’est épargné. La pièce est donnée au théâtre Hayy Jameel de Djeddah à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme.
« J’essaie de monter cette pièce depuis quatre ans. En 2023, il était temps de lui donner vie. » – Lana Komsany pour Arab News.
Les récits portés sur scène ont tous été vécus, soit par la Lana Komsany, soit par d’autres femmes saoudiennes.
La Commission royale pour AlUla a signé un accord avec le Centre Pompidou pour développer un musée d’art contemporain à AlUla
Signé par la directrice exécutive d’Arts AlUla, Nora Aldabal, et le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, l’accord vise à créer un lieu régional culturel majeur du XXIe siècle. Ce futur musée devrait accueillir une collection d’art contemporain du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud, avec des installations immersives d’artistes internationaux.
L’architecture du musée est actuellement pensée comme un pont entre les cultures orientale et occidentale, avec plusieurs pavillons et jardins.
Signé en présence du prince Badr bin Farhan, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la RCU, et de la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak , l’accord est le dernier d’une liste exponentielle pour la Commission royale pour AlUla – qui a déjà des partenariats avec le Louvre, le Misk Art Institute, le Deutsches Archaologisches Institut, …
Photo : la directrice exécutive d’Arts AlUla, Nora Aldabal, signe un accord avec le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, en présence du prince Badr bin Farhan, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la Commission royale pour AlUla, et de la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak. Photo : Commission royale pour AlUla
« 50 Years of Cool »
La nouvelle exposition de l’espace culturel MiZa, située près du port Mina Zayed à Abu Dhabi, revient sur l’histoire de l’air conditionné aux Émirats Arabes Unis, et comme cet instrument devenu indispensable à changer le mode de vie des habitants mais aussi leur rapport au monde extérieur.
Les œuvres partagent toutes une perspective différente :
- Les photographies d’Hussain AlMoosawi (Émirats Arabes Unis) mettent en valeur les qualités architecturales des bâtiments pourvus de générateurs ;
- un court métrage de Fatema Al Fardan (Émirats Arabes Unis) retrace l’impact des premiers climatiseurs sur la vie quotidienne des habitants ;
- une série de photographies du photographe Ahmed Al Kuwaiti (Bahreïn) raconte la vie de rue avec ces générateurs omniprésents ;
- …
Photo : le travail artistique d’AlMoosawi pour l’exposition. Copyrights Victor Besa / The National.
La boutique éphémère Qasimi pour la Biennale de Sharjah
La marque londonienne Qasimi collabore avec des étudiants de l’Université de Sharjah pour un pop-up store créé spécialement pour la Biennale de Sharjah. Les étudiants ont travaillé en étroite collaboration avec la marque et ont construit l’espace intérieur et le mobilier du magasin, qui accueille la collection printemps/été 2023 de Qasimi.
La collection s’inspire du peuple nomade touareg, ainsi que des peuples des régions sahraouies et sahéliennes d’Afrique du Nord. Avec des lignes nettes et épurées, la marque souhaite continuer de célébrer les « outsiders » qui défient les conventions. La ligne de vêtements présente aussi des éléments du Golfe avec le macramé rappelant les pêcheurs de perles ou encore la colombe capturée par le photographe omanais Tariq Al Hajri, et qui revient dans l’ensemble de la collection.
La marque Qasimi est maintenant dirigée par Sheikha Hoor Al Qasimi, fille du Sheikh Dr Sultan bin Muhammad Al Qasimi, souverain de Sharjah, et sœur de feu Sheikh Khalid Al Qasimi, qui a fondé le label. La boutique éphémère est à retrouver jusqu’au 11 juin prochain à la Biennale de Sharjah.
Photo : copyrights Qasimi.
Qumra, un programme de mentorat et de soutien aux cinéastes du Qatar porté par le Doha Film Institute
Fonctionnant à la manière d’un incubateur, Qumra s’apprête à soutenir treize projets locaux de cinéastes qataris et basés au Qatar. Les talents associés à ces projets participent à des activités de mentorat et de networking du 10 au 15 mars et en ligne du 19 au 21 mars.
