Revue culturelle N°100

Revue culturelle

100
11 - 01 - 24
Numéro accessible à tous
L'image de la semaine

"L’art est un langage compréhensible par tous. Je crois sincèrement que cela peut inspirer une certaine énergie. L'art a le pouvoir de planter une graine dans l’esprit d'un passant, une graine qui pourrait potentiellement se transformer en pensée, en un sentiment ou en une action positive."

Laila Ajjawi est une street artiste palestinienne, qui a grandi dans le camp de réfugiés d’Irbid (Jordanie), accueillant près de 30 000 personnes. Dans ce lieu marginalisé dominé qu'elle décrit "gris et fermé", elle s'est rapidement tournée vers les murs et leur béton pour s'exprimer. Elle peint sa première fresque murale à 17 ans. Principalement axé sur l'autonomisation des femmes et la cause palestinienne, son art cherche à susciter le débat, toujours dans le calme et la tolérance. Elle évite pour cela d'utiliser des couleurs pouvant encourager la colère ou la violence.

"C’est pourquoi vous ne verrez jamais de rouge dans mes œuvres par exemple. Voir cette couleur tous les jours peut vraiment affecter le comportement des gens."

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NécrologieThéâtre
Maroc

Décès de Boujemaâ Oujoud, figure emblématique du théâtre marocain

L’univers du théâtre et de l’art marocain a été marqué par la nouvelle du décès de Boujemaâ Oujoud, surnommé « Ba Azizi », survenu dans une clinique à Casablanca. L’artiste, âgé de 83 ans, a laissé un héritage culturel précieux après une longue lutte contre la maladie. Sa disparition, annoncée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a suscité une vague d’émotions et de souvenirs parmi la communauté artistique et culturelle du Royaume.

Boujemaâ Oujoud, dès son jeune âge, a rejoint les rangs des vétérans du théâtre marocain, tels que El Bachir Laâlaj, Bouchaïb El Bidaoui et Abderrahmane Souiri. Il a émergé dans les années 1960 comme une figure centrale du théâtre, de la radio et de la télévision marocaine, se distinguant particulièrement dans des rôles de serviteur, d’où son pseudonyme « Ba Azizi ». Ses contributions ont été marquées par une combinaison unique de talents d’acteur et d’engagement envers l’art dramatique, reflétant ainsi la richesse de la culture marocaine.

Cinéma
Maroc

« L’Épopée » : un documentaire célébrant l’exploit marocain au Qatar

À Casablanca, au cinéma Megarama, s’est tenue la première projection du documentaire « L’Épopée », retraçant le parcours des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde de football au Qatar en 2022.

Ce documentaire, initié par le journaliste marocain et producteur Abdellah Jaafari, est, certes, une rétrospective sportive, mais aussi la consécration d’une performance historique à un événement sportif international. Le réalisateur Mehdi Bennaceri, à travers ce film, a su capturer l’esprit du football et l’engagement fervent d’une nation derrière son équipe.

« L’Épopée » offre un aperçu intimiste des défis, des moments de solidarité et des instants de gloire qui ont jalonné ce parcours inoubliable. Le film met en lumière le soutien populaire des Marocains pour les Lions de l’Atlas, et partage aussi plusieurs témoignages de figures du football mondial, à l’instar de Rivaldo, Kluivert et Adebayor.

Le documentaire est diffusé dans les salles de cinéma marocaines et à l’étranger depuis le 5 janvier.

Littérature
Maroc

Lancement de la 2e édition du Projet national de lecture à Rabat

Le 4 janvier à Rabat, la Faculté des Sciences de l’Éducation a initié la deuxième édition du Projet national de lecture, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et la Fondation de la recherche scientifique aux Emirats Arabes Unis. Placé sous le thème « Pour une société de lecteurs », ce projet vise à encourager la lecture parmi les nouvelles générations, promouvoir les valeurs humaines et de citoyenneté, et insuffler un esprit de lecture créative, critique et productive de connaissances.

Abdellatif Kidai, le doyen de la FSE de Rabat, a souligné le faible niveau de lecture au sein de la société marocaine, notamment en milieu universitaire, et a exprimé l’engagement de l’université dans ce projet. Le directeur des recherches et de développement à la Fondation de la recherche scientifique aux Emirats Arabes Unis, Abdulqodus Qawam, a également mis en avant l’importance de ce projet dans la consolidation de la coopération académique et de développement entre les Emirats Arabes Unis et le Maroc.

Le projet se compose de quatre concours : « l’Étudiant instruit » pour les élèves des écoles, « Le lecteur Diamond » pour les étudiants universitaires, « L’enseignant instruit » pour les enseignants, et « L’établissement des Lumières » pour les établissements sociétaux. Les participants sont invités à lire trente livres dans les langues arabe ou amazighe, couvrant divers domaines. Cette initiative s’aligne avec la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 du système éducatif marocain, visant à enrichir la culture de la lecture au sein de la société.

Ce projet promeut la lecture et participe au combat du royaume contre l’analphabétisme. Il s’agit d’une opportunité pour les jeunes générations de s’ouvrir à de nouveaux horizons de connaissance et de réflexion, tout en renforçant leur engagement envers les valeurs de citoyenneté et d’humanité.

ExpositionsPeinture
Maroc

Féminité et Couleurs : l’exposition de Mounia Rohi à Fès

La ville de Fès accueille une exposition de la peintre Mounia Rohi, à la galerie Mohamed El Kacimi, placée sous le thème de la « Féminité ». Organisée par la direction régionale du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication de Fès-Meknès, l’exposition se poursuit jusqu’au 16 janvier.

Mounia Rohi, plasticienne autodidacte, présente une trentaine d’œuvres variées, explorant le thème de la femme à travers des toiles inspirées de son vécu personnel. Ses créations, qui incluent des représentations de femmes de la médina, des masques de femme, et des thèmes tels que le temps, la nature et l’amour, dépeignent avec éloquence les expériences et les émotions féminines.

Elle utilise principalement le papier, le tissu et la pierre; en plus de jouer avec une vive palette de couleurs.

Mounia Rohi, dans ses déclarations, a exprimé que la peinture est pour elle un moyen d’exprimer ses sentiments intérieurs et ses préoccupations quotidiennes. Ses tableaux, souvent accompagnés de poèmes de sa propre composition, cherchent à exprimer les sentiments et les pensées des femmes, offrant ainsi une fenêtre sur leur monde intérieur.

CinémaFestivals
Maroc

Le court métrage « La Dernière Vague » au Festival du Film de Bagdad

Le court métrage, réalisé par Mustapha Farmati, a été choisi pour représenter le Maroc au prestigieux Festival international du film de Bagdad, qui se tiendra du 10 au 14 février. Ce film représente une fierté pour le cinéma marocain et met en avant le talent et la créativité des réalisateurs marocains sur la scène internationale.

Mustapha Farmati, à travers « La Dernière Vague », offre une œuvre cinématographique qui capte l’essence de la culture et des histoires marocaines, soulignant ainsi la richesse et la diversité du patrimoine artistique du pays. La sélection de ce film pour un festival international aussi renommé que celui de Bagdad témoigne de la reconnaissance de la qualité et de l’originalité du cinéma marocain.

Ce choix marque également un moment important pour le cinéma marocain, prouvant sa capacité à transcender les frontières et à toucher un public mondial. La participation de « La Dernière Vague » au Festival du film de Bagdad est un pas de plus vers l’élargissement de la visibilité internationale des films marocains et une occasion de partager des histoires uniques et universelles. La présence de ce court métrage dans un tel événement est une opportunité pour Mustapha Farmati de démontrer son savoir-faire et pour le Maroc de rayonner dans le monde du cinéma international.

