Revue culturelle N°58

Revue culturelle

58
11 - 01 - 23
Numéro réservé aux abonnés
L'image de la semaine

"Greenland", Ihab Ahmad, acrylique sur toile, 200 x 100 cm.

Ihab Ahmad est un peintre et un sculpteur basé au Liban, et dont les œuvres ont été exposées en Chine, en Italie, aux Émirats arabes unis et en France. Il décrit son art comme étant une exploration de la nature, de l'humanité et surtout de l'universalité. Abstraites, ses oeuvres présentent des symboles récurrents, tels que les poissons, les arbres ou encore les yeux. Il utilise l'acrylique, mais aussi la technique du collage sur toile. Il aime mettre dans son art l'optimisme qui le caractérise.

En 2016, il fonde "Beirut Art Studio", un espace dédié à l'enseignement de l'art pour enfants et adultes.
Représenté par la galerie Marc Hachem, il proposait jusqu'au 9 janvier dernier à Beyrouth une exposition personnelle intitulée "Intriguing Natural Symbols".

Lieu : Liban

ihabahmed
ModePatrimoine
Maroc

Rabat : SAR la Princesse Lalla Hasnaa a présidé l’inauguration du Musée national de la parure.

Situé dans la Kasbah des Oudayas, monument historique de la capitale et classé avec son jardin andalou au patrimoine mondial de l’Unesco, ce musée est consacré à la parure, bijoux et caftans qui sont des éléments essentiels du patrimoine marocain.

Présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, la princesse était à la Kasbah des Oudayas le 7 janvier pour l’inauguration du musée national. Elle y était accompagnée par le commissaire de la l’exposition , Abdelaziz El Idrissi, de la conservatrice du musée, Fatima-Zahra Khlifi, et du président de la Fondation Nationale des Musées, Mehdi Qotbi.

Le lieu se divise en plusieurs salles thématiques qui sont :

  • « L’évolution historique de la parure et la chaîne opératoire de fabrication »,
  • « L’histoire du costume marocain »,
  • « La parure masculine et harnachements »,
  • « La parure amazighe »,
  • « Les spécificités régionales des principaux centres de production du bijou urbain ».

Le musée des Oudayas est l’un des premiers musées créés au Maroc. Il fut construit sous le règne de Moulay Ismail (1672 -1727) qui l’utilisa comme résidence secondaire. Suite à la proposition de Prosper Ricard, directeur du Service des arts indigènes, le bâtiment est ensuite transformé en musée en 1915 et portera plusieurs noms comme « Musée des métiers et arts indigènes », « Musée d’art musulman » ou encore « Musée Prosper Ricard ». Les premiers fonds de collection proviennent d’un don de Prosper Ricard et du Service des arts indigènes. La collection de céramique est offerte par Alfred Bel. Puis, le musée s’est enrichi d’une collection de bijoux en argent offerte par Jean Besancenot. En 2006, le Musée des Oudayas devient le Musée national des bijoux, et accueille une exposition centrée sur l’orfèvrerie du Maroc, de la préhistoire jusqu’à nos jours. Les travaux de réaménagement ont conduit à la réhabilitation du bâtiment en 2023.

Photo : copyrights Fondation Nationale des Musées.

Patrimoine
Maroc

« Fès comme on veut qu’elle soit », une treizième édition à l’initiative du Forum Marocain des Initiatives Environnementales.

Le président de l’association « Initiatives environnementales » Abdelhay Raiss, a rappelé l’importance de la Journée annuelle de Fès, qui a pour objectif de mobiliser et renforcer les mécanismes, mais aussi d’accompagner son expansion urbanistique  et la mise en place de solutions environnementale pour réaliser au mieux la transition écologique de la ville.

La célébration proposait plusieurs activités culturelles dont la projection d’un film documentaire sur la ville et une cérémonie rendant hommage à plusieurs personnalités clés de Fès.

Fondée le 4 janvier 808 par les Idrissides, Fès est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, notamment connue pour l’Université Al Quaraouiyine, une des universités les plus anciennes au monde et le berceau de la lutte pour l’indépendance du Maroc, ainsi que son artisanat et ses tanneries.

Photo : copyrights 2m.

Nominations
Maroc

Prix d’excellence du gouvernement arabe : l’Université Mohammed V de Rabat primée dans la catégorie du « Développement de l’éducation ».

L’Université Mohammed V de Rabat a été primée le 5 janvier au Caire. Cette distinction récompense l’établissement scolaire pour avoir mis au point un dispositif informatique permettant :

  • une meilleure gestion des inscriptions en doctorat ;
  • une réduction de l’utilisation de papier et de la consommation en énergie.

Le prix a été remis à Latifa Hafid, chargée de mission auprès de la Présidence de l’université, en présence du Représentant permanent adjoint du Maroc auprès de la Ligue arabe, Hicham Ould Essallay.

Le Prix d’excellence du gouvernement arabe a été lancé par le gouvernement des Émirats arabes unis en 2019, en partenariat avec la Ligue des États arabes.

Photo : copyright 2m.

Patrimoine
Maroc

Tanger : travaux de réhabilitation du marché de « Fendaq Chejra »

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du programme de réaménagement et de valorisation de la médina de la ville, vise à donner une seconde vie au bâtiment de « Fendaq Chejra » et de ses alentours. Le projet devrait prendre une année.

Nominations
Maroc

Le Prix International du Roi Fayçal 2023.

Le prestigieux prix, créé en 1977,  est remis dans cinq catégories : service à l’islam, études islamiques, langue et littérature arabes, médecine et science. Cette 45e édition, a récompensé les développeurs de vaccins COVID-19, les scientifiques en nanotechnologie et les personnalités éminentes dans chacune de ses catégories de langue et littérature arabes, d’études islamiques et de service à l’islam.

Les lauréats :

  • Maroc : l’écrivain et critique Abdelfattah Kilito a reçu le Prix Roi Fayçal de langue et littérature arabes. Ce prix récompense son oeuvre « Récit arabe ancien et théories modernes » qui, d’après le jury, a su présenter le récit arabe au grand public de manière claire et précise, et qui interprète les récits anciens arabes avec brio. Abdelfattah Kilito est un intellectuel arabophone et francophone dont le sujet de prédilection est le renouvellement des études littéraires arabes.
  • Le Prix Roi Fayçal pour les services rendus à l’Islam 2023 est décerné conjointement à Shaikh Nasser bin Abdullah des Émirats arabes unis et au professeur Choi Young Kil-Hamed de Corée du Sud.
  • Le Prix Roi Fayçal de médecine 2023, axé sur les pandémies et le développement de vaccins, est décerné conjointement au professeur Dan Hung Barouch des États-Unis et au professeur Sarah Catherine Gilbert du Royaume-Uni.
  • Le Prix Roi Fayçal pour la science 2023 en chimie est décerné conjointement au professeur Jackie Yi-Ru Ying et au professeur Chad Alexander Mirkin, tous deux américains.

Photo : l’écrivain et critique Abdelfattah Kilito, copyrights 2m.

Patrimoine
Maroc

Chefchaouen : reboisement au Parc de Talassemtane

Dans le cadre du projet de « Mise à niveau environnementale des forêts du Maroc », l’Association Talassemtane pour l’environnement et le développement a annoncé le lancement d’une opération de reboisement de pin maritime et de sapin du Maroc dans les forêts du parc national de Talassemtane. Il s’agit de la première opération de plantation directe de graines de sapin du Maroc dans le parc de Talassemtane.