Voici les films sélectionnés :
- « The Other Wife » de Meriem Mesraoua (Algérie, France, Qatar)
- « Le mythe de Mahmoud » de Mayar Hamdan (Palestine, Qatar)
- « Bel Falstini » d’Obada Jarbi (Liban, Qatar)
- « 17-0: The Untold Story » de Fatma Al-Ghanim (Qatar)
- « This I Remember » d’Alessandra El Chanti (Qatar, Liban)
- « I Wished for Solitude » de Hamad Alfayhani (Qatar)
- « Missed Connections » de Dhoha Abdelsattar (Qatar)
- « Holy Feet » de Karim Emara (États-Unis, Égypte, Qatar)
- « Alaqiq: Darkness of Media » de Mohammed A. Al-Suwaidi (Qatar)
- « Continuity » de Nadia Al-Khater (Qatar)
- « Beauty in Solace » d’Ali Al-Hajri (Qatar)
- « Gihan » de Hadeer Omar (Égypte, Qatar)
- « Villa 187 » d’Eiman Mirghani (Soudan, Qatar).
Plus de détails sur https://bit.ly/3TtyiMF
Photo : « Alaqiq: Darkness of Media » de Mohammed A. Al-Suwaidi.
« L’Oasis des eaux gelées » décroche le Prix du meilleur réalisateur au Maghreb Film Festival de Haarlem
Dans le cadre du Maghreb Film Festival de Haarlem, qui s’est terminé le 12 mars dernier aux Pays-Bas, c’est le long métrage marocain de Raouf Sebbahi, « L’oasis des eaux gelées », qui a remporté le prix du meilleur réalisateur.
Le cinéma marocain a également gagné le prix du jury pour « Les femmes du Pavillon J » de Mohammed Nadif ; et le prix du meilleur acteur pour le jeu de Saad Mouaffak dans « L’Esclave » de Abdelilah Eljaouhary.
Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou : les lauréats
Le cinéma maghrébin a décroché de nombreux prix lors du festival s’étant terminé le 4 mars.
La Tunisie remporte cinq prix au total. La catégorie fiction long métrage a vu la consécration de « Ashkal », réalisé par le tunisien Youssef Chebbi, qui a remporté l’Etalon d’Or Yennenga, ainsi que le prix du Meilleur son. Le réalisateur Lotfi Achour a reçu le Poulain d’Or dans la catégorie documentaire court métrage pour « Angle mort ».
Autres créations tunisiennes distinguées, « Sous les figues » d’Erige Sehiri dont l’ensemble des acteurs ont reçu le prix de la meilleure interprétation féminine et masculine dans un long métrage de fiction, et « Kendila » de Nadia Rais qui a reçu le premier prix court métrage d’animation.
Le cinéma algérien a également brillé et gagné trois prix, en commençant avec le film « Hassan le fou » de Leïla Chaïbi qui a remporté l’Étalon d’or dans la catégorie longs métrages documentaires, et « Soula » de Salah Isaâd qui a obtenu le prix Oumarou Ganda de la meilleure première ou deuxième œuvre de film de fiction long métrage.
Enfin, la réalisatrice marocaine Maryam Touzani a reçu le prix du Meilleur scénario pour son film « Le bleu du Caftan ».
Photo : « Le bleu du Caftan » de Maryam Touzani.
« Revealing Shadows » de Mohammad Samara
L’artiste plasticien présente son exposition personnelle à la galerie Orfali à Amman jusqu’au 20 mars. Ses œuvres souhaitent proposer un portrait de l’humanité, célébrant la génération future portée par les femmes et représentée par leurs enfants. La spécificité des toiles repose notamment sur l’utilisation du sable. Le sujet de la transmission entre générations mais également de la Palestine occupée ont une importance particulière qui accompagne le visiteur tout au long de l’exposition.