Sport
Algérie, Égypte, Maroc

CAN 2023: Achraf Hakimi et Mohamed Salah, des joueurs inestimables

La valeur marchande d’Achraf Hakimi (Maroc) et de Mohamed Salah (Egypte), qui participent avec leurs équipes nationales respectives à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2023), prévue à partir du 13 janvier en Côte d’Ivoire, s’élève désormais à 65 millions d’euros chacun.

Un autre marocain, en l’occurrence Naif Aguerd, qui évolue à West Ham (Premier League anglaise), arrive en deuxième position avec une valeur marchande d’environ 38 millions d’euros.

L’Algérien Ismail Bennacer, joueur de l’AC Milan, occupe la troisième place avec une valeur marchande de 35 millions d’euros.

LittératureMusiquePatrimoine
Maroc

Célébration de l’inscription du Malhoun au patrimoine de l’UNESCO par l’Académie du Royaume

L’Académie du Royaume du Maroc organise une soirée culturelle et artistique intitulée “Al-dur Al-Mmaknun Fi Dakirat Al-Malhoun” au Théâtre National Mohammed V à Rabat. Cet événement vise à célébrer l’inscription de l’art poético-musical du Malhoun sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO, marquant ainsi une reconnaissance internationale pour cet élément distinctif de la culture marocaine.

L’événement, conçu et réalisé par Abdelmajid Fenniche, dramaturge et expert en arts patrimoniaux, réunira une centaine d’acteurs et de musiciens, ainsi que plusieurs poètes contemporains. Depuis 2017, l’Académie a travaillé activement à la candidature du Malhoun pour son inscription sur la liste du patrimoine immatériel de l’Humanité, impliquant poètes, musiciens, chercheurs et universitaires dans de nombreuses réunions de concertation nationales et régionales.

Un travail scientifique considérable a été réalisé pour la création de “l’Encyclopédie du Malhoun”, qui compte actuellement onze volumes, et un documentaire sur cet art patrimonial a également été produit. L’inscription officielle du Malhoun à l’UNESCO, annoncée en décembre lors de la 18ème session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel à Kasane, Botswana, représente une étape importante dans la préservation et la promotion de cet art ancestral marocain.

Actualité
Monde Arabe, Maroc

Premier Congrès International des Sciences de l’Alimentation et de l’Environnement à Meknès

La 1ère édition du Congrès International des Sciences de l’Alimentation et de l’Environnement se tiendra les 19 et 20 janvier à Meknès, organisée par la faculté des Sciences de l’Université Moulay Ismail. Cet événement académique et scientifique, placé sous le thème « La biotechnologie environnementale pour façonner l’avenir de la valorisation des bioressources », rassemblera des scientifiques, des experts, des parties prenantes et des décideurs politiques du monde entier.

Actualité
Arabie Saoudite, Maroc

Un forum économique maroco-saoudien à Riyad les 21 et 22 janvier

La Confédération générale des entreprises du Maroc organise une mission économique à Riyad, en coopération avec la Fédération des chambres saoudiennes, les 21 et 22 janvier courant. Ce forum vise à explorer les opportunités d’investissement entre les entreprises marocaines et saoudiennes dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie, la finance, les énergies renouvelables, l’immobilier, la construction, les services, la santé et les technologies.

Actualité
Monde Arabe, Maroc

Rabat : L’ICESCO organise les 21 et 22 février un colloque international sur l’éducation aux médias

L’Organisation mondiale islamique pour l’éducation, la science et la culture (ICESCO) organise, les 21 et 22 février, un colloque international sur « Education aux médias: Perspectives et attentes ».

Cette rencontre souhaitre mettre en avant les efforts déployés à l’échelle arabe et internationale dans le domaine des médias sécuritaires, à renforcer les compétences des cadres arabes en la matière et à partager les expériences nationales dans ce sens. Elle fait suite à la mise en œuvre du neuvième plan médiatique arabe pour la sensibilisation et la prévention de la criminalité ainsi que des recommandations du Conseil des ministres arabes issues de ce plan médiatique.

Le colloque s’articule autour de plusieurs thèmes, dont « Partenariat médias/éducation en matière d’édification de la société du savoir et d’appui au développement durable », « Cadre déontologique de la liberté d’expression dans les législations et conventions arabes et internationales des médias », « Importance de l’éducation aux médias pour faire face aux défis médiatiques, intellectuels et sécuritaires » et « Intelligence artificielle et avenir de l’éducation aux médias ».

Cet événement sera marqué par la participation d’experts de l’éducation à la sécurité et aux médias, notamment des responsables gouvernementaux, des chercheurs, journalistes et académiciens en vue d’échanger les expériences et les bonnes pratiques.

Festivals
Arabie Saoudite

Succès sans précédent pour la quatrième « Saison de Riyad »

La saison de Riyad, ayant débuté le 28 octobre, a attiré plus de 5 millions de visiteurs en moins d’un mois. Elle avait pour thème « Big Time » et se tenait sur Boulevard City. Suite à une récente fréquentation de 200 000 visiteurs en une unique journée, Turki Al Sheikh, responsable de l’Autorité Générale du Divertissement, a annoncé la fermeture temporaire de ce lieu le vendredi soir, évoquant la nécessité de maintenir la qualité des services et le confort des visiteurs. Cette affluence record a coïncidé avec les vacances scolaires de mi-année, offrant aux résidents et visiteurs de Riyad une occasion idéale de découvrir les attractions de la saison.

Communiqué : « La saison de Riyad est l’un des plus grands événements de divertissement hivernal au monde. Une variété de plats du monde entier, gracieuseté de restaurants exclusifs, ainsi que d’innombrables surprises passionnantes. Les festivités capturent l’essence de l’Arabie Saoudite, de son héritage Najdi à son dynamisme actuel. »

Pour en savoir plus : https://riyadhseason.com/en-US

FestivalsThéâtre
Monde Arabe, Irak, Maroc

Participation marocaine à la 14ème édition du Festival de théâtre arabe à Bagdad

Le Maroc sera présent à la 14ème édition du Festival de théâtre arabe, qui aura lieu du 10 au 18 janvier à Bagdad. Trois pièces de théâtre marocaines seront représentées, notamment « Ecstasia », produite par la Fondation terre de Chaouen pour les cultures et mise en scène par Yassin Ahjam ; « Taknza… L’histoire de Touda » du Groupe de Théâtre Fawanis, écrite par Tariq Al-Ribh et Ismail Al-Warabi et mise en scène par Amin Nsour ; ainsi que « Kalam » de la troupe Chamat (centre culturel Menouni), écrite par Mohamed Berrada et mise ne scène par Bousselham Daif. Elles concourront pour le prix Cheikh Sultan bin Mohammad Al Qassimi.

L’événement, organisé par l’Autorité du théâtre arabe en coopération avec le ministère irakien de la culture et le Syndicat des artistes irakiens, verra la participation de plus de 600 artistes à travers des représentations théâtrales, des séminaires et des débats.

Architecture
Maroc

Lancement du concours « L’Architecte » pour la créativité architecturale

Le 12 janvier à Fès, Maghrebna, Culture et Innovation, un pôle de la plateforme Dialna Maroc, a annoncé le lancement de la troisième saison de son concours emblématique « L’Architecte », axé sur le thème « Tradition et innovation, esquisses architecturales pour le Maroc de demain ». Ce concours est destiné aux visionnaires responsables de demain et vise à promouvoir des projets architecturaux novateurs. Il met l’accent sur l’architecture durable, les écoquartiers et les projets adaptés aux spécificités régionales.