Photo : copyrights 2m.

Arts plastiquesFestivals
Monde Arabe, Maroc

1-54 Contemporary African Art Fair, la plus grande foire internationale dédiée à la promotion de l’art contemporain, créée par Touria El Glaoui, revient du 9 au 12 février à Marrakech.

L’événement international accueille une vingtaine galeries dont huit du continent africain (quatre au Maroc), et douze galeries qui participeront à la foire pour la première fois.
Parmi les nouvelles galeries arabes venus à Marrakech, il y a :

  • Casablanca : L’Atelier 21, Loft Art Gallery et la Galerie 38,
  • Marrakech : la Galerie 127.

La Contemporary African Art Fair accueillera les œuvres de plus de 60 artistes, parmi lesquels on découvrira Maya Inès Touam (Algérie), Mariam Abouzid Souali (Maroc), ou encore Omar Ba (Sénégal). D’autres artistes de renom y participent, parmi lesquels Youssef Nabil (Liban) et Mous Lamrabat (Maroc).

1-54 Marrakech sera accompagné d’un ambitieux programme d’événements en partenariat avec les institutions locales de Jajjah by Hassan Hajjaj, le Macaal (Musée d’art contemporain africain Al Maaden), le Musée des arts de la parure, Malhoun 2.0 et la résidence artistique Al Maqam (résidence d’artistes), ….

Cette foire d’art a été lancée en février 2018 avec l’objectif de promouvoir les artistes en lien avec le continent africain. 1-54 est la première et unique foire d’art internationale dédiée à l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora. Elle a trois éditions par an, à Londres, à New York et à Marrakech, ainsi qu’une foire éphémère à Paris. Son nom, 1-54, fait référence aux cinquante-quatre pays qui constituent le continent africain.

Photo : #5 Tamanrasset – Tandart tenue algérienne – 2018 – 20 portraits de femmes du sud, Maya Inès Touam , copyrights compte Instagram de Maya Inès Touam.

Arts plastiques
Maroc

Rabat : l’exposition « Rihla » est prolongée jusqu’au 31 janvier à la Villa des Arts de Rabat.

Dans le cadre de la célébration de Rabat capitale africaine de la culture 2022, l’exposition « Rihla » explore les relations économiques, culturelles et religieuses liant le Maroc à l’Afrique subsaharienne. L’événement propose également de découvrir un pavillon entièrement dédié à la femme, avec des habits traditionnels et des bijoux de la région de Draa-Tafilalet.

Musique
Maroc

L’artiste Omar Akhatar sort un nouveau titre en amazigh, « Takant ».

Écrite et composée par Omar Akhatar, « Takant » est un morceau dont le clip est réalisé dans plusieurs régions du sud du royaume. Musicien, chanteur, vocaliste et arrangeur, Omar Akhatar est né à Dcheira et crée des mélodies mixant la musique amazighe traditionnelle avec des styles musicaux actuels.

ExpositionsPeinture
Maroc

Marrakech : Youssef Wahboun expose à la galerie Noir sur Blanc jusqu’au 7 février.

Intitulée « True Crime Stories », cette exposition fait suite à la série de peintures « Le monde va tellement bien », présentant une série de 16 toiles qui décrivent, selon le communiqué de presse, « es hommes et des femmes qui, sur fond noir, exhibent autant leur beauté que leurs blessures dans une subtile imbrication de l’érotique et du macabre », revenant notamment sur l’impact de l’action humaine sur la nature.

Trois textes accompagnent les œuvres de l’artiste dans le catalogue :

  • Dans le premier texte, le critique d’art Olivier Rachet qualifie les personnages de Youssef Wahboun comme étant « Coupables d’exister ».
  • Le peintre Mohamed Cherkaoui met l’accent sur la puissance cathartique de ces peintures.
  • Le poète et philosophe Hassan Wahbi fait un parallèle entre l’oeuvre de Youssef Wahboun et celle de Louis-Ferdinand Céline.

Photo : oeuvre de la série « True Crime Stories », Youssef Wahboun, copyrights Aujourd’hui.

Littérature
Maroc

« Petites mythologies marocaines » de Najib Refaïf

Parue chez « La Croisée des Chemins », l’ouvrage de 168 pages invite le lecteur à découvrir les mythes mais aussi les traditions constitutifs de la culture marocaine, allant du mouton de l’Aïd à la circoncision.

Arts Urbains
Maroc

Les paraboles de Karim El Badri.

Le jeune peintre et enseignant à l’école primaire a décidé de donner des couleurs aux antennes des toits de Rabat à coups de pinceau.

« Nous aimons vivre libres. Même l’art est censé être libre sur les toits. Il n’a pas de lieu. Il peut donner à l’humain une bonne santé et faire de lui un créateur. Le fait de contempler une œuvre procure du bonheur. » Karim El Badri pour le journal Aujourd’hui.

Photo : copyrights Aujourd’hui.

Arts plastiques
Maroc

La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art présente sa 77e vente aux enchères le 21 janvier prochain, « Maroc, terre d’exception ».

Cette vente inédite célèbre les 20 ans d’engagement de la compagnie à promouvoir l’art marocain. Elle réunit des œuvres majeures de grands artistes marocains, parmi lesquels se trouvent Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui, Farid Belkahia, Mohamed Kacimi, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa, … Et de nombreux autres artistes qui ont participé à l’écriture du récit artistique du royaume entre 1950 et 2010.

Photo : Farid Balkahia, Couple, 1962, Collection privée © Adagp, Paris 2021. Ph © Fouad Maazouz

Arts DigitauxNouveaux talents
Maroc

Nadia Ezzriga, la graphiste artiste qui explore le patrimoine marocain.

La jeune artiste publie sur Instagram ses créations, reprenant des dictons marocains et imaginant des illustrations célébrant les traditions du royaume, en mettant en avant des personnages féminins qui sont représentés dans les décors traditionnels des riads et des médinas.

Son illustration s’inspirant de la victoire du Maroc contre l’Espagne pendant la Coupe du monde de football 2022 a remporté un franc succès. On peut y lire le proverbe marocain « Celui qui tient au plus fort ne chute jamais » et une jeune femme tatouée au henné avec son verre de thé.

Photo : copyrights compte Instagram Nadya Ezzriga (@nadia.ez).

Architecture
Maroc

« INEX by Chaoui Bois », le premier coworking space dédié à l’art et à l’architecture au Maroc.

Dans le cadre de son engagement auprès des jeunes architectes et artistes marocains, Chaoui Bois, entreprise experte dans le domaine des bois et dérivés pour professionnels et particuliers, vient d’inaugurer ce lieu d’un genre nouveau, qui souhaite donner aux jeunes professionnels un environnement favorisant le travail et l’inspiration.

« C’est un espace de networking mais aussi un showroom pour mettre en avant les créations des architectes et des artistes. L’objectif est de créer un écosystème avec une vision qui intègre le regard d’artiste dans les conceptions architecturales et d’offrir aux jeunes architectes un lieu de rencontre qui inspire la créativité et l’expression personnelle » – Adil Chaoui, directeur général de Chaoui Bois.

Conférences
Maroc

Rabat : la Fondation Al Mada organise « Les soirées philosophiques de la Villa des Arts ».

