Revue culturelle N°99

Revue culturelle

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04 - 01 - 24
Numéro réservé aux abonnés
L'image de la semaine

Cette photographie a été prise par Mohammed Zaanoun à Gaza en février dernier. On y voit Ali Al-Mallahi, vendeur de ballons sur le front de mer avec, en arrière-plan, le coucher de soleil gazaoui.

Mohammed Zaanoun est un photographe palestinien qui documente la violence et la destruction dont il est témoin à Gaza. Il travaille comme photojournaliste depuis plus de quinze ans. Il a fait les portraits d’habitants qui, comme lui, ont dû abandonner leur maison suite aux frappes israéliennes. Il couvre aujourd'hui les horreurs du conflit à Gaza, les bombardement incessants ; le désespoir des habitants ; le manque d'eau, de pain, de médicaments, de soutien, de tout.

Bonne année à tous, et à Ali tout particulièrement.

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Littérature
Maroc

« Le Sultan Moulay Youssef et le protectorat français au Maroc » de Mohamed Azzouzi

« Le Sultan Moulay Youssef et le protectorat français au Maroc (1912-1927) » est le nouvel ouvrage du chercheur Mohamed Azzouzi, qui vient de paraître aux éditions du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération.

Entre parcours professionnel et évolution du royaume, ce texte académique contribue à la compréhension du pays au lendemain de la première guerre mondiale et dans un contexte de colonisation.

FestivalsMusique
Maroc

Casablanca : Festival de la musique andalouse

L’événement se déroule du 18 au 20 janvier et a pour thème « Le Maroc, terre de brassage de différentes civilisations et cultures ». Il célébrera aussi l’inscription du Ministère elhoun sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco en 2023.

Figurent parmi les artistes conviés à cette seconde édition l’Orchestre Andalou de Fès, le groupe Espagnol de Gema Caballero, la danseuse Sara Calero, l’orchestre Rawafid, et l’orchestre de la Musique Andalouse sous la direction du Maître Driss Berrada.

Festivals
Maroc

Touizgui : Clôture du festival international des nomades

Cette quatrième édition s’est achevée dans la province d’Assa-Zag le 29 décembre avec une soirée de poésie et de musique hassanie, rendant hommage à l’artiste disparu Bah Abadla Naâma.

Ce festival, organisé en partenariat avec la commune de Touizgui, vise à mettre en valeur le patrimoine nomade afin de préserver l’héritage culturel du Sahara, diffuser la culture hassani et soutenir l’économie locale en contribuant à renforcer l’attractivité de la région et en attirant davantage de touristes.

Le programme du festival comprenait notamment une exposition des produits du terroir et de l’artisanat local, ainsi que des courses de dromadaires, des excursions et des séminaires centrés sur le thème de la culture nomade et l’intégrité territoriale du Maroc.

Festivals
Maroc

Le jardin Majorelle a 100 ans !

L’emblématique jardin de Marrakech, qui accueille près de 900 000 visiteurs chaque année, célèbre en 2024 son centenaire avec une riche programmation, prévoyant évènements culturels et festivités. Informations à venir.

Littérature
Maroc

« Contes du Maroc et du Burkina-Faso : Regards croisés »

« Contes du Maroc et du Burkina-Faso : Regards croisés » a été co-réalisé par des auteurs marocains et burkinabé : Najlae Nejjar, Mohammed Benjelloun et Abdelouahad Mabrour de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (Université Chouab Doukkali) d’El Jadida, et Alain Joseph Sissao de l’Institut des Sciences des Sociétés du Burkina Faso.

L’ouvrage a été présenté à Ouagadougou à l’INSS, qui fut l’occasion pour les auteurs de réaffirmer leur volonté de valoriser le patrimoine culturel oral des peuples marocain et burkinabé.

Festivals
Maroc

Fès : festival de la culture soufie et des spiritualités du monde

La seizième édition du festival se tiendra du 20 au 27 avril, avec pour thème « Connais-toi toi-même ». Au programme se trouvent des tables rondes sur différents sujets tels que le transhumanisme , la psychotérapie, ou encore le rôle de grandes figures du soufisme à l’instar d’Ibn Arabî et Rûmî. Plusieurs expositions sont également prévues, notamment de calligraphie avec Sami Ali, de photographie avec Benjamin Beni ou encore de oud et poésie avec Jamal Nassiri et Fatima-Zahra Sanhaji.

Sport
Algérie, Égypte, Maroc, Tunisie

Africa Eco Race

Débuté le 30 décembre, la compétition se poursuit jusqu’au 14 janvier prochain. L’Africa Eco Race est un rallye-raid international créé en 2009 par la volonté de pays africains de maintenir un rallye sur le continent après le déplacement du Rallye Dakar en Amérique du Sud.

Littérature
Maroc

« Pour une société de lecteurs »

La seconde édition du Projet national de lecture a débuté à Rabat, à l’initiative de la Faculté des Sciences de l’Education (FSE) de Rabat, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports et la Fondation de la recherche scientifique aux Emirats Arabes Unis.

Ce dernier a pour objectif de renforcer la pratique de la lecture en milieu universitaire dans le royaume, visant à la lecture d’une trentaine d’ouvrages durant l’année 2024 pour les participants.

Pour sa part, le directeur des recherches et de développement à la Fondation de la recherche scientifique aux Emirats Arabes Unis, Abdulqodus Qawam, a affirmé que la tenue de cette édition intervient suite aux visites effectuées à des universités marocaines, estimant que le projet est de même à contribuer au renforcement de la coopération avec les partenaires marocains dans différents domaines, notamment en matière de recherche académique et de développement.

FestivalsMusique
Maroc

Essaouira : Jazz sous l’Arganier

Le festival musical s’est tenu du 27 au 29 décembre, présentant six concerts de jazz avec des artistes de renom venus des Etats-Unis, de Russie, de France, et bien évidemment du Maroc. L’événement s’est conclu avec la performance du pianiste Zoubeir Frej et du guitariste Majid Bekkas. Ce dernier a présenté son dernier projet, intitulé « Joudour », et qui consiste en une réunion des rythmes gnaoua et musiques africaines.