Les participants sont invités à présenter leurs créations dans les catégories « Dar Lemdina » pour la maison urbaine et « Dar Lbadiya » pour la maison rurale. Ces catégories encouragent l’exploration de domaines variés tels que l’anthropologie, l’urbanisme, l’art numérique, le génie civil, le patrimoine, le storytelling, et l’écologie. Le concours permet aux jeunes Marocains de s’immerger dans des sujets innovants, de développer un esprit entrepreneurial et d’acquérir des compétences interdisciplinaires. Les avantages incluent l’innovation, le développement d’une culture entrepreneuriale, l’implication dans des sujets d’actualité, la formation de talents polyvalents, le réseautage et la promotion de l’identité culturelle marocaine.

Littérature
Maroc

Le travail de Copernic, Kepler et Borelli désormais disponible en arabe

L’œuvre « La Révolution astronomique : Copernic, Kepler, Borelli » du philosophe et historien des sciences franco-russe Alexandre Koyré (1892-1964) a été traduite du français vers l’arabe par Youssef Ben Othman. Ce travail de traduction a été annoncé par l’Institut de traduction de Tunis. La version originale française de ce livre de 525 pages avait été publiée pour la première fois en 1961.

Dans « La Révolution astronomique », Koyré explore l’évolution et la transformation des concepts clés de l’astronomie, détaillant comment cette science a progressé de la cosmologie géocentrique à la cosmologie héliocentrique. L’ouvrage analyse l’impact des travaux de Copernic, Kepler et Borelli sur le développement de l’astronomie et la physique, marquant une période clé de l’histoire des sciences.

Cette traduction arabe de l’œuvre de Koyré est un apport significatif pour les lecteurs arabophones, leur permettant d’accéder à des connaissances importantes sur la révolution scientifique moderne et son impact sur l’histoire de la science.

Youssef Ben Othman, professeur de philosophie et des sciences modernes à la Faculté d’El Manar à Tunis, est également traducteur à l’Institut de traduction de Tunis et a occupé des fonctions académiques élevées. Son domaine de recherche inclut l’histoire de la philosophie et des sciences modernes, l’épistémologie, et la didactique des sciences. Ben Othman a déjà traduit trois autres œuvres majeures de Koyré en arabe, notamment « Études galiléennes », « Études newtoniennes », et « Du monde clos à l’Univers infini ». Ce dernier est le livre le plus célèbre de Koyré, paru initialement en 1957.

Cinéma
Tunisie

« Les filles d’Olfa », la tournée américaine

Le long métrage « Les filles d’Olfa » (Four Daughters) de Kaouther Ben Hania, sélectionné pour deux catégories des Oscars 2024, est actuellement projeté dans six villes américaines. Les projections ont lieu à Los Angeles, New York, Chicago, Austin, Nashville et Palm Springs, notamment dans le cadre du « Palm Springs International Film Festival » où une projection spéciale en présence de la réalisatrice est prévue.

« Les filles d’Olfa », d’une durée de 110 minutes et avec une musique de film composée par Amine Bouhafa, met en scène un casting talentueux incluant Olfa Hamrouni, Eya Chikhaoui, Tayssir Chikhaoui, Hind Sabri, Nour Karoui, Ichraq Matar et Majd Mastoura. Le film explore la vie d’Olfa, une Tunisienne et mère de quatre filles, oscillant entre ombre et lumière, dont deux filles disparaissent un jour. La réalisatrice utilise un style docu-fiction pour lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles.

Sélectionné dans la shortlist des Oscars 2024 pour le Meilleur Film International et le Meilleur Documentaire, « Les filles d’Olfa » a également été sélectionné pour représenter la Tunisie aux César 2024 dans sept catégories. Après sa première mondiale au Festival de Cannes 2023, où il a remporté quatre prix, le film a été projeté dans les salles tunisiennes en septembre 2023 et en France en juillet dernier.

Kaouther Ben Hania, reconnue pour ses coproductions internationales, présente « Four Daughters » en tant que scénariste, monteuse et réalisatrice. C’est le second film de la réalisatrice à représenter la Tunisie aux Oscars, faisant suite à son quatrième long-métrage, « L’Homme qui a vendu sa peau » (The Man Who Sold His Skin).

FestivalsThéâtre
Tunisie

Tunis : Rencontres de Théâtre Amateur

La 4ème édition des Rencontres de théâtre amateur, organisée par le Pôle du Théâtre et des Arts Scéniques du Théâtre de l’Opéra de Tunis, se tiendra du 9 au 14 janvier 2024 au Théâtre des Jeunes créateurs, à la Cité de la Culture. Cette édition mettra en avant six spectacles de troupes de théâtre amateur issues de cinq régions différentes de la Tunisie, notamment Tazerka, Bouhajla, Djerba, Thala et Tunis.

Ces rencontres offriront au public des créations théâtrales variées, débutant chaque jour à 19h. L’événement est conçu comme une opportunité pour le public de voyager intérieurement à travers les préoccupations, sentiments et aspirations de la jeunesse d’aujourd’hui, exprimés à travers le théâtre.

L’ouverture de l’événement sera marquée par la pièce « Al wassaya al Achr » (Les dix commandements), encadrée par Abdelkader Ben Saied et produite dans le cadre des ateliers du Pôle du Théâtre et des Arts Scéniques du Théâtre de l’Opéra. Les autres pièces programmées incluent « Patrito » d’Aymen Tahhari, « Accharit al assouad » de Saber Selmi, « Ghbiche » de Meftah Boukri, « El Ghadhra » de Walid Ksouri, et « El Kaleb Maskoun » de Walid Ayadi. Ces spectacles sont produits par des associations culturelles actives dans le secteur théâtral, engagées dans l’encadrement des jeunes amateurs de théâtre.

Arts plastiquesExpositions
Tunisie

Hommage à Ali Bellagha

La Maison des Arts du Belvédère organise une exposition spéciale en hommage à l’artiste plasticien tunisien Ali Bellagha (1924-2006), pour célébrer le centenaire de sa naissance. L’exposition, intitulée “Ali Bellagha, L’or du temps, témoins de son temps”, présentera 40 œuvres de cet artiste accompli, qui était à la fois dessinateur, peintre et graveur.

L’événement se déroulera du 13 janvier au 10 février 2024 et est organisé en partenariat avec le département des arts plastiques du ministère des Affaires culturelles. La Maison des Arts prévoit également une table ronde sur la vie et les influences qui ont marqué le parcours de Bellagha, une figure importante des arts plastiques en Tunisie.

Bellagha, issu d’une famille d’artisans de la Médina de Tunis, a étudié à l’Institut des hautes études de Tunis puis à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il s’est spécialisé dans le dessin, la gravure et la céramique. Il est reconnu pour avoir adopté une approche moderniste du développement des métiers d’art, valorisant le patrimoine arabo-musulman tout en lui conférant une touche de modernité. Bellagha a utilisé des matériaux variés tels que le bois, la pierre, le cuivre, la laine, le cuir et l’argent, pour mettre en valeur le patrimoine artistique tunisien. En 1966, Ali Bellagha a présidé le Salon Tunisien et en 1975, il a été président de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT), dont il était l’un des membres fondateurs. Cette exposition est une opportunité pour reconnaître et célébrer la contribution significative de Bellagha à l’art et à la culture tunisiens.

FestivalsThéâtre
Algérie

Ouverture du 15e Festival du Théâtre Amateur Abdelmalek Bouguermouh

La 15e édition du festival du théâtre amateur « Abdelmalek Bouguermouh » à Amizour, Béjaïa, a débuté avec la pièce intitulée « Targit » (le rêve), mise en scène par Belkacem Kaouane et Boualem Zeblah. La pièce, interprétée par la troupe théâtrale « Talwith » et écrite par Mouloud Tikoubaini, a connu un succès notable lors du festival international du théâtre de Béjaïa en octobre. « Targit » présente une histoire onirique inspirée des contes kabyles, mêlant mystère et intrigue, et transporte le spectateur dans un voyage féérique. Le personnage principal, confronté à une détresse sociale, rêve de devenir prince, seulement pour se réveiller à la réalité de sa vie modeste. Sept troupes de différentes régions d’Algérie participent à ce festival, qui se poursuivra jusqu’au 13 avril, coïncidant avec la célébration du nouvel an berbère.