Ces dernières se tiendront les 13 janvier, 17 février et 10 mars, et elles seront animées par le chercheur et professeur de philosophie et de méthodologie à l’établissement Dar El Hadith El Hassania relevant de l’Université al-Qaraouiyine, Fouad Ben Ahmed.

Communiqué de presse :
« Ces soirées consistent en une série de conférences philosophiques interactives mensuelles, ouvertes aux acteurs concernés, aux jeunes et aux étudiants, autour de thématiques ayant trait au patrimoine philosophique et scientifique de la civilisation arabe et islamique, outre des cours portant sur le pluralisme culturel, linguistique et religieux. »

  • La conférence inaugurale du 13 janvier aura pour thème « Le patrimoine scientifique et philosophique sous le prisme du pluralisme » ;
  • « La conférence du 17 février portera sur « Les Musulmans et les premières interactions avec les centres scientifiques et philosophiques » ;
  • « La conférence du 10 mars sera axée sur « Les acteurs assyriens dans le domaine de la traduction scientifique et philosophique ».
Festivals
Algérie

Nouvel an amazigh, Alger en fête.

Plusieurs établissements culturels ont prévu différentes activités pour mettre en exergue la dimension culturelle, historique et sociale de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer) 2973, célébré le 12 janvier de chaque année.

Projection de films, présentation de pièces de théâtre, expositions artisanales, conférences autour de la culture et de la langue amazighe, … Plusieurs artistes amazighes seront également sur le devant de la scène, à l’instar d’Aghilès Issiakhem à l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel du 12 au 17 janvier.

Quelques rendez-vous à noter :

  • Les Galeries Mohamed-Racim et Mohamed-Temmam accueilleront des expositions d’arts plastiques jusqu’au 15 janvier ;
  • L’Office national de la culture et de l’information a programmé à la salle Atlas, une représentation théâtrale intitulée « Yennayer et la vieille folle » du réalisateur Miloud Hadj Said ;
  • Le Palais de la culture Moufdi Zakaria accueillera une exposition de produits artisanaux en collaboration avec la direction de la culture de Tissemsilt ;
  • La Cinémathèque d’Alger a prévu, du 7 au 11 janvier, la projection de films en tamazight, dont « Leila et les autres » de Sidali Mazif, « Fadhma N’Soumer » et « Machaho » de Belkacem Hadjadj, « Juba II » de Mokrane Aït Saâda, « La Montagne de Baya » de Azzedine Meddour, « La Maison Jaune » de Amor Hakkar  et « Mimezrane » de Ali Mouzaoui.

Photo : Yennayer de 2971, copyrights Sarra Benali Cherif.

Théâtre
Algérie

Journées de la marionnette à Tizi-Ouzou: la troupe « Erricha » de Relizane décroche l’Irathen d’or.

La compétition a vu, quatre jours durant (du 4 au 7 janvier) au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, la participation de sept troupes de marionnettes.

La pièce victorieuse, « El Mahara », écrite par Kerrass Kamel et produite par Fouad Ben Doubaba, revient sur les dangers de la pollution, tout particulièrement pour la faune marine.

Ces Journées visent à promouvoir l’art de la marionnette, notamment à Tizi-Ouzou, ou ce genre théâtral est quasiment inexistant.

Photo : copyrights APS.

CinémaNominations
Tunisie

Noomane Hamrouni est chargé de l’administration du Centre national du cinéma et de l’image.

Il occupait, avant cette nomination, le poste de Directeur Général au ministère des Affaires Culturelles. Le Centre était provisoirement dirigé par Khaled Azek, en remplacement à l’ancien directeur général, Slim Dargachi, limogé début mai 2022.

Théâtre
Tunisie

Tunis : le Pôle du Théâtre et des arts scéniques du Théâtre de l’Opéra annonce la tenue des Rencontres de théâtre amateur dans leur 3e édition.

Intitulées « Session Habib Chebil », ces rencontres annuelles sont un hommage posthume à l’artiste pluridisciplinaire qui fut réalisateur, peintre, dramaturge et comédien.

Ces rencontres donnent à voir des œuvres s’interrogeant sur des sujets d’actualité et les rêves de la jeunesse tunisienne. Il s’agit de pièces produites par des associations culturelle encadrant de jeunes artistes amateurs issus de différentes régions de Tunisie.

Les cinq représentations théâtrales au programme sont prévues quotidiennement à 18h, du 10 au 15 janvier au Théâtre des Jeunes créateurs à la Cité de la culture.

Festivals
Monde Arabe, Tunisie

Le Festival arabe de la radio et télévision arabe de retour à Tunis.

Cette 23e édition du festival se tiendra à la Cité de la culture de Tunis du 12 au 15 juin. La nouvelle a été annoncé, jeudi, par Abderrahim Sliman, Directeur général de l’union des radiodiffusions des États arabes (Arab States Broadcasting Union).

Le festival vise à promouvoir la production radiophonique et télévisée arabes et à présenter les dernières innovations technologiques dans la production audiovisuelle. Il œuvre à contribuer au développement de la production radiophonique et télévisée arabes et à améliorer la qualité des contenus audiovisuels.

Patrimoine
Tunisie

Protection de nouveaux édifices et monuments en Tunisie.

Un récent arrêté ministériel protège dès à présent dix-huit nouveaux monuments de onze gouvernorats. En voici la liste :

18 monuments historiques et archéologiques dans 11 gouvernorats (Tunis, Ben Arous, Bizerte, Béja, Zaghouan, Kairouan, Sidi Bouzid, Gafsa, Sousse, Gabès et Kébili) dont voici la liste :

Gouvernorat de Tunis :

  • Le siège de la société des transports de Tunis
  • Le siège du ministère des finances sis à la place de la Kasbah
  • Le complexe religieux de Sidi Bou Saïd

Gouvernorat de Ben Arous :

  • La villa dite Dar Chnik et son jardin
  • Le monument défensif à Radès

Gouvernorat de Bizerte :

  • L’ancienne gare ferroviaire de Sejnane

Gouvernorat de Béja :

  • L’abri du Djebal Gorâa à Djebba
  • Le fort romain à Aouled Kacem « El-Ksar »
  • Les Thermes Romains de Henchir Matria
  • La nécropole mégalithique de Guaren El Kabech à Dougga

Gouvernorat de Zaghouan :

  • L’édifice dit Palais Bourguiba à Beni Darraj

Gouvernorat de Kairouan :

  • Le site des peintures rupestres de Aïn El -Khanfous

Gouvernorat de Sidi Bouzid :

  • L’Ouvrage antique de dérivation hydraulique de Wadi Haddaj

Gouvernorat de Gafsa :

  • Les grottes troglodytes de Jebel Sned

Gouvernorat de Sousse :

  • Les bassins hydrauliques El Majel Lazreg

Gouvernorat de Gabès :

  • Le site préhistorique de l’oued Akarit
  • Les vestiges de la ligne défensive fortifiée de Mareth

Gouvernorat de Kébili :

  • Le site préhistorique d’Oued El Azalim.
ExpositionsPeinture
Tunisie

Sidi Bou Said : la galerie Saladin accueille une nouvelle exposition collective.

Intitulée « Ki peint Koi » et ouverte au public jusqu’au 23 janvier, l’événement présente différents artistes, dont Jamel Chaouki Mahdaoui, initiateur de l’exposition. On retrouve ainsi les symphonies chromatiques de Sonya Lakhoua, les compositions de Samia Zoghlami, les portraits de Salma Ben Aïcha, les créations de l’écrivaine et artiste peintre Aicha Ibrahim, les paysages de Rym Hajjem et les peintures d’Imen Aloulou Masmoudi.