CinémaFestivals
Maroc

Taza : les lauréats du Festival Ciné-Café

Vingt-et-un films du Maroc, de la Mauritanie, de l’Algérie, de la Tunisie, de l’Egypte, de la Belgique, du Yémen et de l’Espagne ont pris part à cette édition, initiée par l’association Festival Ciné-Café et dédiée aux femmes.

Le court-métrage marocain « Une mémoire pour l’oubli » du réalisateur El Houari Ghoubari a remporté récemment le Grand Prix. Les prix de la réalisation et du scénario sont revenus respectivement aux films « Contrast » du Marocain Mourad Bouzrour, et « Bokra Khayt » de l’Egyptienne Fouad Madani. Quant au prix du jury, il a été remis au court métrage « Hucdardam » du réalisateur algérien Samir Chemeur.

Patrimoine
Maroc

Huit éléments du patrimoine immatériel inscrits sur la liste de l’Organisation mondiale islamique pour l’éducation, la science et la culture

Il s’agit de la confection de bijoux avec des perles, le tissage du Hayek et du burnous de Figuig, la tannerie, l’art équestre de Mata, la poterie de Safi, Attalbi, les chansons et la danse Aouad d’Ait Baâmrane et le jeu traditionnel du Ssig. Avec ces nouvelles inscriptions, le Maroc, qui dispose de 54 éléments de patrimoine immatériel enregistrés sur la liste de l’ISESCO, arrive en tête des pays islamiques dans ce classement.

ExpositionsPeinture
Arabie Saoudite

Riyad présente « The Seeing Eye »

La galerie Ahlam de la capitale saoudienne accueille l’exposition personnelle de Mishal al-Shoaibi. A seulement seize ans, ce dernier partage son temps entre ses études au Bahreïn et sa passion artistique. Il a récemment été nommé, le 20 décembre, ambassadeur de l’Association pour les enfants en situation de handicap par le président de l’organisation, le prince Sultan ben Salmane. En effet, le jeune homme souffre d’un trouble sensoriel l’empêchant de voir de près.

« L’exposition de Mishal, The Seeing Eye, est un grand succès pour de nombreuses raisons. Cette collection, constituée au cours des trois dernières années, est une belle représentation de la personnalité et du caractère de l’artiste. Écouter Mishal parler de ses sources d’inspiration met en lumière sa passion et son amour pour son art. Il a une histoire à raconter pour chaque œuvre » – La fondatrice de la galerie Ahlam, Ahlam Alshedoukhy.

FestivalsPatrimoineSport
Arabie Saoudite

AlUla Falcons Cup

Cet événement, est une collaboration entre le Club saoudien des faucons et la Commission royale pour AlUla, et il se poursuivra jusqu’au 5 janvier. Organisé au Mughira Heritage Sports Village d’AlUla, il décerne les plus grands prix de l’histoire des compétitions internationales de fauconnerie. La compétition s’inscrit dans le prolongement du succès du Festival de fauconnerie du roi Abdulaziz. Elle s’organise autour de quatre axes : trois d’entre eux sont des courses de faucons, tandis que le quatrième est un concours de beauté.

Photo : @SaudiFalconClub

FestivalsMusique
Maroc

Visa for Music a 10 ans

Il y a cinq semaines s’achevait la dixième édition du festival musical marocain, devenu un incontournable dans le royaume. Ce dernier mois a été l’occasion de dresser un bilan pour les organisateurs qui avaient prévu cette année près de 70 concerts de 80 pays, avec 20 000 spectateurs.

« Cette décennie est passée très vite. Ce fut une période très intense avec l’organisation de plus de 600 concerts, d’une centaine de conférences et d’ateliers de formation depuis la création de l’événement en 2014. Le réseau s’est agrandi, nous avons commencé avec des centaines de participants et désormais, nous avons des milliers d’amis et de collègues à travers le monde » – le fondateur de l’événement, Brahim el-Mazned, Arab News.

Actualité
Émirats Arabes Unis

Le Dubai Media Council a fait part d’une nouvelle stratégie visant à renforcer l’impact économique du secteur et à attirer les meilleurs talents

« La stratégie vise à favoriser une plus grande créativité dans le secteur et à élargir les partenariats pour renforcer la position de Dubaï en tant que centre de talents dans l’industrie » – Dubai Media Council.

L’objectif est de doubler la contribution du secteur des médias au produit intérieur brut de Dubaï, de positionner la ville comme un pôle médiatique mondial et de favoriser un environnement propice à l’augmentation des investissements directs étrangers.

FestivalsGastronomie
Arabie Saoudite

Riyad : Food Truck Festival

Le festival, qui a débuté le 26 décembre dans le district de Hittin, fait partie de la 4e édition du Riyadh Season, baptisée « Big Time ». Les participants proposent des saveurs tout droit venues des US, d’Asie et d’Amérique latine.

Musique
Monde Arabe, Égypte, Palestine

Les reines des mashups

En 2023, les mashups se sont imposés sur la scène musicale. Il s’agit de compositions hybrides résultant de la fusion de chansons distinctes, permettant notamment un mix entre chansons arabes et occidentales.

Parmi les titres les plus prisés des mashups se trouvent la chanteuse égyptienne Sherine Abdel Wahab, notamment grâce à sa collaboration fructueuse avec le rappeur Nelly sur la chanson « Just a Dream ». Il y a également la chanteuse palestinienne Elyanna, dont la reprise de « Calling U » du groupe danois Outlandish combinée à « Tamally Maak » d’Amr Diab a été un succès.

Patrimoine
Liban

Télé-Liban au patrimoine de l’Unesco ?