Musique
Algérie, Palestine

Gala de solidarité « Paix pour la Palestine » à l’Opéra d’Alger

L’Opéra d’Alger « Boualem Bessaih » accueillera, le 20 janvier, un gala de solidarité intitulé « Paix pour la Palestine ». Cet événement, animé par cent cinquante (150) artistes algériens, a pour but de soutenir le peuple palestinien face à l’agression sioniste brutale dans la bande de Ghaza. Organisé sous la direction du Directeur général de l’Opéra, M. Abdelkader Bouazara, ce gala vise à affirmer le soutien des artistes algériens à la cause palestinienne.

Le programme, présenté par le maestro Lotfi Saidi, comprendra des spectacles de musique andalouse, d’opéra et de poésie sur la Palestine, avec des interprétations de pièces célèbres et des poèmes dédiés à la Palestine. Le prix du ticket d’entrée est fixé à 1.000 DA, et les artistes participants expriment leur fierté de soutenir cette cause importante à travers leur art.

Patrimoine
Algérie

Préparation de dossiers pour l’inscription au patrimoine culturel mondial

Le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) en Algérie travaille à l’élaboration de plusieurs dossiers pour proposer l’inscription de biens culturels algériens sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le directeur du CNRPAH, le Professeur Slimane Hachi, a annoncé ces efforts lors des festivités de la fête de Yennayer marquant le nouvel an amazigh.

Les dossiers concernent différents éléments de la culture algérienne, notamment des chants populaires tels que l' »Ayay » de l’Atlas saharien, l' »Achwiq » de Kabylie, le « Sraoui » des Aurès, le Malouf de Constantine, et le Chaâbi d’Alger. D’autres dossiers portent sur la poésie populaire, les « Isefra » et le « Malhoune », ainsi que sur la robe kabyle et le bijou en argent d’Ath Yenni.

Le CNRPAH prévoit également des dossiers sur les savoir-faire liés à la poterie, à la distillation de fleurs, et à la production de faïence traditionnelle. Cette initiative vise à reconnaître et à protéger le riche patrimoine culturel algérien, en lui accordant une reconnaissance mondiale à travers l’inscription à l’UNESCO.

Cinéma
Algérie

Projet de loi sur l’industrie cinématographique présenté à l’APN

La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a présenté un projet de loi sur l’industrie cinématographique devant la Commission de la Culture, de la Communication et du Tourisme de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ce projet, qui comprend 85 articles, vise à établir un cadre juridique approprié pour l’exercice des activités productives et de services liées à l’industrie cinématographique en Algérie.

Le projet de loi garantit la liberté d’exercice des différentes activités cinématographiques tout en respectant la Constitution et les lois de la République. Il stipule que la production de films cinématographiques traitant de la Résistance populaire, du mouvement national et de la Révolution du 1 novembre 1954 nécessite une autorisation préalable du ministre des Moudjahidine. Le texte législatif inclut également des dispositions pour la production, la distribution et l’exploitation des films abordant des sujets religieux, politiques et d’autres thèmes sensibles.

Le projet de loi prévoit des dispositions pour le tournage de films sur le territoire national, exigeant des autorisations préalables et des accords spécifiques pour les zones militaires, sensibles et protégées. Il propose la création d’une commission de visionnage des films cinématographiques pour l’attribution de visas d’exploitation cinématographique. Des mesures de soutien à l’industrie cinématographique sont également prévues, telles que l’aide publique et la formation des artistes et professionnels. Le projet de loi introduit des dispositions pour la délivrance de la carte professionnelle de cinéma et la création d’une commission de médiation et d’éthique.

FestivalsThéâtre
Algérie

Lancement de la 5e édition du concours de théâtre en Tamazight à Tizi-Ouzou

La 5e édition du concours de la meilleure pièce de théâtre en Amazigh en 2023 a été lancée au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou. Ce concours, plus axé sur la promotion du théâtre d’expression amazighe que sur la compétition elle-même, voit la participation de huit troupes théâtrales.

Organisé dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh, Yennayer 2974, le concours vise à encourager les associations et coopératives théâtrales dans la production théâtrale en Tamazight. La remise des prix pour la meilleure pièce aura lieu le 20 janvier lors d’une cérémonie organisée au théâtre.

Lancée en 2018, cette compétition est ouverte à toutes les associations et coopératives théâtrales nationales, avec des pièces d’une durée supérieure à 50 minutes produites en 2023. Le premier prix de la 4e édition a été attribué à la coopérative culturelle « El lemssa » de Batna.

L’ouverture de l’événement a été marquée par diverses activités, dont un one-man-show « Dz Dream » de Omar Zaouidi, une exposition d’objets traditionnels, et la célébration de Yennayer à la maison de la culture Mouloud Mammeri.

Nécrologie
Algérie

Cheikh Sadek Abdjaoui, une icône du Hawzi et de l’Andalou

Il y a 29 ans, le 7 janvier 1995, Cheikh Sadek Abdjaoui, maître du Hawzi et de l’Andalou, est mort à 87 ans. Abdjaoui était célèbre pour sa polyvalence artistique, maîtrisant le classique andalou et le Hawzi, mais aussi le Aâroubi, le kabyle, et le Madih (chant religieux). Sa contribution à l’écriture dramaturgique radiophonique et à la composition musicale était également remarquable. Il a créé plusieurs associations et un nouvel orchestre à Bejaïa. Après l’indépendance, il a fondé le Conservatoire de musique de la ville.

Théâtre
Algérie

« Thawra » : Une pièce théâtrale acclamée à Sidi Bel Abbès

La pièce « Thawra » (Révolution), mise en scène par Abdallah Merbouh, a été présentée au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès. Lauréate du Grand prix de la 16e édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) à Alger, cette œuvre a été produite en 2023 et conçue par Abdelkader Djeriou, avec la participation de nombreux artistes talentueux.

La pièce porte sur la liberté et la lutte de l’Algérie pour son indépendance. Elle vise à transmettre un message fort sur la résistance et l’histoire, dans un cadre poétique.

Après cette représentation, la troupe est attendue en Irak pour participer au 14e festival arabe du théâtre à Baghdad.

Théâtre
Algérie

« Yugurten »

La générale de la pièce théâtrale « Yugurten », relatant la vie et la résistance du roi numide Jugurtha, a été présentée au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou. La pièce a été réalisée par l’association Thighri Umezgun d’après un texte de Mohamed Ameziane Bourbia et mise en scène par Lyes Arab. Elle retrace les luttes de Jugurtha contre la puissance romaine. La pièce « Yugurten » a pour but de transmettre et de préserver la mémoire et l’histoire nationales algériennes, tout en valorisant des figures historiques à l’instar de Jugurtha.

Jugurtha, petit-fils du roi numide Massinissa et souverain de Cirta (actuelle Constantine), s’était rebellé contre Rome, menant une guerre de sept ans (111-105 av. J.-C.). Il a été trahi par son beau-père, Bocchus, roi des Maures.

Arts Urbains
Algérie

Fethi Mjahed de Tiaret remporte le premier prix au Festival national du graffiti à Sétif

Fethi Mjahed, un artiste originaire de Tiaret, a obtenu le premier prix pour son œuvre sur l’optimisme à la 5e édition du festival national du graffiti à Sétif.