Projets culturels
Tunisie

La réforme culturelle 2023 – 2025 explicitée à Tunis.

La ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, a évoqué les différentes réformes dont la mise en place a été entamée. Elle a notamment annoncé la création d’un « chèque culture », un dispositif qui a pour but d’encourager à la consommation des produits et services culturels.

La création d’un « Conseil supérieur de la culture et du patrimoine » et le développement des mécanismes de travail du guichet unique dans le cinéma (tournage et numérisation des services) constituent des axes phares des réformes en cours. Voici quelques réformes phares :

  1. Faciliter le travail des tournages des films étrangers, avec notamment l’autorisations de tournage en Tunisie pour les films étrangers.
  2. Diminution des restrictions sur les exportations, avec la levée des restrictions sur l’exportation des œuvres d’art plastiques.
  3. Favoriser les initiatives des industries culturelles et créatives qui sont un levier de développement global et durable.
  4. Revoir la gestion du patrimoine national pour une meilleure préservation et promotion de ce dernier.
  5. Améliorer les infrastructures et le processus de numérisation.

Photo : copyrights TAP.

Patrimoine
Tunisie

Un temple romain à Gabès.

Le chercheur à l’antenne de l’Institut national du patrimoine de Gabès, Mohamed Ali Al-Ratimi, a déclaré que des fouilles ont révélé l’existence d’un temple romain, qui inclurait un sanctuaire de Sidi al-Mahdi.

Photographie
Liban

« Beyrouthins, beirutis, bayarita » de Noëlle Fattal.

La photographe publie un ouvrage de photographies en quatre chapitres aux titres poétiques, immortalisant de son objectifs la capitale libanaise et ses habitants, un endroit hors du temps où « il y a de la vie ».

Après avoir passé la majeure partie de sa vie à l’étranger, Marie-Noëlle Fattal revient au Liban en 2012. En plus de son métier de communicante, elle publie en 2017 un premier livre de photographies intitulé « Beirut Footsteps ». Puis, dans son exposition « Éphémères » de décembre 2020, elle donne à voir l’envers du quotidien beyrouthin, son intimité. Enfin, en 2021 et 2022, elle participe à l’exposition collective « Beyrouth photo ». « Beyrouthins, beirutis, bayarita » est son second ouvrage photos.

De la rue de Verdun jusqu’au quartier de Geïtaoui, en passant par Saifi, Gemmayzé, Tabaris, Achrafieh, et jusqu’à Karm el-Zeytoun, elle capture de son appareil les artisans et les commerçants, ainsi que endroits iconiques de ces quartiers, à l’image du glacier Mitri.

« J’ai choisi l’itinéraire par rapport à ce qui me touche en ville, ce sont les régions que je parcours le plus et puis, il y a un environnement esthétique à côté duquel le regard de photographe ne peut passer. » Marie-Noëlle Fattal pour le journal L’Orient-le-Jour.

Photo : « Et un jour, il y a ceux qui quittent le domicile familial. » Copyrights Marie-Noëlle Fattal. 

Artisanat
Maroc

L’huile d’argan : une production en difficulté ?

« C’est un travail dur qui demande de l’expérience et beaucoup de patience », explique Samira Chari, 42 ans, qui travaille dans la coopérative de Marjana, à quelques kilomètres d’Essaouira et qui produit annuellement jusqu’à 1 000 litres d’huile d’argan. Cette activité constitue, avec le tourisme, la principale source de revenus pour les habitants d’Essaouira. Ce savoir-faire a aussi été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2014.

Cependant, cette activité souffre du manque d’intérêt de la jeunesse marocaine, qui préfère commercialiser l’huile plutôt que de la fabriquer.

Pourtant, cet « or liquide » aux bienfaits – hydratants et anti-âge – prouvés par de nombreuses études enregistre une demande croissante. Selon des statistiques officielles, le royaume a produit plus de 5 600 tonnes d’huile d’argan en 2020, dont 2 350 ont été exportées. Le chiffre d’affaires de la filière a triplé entre 2012 et 2019 pour atteindre environ 108 millions d’euros, selon le ministère de l’Agriculture marocain.

Article complet à lire sur L’Orient-le-Jour.

Photo : copyrights Fadel Senna / Agence France Presse.

DessinMode
Liban

Portrait d’un génie du dessin, Liam Djermakian.

Le garçon de tout juste 11 ans est le fil du propriétaire du restaurant beyrouthin Beirut Cellar, Christian Djermakian, et la fondatrice du concept store OddFish Youmna Djermakian. Passionnée du dessin, son amour du crayon prend une nouvelle dimension avec la révolution de 2019 qui s’empare du pays. Avec les écoles fermées, Liam Djermakian s’enferme dans les jeux vidéo. Ses parents l’encouragent à dessiner afin de l’éloigner des écrans. Très rapidement, l’enfant s’appropriera les murs de ses armoires, et des surfaces de plus en plus grandes, qu’il peuple de ses personnages sortis tout droit de son imagination.

Ses parents lui proposent alors de créer son label, « Liam is 10 ». Ses dessins se retrouvent sur différents vêtements du concept store de sa mère, et le jeune garçon est très rapidement repéré par les médias, enchaînant en quelques mois des interviews pour Reuters, Yahoo News et al-Arabiya, …

Photo : copyrights compte Instagram @liamislb

ExpositionsLittérature
Monde Arabe, Arabie Saoudite

Riyad : l’exposition « Asfar » présente plusieurs textes arabes et islamiques inédits.

L’ensemble de ces manuscrits était conservé par le Centre du Roi Fayçal pour la recherche et les études islamiques et datent d’avant les années 1400. Décorés par des calligraphes et ornés d’illustrations, ces textes arabes et islamiques seraient parmi les plus rares au monde, et ont été soigneusement sélectionnés dans la collection du Centre du Roi Fayçal  qui dispose d’une vaste bibliothèques, comptant plus de 28 500 manuscrits et 120 000 pièces photographiées.

Le parcours de l’exposition est divisé en six parties :

  • L’histoire de la transmission de la science à travers les civilisations, avec notamment un manuscrit qui appartenait au roi Fayçal, les fables de « Kalila wa Dimna ».
  • La deuxième section présente trois manuscrits vieux de plus de mille ans, qui illustrent la calligraphie arabe à travers le temps, dont «Al-Bayan wa Al-Tabyin», qui se traduit par « Élégance de l’expression et clarté de l’exposition », par Al-Jahiz.
  • La troisième partie se concentre sur trois œuvres revenant sur les contributions des femmes dans la société.
  • La quatrième section, intitulée « De la main de l’auteur », expose neuf œuvres de copistes. L’un des manuscrits les plus uniques de la quatrième section est le « Kitab al-Ibar wa Diwan al-Mubtada wa al-Khabar », d’Ibn Khaldoun.
  • La cinquième partie est dédiée aux manuscrits rares, donnant à voir huit manuscrits uniques au monde, dont « Nouvelles des femmes » de Usamah ibn Munqidh, un poète arabe qui vécut sous le règne de Salahuddin Al-Ayyubi, le sultan d’Égypte.
  • La sixième et dernière section, intitulée «Le monde de Gutenberg», est composée de dix livres imprimés par la première presse à imprimer moderne d’Allemagne au milieu du 15e siècle. Selon Al-Fawaz, directrice des musées au Centre du roi Fayçal, la plus célèbre des premières impressions est le Coran de Hambourg, le deuxième plus ancien exemplaire imprimé du livre saint après celui de Venise.