L’UNESCO a lancé un appel pour inscrire des éléments dans son Registre international de la Mémoire du monde. Le Liban envisage de soumettre les archives de Télé-Liban, sa chaîne publique historique et l’une des plus anciennes du monde arabe, pour cette inscription en 2024. Ziad Makari, ministre libanais de l’Information, a souligné l’importance de ces archives qui contiennent les plus anciens enregistrements visuels et sonores du monde arabe. Télé-Liban, lancée en 1959, dispose de bandes-vidéo datant de la Seconde Guerre mondiale.

Ces archives comprennent plus de 50.000 heures d’enregistrements, incluant des interviews, des informations, et des concerts d’artistes célèbres comme Oum Kalthoum et Dalida. Zaven Kouyoumdjian, présentateur et auteur, considère ces archives comme un « trésor national », ayant contribué à la mémoire collective et à l’identité libanaise. Le ministère de l’Information, en collaboration avec l’Institut national de l’audiovisuel (INA) en France, a entamé la numérisation de ces archives en 2010. L’inscription sur le registre de l’UNESCO valoriserait le patrimoine médiatique libanais sur la scène mondiale. L’UNESCO a déjà inscrit 494 collections dans son registre, y compris les stèles de Nahr el-Kalb et l’alphabet phénicien du Liban en 2005.

Sport
Palestine, Qatar

L’équipe palestinienne en difficulté pour la Coupe d’Asie à Doha

Alors que les championnats de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont suspendus en raison de la guerre entre Israël et le Hamas, l’équipe palestinienne, entraînée par le sélectionneur tunisien Makram Daboub, se prépare pour la Coupe d’Asie malgré les difficultés causées par le conflit. Les joueurs sont affectés personnellement, avec des proches tués et des maisons détruites à Gaza, et professionnellement, avec des stades bombardés et des infrastructures sportives ciblées.

La Fédération palestinienne de football a annoncé avoir envoyé lettre au Comité international olympique et la Fédération internationale de football pour « constater les destructions des infrastructures » et exiger « une enquête internationale urgente sur les crimes de l’occupation contre les athlètes en Palestine » (communiqué).

La Coupe d’Asie des nations de football de 2023 est la dix-huitième édition de la Coupe d’Asie de football. Elle se tiendra pour la 3e fois au Qatar. Initialement prévue du 16 juin au 16 juillet 2023, la compétition est décalée du 12 janvier au 10 février 2024

Photo : Les Palestiniens à l’entraînement à Abha, le 29 décembre 2023, à deux semaines de la Coupe d’Asie des nations AFP/Archives Mohammed Alshehri.

ExpositionsPatrimoine
Arabie Saoudite

Riyad : le chameau à l’honneur dans une toute nouvelle exposition

L’exposition Mataya, qui se concentre sur le rôle essentiel du chameau dans le patrimoine saoudien, a débuté le 1er décembre et se terminera mi-janvier 2024. Organisée par le Saudi Camel Club, elle se déroule dans le cadre du 8ème festival du chameau du roi Abdelaziz. Cette exposition met en avant les multiples utilisations de cet animal robuste et majestueux, notamment en transport, alimentation, et artisanat. Elle illustre également l’importance culturelle et économique des chameaux dans la société arabe. En plus, l’exposition présente divers ornements et accessoires relatifs à ces animaux, ainsi que leur rôle dans l’histoire et les conflits tribaux. Il existe environ 17 millions de chameaux dans le monde arabe, dont 7,1 millions en Somalie et 4,8 millions au Soudan, et 1,6 million en Arabie Saoudite.

Mode
Algérie

Loli Bahia, figure de la nouvelle campagne d’YSL

Le mannequin franco-algérien Loli Bahia est la vedette d’une nouvelle campagne d’YSL Beauté. En janvier 2023, Bahia a été nommée ambassadrice de la marque. À seulement 21 ans, Bahia est l’un des mannequins les plus demandés de l’industrie. Elle est devenue une vedette des podiums en seulement quelques mois, après une saison très animée au printemps 2022, où elle a participé à 65 défilés.

FestivalsLittérature
Arabie Saoudite

La Nuit des poètes à AlUla

La Nuit des poètes, qui se tiendra le 5 janvier 2024 à AlUla, et se tiendra dans le cadre d’AlUla Moments.

Concernant la programmation, Abderrahmane Mohammed, artiste saoudien, partagera ses dernières compositions fusionnant poèmes d’amour arabes et ghazal. L’Égyptien Ash, célèbre pour sa musique électronique, participera également avec Abdellatif Youssef, artiste saoudien. En plus de ces performances, des spectacles d’ombres, de lumières et de sable sont prévus. L

Musique
Arabie Saoudite

Al Khobar : le nouveau café à ne pas manquer

Le Bohemia Café à Alkhobar est un lieu de rencontre privilégié pour les musiciens locaux. Ouvert début 2023, ce café hybride sert également de magasin de disques vinyles. Il offre une scène pour les spectacles live, attirant une diversité de talents musicaux. Les sessions « open mic » sont populaires, permettant aux artistes amateurs et professionnels de se produire. Le propriétaire Fawaz Alsoulaim encourage activement les talents locaux. Des artistes comme Nader al-Fassam y sont régulièrement présents, contribuant à l’atmosphère unique et à la communauté musicale florissante du café.

Patrimoine
Algérie

Les nouveaux sites protégés

Le ministère de la Culture et des Arts vient d’approuver le classement de Ksar Lalla Fatma, situé dans une forêt de chêne-liège à Oued Djenane, dans la commune d’El Aioun, en tant que site archéologique national protégé.

Par ailleurs, les Arènes et le Théâtre régional « Abdelkader Alloula » d’Oran ont également été inclus dans la liste du patrimoine national algérien.

Enfin, la gare ferroviaire d’Annaba, de style néo-mauresque, vient d’être classée « monument national protégé ».

Arts Urbains
Algérie

Sétif : Festival national du graffiti

La cinquième édition du Festival national du graffiti, dont le coup d’envoi a été donné lundi, réunit 40 artistes issus de différentes wilayas jusqu’au 4 janvier.