Le nouvel album d’Hawa Dafi
Après huit longues années d’absence, le groupe syrien revient sur le devant de la scène avec le titre « Ya Saket », disponible sur toutes les plateformes d’écoute en ligne et dont le clip est sorti sur YouTube. L’album propose de découvrir huit titres et huit histoires différentes, toujours portées par les membres du groupe : le musicien et fondateur Bisher King Abu Saleh, la chanteuse Haneen Ayoub et le guitariste et claviériste Bassem Al-Safadi.
Le festival culturel de Qurain
Sous le patronage du premier ministre Cheikh Ahmed Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah, la 28e session du Festival culturel de Qurain s’est ouverte au Koweït et se poursuit jusqu’au 15 mars. Créé en 1994, il est devenu un événement incontournable de l’agenda culturel du pays. Si des chanteurs de la région – tels qu’Abdul Rab Idris, Fatuma, Khaled bin Hussein, Fahd Al-Salem ou encore Dalal Al-Dulaimi – sont invités, des artistes du monde entier sont aussi présents (Turquie, Bulgarie, Mexique, Italie, Mongolie, …). Un hommage au chanteur koweïtien Ahmad AlShargawi est prévu.
Festival à Toulouse : Ciné-Palestine sous le signe du cinéma syrien en exil
La neuvième édition du festival propose de découvrir le cinéma palestinien autour de vingt-huit projections, des rencontres mais aussi des débats se tenant dans différents lieux de la ville rose, jusqu’au 14 mars.
Parmi les 28 films au programme, la nouvelle fiction de Maha Hajj, « Fièvre Méditerranéenne », explore les méandres d’une amitié problématique entre deux Palestiniens d’Israël. Le documentaire de Maryse Gargour, « A talk with remarkable people », se penche sur les origines de la situation actuelle du Proche-Orient et ce passé, réexpliqué, permet de mieux comprendre le présent. Hani Abu Assad, dans « le Piège de Huda », nous entraîne, encore une fois, dans le drame de nombreux Palestiniens, ici une femme, qui doivent choisir entre collaborer avec Israël ou trahir leur pays et leur cause.
D’autres « témoins » comme le Français Roland Nurier, l’Egyptien Mohammed Diab ou l’Israélien Eyal Sivan, apportent un regard extérieur sur la situation faite aux Palestiniens.
Création du Arab Theater Institute
Cette nouvelle autorité est constituée de dix-neuf membres, tous élus pour un mandat de deux ans, qui se réuniront deux fois par an à Sharjah. Les membres sélectionnés à ce jour sont : Rafik Ali Ahmed (Liban), Fatih Abdel Rahman (Palestine), Ajaj Selim (Syrie), Khaled Jalal (Egypte), Jabbar Judy (Irak), Hayel Al Madhabi (Yémen), Hazaa Al Barari (Jordanie), Saeed Al Siyabi (Oman), Hassan Rashid (Qatar), Mohammed Mansour (Koweït), Habib Ghuloom (EAU), Sami Al-Jamaan (Arabie Saoudite), Saeed Youssef (Soudan), Ezzedine Boutiet (Maroc), Moez Al-Murabit (Tunisie), Mohamed Boukras (Algérie), Ali Al-Falah (Libye), Abdel-Fattah Soleil (Mauritanie), Youssef Al-Hamdan (Bahreïn).
Disparition de Samih al-Sharif
Le poète palestino-jordanien Samih al-Sharif est décédé. Outre ses écrits poétiques, il avait notamment participé à la création de l’Union des écrivains jordaniens.
Ibrahim Farghali et Hassan Hamid remportent le prix Naguib Mahfouz du roman
Le Conseil suprême de la culture a annoncé que l’écrivain égyptien Ibrahim Farghali et l’auteur palestinien Hassan Hamid étaient les lauréats du prix Naguib Mahfouz du roman.
Ibrahim Farghali a remporté le prix du meilleur roman égyptien avec son ouvrage « The Train Reader ». Hassan Hamid a remporté le prix du meilleur roman arabe avec son œuvre « Nagogi Al-Saghir ».
Plus de cent candidats ont candidaté, dont quatre-vingt-dix d’Égypte.