Photo : copyrights Huda Bashatah / Arab News.

Musique
Egypte

La scène électro égyptienne au féminin.

« Le nombre de femmes DJs a augmenté dans la région en dix ans », confirme à l’AFP Frederike Berje, de l’Institut culturel allemand Goethe du Caire.

A7ba-L-Jelly, DJ et productrice, et l’une des premières DJs femmes a avoir créé un collectif de DJs électro, programmant femmes et hommes de toutes classes sociales. Ce collectif, c’est Jelly Zone, et A7ba-L-Jelly le garantie, elle organise des soirées 100% sans harcèlement via ce dernier.

Suivant une logique similaire, on retrouve Dalia Hassan, productrice, qui organise des soirées électro uniquement pour femmes car elles « aiment se retrouver entre elles, avec une femme DJ aux platines », surtout « celles qui portent un foulard » (propos tirées d’une interview donnée à l’AFP).

Yas Meen Selectress, DJ égyptienne résidant entre Le Caire et New York, le reconnaît : « Il y a moins de femmes que d’hommes dans le métier à cause des traditions, de la société et d’autres facteurs » dans les pays arabes où moins de 20 % des femmes ont un emploi rémunéré, un chiffre qui reste le même depuis 15 ans selon la Banque mondiale.

De New York à Tokyo, en passant par Dubaï et Paris, le public se déhanche de plus en plus sur des rythmes et des paroles égyptiennes et arabes. Mais, si les Egyptiens n’en finissent pas d’influencer la scène électronique mondiale, ils peinent à se produire devant les 20 millions de Cairotes.

« Le plus gros défi pour nous c’est de trouver des salles, comme il n’y a pas ou peu d’espaces dédiés, on ne peut pas jouer notre musique » Yas Meen Selectress (AFP).

Le Soundcloud de :

Photo : de gauche à droite, DJs Funkyfelon (Palestine, Jordanie), Yas Meen Seletress (Égypte) et Babagamoush. Copyrights @hnyosm (Hany Osman).

Danse
Algérie

« Portrait » du chorégraphe Mehdi Kerkouche ouvre la 31e édition du Festival Suresnes Cités Danse.

Présentation du spectacle : « Mehdi Kerkouche choisit le sujet de l’héritage familial comme matière chorégraphique. C’est par les corps déjantés d’une tribu de danseurs pop et décalés qu’il nous en livre sa version. Famille heureuse, embarrassante, toxique, absente ? Comment s’en extraire ou au contraire s’y réfugier ? Comment affirmer son individualité dans une culture familiale qui pourrait tout déterminer ? Ils sont toute une tribu sur le plateau. Un groupe en apparence homogène. Et pourtant, il aura fallu quelques secondes pour que chacune des personnalités se libère et se manifeste. Les corps s’électrisent de manière isolée ou dans des partitions d’ensemble entre burlesque et contemporain au son de la musique sensible de Lucie Antunès. » (communiqué de presse).

Danseur depuis l’âge de six ans, révélé en ligne lors du confinement, Mehdi Kerkouche est aujourd’hui à la tête du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne depuis janvier, il accompagne également la chanteuse Angèle dans la tournée de son album « Nonante-Cinq », et a tout juste présenté son spectacle « Portrait » à l’ouverture du Festival Suresnes Cités Danse. Il était également à l’origine du spectacle « Et si » donné en 2020 au Palais Garnier à Paris, et avait également la charge de la 3e édition du festival numérique « On danse chez vous ! » de Chaillot. Il est le fondateur d’une troupe de danseurs, EMKA, créée en 2017.

Le festival : https://www.theatre-suresnes.fr/spectacle/portrait/

Danse
Maghreb

« Landing » d’Abderzak Houmi au Festival Suresnes Cités Danse.

« Landing » est un duo poétique de circassiens-danseurs. Deux hommes sur un plateau rebondissant chutent et se relèvent. Ce balancier se transforme en chorégraphie onirique et spectaculaire. La chute est le moteur de la chorégraphie, le tapis est l’espace de danse et le lieu de l’atterrissage. De fines particules en recouvrent la surface et virevoltent pour mieux envelopper les danseurs dans chacun de leurs mouvements comme la neige vient étreindre les corps.

Le chorégraphe Abderzak Houmi est un danseur de hip-hop autodidacte, artiste associé à la Scène nationale de l’Essonne Agora-Desnos & artiste associé à la Scène conventionnée d’intérêt national art et création de l’agglo du Pays de Dreux, et à la tête de la compagnie Cie X-Press.

Photo copyrights Théâtre de Suresnes.

Cinéma
Oman

« Scattered Barriers » : la première série omanaise sur Netflix.

Prévue pour être diffusée le 12 janvier, la série omanaise met en vedette les artistes locaux Amina Abdel Rasoul, Ibrahim al-Zadjali, Essam al-Zadjali, Balqis al-Balushi et Raed al-Ameri, ainsi que l’actrice émiratie Salama al-Mazrouei.

Elle est réalisée par Abdelbary Adulkhair, réalisateur ayant déjà été primé – connu pour des émissions comme « Dreams Drawn by Dust » et « Al-Hasan and Al-Husein » – et filmée par la directrice de la photographie Susan Lumsdon.

La série de six épisodes se déroule à Oman, bien que tournée à Al-Aïn aux Émirats arabes unis. Elle suit le parcours de Nasser, chauffeur de taxi qui nie la réalité de la pandémie de Covid-19, jusqu’à ce que la maladie emporte sa mère.

Photo : copyrights Susan Lumsdon.

CinémaNominations
Algérie

Tahar Rahim est le président de la 48e Cérémonie des César.

L’acteur Tahar Rahim, connu pour ses rôles dans « Un prophète » ou « Désigné coupable », présidera la 48e édition des César, qui se tiendra le 24 février à l’Olympia. Il a également joué dans la série « The Eddy » sur Netflix avec sa femme, l’actrice Leïla Bekhti, puis a obtenu le premier rôle dans la série »Le Serpent », où il incarne le tueur français Charles Sobhra, avant d’être nommé aux Golden Globes et aux Bafta pour « Désigné Coupable », où il partageait l’affiche avec l’actrice américaine Jodie Foster.

Photo : copyrights AFP.

Projets culturels
Arabie Saoudite

Le projet « Konoz » documente et promeut la richesse culturelle du royaume saoudien.

Le projet Saudi Treasures, ou « Konoz » vise à mettre en lumière les réussites des citoyens saoudiens à tous les niveaux, en collaborant avec des entreprises locales pour produire le meilleur travail artistique. Avec pour directeur Abdallah al-Ahmar, « Konoz » s’inscrit dans le plan Vision 2030. Différents documentaires ont déjà été réalisés pour le projets, tel que « What Do Saudis Eat ».

CalligraphieNouveaux talents
Arabie Saoudite

Le calligraffiti de Mawadah Muhtasib.

La jeune femme repousse les limites de la calligraphie arabe par une approche novatrice, alliant les lettres arabes à une méthodologie du graffiti moderne. elle a conçu une typographie décorative qui mêle l’arabe et le latin, avec une écriture allant de gauche à droite, et s’amuse à inverser le sens de la typographie arabe, créant la première calligraphie arabe inversée ou « calligraffiti ».