Contrairement aux éditions précédentes, les organisateurs ont décidé d’un lieu précis pour la réalisation des oeuvres des street artistes, qui avaient pour habitude de choisir à leur guise les murs de la ville dans les éditions précédentes. Cette année, c’est la place située à l’entrée sud du parc d’attractions de Sétif qui est désigné comme lieu officiel de la compétition.

Les quatre gagnants, âgés de 18 à 35 ans, pourront remporter entre 20.000 et 50.000 dinars.

FestivalsThéâtre
Algérie

« Thawra » remporte le Grand prix du Festival national du théâtre professionnel

La pièce de théâtre « Thawra » (Révolution) du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, avec une mise en scène signée Abdallah Merbouh, a remporté le Grand prix de la 16e édition du Festival national du théâtre professionnel qui a pris fin dimanche.

Le Prix de la meilleure mise en scène a été remporté par Haroun Kilani pour « Séfar » du Théâtre régional de Laghouat, le Prix de la meilleure scénographie par Youcef Abdi du Théâtre régional de Biskra pour « Ichou » du metteur en scène Abdelkader Azouz, et le Prix de la meilleure musique par Mohamed Kamel Benani du Théâtre régional d’Annaba pour « Hallaq Ichbilya ».

Le Prix de la meilleure mise en scène a été remporté par Haroun Kilani pour « Séfar » du Théâtre régional de Laghouat, le Prix de la meilleure scénographie par Youcef Abdi du Théâtre régional de Biskra pour « Ichou » du metteur en scène Abdelkader Azouz, et le Prix de la meilleure musique par Mohamed Kamel Benani du Théâtre régional d’Annaba pour « Hallaq Ichbilya ».

Le Prix du meilleur texte a lui été remporté par Mohamed Bourahla pour « Yawm Kabla Al Kiyama ».

Le Prix de la meilleure interprétation masculine a été partagé entre Abdelkader Rouabhi du Théâtre régional de Laghouat pour son rôle dans « Séfar » et Rabie Ouadjaout du Théâtre national algérien.

Nécrologie
Algérie

Décès d’Ameziane Ferhani

Le journaliste culturel, critique d’art et écrivain Ameziane Ferhani, est décédé dimanche à Alger à l’âge de 69 ans.

Nominations
Maghreb, Algérie, Égypte, Maroc, Tunisie

Les 100 Africains les plus influents de New African Magazine

“Les 100 Africains les plus influents de 2023” est une édition spéciale du magazine New African, qui offre un aperçu complet de la vie et des réalisations des personnes sélectionnées et qui sont considérées comme des leaders dans leurs domaines. Le magazine offre également une plateforme permettant aux lecteurs d’apprendre de leurs histoires et de s’inspirer de leurs exemples. La liste compte 62 hommes et 38 femmes; avec trois personnalités marocaines, trois tunisiennes, deux algériennes et deux égyptiennes.

En Tunisie, on retrouve la star du tennis Ons Jabeur, qui fait la couverture du magazine, mais également la réalisatrice multi-primée Kaouther Ben Hania dont le film « Four Daughters » continue de collectionner les prix. Le footballeur franco-algérien Benzema est également dans le top des personnalités les plus influentes du continent. Nadia Fettah Alaoui est qualifiée de « financière de haut vol ». Entrepreneure et femme politique marocaine actuellement ministre de l’Economie et des Finances, elle s’est imposée comme force progressiste dans le monde de la finance du royaume. On retrouve aussi Bahija Jallal, PDG d’Immunocore, et qui joue un rôle central dans la lutte contre le cancer. Riham ElGizy est la personnalité égyptienne du classement « finances ». PDG de la Société régionale du marché volontaire du carbone en Arabie Saoudite, son entreprise est leader dans le marché des crédits carbone dans la région MENA. La présidente de l’université de Columbia, Nemat Talaat Shafik (Egypte) est également inclue dans le palmarès 2023. La marocaine Ismahane Elouafi, chercheuse en sciences agricoles, scientifique en chef de la FAO et actuelle directrice du International Center for Biosaline Agriculture, elle est aussi considérée comme étant l’une des vingt femmes les plus influentes du monde islamique.

Cinéma
Tunisie, Turquie

Nacer Khemir a reçu le prix Necip Fazil Kisakürek des arts et de la culture 2023

Le cinéaste et artiste plasticien tunisien Nacer Khemir a reçu en Turquie le prix Necip Fazil Kisakürek des arts et de la culture 2023, dans la catégorie internationale qui est la seule distinction décernée à des étrangers, aux côtés de 10 prix culturels destinés aux artistes turcs.

Nacer Khémir est un réalisateur, scénariste, calligraphe, artiste plasticien, écrivain. Il est connu pour « L’Histoire du pays du Bon Dieu » (1975, Réalisateur), « Les Baliseurs du désert » (1984, Réalisateur), « Le Collier perdu de la colombe » (1991, Réalisateur), « Bab’ Aziz. Le prince qui contemplait son âme » (2005, Réalisateur).

Patrimoine
Tunisie

« Arts du spectacle chez les twayef de Ghbonten » , bientôt classés patrimoine immatériel de l’Unesco ?

“Les arts du spectacle chez les ṭwāyef de Ghbonten” avec les appellations vernaculaires “ṭwāleb”, “chwāchīn”, “jrāyed el-Arab”, mentionne un document publié par l’Institut National du Patrimoine (INP), constitue un élément qui marque un vaste territoire couvrant la région du Sud-est tunisien, notamment le gouvernorat de Médenine où il se concentre au niveau du village d’El-Gosba qui abrite cinq troupes, et au village de Mouggar de la délégation de Béni Khedache où deux troupes sont rattachées à la même branche de la communauté tribale des Ghbonten. Les cérémonies animées par cette forme de spectacle qui s’étalent à travers toute la région, incluent des villages, des centres et agglomérations rurales et urbaines et des villes, aussi bien sur le littoral qu’à l’intérieur : Médenine, Ben Guerdane, Béni Khedache, Koutine, Metameur, Sidi Maklouf, Ksar Jraa, ainsi que l’Ile de Djerba.