Hamza Mokrani de Khenchela et Salah-Eddine Adhimi de Sétif ont respectivement obtenu les deuxième et troisième places.

Nacer Fadli, président du comité d’organisation, a mentionné que 40 artistes de diverses wilayas ont participé à cet événement, organisé par la ligue des activités culturelles et scientifiques de jeunes en collaboration avec l’ODEJ et la direction de la jeunesse et des sports.
Contrairement aux années précédentes, où les graffitis étaient réalisés sur les murs de la ville, cette édition a vu les artistes travailler sur des panneaux en bois à la place mitoyenne au parc d’attractions de Sétif. Ces œuvres pourront être utilisées pour décorer certains établissements ou participer à d’autres concours.

Le festival vise à utiliser l’art du graffiti comme moyen de sensibilisation à la citoyenneté et à la tolérance, tout en promouvant les jeunes artistes locaux.

ArchitecturePatrimoine
Algérie

Classement de Ksar Lalla Fatma comme site archéologique national protégé

Le ministère de la Culture et des Arts d’Algérie a approuvé le classement de Ksar Lalla Fatma en tant que site archéologique national protégé. Situé dans une forêt de chêne-liège à Oued Djenane, dans la commune d’El Aioun, à 40 km à l’Est d’El Tarf, ce site historique comprend d’importants vestiges archéologiques romains, byzantins et islamiques.

Le directeur de la culture et des arts d’El Tarf, Abdelkader Azzedine, a souligné que ce classement offrirait une protection juridique nécessaire pour préserver et valoriser ce monument historique. Des mesures ont déjà été prises pour protéger le site, composé d’une villa de deux étages en moellons, de fermes, de pressoirs à olives et d’espaces pour la transformation des produits agricoles.

Ksar Lalla Fatma, dont la construction remonte à la période romaine entre le IIIe et le IVe siècle après J.C., a été modifié par les Byzantins pour en faire une tour de défense.

Festivals
Émirats Arabes Unis

Art Dubai 2024 : programme, expositions et conférences

Art Dubai 2024 en est à sa 17e édition. La programmation est ouverte au grand public du 1er au 3 mars à Madinat Jumeirah. Pablo del Val, directeur artistique de l’événement, souligne le rôle institutionnel d’Art Dubai dans l’écosystème culturel de la région, soutenant les artistes, la recherche, l’éducation culturelle et le leadership intellectuel. Le programme 2024 souhaitait refléter la diversité de Dubaï.

Un des angles d’attaque du Global Art Forum reste celui du réchauffement climatique avec une étude sur les conditions météorologiques extrêmes et leurs impacts sur les domaines du social et du culturel. Parmi les intervenants figurent Stephanie Rosenthal, directrice du Guggenheim Abu Dhabi; Samir Bantal, directeur du think tank AMO à l’Office of Metropolitan Architecture de Rotterdam; Anne Holtrop, fondatrice de Studio Anne Holtrop de Bahreïn; ainsi que l’artiste Monira Al Qadiri. Elle est une artiste koweïtienne. Elle est connue pour ses œuvres qui explorent des sujets tels que l’identité culturelle, les genres et l’héritage pétrolier du Golfe.

La conférence « Modern and Collector Talks », présentée en collaboration avec Dubai Collection, présentera, en plusieurs sessions, les connexions artistiques établies lors de la Guerre Froide, notamment l’influence des initiatives éducatives soviétiques sur les artistes d’Asie du Sud, d’Afrique et du Moyen-Orient.

Le programme éducatif de la foire s’étend à plus de 100 écoles, touchant près de 15 000 jeunes. Sahil Naik, artiste indien, dirigera des ateliers pour enfants, les incitant à imaginer le futur des villes.

De l’art aussi est au programme, évidemment. Une série d’œuvres, axées sur l’espoir et la guérison, explorera le pouvoir transformateur de l’art en temps difficiles. Krista Kim, artiste canadienne-coréenne, présentera « Heart Space », une installation numérique interconnectant les visiteurs par leurs battements de cœur. La maison Piaget accueillera « The House of Gold », une exposition sur les aspects symboliques de l’or, comprenant des collections de bijoux, des montres de luxe et des œuvres d’art commandées.

« Nous nous engageons à jeter les bases d’un écosystème culturel et créatif florissant, inspiré de notre ville de Dubaï » – Benedetta Ghione, directrice exécutive de l’événement.

Cinéma
Monde Arabe, Arabie Saoudite

Expansion du programme de développement cinématographique saoudien à l’Asie

Le Red Sea Labs (Arabie Saoudite) a officiellement ouvert les candidatures pour la cinquième édition de « The Lodge », un programme de résidence à long terme développé en collaboration avec Torino FilmLab et sponsorisé par Film AlUla. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 janvier pour les projets saoudiens et jusqu’au 30 janvier pour les projets arabes, africains et asiatiques.

Cette initiative, qui fait partie du Festival international du film de la mer Rouge, soutient traditionnellement les longs métrages d’Arabie saoudite, du monde arabe et d’Afrique. Cependant, elle s’élargit désormais pour inclure des projets de tout le continent asiatique. Au total, 16 projets seront sélectionnés.

« The Lodge » propose des programmes de mentorat et d’ateliers conçus pour aider les cinéastes à développer leurs projets, avec une formation couvrant le développement de scénarios, la production de films, y compris le financement, les ventes et le marketing. Les ateliers auront lieu dans divers endroits du royaume, notamment à AlUla. Les cinéastes du programme auront l’occasion de présenter leurs projets au Red Sea Souk pendant le Festival international du film de la mer Rouge en 2024. Ryan Ashore, responsable de The Red Sea Labs, a souligné l’importance de ce programme pour soutenir les cinéastes émergents et diversifier la scène cinématographique mondiale.

ExpositionsPatrimoine
Arabie Saoudite

« AlUla, Wonder of Arabia » ouvre ses portes dans la Cité interdite de Pékin

L’exposition « AlUla, Wonder of Arabia » se tient à Pékin jusqu’au 22 mars. Elle présente plus de 230 objets archéologiques de la région saoudienne d’AlUla. L’exposition inclut 50 objets exposés pour la première fois, ainsi que des reliques culturelles récemment découvertes et des ossements d’animaux anciens provenant de mustatils (monuments en pierre) datant de l’ère préhistorique.

Les visiteurs peuvent découvrir des sculptures, de la poterie, des peintures rupestres, des inscriptions et des reliques en bronze, accompagnées d’une présentation multimédia immersive. L’exposition comprend également des œuvres du photographe renommé Yann Arthus-Bertrand, mettant en valeur le paysage impressionnant de la région saoudienne.

Organisée précédemment à l’Institut du monde arabe à Paris de octobre 2019 à mars 2020, cette version mise à jour est conçue par les archéologues Abdulrahman Alsuhaibani, directeur exécutif de l’archéologie, de la conservation et des collections de la Commission royale pour AlUla, et Laila Nehme, chercheuse principale au Centre national de la recherche scientifique français.

L’exposition, organisée chronologiquement, commence par explorer les cadres géographiques et environnementaux qui ont facilité les premiers établissements humains à AlUla, suivis d’une mise en page thématique autour des quatre principaux sites du patrimoine de la vallée d’AlUla : Dadan, Qurh, la vieille ville et le site du patrimoine mondial de l’Unesco, Hegra. La manifestation vise à rappeler les routes commerciales qui reliaient autrefois la péninsule arabique à la Chine. AlUla, située le long de l’ancienne route de l’encens et des routes de pèlerinage ultérieures vers La Mecque, a facilité le transport de la soie chinoise et de la céramique vers la péninsule, avec de l’encens arabe et d’autres biens précieux se dirigeant vers la Chine.