Déjà exposée à l’international, elle a remporté le prix Art Bus de Dubaï et multiplie les collaborations avec de grandes enseignes : Karl Lagerfeld, Carolina Herrera, Sephora, Mont Blanc, etc.

« J’ai amélioré et adapté la calligraphie arabe inversée pour en créer une nouvelle forme. Mais ceux qui admirent mes œuvres se demanderont aussi à quoi ressemblait cette calligraphie [à l’origine]. Cela amènera beaucoup de gens à s’intéresser de plus près à la calligraphie arabe » Mawadah Muhtasib (Arab News).

Photo : « Fate », de Mawadah Muhtasib. Site : https://www.mawadahmuhtasib.com/artwork

Projets culturels
Monde Arabe

POPC, la nouvelle plateforme pop culture qui soutient les artistes de la région MENA.

Créée par Amna Aijaz, Haroon Tahir et Arafaat Ali Khan, la plateforme permet aux artistes arabes de vendre leurs oeuvres sans limite de temps. Il est vrai que les nouveaux talents n’ont qu’une poignée de jours pour marketer leur art via des ventes aux enchères ou encore des pop-up stores. POPC vient pallier le manque de plateforme marketing artistique permettant à ces talents de la pop culture d’être visibles sur la longue durée.

Sur le site POPC, les acheteurs et les fans de la culture pop peuvent trouver des marchandises spécialement conçues par des créateurs et des artistes du Moyen-Orient, qui touchent une commission fixe sur la vente de chaque produit.

Les créateurs sont autorisés à vendre leurs produits via leurs propres vitrines individuelles sur le marché sans frais d’adhésion, la production et l’expédition étant entièrement gérées par la plate-forme.

« Une autre chose sur laquelle nous travaillons également est un lecteur de bandes dessinées en arabe, l’un des premiers lecteurs arabes de la région, qui abritera des titres vraiment sympas, y compris des studios de mangas, que je ne peux pas tout à fait divulguer encore. » Haroon Tahir  pour Arab News.

Photo : les fondateurs du POC, basés aux Émirats arabes unis, Haroon Tahir, Amna Aijaz et Arafat Ali Khan. Copyrights compte Instagram @popcofficial. 

Sport
Monde Arabe, Irak

La Coupe du Golfe arabe revient en Irak pour la première fois depuis 1979.

Pour l’occasion, de nombreuses fresques murales ont été peintes par une vingtaine de volontaires sur les murs de la ville de Basra. Commencé le 6 janvier, l’événement sportif est également une chance de promouvoir plusieurs talents régionaux. Ainsi, la superstar de la pop arabe Kadim Al Sahir et les chanteurs irakiens Rahma Riad et Hussam Alrassamse ont proposé une performance au stade international de Basra pour l’inauguration de la compétition.

La Coupe du Golfe des nations de football ou la Coupe du Golfe arabe (كأس الخليج العربي) est un tournoi de football ayant lieu tous les deux ans entre les nations arabes du Golfe Persique auxquelles se joignent l’Irak et le Yémen. Le Koweït est le plus titré, et Bahreïn est le tenant du titre.

Photo : copyrights The National.

Expositions
Irak, Liban

La Maison de la Sagesse de Sharjah accueille une exposition virtuelle entièrement dédiée au poète libanais Gibran Khalil Gibran.

Cet événement a lieu à l’occasion du 140e anniversaire de la naissance du poète. Plus de 34 œuvres d’art originales sont à découvrir, dont 15 inédites. L’exposition comprend également des manuscrits et des croquis de l’artiste, dont notamment les manuscrits originaux de l’ouvrage « Le Prophète ».

« Le lancement de cette exposition virtuelle fait partie de notre quête continue d’utiliser les dernières technologies pour permettre aux gens du monde entier d’accéder à des œuvres d’art et littéraires de valeur » – Marwa Al Aqroubi, directrice de la Maison de la Sagesse.

Lien vers l’exposition : https://www.gkg.houseofwisdom.ae/

Arts plastiquesCinémaFestivalsLittératurePhotographie
Monde Arabe, Emirats Arabe Unis

Émirats arabes unis : les grands événements à ne pas louper en 2023.

Les expositions-événements : 

  • La Biennale de Sharjah 15, du 7 février au 11 juin à Sharjah. Plus de 140 artistes de 70 pays participeront à cette 15e édition qui a été décalée deux fois en raison de la pandémie de coronavirus. Intitulée « Sharjah Biennial 15: Thinking Historically in the Present », l’exposition a été conçue par le conservateur, critique d’art et écrivain nigérian Okwui Enwezor, décédé en 2019, et la directrice de la Sharjah Art Foundation et conservatrice de la biennale Sheikha Hoor Al Qasimi. La Biennale se déroulera sur 16 sites, dont des sites originaux qui permettront de développer l’économie, tels qu’un marché aux légumes, une centrale électrique ou encore une ancienne pépinière. Site : sharjahart.org
  • Le Festival international de photographie Xposure, à Sharjah du 9 au 15 février. Conférences, concours, expositions, ateliers, séminaires, … Le festival invite des experts mondiaux de la photographie, dont Dan Winters et Steve McCurry, et présentera 67 expositions. Site : xposure.ae
  • World Art Dubai, du 9 au 12 mars, à Dubaï. Depuis sa création en 2015, cette foire est devenue une des plus grandes foires d’art abordables de la région, avec des prix à partir de 100$. Site : worldartdubai.com
  • La Triennale d’architecture de Sharjah, à partir du 11 novembre. Elle aura pour thème « The Beauty of Impermanence: An Architecture of Adaptability ».  Sheikha Hoor Al Qasimi, présidente de la Triennale d’architecture de Sharjah a expliqué que la triennale s’articulerait autour de la thématique de la pénurie dans les pays du Sud, créant une culture de la réutilisation, de la réappropriation, favorisant l’innovation et la collaboration. Site : sharjaharchitecture.org

Les festivals interdisciplinaires : 

  • Al Hosn Festival, à Abu Dhabi, du 13 au 22 janvier. Il se déroule à Qasr Al Hosn, y compris à la Maison des artisans et à la Fondation culturelle, avec des spectacles en direct, des expositions artistiques et culturelles, des marchés traditionnels, des ateliers familiaux et plus encore. Plus d’informations sur : https://abudhabiculture.ae/ 
  • Le Sheikh Zayed Festival à Abu Dhabi le 18 mars. Expositions, spectacles, projections de films, ateliers avec des artistes reconnus et émergents, … Le festival mettra à l’honneur le patrimoine arabe et émirati. Site : https://zayedfestival.ae/en/sub-festival-activit/art-district/ 
  • Le Sikka Art and Design Festival, à Dubaï, du 24 février au 5 mars. Il s’agit d’une onzième édition qui rassemblera des artistes visuels, des interprètes, des designers, des musiciens et d’autres créatifs pour présenter des œuvres d’art, concerts, peintures murales, lectures de poésie et projections de films. L’événement est dédiée à l’essor de la scène artistique de Dubaï. Site : sikkartandesign.com

Les événements littéraires : 