Cinéma
Tunisie

“Les filles d’Olfa” de Kaouther Ben Hania éligible aux César 2024

Le long métrage “Les filles d’Olfa” de Kaouther Ben Hania est éligible aux César 2024 dès l’ouverture du 1er tour de vote, le 2 janvier 2024, dans sept catégories. Il s’agit du Meilleur Film, Meilleur Documentaire, Meilleur scénario original, Meilleure Musique, Meilleure Photo, Meilleur Montage et Meilleur Son.
Le jury annoncera les nominations des César 2024 le mercredi 24 janvier 2024. Le second tour, pour désigner les lauréats et lauréates, se déroulera entre le 1er et le 23 février 2024. La 49e cérémonie des César du cinéma se déroulera le vendredi 23 février 2024. La scène de L’Olympia à Paris abritera la cérémonie.

Outre ses deux nominations aux Prix Lumières (Meilleur Documentaire et Meilleure Musique), “Les filles d’Olfa” q été présenté en compétition au 76e Festival de Cannes en 2023 où il a notamment remporté quatre prix (Cinéma positif, François Chalais, L’Œil d’Or et le Prix de la Citoyenneté).

ExpositionsPeinture
Algérie, Liban, Palestine

Wallach Museum : « Partisans of the Nude : An Arab Art Genre in an Era of Contest, 1920-1960 »

L’exposition « Partisans of the Nude : An Arab Art Genre in an Era of Contest, 1920-1960 », qui explore le nu dans l’art arabe, se déroule jusqu’au 14 janvier au Wallach Art Gallery, faisant partie de la Columbia University aux États-Unis.

Les artistes libanais et arabes, tels qu’Omar Ounsi et Saloua Raouda Choucair, ont bravé les tabous pour explorer le corps féminin dans un contexte conservateur. L’exposition, dirigée par Kirsten Scheid, présente plus de 50 peintures et 20 dessins. Elle souligne l’importance du nu dans la définition de l’identité et la pratique islamique moderne des futurs citoyens arabes. Une série de courtes vidéos de témoignages contemporains explorent l’implication des nus dans les évolutions esthétiques, les débats politiques et les mouvements littéraires et musicaux. Mariam, la première modèle libanaise, est également mentionnée comme une figure centrale dans l’évolution de cette forme artistique dans la région.

Les artistes : Shafic Abboud, Hamed Abdalla, Abdul Wahab Addada, Hussein Youssef Amin, Onnig Avedissian, Simone Baltaxé Martayan, Ali Bellagha, Aly Ben Salem
Huguette Caland, Saloua Raouda Choucair, Georges Daoud Corm
Moustapha Farrouk, Ismail Fattah, Cesar Gemayel, Khalil Gibran, Sophie Halaby, Jamil Hamoudi, Ibrahim Hazima, Ibrahim Ismail, Jabra Ibrahim Jabra, Louay Kayyali
Munira al-Kazi, Féla Kefi Leroux, Helen Khal, Hatem el-Mekki, Ahmed Morsi
Fateh al-Moudarres, Abdullah al-Muharraqi, Amy Nimr, Omar Onsi, Abdullah al-Qassar, Georges Hanna Sabbagh, Atta Sabri, Mahmoud Said, Khalil Saleeby
Jewad Selim, Juliana Seraphim, Ismail al-Shaikhly, Shaker (Azar), Abdulnabi-Shalem, Akram Shukri, Salah Taher, Kamel Telmisany.

Arts plastiquesExpositions
Liban

Retour sur « Fault Lines »

L’exposition « Fault Lines » de l’artiste libanais Ramzi Mallat s’est tenue récemment à la galerie P21 à Londres. Elle rend hommage aux victimes de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Mallat, diplômé du Royal College of Art, a présenté des sculptures de maamouls colorés en verre et résine. Son travail explore les thèmes de la vulnérabilité individuelle et de l’espoir, tout en interrogeant les fractures sociales et politiques. L’exposition incluait également d’autres œuvres en trois dimensions et un film, « Sobhiyé », qui tisse un récit politique et socio-économique du Liban.

Le visiteur découvre des sculptures de maamouls en verre coloré, symbolisant la vulnérabilité et l’espoir face aux catastrophes. Une pièce notable est l’enseigne néon « Shock Lamp Awe », jouant sur les mots « Sehr ech-Charq » (Magie d’Orient) qui se transforme en « Magie du mal ». D’autres œuvres comprennent une grille ornée de petites tasses, représentant l’interdépendance des économies mondiales, et une reconstitution du Parlement libanais, mélangeant les styles architecturaux ottoman et occidental.

Photo : « Intimacy In Anonymity » (2018), une sculpture en céramique, café et vernis sur bois 78 x 78 x 9 cm. © Ramzi Mallat.

Sculpture
Liban

Shakira a sa statue dans sa ville natale de Barranquilla

La chanteuse Shakira a été honorée par une statue à Barranquilla, sa ville natale en Colombie. Inaugurée le 26 décembre 2023, cette sculpture de 6,5 mètres en bronze et aluminium capture Shakira dans un de ses mouvements de danse iconiques. La statue, qui montre Shakira vêtue d’un soutien-gorge marron et d’une longue jupe, est installée sur le bord du fleuve Magdalena. La cérémonie a vu la présence des parents de Shakira. La chanteuse a remercié le sculpteur Yino Márquez et les élèves de l’école d’art du district pour cette œuvre.