Mode
Égypte, Émirats Arabes Unis, Jordanie, Palestine

La pastèque envahie les derniers designs, en solidarité avec la Palestine

La pastèque est un symbole de résistance depuis l’interdiction du drapeau palestinien par l’occupation israélienne en 1967. Le fruit est revenu sur le devant de la scène.

Par exemple, l’artiste graphique émiratie Fatma Al Mulla a lancé une collection appelée « For Palestine », où elle utilise des tranches du fruit iconique pour rendre hommage au pays déchiré par la guerre. Elle fait don d’une partie des ventes à des œuvres de charité soutenant les victimes de la guerre à Gaza. Des designers tels que Zaid Farouki, un créateur palestino-jordanien basé à Dubaï, ont commencé à produire des broches brodées en forme de pastèque. Sayka Abbas, fondatrice égyptienne de la marque de bijoux October13, a lancé des produits tels que le collier « Resistance » en forme de tranche de pastèque, orné de diamants noirs.

Cinéma
Liban, Palestine, Syrie

« In the Shadow of Beirut » en lice pour les Oscars 2024

« In the Shadow of Beirut » est un documentaire irlandais, libano-allemand en lice pour les Oscars 2024, co-réalisé par Garry Keane et Stephen Gerard Kelly. Le documentaire, sélectionné pour représenter l’Irlande dans la catégorie du meilleur long-métrage international, a également été présenté dans la région MENA au Festival du film de la mer Rouge de Djeddah. Produit par Brendan Byrne, « In the Shadow of Beirut » est remarquable pour sa belle cinématographie et son traitement respectueux et empathique de ses sujets. Le film a été financé en partie par Hidden Light Productions, fondée par Hillary et Chelsea Clinton, bien que leur rôle se soit limité à la postproduction.

Stephen Gerard Kelly, qui a passé cinq ans au Liban à partir de 2015, a été inspiré par son amitié avec plusieurs familles de Sabra, à Beyrouth, et du camp de réfugiés de Chatila, pour réaliser ce documentaire. Bien qu’il n’ait pas initialement prévu de faire un film, ses expériences l’ont conduit à documenter la vie quotidienne dans ces communautés. « In the Shadow of Beirut » suit quatre familles à Sabra et Chatila en 2018. Le film raconte les luttes quotidiennes et les espoirs de ces familles marginalisées, sans tomber dans l’écueil du « poverty porn » qui avait notamment été reproché à Nadine Labaki pour « Capharnaum ».

Zoom sur les quatre familles, déjà en difficulté en 2018, et qui se trouvent confrontées à des conditions encore plus précaires à la suite de l’effondrement économique et financier du Liban en 2019 :

Le documentaire débute avec des images d’Abou Ahmad Abid, un jeune garçon de Chatila, un quartier de Beyrouth, qui ramasse des déchets dans la rue. Sa famille, composée de sa mère Fatima, veuve, et de ses frères, a fui la Syrie pour le Liban. Tous travaillent pour subvenir à leurs besoins, mais Fatima regrette de ne pas pouvoir offrir une éducation à ses enfants, en particulier à Abou Ahmad.

À Sabra, un autre quartier de Beyrouth, Ayman Koujeyje tient un magasin avec sa famille. Ayman, de nationalité libanaise mais d’origine syrienne, vit avec la préoccupation constante pour l’avenir de ses filles, en particulier Sanaa, 13 ans, qu’il protège des influences extérieures. Malgré son désir de liberté, Sanaa accepte un mariage proposé par un jeune homme, suivant la décision de ses parents.

Abou Turki Daher et sa famille, appartenant à la communauté Dom du Liban, font face à des défis quotidiens, centrés autour de leur fille Sariya, qui souffre d’une maladie de peau sévère.

Abboudi Ziani, après deux séjours en prison, lutte pour trouver un emploi stable et pour élever son fils Ali. Ses antécédents criminels et son addiction subséquente compliquent sa situation.

Calligraphie
Liban

Samir Sayegh et la Calligraphie Arabe

Samir Sayegh, un des maîtres calligraphes les plus renommés du monde arabe contemporain, a révolutionné la calligraphie arabe avec une approche moderne et innovante. Né en 1945, Sayegh a été profondément influencé par ses années à Paris dans les années soixante, où il a baigné dans une atmosphère de liberté culturelle et d’émancipation. Cette expérience a nourri son rêve grandiose de liberté, souvent déçu mais toujours renouvelé.

Avec les Printemps arabes, Sayegh a trouvé une nouvelle source d’inspiration pour expérimenter dans son art, créant sa collection « Yawmiyyat el-hourriya » (Les Carnets de la liberté). Il a utilisé cette période pour libérer davantage l’art de la calligraphie, en expérimentant avec différents papiers, l’or et l’argent. Cette collection a été suivie par « Villes ancrées/ancestrales », inspirée par la dévastation de villes historiques telles que Mossoul, Alep, Beyrouth et Gaza. Dans cette série, il a écrit comme un hymne ou une prière pour la paix, sans représenter des villes ou des maisons mais plutôt en suggérant des lignes de solfège et des notes de musique.

Sayegh insiste sur le fait que la calligraphie, bien qu’ayant commencé dans le monde arabe avec l’écriture du Coran, n’est pas un art strictement religieux mais plutôt universel. Il s’est toujours intéressé aux grandes questions existentielles, cherchant des réponses à travers la mystique de la calligraphie. Ses œuvres, imprégnées de poésie en prose, sont une exploration de l’authenticité et de la modernité.

Le Beirut Museum of Art a choisi de numériser le travail de Sayegh dans le cadre du Wasl Beirut Program soutenu par le fonds Beryt de l’Unesco. une exposition honorant Samir Sayegh a eu lieu à la Bibliothèque orientale à l’Université Saint-Joseph le 18 décembre à Beyrouth, coïncidant avec la célébration de la langue arabe par l’UNESCO. L’exposition présentait ses collections « Carnets de la liberté 2011- 2012 » et « Villes ancrées/ancestrales 2014-2015 ». L’événement comprenait aussi un échange avec l’artiste, animé par Mahmoud Haïdar, et la projection d’un documentaire essai produit par Karma et Rajwa Tohmé.

Samir Sayegh continue d’inspirer et d’influencer les générations futures à travers son art, qui est une fusion des lois du cosmos et de la spiritualité humaine, faisant de lui un artiste universel et profondément connecté à l’âme du Moyen-Orient.

Peinture
Arabie Saoudite

Zaina al-Shehri célèbre les traditions bédouines.

Les tableaux de Zaina al-Shehri représentent des chameaux, des maisons traditionnelles, le désert bédouin. Ses œuvres permettent notamment de découvrir les différentes races et variétés de chameaux, qui font partie intégrante de la culture de la péninsule Arabique, expliquant sa participation récente au festival du chameau du roi Abdelaziz.

« Mon amour pour les chameaux remonte à l’enfance. Le chameau était un élément indissociable et fondamental du mouvement de mes ancêtres et il constitue toujours un symbole du patrimoine dans toutes les régions du Royaume » – l’artiste pour Arab News.

Arts plastiques
Liban

Medco X Katya Traboulsi, des citernes qui s’appellent « Je reviens »

Il s’agit d’une collaboration unique entre Medco, une entreprise libanaise de distribution de produits pétroliers, et Katya Traboulsi, une artiste plasticienne. Traboulsi, qui se définit comme une « plasticienne socio-politique », s’est lancée dans un projet de réinterprétation artistique des ornements traditionnels des camions libanais. Ceux-ci, hautement symboliques, reflètent les croyances et l’histoire des routiers libanais, véhiculant des messages de protection et de fierté culturelle.