Les gagnants du « Human Screen Festival »
Intitulé « Human Screen Festival », l’événement se tenait du 4 au 8 mars à Tunis, Tozeur, Gabes, Kasserine, et Mahdia. L’événement a pour objectif de promouvoir les valeurs et les principes des droits de l’homme, d’encourager la créativité artistique et la diversité culturelle, et de sensibiliser le public à l’importance des droits de l’homme et de la justice sociale.
Cette année, le festival proposait la projection de trente-sept films issus de seize pays et placés sous le thème « Femmes Paix et Sécurité », des ateliers, des panels de discussion, des concerts, des expositions, et des activités pour les enfants.
Le jury de la compétition des longs métrages de fiction était présidé par l’universitaire tunisienne Lamia Giga. Les principaux lauréats sont les suivants :
- Prix du meilleur long métrage documentaire : « The Guardians of Margoum » d’Akram Moncer (Tunisie)
- Prix du meilleur long métrage narratif « Migrants » de Masoud Ahmadi (Iran).
Photo : « Migrants » de Masoud Ahmadi.
« Histoire d’un siège »
La ville de Fès, au Centre d’art Cheikh Ahmed, accueille l’exposition « Histoire d’une siège » jusqu’au 11 mars, une manifestation dédiée au blocus de Gaza.
L’exposition comprenait des photos et tableaux réalisés par des photographes, peintres et journalistes palestiniens qui reflètent les aspects de la souffrance mais la résilience dans la bande assiégée.
Jokha Alharty au Dublin Literary Award
Le roman de l’écrivaine omanaise « Bitter Orange Tree » continue de connaître un certain succès, puisqu’ après avoir été qualifié de meilleur livre de l’année par les journaux « Time Magazine » et le « The New Yorker », il est à présent sélectionné au Dublin Literary Award.
Jokha Alharthi est la première femme autrice omanaise dont le roman fut traduit en anglais. Par ailleurs, ce même roman, « Corps célestes » a aussi remporté le Man Booker International Prize, ainsi que le Prix de la littérature arabe de la Fondation Lagardère et de l’Institut du monde arabe. Jokha Alharthi est l’autrice de deux précédents recueils de nouvelles, d’un livre pour enfants et de trois romans en arabe. Parlant couramment l’anglais, elle a obtenu un doctorat en poésie arabe classique à Édimbourg et enseigne à l’Université Sultan Qaboos à Mascate. Elle a été présélectionnée pour le Sahikh Zayed Award for Young Writers et ses nouvelles ont été publiées en anglais, allemand, italien, coréen et serbe.
Stal Gallery Young and Emerging Artists Prize
Stal Gallery Young and Emerging Artists Prize (YEAP) est un programme annuel de la galerie omanaise Stal qui soutient les jeunes artistes omanais émergents âgés de 18 à 35 ans pour développer leur carrière créative.
Ce programme donne accès à des formations, du mentorat mais également à une résidence artistique à l’étranger.
Le grand prix a été remporté cette année par Kawthar Al Harthy dont l’œuvre conceptuelle a conquis le jury.
Les artistes sélectionnés étaient : Salim Al Masoudi, Bashair Al Balushi, Israa Al Balushi, Huria Al Harrasi, Marwa Al Bahrani, Khadija Al Maamari et Ammar Al Kiyumi.
Sharjah Theatre Days Awards
Cette année, huit représentations sont en lice pour les Sharjah Theatre Days Awards, qui se dérouleront jusqu’au 20 mars. Il y aura quatorze représentations de diverses associations et troupes de théâtre du pays. L’inauguration du festival a coïncidé avec la remise du prix par le souverain de Sharjah, Sheikh Sultan bin Muhammad Al Qasimi, au comédien bahreïni Mohammed Yassin, du l »Prix de Sharjah pour la créativité théâtrale arabe ».
Les membres du jury de cette trente-deuxième édition des Sharjah Theatre Days ont été dévoilés avec notamment le Dr Mashhur Mustafa (Liban) en tant que président, Walid Al Zaabi (Émirats Arabes Unis), Mohammed Khair Al Rifai (Jordanie) et Adil Hassan et Rasha Abdil Muni’m (Égypte).