ArchitectureExpositions
Irak

Une exposition sur Zaha Hadid suscite une controverse aux États-Unis

L’exposition « A Permanent Nostalgia for Departure: A Rehearsal on Legacy with Zaha Hadid », présentée au Contemporary Arts Centre de Cincinnati, célèbre l’héritage de l’architecte irako-britannique Zaha Hadid. Ouverte le 22 octobre, cette exposition inclut des œuvres de Hadid et d’artistes tels que Rand Abdul Jabbar, Khyam Allami, Emii Alrai, Hera Buyuktasciyan, Andrea Canepa, Dima Srouji et du studio Civil Architecture. Toutefois, l’exposition a été entachée de controverses suite au refus du musée de publier une lettre de solidarité avec la Palestine, écrite par les artistes et le commissaire d’exposition. Cette situation met en lumière les difficultés et les tensions liées à la diversité et à la représentation politique dans les institutions culturelles américaines. L’exposition, qui explore la biographie de Hadid en tant qu’architecte du Moyen-Orient, se clôture le 24 janvier.

Photo : L’architecte irakienne Zaha Hadid dans son bureau de Londres, vers 1985. Hadid a conçu le bâtiment du Contemporary Arts Centre, qui fête son 20e anniversaire. Christophe Pillitz / Getty Images.

Arts plastiquesExpositions
Émirats Arabes Unis

Dubaï : exposition personnelle d’Afra Al Dhaheri

L’exposition solo de l’artiste émiratie Afra Al Dhaheri, intitulée « Give Your Weight to the Ground », est actuellement présentée à la Green Art Gallery jusqu’au 5 janvier. Cette exposition immersive comprend six sculptures et deux peintures qui invitent les spectateurs à ralentir et à réfléchir. Les œuvres sculpturales sont réalisées avec des matériaux variés comme la corde, le bois teinté, les épingles à cheveux et les blocs de béton. Al Dhaheri explore les liens entre le corps et la terre, avec une attention particulière portée à la thématique des cheveux, évoquant une relation intime avec le sol.

Photo : Al Dhaheri joue avec une variété d’éléments tout au long de l’exposition, de l’échelle et de la géométrie aux formes dures et douces. Copyrights : View.

Vente aux enchères
Arabie Saoudite, Égypte, Liban, Palestine, Turquie

10 œuvres majeures vendues aux enchères en 2023

Les artistes arabes continent d’avoir la côte et de monter en bourse. Quelques-unes des oeuvres s’étant vendues cette année 2023 :

« Untitled » par Mohammed Al Saleem (Arabie Saoudite) – Vendue pour 1,1 million de dollars chez Sotheby’s. Peinte en 1986, cette œuvre marque un tournant crucial dans l’esthétique de l’artiste.

« Poem » par Saloua Raouda Choucair (Liban) – Vendue pour 889 271 dollars. Sculpture en bronze, elle fait partie d’une série explorant la géométrie et la répétition.

« Fille a l’imprime (Girl in a Printed Dress) » par Mahmoud Said (Egypte) – Vendue pour 721 849 dollars. Le portrait représente une femme égyptienne dans un paysage rural.

« Untitled » par Huguette Caland (Liban) – Vendue pour 565 902 dollars. Œuvre de 1980 caractérisée par l’utilisation d’intenses nuances de bleu.

« Seventh Cross No 229 » par Samia Halaby (Palestine) – Vendue pour 485 052 dollars. Inspirée par « The Holy Family in a Domestic Interior » de Petrus Christus.

« Ischia » par Fahrelnissa Zeid (Turquie) – Vendue pour 452 715 dollars. Représente une explosion de couleurs inspirée de l’île d’Ischia.

« Untitled » par Etel Adnan (Liban) – Vendue pour 417 097 dollars. Peinture de 2016, représentant un paysage abstrait aux couleurs vives.

« Rate of Movement » par Abdel Hadi El Gazzar et « Artist 2 » par Abduljabbar Al Yahya – Chacune vendue pour 355 708 dollars. « Rate of Movement » explore l’existentialisme, et « Artist 2 » traite de l’identité culturelle.

« California » par Etel Adnan (Egypte) – Vendue pour 352 800 dollars chez Christie’s à New York. Peinte en 2003, cette œuvre est un hommage à la Californie où Adnan a déménagé dans les années 1950. Elle s’inspire des éléments naturels de la côte ouest américaine – océan, montagnes, forêts et désert – et les raffine en une représentation unique, emblématique de la voix esthétique d’Adnan.

Chaque œuvre illustre la diversité et la profondeur de l’art moderne arabe, allant de l’abstraction géométrique à la représentation figurative, et reflète un éventail de cultures et d’expériences personnelles des artistes.

Photo : Fahrelnissa Zeid a peint Ischia en l’honneur des étés passés en Italie. Photo de : Sotheby’s.

Cinéma
Arabie Saoudite, Maroc

A voir en janvier sur Netflix

« From the Ashes »
Le film tourne autour d’un incendie qui s’est déclaré dans le sous-sol d’une école réservée aux filles. Il s’agit du deuxième long métrage de Khaled Fahed, réalisateur de « Valley Road ». Il met à l’écran de nouveaux talents saoudiens émergents, dont Shaima AlTayeb, Khairia Abu Laban, Adwa Fahad, Darin Al Bayed et Aesha Al Refai. Date de sortie : 18 janvier.

« Les fleurs du tapis »
Rachid Badouri, le comique québécois d’origine marocaine, sort une comédie spéciale Netflix dans laquelle il raconte son ascension sociale. Il dit tout. De son égo surdimensionné aux rencontres racistes qui le secouent. Date de sortie : 18 janvier.

Musique
Égypte, Koweit, Liban, Palestine

Dix chansons pour la paix en Palestine

Un nombre croissant d’artistes internationaux appellent à un cessez-le-feu immédiat en Palestine, par la musique.