La tradition de décorer les camions, selon Traboulsi, remonte à l’époque où les animaux de transport étaient ornés pour attirer l’attention. Aujourd’hui, cette coutume se perpétue sur les camions de Tripoli, richement décorés de symboles, tandis que ceux de la Békaa ou du Sud portent principalement des messages. Un élément récurrent est l’enjoliveur en forme d’œil, censé protéger contre la malveillance.

La collaboration avec Medco, dirigée par Michèle Chammas Garzouzi, s’est matérialisée après que cette dernière ait visité l’exposition de Traboulsi, « Rej3a ya mama », chez Saleh Barakat. Inspirée par l’œuvre de Traboulsi et son importance culturelle, Garzouzi a proposé de transposer cet art sur les citernes de Medco. L’artiste a ainsi eu l’occasion de diffuser cet art populaire sur un support inhabituel, les citernes, reflétant le rôle essentiel des camions dans la société libanaise, particulièrement après les récentes pénuries de carburant.

Cette initiative marque un passage de la « naqla naw3iyya » (transition remarquable) à une « naqla faniyya » (transition artistique) pour Medco. Elle symbolise non seulement un héritage culturel commun, mais aussi une célébration de l’identité et des croyances partagées des Libanais. La collaboration s’est concrétisée lors d’un événement à Dora, le 5 janvier, où les nouvelles citernes artistiquement ornées ont été dévoilées.

Arts plastiquesExpositions
Liban

Traversée Artistique au Liban : De Sanayeh au Musée Sursock

L’exposition « Intimate Garden Scene (In Beirut) » au musée Sursock, inaugurée par une œuvre de Marwan Rechmaoui composée de débris métalliques de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, propose un parcours à travers trois décennies d’art critique libanais. Cette exposition, qui se tient jusqu’au 15 mai 2024, offre une rétrospective des œuvres d’artistes ayant marqué la scène artistique depuis la fondation d’Ashkal Alwan en 1993, une association dédiée à la promotion de la pratique artistique contemporaine au Liban.

La première exposition collective d’Ashkal Alwan avait eu lieu en 1995 dans le jardin de Sanayeh à Beyrouth. Depuis lors, l’association a continué à encourager le dialogue artistique, notamment à travers le forum biennal Home Works, débuté en 2000. L’exposition au musée Sursock présente une collection impressionnante de dessins, peintures, collages, vidéos, photos, sculptures, carnets et documents d’archives. Elle inclut des œuvres d’artistes tels que Jalal Toufic, Mounira al-Solh, Lamia Joreige, Roy Samaha, et d’autres qui ont débuté leur carrière avec Ashkal Alwan ou ont contribué à ses activités culturelles.

Cette exposition n’est pas une anthologie de l’art libanais des 30 dernières années, mais plutôt une exploration des réalités politiques et sociales du Liban, reflétées à travers l’art. Les œuvres présentées abordent diverses thématiques, telles que la reconstruction de Beyrouth, les crises actuelles, la fin des occupations militaires, le soulèvement d’octobre 2019, l’explosion du port, les problématiques de genre, et plus encore.

L’exposition, d’une densité remarquable, requiert plusieurs visites pour une appréciation complète. Elle s’accompagne d’un programme de films présenté à partir de mi-janvier 2024, enrichissant ainsi le discours et le débat civiques sur les réalités contemporaines libanaises à travers l’art.

Patrimoine
Égypte

Nouvelle découverte archéologique à Minya

Une équipe d’archéologues espagnols, dirigée par Mayte Mascorro et Esther Pons Melado de l’université de Barcelone et de l’Institut du Proche-Orient ancien, a découvert plusieurs tombes datant des époques ptolémaïque et romaine, ainsi que des momies de l’époque romaine.

Selon Adel Okasha, chef du Département central des antiquités égyptiennes d’Égypte centrale, la mission a découvert des fragments de papyrus à l’intérieur d’un sceau d’argile et de nombreuses momies enveloppées dans des tissus colorés. Le visage de certaines momies était couvert par des masques funéraires dorés et colorés.

L’équipe a par ailleurs découvert plusieurs éléments architecturaux, des sépultures et d’autres objets archéologiques sur le site de Saqqara.

ExpositionsPatrimoine
Arabie Saoudite, Qatar

« Journée Saudienne à l’Exposition Horticulture Internationale 2023 de Doha »

L’Exposition horticole internationale 2023 de Doha a célébré une « Journée saoudienne » spéciale le vendredi 6 janvier 2024. Cet événement a mis en avant le folklore, le patrimoine, l’histoire et les réalisations de l’Arabie Saoudite. Parmi les invités de marque, on comptait l’ambassadeur saoudien au Qatar, le prince Mansour ben Khaled, ainsi que le ministre qatari des municipalités, Abdulla Al-Subaie.

L’exposition a servi de plateforme pour souligner les succès du Royaume dans ses efforts pour atteindre la durabilité et préserver les ressources naturelles, dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite. Mansour Al-Mushaiti, vice-ministre saoudien de l’Environnement, de l’eau et de l’agriculture, a souligné les initiatives et réalisations saoudiennes, notamment les investissements dans le secteur agricole et les efforts de développement durable.

L’Arabie Saoudite a également été mise en avant pour son leadership dans le domaine de l’énergie propre, la réduction des émissions de carbone, l’augmentation des espaces verts et la gestion durable des déchets. Al-Mushaiti a mentionné que la superficie des réserves naturelles et zones de conservation dans le royaume a atteint 16% de la superficie totale, dépassant l’objectif de 15% fixé pour 2030.

L’exposition a commencé le 2 octobre de l’année précédente et se poursuivra jusqu’au 28 mars. Le pavillon saoudien a attiré plus de 400 000 visiteurs grâce à la diversité de son contenu, offrant une vitrine des projets de durabilité agricole et environnementale du Royaume.

Mode
Palestine

Sabrina Bahsoon, lance un fonds pour l’éducation des enfants palestiniens en Malaisie

La star libano-malaisienne de TikTok, Sabrina Bahsoon, également connue sous le nom de « Tube Girl », a créé un fonds d’éducation pour soutenir les enfants palestiniens. L’initiative financera l’éducation de 14 enfants palestiniens à l’école internationale Marifah à Seri Kembangan en Malaisie.

Bahsoon, qui compte près de 800 000 abonnés sur TikTok, s’est associé au groupe de défense Geutanyoe Malaysia pour aider les réfugiés palestiniens qui ont fui Gaza et la Cisjordanie pour se rendre en Malaisie.

La jeune femme avait été vivement critiquée en novembre dernier sur les réseaux sociaux à la suite de son initiative caritative de vente de T-shirt avec l’ONG britannique « Choose Love », en faveur des victimes de Gaza, et ce pour ne pas avoir clairement dit « Palestine » et pour avoir lancé le projet à la veille du Black Friday.

ExpositionsPeinture
Liban

Beyrouth : « Ephemeral Escape » de Rawia Ghandou Zantout

L’exposition de la peintre franco-libanaise se tient du 11 au 19 janvier à Rebirth Beirut. »« Ephemeral Escape » est une vitrine texturée et colorée de l’art de Rawia, axée sur des thèmes et des paysages écologiques. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions au Liban et à l’étranger, et elle a été chargée de peindre des portraits de célébrités mondiales. Rawia a également reçu un certificat de finaliste au Global Art Award. » – extrait du communiqué.