Le 14 mars, un forum intitulé « Théâtre et environnement » est prévu, avec la participation de chercheurs et de dramaturges de plusieurs pays arabes.
« Revival » met la broderie palestinienne sur le devant de la scène
Le Centre Cheikh Ibrahim bin Mohammed Al Khalifa pour la culture et la recherche, en coopération avec l’Association pour la renaissance du camp palestinien, organise l’exposition « Revival » dans la Maison de la poésie. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du Printemps de la culture. La broderie palestinienne historique est mise à l’honneur dans cette exposition.
La forteresse syrienne de Saladin en danger
La forteresse syrienne de Saladin a résisté à de nombreux assauts, mais ses remparts de pierre ont été terriblement fragilisés par le séisme du 6 février. Épargnée par la guerre civile qui ravage le pays depuis 2011, la forteresse de Saladin est restée ouverte aux visiteurs jusqu’au séisme qui a tué plus de 55 000 personnes en Syrie et en Turquie. Le tremblement de terre a endommagé 40 sites archéologiques et historiques à travers la Syrie, selon la Direction générale des antiquités et des musées.
Photo : la forteresse de Saladin, à Al-Haffah, le 7 mars 2023. Copyrights Louai Beshara / AFP.
Aisha Al-Saifi remporte « Prince of Poets »
La poétesse omanaise est la première femme arabe a gagné la compétition, remportant un million de dirhams (Émirats Arabes Unis). Née à Nizwa, elle est l’auteur de trois recueils de poésie, dont « La mer change de robe ».
Le télécrochet diffusé par la chaine Abu Dhabi TV et créé en 2007, « Prince of Poets », avait cinq finalistes venant du Sultanat d’Oman, des Émirats Arabes Unis, d’Arabie Saoudite, de Jordanie, du Maroc et du Sénégal.
Le collectif Samandal Comics lance une nouvelle série dessinée sur Instagram
Il s’agit de « Catastrophe », dont le lancement est prévu le 15 mars. Les directeurs de ce projet sont les illustratrices et dessinatrices libanaises Karen Keyrouz et Nour Hifaoui Fakhoury. Dix-huit artistes y participent : Tracy Chahwan, Ghadi Ghosn, Balsam Abo Zour, Rawand Issa, Georges Torbey-Sbete, Barrack Rima, Jana Traboulsi, Carla Aouad, Yara Asmar, Muriele Honein, Hussein Nakhal, Sandra Ghosn, Nader Bahsoun, Joseph Kai, Carla Habib, Shakeeb Abu Hamda, et bien sûr Nour Hifaoui et Karen Keyrouz.
Samandal est un collectif créé en 2007 par Léna Merhej, Omar Khouri, Hatem Imam, Tarek Nabaa et Fadi Baqi. Ce magazine trimestriel encourage les artistes à créer des bandes dessinées. La revue est participative, et les trois langues parlées au Liban – l’arabe, le français et l’anglais – y ont leur place. Au fil des années, Samandal a su fédérer un grand nombre de jeunes illustrateurs du monde arabe mais aussi de Belgique, de France, du Brésil, de Bulgarie, de Serbie, du Canada et des États-Unis. Samandal compte aujourd’hui près de 120 artistes. Le collectif a notamment reçu le Prix de la bande dessinée alternative du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2019.
Faire peau neuve
« Faire peau neuve ». Qui n’y aspire pas en ce début d’année ? Laisser derrière soi les échecs passés, effacer les blessures des mois écoulés, oublier ses actes manqués en échange d’une version améliorée de soi-même, d’un « moi » 3.0 qui serait mille fois liké et instagramé.
« Nous portons une histoire malgré nous. Mais nous sommes libres d’avancer et de faire de cet héritage une force. » – Zoulikha Bouabdellah.