1. « Rajieen » : sorti par le label américain Empire, Rajieen se traduit par « revenir ». Le morceau de près de huit minutes présente 25 artistes arabes rappant des couplets sur un fond dramatique fourni par le producteur jordanien Nasir Al Bashir, aux côtés des Egyptiens Marwan Moussa et Amr Shomali. Parmi eux figurent deux des plus grandes stars du hip-hop du monde arabe, les Egyptiens Afroto et Marwan Pablo, ainsi que la star jordanienne Issam Alnajjar, l’auteur-compositeur-interprète syrien Ghaliaa Chaker et le chanteur tunisien Balti.

2. « Hold Your Fire » par Kadim Al Sahir
Fruit d’une collaboration avec la UN Chamber Music Society, le morceau orchestral donne la parole au chanteur irakien Kadim Al Sahir, en anglais.

3. « Let it rain » par MC Abdul
L’adolescent de Gaza a déménagé à Los Angeles plus tôt cette année suite à son succès, et vit dans l’angoisse de voir sa famille et ses amis tués à Gaza. « Je suis sorti du labyrinthe, Dieu m’a béni / La première fois à Los Angeles, j’ai eu Gaza à côté de moi ».

4. « The little ones » de Yusuf/Cat Stevens
Dans le but de sensibiliser davantage à l’impact tragique du conflit sur les enfants palestiniens, Yusuf/Cat Stevens a publié une version inédite de la chanson de 1997 « The Little Ones », écrite au lendemain du génocide bosniaque de 1995 qui a tué des milliers d’enfants.

5. « Ghosn Zeytoun » par Elyanna
La chanteuse palestino-chilienne a ému le public jusqu’aux larmes en interprétant la chanson lors de la cérémonie d’ouverture du Festival du film d’El Gouna en Égypte. Signifiant « rameau d’olivier », la ballade parle de l’impuissance de ceux qui regardent de loin la tragédie se dérouler.

6. « Oh Palestine, oh Palestine » de Seth Staton Watkins
Une chanson sur la Palestine par un chanteur folk américain sous la forme d’un air traditionnel rebelle irlandais ? Oui. « Oh Palestine, Oh Palestine » de Seth Staton Watkins ne ressemble peut-être pas aux chansons de protestation traditionnelles que nous avons l’habitude d’entendre, mais elle a son propre punch et raconte le conflit depuis la Nakba.

7. « Land of Canaan » par El Ganainy
Un morceau hip-hop dans lequel le rappeur égyptien propose un large panorama de l’histoire de la Palestine. El Ganainy décrit la Palestine comme une société multiculturelle qui accueille « les Africains, les Européens, les Kipchaks, les Slaves, les Bosniaques, les Tatars, les Turcs, les croyants, les mécréants, les pauvres, les riches, les ermites et les mécréants. » La chanson exhorte la jeunesse à s’éduquer sur le conflit pour ne pas tomber dans le discours médiatique pro-israélien.

8. « Palestine will be free » par Maher Zain
Appel à la résilience face à la tragédie, le chanteur suédo-marocain donne la parole aux victimes palestiniennes. « J’ai vu ces fusées et ces bombes briller dans le ciel / Comme des gouttes de pluie dans la lumière du soleil / Emporter tous ceux qui sont chers à mon cœur / Détruire mes rêves en un clin d’œil »

9. « Rouh El Rouh » de Massar Egbari
Le morceau des rockers égyptiens soutient les droits des Palestiniens à leur patrie historique. « Nous sommes le peuple de la terre / Les premiers habitants, nous sommes debout / Des racines qui remontent à la dixième génération, la Palestine, notre hymne, notre déclaration ».

10. « Palestine Biladi » par Humood Alkhudher
Signifiant « La Palestine est mon pays », le morceau du chanteur koweïtien a été streamé plus de 10 millions de fois depuis sa sortie en novembre.

Actualité
Monde Arabe, Jordanie

Amman : premier Congrès International Jordanien de la Langue Arabe à l’ère de l’Intelligence Artificielle

Le « Premier Congrès International Jordanien de la Langue Arabe à l’ère de l’Intelligence Artificielle », tenu à Amman, a encouragé les institutions éducatives et les universités à rechercher et publier dans le domaine des applications de l’intelligence artificielle en langue arabe. Les participants ont souligné l’importance de développer des outils et des logiciels pour le traitement de la langue arabe par l’IA. Ils ont convenu de la nécessité de former les enseignants à l’utilisation de l’IA en classe et de sensibiliser les linguistes et les spécialistes de la langue arabe aux principes de l’intelligence générative. Les chercheurs ont souligné l’importance de créer des bases de données pour les dictionnaires arabes célèbres et de promouvoir la recherche scientifique et le développement continu pour améliorer la langue arabe avec l’IA.

Les participants ont discuté de diverses applications concrètes de l’intelligence artificielle pour la langue arabe. Ils ont notamment abordé le développement de grandes bases de données à partir de dictionnaires reconnus comme « أساس البلاغة » et « لسان العرب », et ce afin de créer une riche base de données linguistiques pour l’IA.

ExpositionsPeinture
Jordanie, Palestine

La peinture de Nasr Al Zou’bi

Le peintre jordanien Nasr Al Zou’bi (نصر الزعبي) est connu pour ses œuvres portant sur l’environnement et le patrimoine populaire. Originaire de « Al-Ramtha », il tire son inspiration de l’histoire et de la civilisation de la plaine de Hauran.

Al Zou’bi, titulaire d’une maîtrise en muséologie, capture les coutumes quotidiennes de la vie rurale et bédouine, mettant en lumière certains détails à travers des scènes qui documentent des moments de joie, de rencontres et de rassemblements familiaux. Il a également peint de nombreux sites archéologiques jordaniens, y compris Petra, ainsi que des villes palestiniennes.

Dans son exposition intitulée « عبق الروح » (parfums de l’âme) en 2018, il choisit une nouvelle approche picturale, utilisant les motifs géométriques des tapis arabes et leurs couleurs vives.

Dans ses tableaux, Al Zou’bi se concentre également sur le thème de la femme, la représentant en tenue traditionnelle mais aussi moderne. Ses œuvres sont riches en symboles et en messages, qu’ils soient liés à la spiritualité soufie, à la justice, à la liberté ou à l’amour.