  • Le festival de littérature d’Emirates Airline, à Dubaï, du 1er au 6 février. Il s’agit du 15e anniversaire du festival, qui a annoncé sa programmation en novembre dernier, avec notamment le romancier anglo-pakistanais Mohsin Hamid , connu pour ses romans acclamés par la critique « The Reluctant Fundamentalist » et « Exit West », et l’auteure irlandaise Cecelia Ahern, connue pour ses livres « PS, I Love You » et « Where Rainbows End ». Le thème du festival, « Old Friends », reflète le chemin parcouru par l’événement pour façonner la scène littéraire aux Émirats arabes unis, en exposant le public à des auteurs de renommée mondiale et en offrant une plate-forme aux écrivains de la région pour mettre en valeur leurs talents littéraires. Site : www.emirateslitfest.com
  • La foire internationale du livre d’Abu Dhabi, du 22 au 28 mai. L’événement annuel propose un solide programme de tables rondes quotidiennes et de séminaires mettant en vedette des auteurs primés, des représentants du gouvernement, des cinéastes et des musiciens. Détails à venir, site : adbookfair.com

Les événements cinématographiques :

  • Le Middle East and Comic Con 2023, à Abu Dhabi, du 3 au 5 mars. Il s’agit du plus grand festival de pop culture de la région. Ateliers, des conférences, des rencontres, des concerts, des concours, … Le festival est notamment connu pour ses compétitions de costumes. Site : https://www.mefcc.com/home/

Photo : Sheikh Zayed Festival, 2022, copyrights Chris Whiteoak / The National.

Littérature
Emirats Arabe Unis

Nouveauté dans le paysage littéraire de Dubaï avec Zerzura, la première librairie dédiée aux livres rares et vintages.

Oasis mythique décrite dans les anciennes fables moyen-orientales, la cité serait située en Egypte ou en Libye, et y seraient cachés de nombreux trésors. La nouvelle librairie de Dubaï existe elle bel et bien, située sur l’avenue Alserkal à Al Quoz. On y trouve près de 150 livres anciens et une vingtaine d’éditions originales : une première édition de 2000 de « Harry Potter et la Coupe de Feu » , signée par JK Rowling ; une première édition de 1988 de « Matilda » de Roald Dahl ; une première édition de 1959 d’ « Arabian Sands » par l’écrivain et explorateur Wilfred Thesiger, …

Photo : copyrights The National.

LittératureNouveaux talents
Egypte

Deena Mohamed, la relève de la bande-dessinée.

Découverte en 2013 grâce à son webcomic sur Tumblr « Qahera », la jeune femme décide de se consacrer au roman graphiques en suivant les exemples de Joe Sacco avec « Palestine » et d’Amir et Khalil avec « Zahra’s Paradise ». Son ouvrage « Shubeik Lubeik » remporte en 2017 le prix du meilleur roman graphique et le grand prix du festival CairoMix, et il est publié en 2018 en Égypte. Elle poursuivra « Shubeik Lubeik » qui deviendra une trilogie, aujourd’hui publiée en anglais et traduite par l’autrice elle-même.

4e de couverture de « Shubeik Lubeik » : « Un premier roman graphique brillamment original qui imagine un Caire alternatif fantastique où les souhaits se réalisent vraiment. « Shubeik Lubeik », ou « ton souhait est mon ordre » en arabe, est l’histoire de trois personnes qui naviguent dans un monde où les voeux sont littéralement à vendre. Trois d’entre eux sont vendus dans un kiosque sans prétention au Caire, liant les destins d’Aziza, Nour et Shokry, … »

« Il y a tellement de talents et d’innovations dans le monde arabe. (…) Le domaine évolue rapidement. Il y a cinq ans, publier la trilogie de « Shubeik Lubeik » aurait semblé impossible. Des événements comme le CairoComix Festival ont permis à l’industrie de se développer. » – Deena Mohamed (The National).

« J’espère que l’avenir de la bande dessinée arabe sera celui où les lecteurs pourront apprécier un travail créatif audacieux et où les artistes pourront gagner leur vie dignement en faisant ce qu’ils aiment – un avenir qui fera avancer notre région et sensibilisera chacun au pouvoir de la narration par la bande dessinée. »

Photo : le Caire dans « Shubeik Lubeik », copyrights Deena Mohamed. 

Cinéma
Egypte, Iran

BAFTA : les nominés 2023.

La British Academy of Film and Television Arts a annoncé les films présélectionnés pour les prix de 2023. Les nominations officielles seront faites lors d’un livestream mondial le 19 janvier. Les gagnants seront révélés le 19 février.

Parmi ces films, on notera la présence de « The Holy Spider » du réalisateur iranien Ali Abbasi, et « The Swimmers » de la réalisatrice égyptienne Sally El Hosaini. La liste complète peut être consultée sur https://www.bafta.org/film/longlists-2023-ee-BAFTA-film-awards

Patrimoine
Irak

Le Musée national irakien décide de restaurer 862 artefacts.

En effet, ces différents objets seront débarrassés de toute poussière ou dommage, et seront temporairement remplacés par des copies pour le public.

Photo : copyright Al Mayadeen.

Littérature
Palestine

Le prix Najati Sidqi de la nouvelle est remporté par Ghadeer Barakat.

Ce prix, dédié aux jeunes écrivains palestiniens, a récompensé Ghadeer Barakat pour sa nouvelle « Aliénation à Berlin » sur la ville de Jérusalem. Le ministre palestinien de la Culture, le Dr Atef Abu Saif, a affirmé que ce prix reconnait l’importance du rôle de la jeunesse dans la vie culturelle, et de leur rôle fondamental dans la construction d’une société nationale capable de préserver l’histoire et la mémoire des lieux et des peuples. »

Pour en savoir plus sur l’intellectuel, écrivain, activiste et homme politique Najati Sidqi : https://www.palestine-studies.org/en/node/78048

Patrimoine
Egypte

Les États-Unis rendent un sarcophage volé à l’Égypte.

Il est l’un des plus grands sarcophages pharaoniques de bois jamais découverts, sorti illégalement d’Égypte et exposé jusqu’à récemment au Musée des sciences naturelles de Houston, a été rendu au Caire, a annoncé le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri.

Le sarcophage de 2,94 mètres de long et 90 centimètres de large, au visage peint en vert, date de la Basse époque pharaonique il y a près de 2 700 ans et a été découvert dans le centre de l’Égypte. Il avait été pillé et était arrivé aux Etats-Unis par l’Allemagne en 2008, selon le procureur du district de Manhattan, Alvin L. Bragg.

En une décennie, Le Caire est parvenu à récupérer plus de 29 000 pièces d’antiquités volées puis revendues hors d’Égypte.

Photo : Mostafa Waziri, haut fonctionnaire du Conseil suprême des antiquités, regarde à la loupe un ancien sarcophage en bois lors d’une cérémonie de remise au ministère des Affaires étrangères au Caire, en Égypte, le 2 janvier 2023. Copyrights : AP Photo / Mohamed Salah. 

Patrimoine
Palestine

Les États-Unis rendent à la Palestine une cuillère pillée, de 2 700 ans

La « cuillère cosmétique », qui est sculptée en ivoire et date d’entre 800 et 700 avant notre ère, a été rendue par George Noll, chef du Bureau américain des affaires palestiniennes, au ministre du tourisme et des Antiquités de l’Autorité palestinienne, Rula Maayah. La cuillère servait à verser de l’encens lors de rituels religieux et funéraires.