L’exposition de l’artiste plasticienne Zoulikha Bouabdellah, intitulée « Faire peau neuve », interroge notre rapport au corps et à sa liberté. Hier comme aujourd’hui, le corps reste prisonnier de normes qui entravent nos mouvements, nos pensées, et surtout notre champ des possibles. Voici quelques clés de lecture pour aborder cette nouvelle manifestation de l’artiste.
Accepter son héritage. En utilisant le papier de riz dans ses œuvres, Zoulikha Bouabdellah dessine certes des corps, mais sur un support devenu matière. En effet, le papier japonais se gorge de couleurs, se froisse, se plie, se déchire. Peau à son tour, il forme ridules et sillons, devenant le récipient et le réceptacle des dessins de l’artiste. À la manière d’un corps, le papier de riz évolue avec son vécu.
« Fragile et puissant à la fois, le papier de riz résiste et peut se rompre en une seconde. Le manipuler est un défi permanent. J’ai aimé l’utiliser comme support, mais aussi le détourner de son rôle premier pour en faire la matière principale de l’exposition. »
Relire les contes passés à la lumière du présent. Les mythes fondateurs sont omniprésents dans l’exposition de l’artiste qui, enfant, a eu la chance de grandir dans le musée des Beaux-Arts d’Alger, s’imprégnant très tôt de la mythologie gréco-romaine qui nourrit l’Histoire de l’art. Que ce soit dans la série « Sang d’encre » ou dans les collages autour de la figure de Vénus, les œuvres de Zoulikha Bouabdellah s’inspirent de ces légendes.
Cependant, les toiles bucoliques de l’artiste ne sont que d’une apparente légèreté. L’encre rouge de ses dessins tout comme les épingles sur ses collages proposent un autre interprétation. « Il est nécessaire de mettre cette mythologie à l’épreuve d’aujourd’hui. Le Zeus héroïque de nos imaginaires n’est autre qu’un violeur qui ne cesse d’inventer des stratagèmes pour piéger ses victimes. La couleur rouge évoque la passion mais aussi la violence. Je souhaitais montrer que l’association désir-violence n’était pas une fatalité et qu’il était possible de dissocier les deux pour changer notre rapport au corps. »
En finir avec le patriarcat. Dans le diptyque « Les Raccommodeuses », Zoulikha Bouabdellah donne à voir deux femmes qui réparent, à l’aide de fils, deux corps d’hommes que l’on devine ouverts. « La femme a rarement une position de puissance dans l’art occidental. J’inverse ce rapport de domination entre l’homme et la femme dans « Les Raccommodeuses ». Ici, c’est la femme qui a les choses en main, sur le plan intellectuel et sur le plan corporel. C’est elle qui décide de réparer, de soigner, de remettre en état ces hommes. »
Dans « Rêves de femmes », Fatima Mernissi explique que la servitude de la femme agit comme un catalyseur, la poussant à prêcher son émancipation. De la même manière, Zoulikha Bouabdellah fait du corps féminin la clé d’une liberté absolue, qui ne peut être conquise qu’avant tout par les femmes. « Il n’y a que celui qui est brûlé par le feu qui peut crier à la douleur » déclare l’artiste.
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« Faire Peau Neuve » est une exposition intime de Zoulikha Bouabdellah. On y retrouve ses premiers amours avec le dessin, qu’elle décide de mettre en avant pour la première fois, mais aussi ses combats, notamment celui pour un monde féministe où le corps s’exprime en paix. L’exposition se tient à la galerie parisienne Lilia Ben Salah jusqu’au 18 mars 2023.
Zoulikha Bouabdellah est une artiste plasticienne et vidéaste franco-algérienne née en 1977. Elle vit et travaille entre Paris et Casablanca. Son travail a été récompensé par de nombreux prix : Abraaj Capital Art Prize, Prix Meurice pour l’Art Contemporain, Villa Medicis Hors les Murs. Son travail a rejoint différentes collections privées et publiques en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et aux États-Unis.
Photo : « Fusion », 2022, série « Sang d’encre », Zoulikha Bouabdellah.
Les revues récentes
"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".
« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.
@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha
« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.
Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.
"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana
"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.
"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.
"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.
"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.