Cinéma
Oman

Tawasul Short Film Award

Le ministère omanais de la Culture, du Sport et de la Jeunesse a annoncé les lauréats du festival lors d’une cérémonie à Mascate, coïncidant avec la Journée mondiale du cinéma.

Le premier prix n’a pas été attribué, tandis que le deuxième prix a été remporté par le film « Uncertainty ». Le troisième prix a été décerné à « Thinking Space », le quatrième à « The Best One » et le cinquième à « Dr. Heba ». Un prix d’encouragement a été décerné au film « The Box ».

Abdullah Habib Al Muaini, président du jury, a souligné que le concours s’est concentré sur trois thèmes : le dialogue, les compétences futures et le travail indépendant.

Arts plastiques
Liban

Les 30 ans de la galerie Janine Rubeiz

La galerie Janine Rubeiz à Beyrouth a célébré son 30e anniversaire avec une exposition spéciale intitulée « Trente Ans de Couleurs ». Cette exposition a marqué une étape importante dans l’histoire de la galerie, présentant des œuvres de divers artistes qui reflètent les périodes et les transformations de l’histoire du Liban. Plus de trente artistes ont participé, et la majorité des œuvres exposées avaient des dimensions d’environ trente centimètres.

Nadine Bekdache, la propriétaire et directrice de la galerie, a initié la célébration. Elle a invité les artistes historiques de la galerie à créer des œuvres racontant leurs trente dernières années. Malgré les événements actuels qui impactent la région et le Liban, la galerie souhaitait persévérer dans ses efforts pour défendre l’art et la culture locaux​​.

Musique
Égypte

Le Caire : hommage à Mohamed Fawzi

L’hommage se tient à l’Opéra du Caire en l’honneur le jeudi 4 janvier. L’événement est consacré à la musique de l’artiste, sous la direction du maestro Ahmed Amer. Six chanteurs de l’Opéra de Cairo interprètent « Habibi W Enaya », « Shahat El Gharam », « Malel Qamar Maleh », « Kol Daqqa Fi Qalbi », « Elly Yehwak Ehwa », « Taab El Hawa Qalbi », « Mama Zamanha Gaya », « Dahab El Lail Tala’a El Fagr », et « Mustafa Ya Mustafa ».

Mohamed Fawzi, décédé en 1966 à l’âge de 48 ans, était un compositeur prolifique qui a laissé plus de 400 compositions et a produit 36 films. Il a également fondé une société de production cinématographique et une maison de disques. Fawzi a souffert d’une maladie rare et est décédé prématurément.

Cinéma
Monde Arabe, Égypte

Restauration de films arabes iconiques

Ce projet implique dans un premier temps la restauration de cinquante films, supervisée par le Centre du Patrimoine Audiovisuel à la Cité de Production Médiatique au Caire. Le processus de restauration, effectué en partenariat avec une société de production cinématographique, mettra à jour ces films au format 4K pour assurer une clarté d’image et une protection contre les éléments du temps.

Le premier film restauré est « Les Misérables », réalisé par Atef Salem en 1978, basé sur le roman célèbre de Victor Hugo. Ce film porte à l’écran de célèbres acteurs tels que Farid Shawqi, Mohsena Tawfik, Adel Adham, Ferdos Abdel Hamid et Laila Eloui. Le travail de restauration des autres films se poursuivra progressivement.

FestivalsLittérature
Palestine, Tunisie

Le Salon du Livre de Bizerte met la Palestine à l’honneur

La 21ème édition du « Salon du Livre de Bizerte » en Tunisie a choisi la Palestine comme invitée d’honneur. Cet événement se poursuivra jusqu’au 28 janvier.

Le directeur du complexe culturel Sheikh Idris à Bizerte, Bashir El Kamoudi, a déclaré que cette édition était dédiée à la résistance palestinienne et au peuple palestinien.

La présente édition se distingue par des ajouts quantitatifs et qualitatifs, offrant plus de 30 000 titres de maisons d’édition tunisiennes et arabes. Un espace dédié aux enfants, ainsi que des programmes pour les étudiants et les personnes à besoins spéciaux, ont également été mis en place.

FestivalsThéâtre
Irak, Palestine

Le Festival du théâtre arabe à Bagdad et la situation en Palestine

L’Arab Theatre Authority lance la 14e édition du « Festival du Théâtre Arabe » à Bagdad le 10 janvier, et un accent sera mis sur Gaza et la Palestine. Ghannam Ghannam, responsable de la formation et du développement au sein de l’Arab Theatre Authority, a souligné que « Gaza sera le fer de lance » de l’événement. Environ 650 professionnels du théâtre arabe se réuniront à Bagdad pour cet événement.

Le programme comprendra une pièce de théâtre de Jenin intitulée « Métro Gaza », suivie d’un séminaire sur « Le théâtre et la culture de la résistance en Palestine », avec la participation de plusieurs troupes théâtrales palestiniennes, des lectures poétiques et des interventions de divers artistes arabes.

ExpositionsPeinture
Liban, Palestine

« De Beyrouth, voici Jérusalem »

Le salon « De Beyrouth, voici Jérusalem », organisé au siège du journal « Al-Safir » à Beyrouth, souhaite sensibiliser la nouvelle génération à la ville de Jérusalem à travers l’art. Les oeuvres présentées ont été réalisées lors d’ateliers et de formations pour plus de 50 jeunes du Liban et des camps palestiniens, âgés de 14 à 20 ans.

Les artistes exposés sont Ismail Shammout (1930 – 2006), Jumana El Husseini (1932 – 2018), Abdel Rahman Muzayyen (1943), Salah El Atrache (1945 – 2020), et Suleiman Mansour (1947), entre autres. Ces artistes ont vécu la Nakba de 1948 et ont exprimé leur douleur dans leurs œuvres.

Les revues récentes

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.