Dans un communiqué , le bureau américain a qualifié le transfert d’ « événement historique ». La cuillère était détenue par Michael Steinhardt, un collectionneur d’art ancien. Les enquêteurs ont saisi 180 antiquités volées d’une valeur de 70 millions de dollars chez ce dernier en 2021.

Photo : copyrights Twitter / Bureau américain des affaires palestiniennes.

Littérature
Egypte

Le Logos Hope à Port Saïd.

Le Logos Hope, véritable salon littéraire sur mer, a accosté à Port Saïd le 4 janvier. Le navire avait quitté Beyrouth le 3 janvier 2023. Sa prochaine destination sera Aqaba, la station balnéaire jordanienne.

Gérée depuis 2004 par l’ONG allemande Gute Bücher für Alle (Bons livres pour tous ou GBA Ships), le navire fait 132 mètres de long et a pour mission d’acheminer les livres là où ils se font rare et onéreux. Plus de 350 volontaires de 60 nationalités différentes guident les visiteurs.

NécrologiePeinture
Maroc

Disparition de Karim Bennani.

L’artiste peintre, Karim Bennani, s’est éteint le 3 janvier à l’âge de 87 ans. Formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il avait fondé à son retour au pays, à la fin des années 1950, une agence de décoration d’intérieur. Il était l’un des fondateurs de la peinture moderne marocaine.

Photo : copyrights Le Matin.

Littérature
Palestine

Le Dr Muhammad Abdullah Al-Qawasmeh publie « Nuages au-dessus de Cheikh Jarrah ».

L’ouvrage raconte l’attachement des habitants de ce quartier à majorité palestinienne de Jérusalem-Est, au nord de la vieille ville. Il raconte la violence de la colonisation et de la politique israélienne, entre expulsion des Palestiniens, démolition de leurs habitations, et destruction de la culture palestinienne.

 

Arts plastiquesExpositions
Jordanie, Palestine

Marseille : la première rétrospective en France de l’artiste Ghada Amer.

Déployée dans trois lieux (Mucem, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et la chapelle du Centre de la Vieille Charité), elle réunit les différents modes d’expression plastique de l’artiste franco-américano-égyptienne, depuis ses débuts jusqu’à ses créations les plus récentes.

La broderie, la peinture, la céramique, le bronze et la création de jardins sont au cœur de son art. Entre Orient et Occident, Ghada Amer interroge d’une culture à l’autre les représentations, les rapports de domination, les processus d’assimilation, d’opposition ou de traduction. Elle est aujourd’hui une voix majeure des enjeux post-coloniaux et féministes de la création contemporaine.

Née au Caire en 1963, Ghada Amer s’installe à Nice avec ses parents en 1974. Elle s’y formera à la Villa Arson avant de rejoindre l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris. Révoltée par la difficulté de s’affirmer comme peintre dans les années 1980 – et comme femme peintre –, Ghada Amer élabore une œuvre de toiles et d’installations brodées ainsi que de sculptures et de jardins, à travers lesquels la peinture s’affirme progressivement.
En 1999, elle est invitée par Harald Szeemann à exposer à la Biennale de Venise, où elle reçoit le prix UNESCO pour la promotion des arts. Depuis 1996, elle vit et travaille à New York.

À voir jusqu’au 16 avril 2023.

Photo : Ghada Amer, « Self-Portrait In Black And White », 2020. Peinture acrylique, broderie et gel médium sur toile. © Ghada Amer, photo : Lepkowski Studios Berlin.

CinémaFestivals
Monde Arabe, Oman

Le festival international du film Ash Sharqiyah présentera 118 films.

Le festival se tiendra du 11 au 14 janvier. Anwar al Ruzaiqi, directeur de l’événement, a déclaré que le festival, organisé par l’Oman Film and Theatre Society, vise à renforcer les capacités des cinéastes du sultanat, à promouvoir leur art et à les encourager à réaliser des films à Oman.

Parmi les 18 pays représentés au festival figurent la Jordanie, les Émirats arabes unis, Bahreïn, l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Somalie, l’Irak, le Koweït, le Maroc, le Yémen, l’Iran, la Tunisie, la Syrie, la Palestine et le Liban.

Des activités culturelles sont également programmées : un séminaire sur le cinéma et l’architecture, des ateliers sur l’écriture de scénarios et la cinématographie, des visites touristiques, etc.

23 films se sont qualifiés pour la compétition du long métrage, 14 films dans la section documentaire, et 5 films dans la compétition d’architecture. Le festival accueillera un certain nombre de personnalités régionales dont l’artiste Saad Al-Faraj du Koweït, l’artiste Al-Sharqawi de Bahreïn, la journaliste Zahraa Muhammad de Tunisie et l’artiste Suhair Fahd de Jordanie.

ArtisanatExpositions
Monde Arabe, Oman

Mascate : le musée Bait Al Zubair présente l’exposition « Sculptures en bois des professeurs de Beaux-Arts du gouvernorat Ad Dhahirah ».

L’exposition, à voir jusqu’au 4 février prochain, propose de découvrir le savoir-faire omanais sur bois, ayant dans l’idée d’encourager les artistes du sultanat à utiliser les ressources qui les entourent et à valoriser les matériaux locaux. L’exposition promeut également un programme de l’école des Beaux-Arts de Ad Dhahirah spécialisé dans le traitement du bois et la sculpture.

Photo : copyrights Oman News.

Patrimoine
Oman

Une colonie vieille de 5 000 ans découverte à Al Mudhaibi.

L’ agence de presse d’Oman a annoncé qu’une colonie vieille de 5 000 ans a été découverte lors de fouilles archéologiques sur le site d’Al Gharyein dans le Wilayat d’Al Mudhaibi, dans le gouvernorat d’Ash Sharqiyah Nord. Les traces des cultures Hafeet et Umm Al Nar trouvées suggèrent que le développement du site remonterait au début de l’âge de bronze.

Photo : copyrights Oman News.

ExpositionsPeinture
Maroc

Bruxelles : « Lumières amazighes de Chomicha ⵣⵜⵉⴼⴰⵡⵉⵏⴻ »

L’artiste amazighe née à Bruxelles, Chomicha, expose jusqu’au 29 janvier à l’Espace Magh. Ses toiles abstraites aiment les couleurs chaudes, tels que le bleu profond, l’ocre jaune, ou encore le rouge. Ces tons lui rappellent les paysages de son enfance et la rapprochent de ses origines rifaines.

Photo : copyrights Chomicha.

Podcast
Maroc

Le podcast Jins et l’Institut du monde arabe présente le 13 janvier « Adieu la honte d’être arabe, musulman et gay dans le football ».

Dans le cadre de l’exposition « Habibi, les révolutions de l’amour », l’Institut du monde arabe et JINS Podcast s’associent pour enregistrer cinq épisodes de la seconde saison de JINS en direct et en public : les « Live JINS ». Cet épisode du 13 janvier donnera la parole à Ouissem Belgacem, footballer professionnel, élevé dans l’islam et dans une culture tunisienne, il a dû faire face au racisme, mais aussi à l’homophobie qui l’empêchait de rêver à une longue carrière professionnelle dans le milieu du football. L’occasion de déconstruire la masculinité et de discuter de la toxicité du patriarcat. Après son témoignage, Ouissem Belgacem lira un passage de son livre « Adieu ma honte », publié en mai dernier aux éditions Fayard.

Pour plus de détails : https://bit.ly/3vMGLiX

Les revues récentes

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.