ExpositionsPeinture
Oman

Inauguration de l’exposition « Nature Cachée : Images de la Vie Sauvage Omani » à Mascate »

Le 8 janvier, la Ministère de la Culture, des Sports et de la Jeunesse d’Oman, représentée par l’Association Omanaise des Arts, a inauguré l’exposition artistique « Nature Cachée : Images de la Vie Sauvage Omani » à Mascate. L’exposition, parrainée par Son Excellence Azan bin Qasim Al Busaidi, Sous-Secrétaire au Ministère du Patrimoine et du Tourisme pour le Tourisme, se déroule au siège de l’Association Omanaise des Arts.

L’exposition présente 51 œuvres d’art se concentrant sur deux aspects de la faune omanaise : les insectes et les reptiles. Elle met en valeur le travail de sept photographes omanais spécialisés dans la photographie de la vie sauvage. Les œuvres sont accompagnées de leurs noms scientifiques enregistrés auprès des institutions scientifiques d’Oman.

L’événement de deux semaines comprend également la présentation d’échantillons vivants, de recherches sur la faune, ainsi que des conférences sur les serpents omanais, incluant des informations sur leurs types et les méthodes pour les gérer. Ces conférences sont présentées par Ahmed Al Busaidi. De plus, des ateliers pratiques de photographie rapprochée sont organisés par un groupe de photographes pour les participants.

Expositions
Jordanie, Palestine

Amman : une série d’événements de solidarité avec la Palestine à Darat al Funun

2023 s’est conclue dans l’espace artistique avec l’inauguration de l’ installation intitulée « We Will Not Leave » de l’artiste Soha Shoman, qui documente la guerre actuelle, et son passé de 75 ans. Le projet documente également les noms d’artistes, de coordinateurs d’expositions, d’activistes culturels et de journalistes qui ont été ciblés, réduits au silence ou menacés en raison de leur solidarité et de leur soutien aux droits des Palestiniens ; en plus de documenter les noms des sites culturels, archéologiques et patrimoniaux détruits lors de l’agression contre Gaza.

Littérature
Iran

Le Conseil culturel iranien de Beyrouth lance une série de livres sur les femmes

La Chancellerie culturelle iranienne à Beyrouth a récemment organisé une cérémonie pour marquer l’anniversaire de la naissance de Fatima al-Zahra, fille du Prophète, une occasion pour lancer la série de livres « Les femmes dans la pensée de l’Imam Khamenei ». Cette série comprend trois tomes portant sur les femmes et la famille, les femmes face à à la modernité et les modèles féminin.

Les trois ouvrages partagent une idée de la femme « parfaite », adoptant un comportement respectable et s’inscrivant dans la vision sociale du gouvernement iranien actuel.

FestivalsLittérature
Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis, Jordanie, Maroc, Oman, Tunisie

Participation Omanaise au Festival de Sharjah pour la Poésie Arabe

Le 8 janvier, les poètes omanais Mohammed Al Maashari, Yousuf Al Kamali et Shemisah Al Naamania ont participé à la 20ème édition du Festival de Sharjah pour la Poésie Arabe, qui se poursuit jusqu’au 15 janvier. L’événement comprend des lectures de près de 60 poètes arabes, dont Ali Al Shaali (Émirats Arabes Unis) et Aref Al Saadi (Irak), tous deux lauréats du Prix de Sharjah pour la Poésie Arabe (12e édition).

Parmi les autres participants figurent des poètes de l’Arabie Saoudite, du Koweït, de la Mauritanie, de la Syrie, du Soudan, de l’Égypte, du Maroc, de l’Irak, de la Jordanie, de la Tunisie, du Sénégal, de la Bahreïn, de l’Algérie, du Niger, du Qatar, du Yémen, du Tchad et des Émirats Arabes Unis.

Le festival a remis le Prix de Sharjah pour la Critique de la Poésie Arabe. Les lauréats sont le critique tunisien Moncef Al Wahaybi (premier prix), le critique marocain Anwar Benyaich (deuxième prix) et le critique marocain El Hussein Benbada (troisième prix).

En parallèle, le festival a proposé une conférence intitulée « Le Développement de la Langue de la Poésie Arabe », avec deux sessions au Beit Al Sha’er, où interviendront des critiques d’Égypte, de Tunisie, d’Arabie Saoudite et de Jordanie.

Enfin, le festival présente la pièce de théâtre « Majlis Al Haira », écrite par le Cheikh Dr. Sultan bin Muhammad Al Qasimi, membre du Conseil Suprême et gouverneur de Sharjah, et produite par le Théâtre National de Sharjah.

Peinture
Émirats Arabes Unis, Jordanie, Palestine

Les Œuvres du Peintre Jordanien Ihsan Bandak : des Créations Artistiques et des Expressions Modernes

Les œuvres du peintre jordanien Ihsan Bandak proposent de découvrir des paysages et des natures colorés. L’artiste peint principalement des villes jordaniennes et palestiniennes. Il dessine des rues animées par les passants et les vendeurs, tenter de représenter la diversité culturelle de la région. Il omet intentionnellement les traits des visages, mettant l’accent sur les vêtements, le mouvement et les éléments architecturaux. Ses portraits, réalisés par des lignes aléatoires, évoquent avant tout la douleur et le regret.

Formé aux Etats-Unis, il propose une palette de couleurs naturelles et abstraites, où les formes claires se fondent pour remplir l’espace, laissant derrière elles traces et ombres.

Cinéma
Tunisie

« DJ Mehdi – Made in France »

Ce documentaire en six épisodes sur DJ Mehdi (1977-2011) explore son parcours musical, depuis son enfance influencée par les disques de soul et musique orientale de sa famille jusqu’à son rôle majeur dans le hip-hop français avec le collectif Mafia K’1 Fry et la « French Touch ». Réalisé par Thibaut de Longeville, il s’appuie sur des archives inédites et des témoignages de proches pour retracer l’impact de Mehdi sur la scène internationale.

Le 13 septembre 2011, DJ Mehdi, 34 ans, décédait à la suite d’une chute accidentelle à Paris. Treize ans après la tragédie, son ami, le réalisateur Thibaut de Longeville, lui dédie cette épopée musicale. Le documentaire retrace la carrière fulgurante du prodige qui révolutionna le hip-hop et la French Touch. Truffée d’archives rares et de scènes de création sonore, sa mise en scène n’a d’égale que son récit choral. Le réalisateur a convié sa mère, sa cousine, mais aussi des stars comme Kery James, Rim’K, Mokobé, MC Solaar, Pedro Winter, Cassius ou Justice.

Télérama : « Porte-voix des quartiers déshérités, DJ Mehdi : Made in France met en lumière l’émancipation d’un jeune métis de banlieue propulsé au rang de star planétaire. La série fait également entrer en résonance la France d’hier et d’aujourd’hui. Malgré les émeutes de 2005 et fort des scores de l’extrême droite aux dernières législatives, rien n’a changé. Mêmes ghettos, même racisme ambiant, mêmes difficultés d’intégration, même répression policière… en pire. »

ExpositionsPatrimoine
Libye, Palestine, Syrie

« Patrimoine en péril » à Genève

L’exposition « Patrimoine en péril » au Musée d’art et d’histoire de Genève présente 44 pièces archéologiques de Gaza, illustrant la richesse culturelle de la région aujourd’hui en péril. Ces objets, qui comprennent des amphores, des statuettes, des vases, des lampes à huile, et des figurines, font partie d’une collection plus large de plus de 530 pièces préservées en Suisse depuis 2007 en raison des guerres et conflits qui minent le Levant. En plus des artefacts de Gaza, l’exposition inclut des objets venant du Soudan, de la Syrie et de la Libye, soulignant la nécessité de protéger ce patrimoine culturel constamment mis à mal ces dernières décennies.

La commissaire de l’exposition, Béatrice Blandin, met l’accent sur l’importance de ces pièces comme symboles de l’identité et de l’histoire de Gaza. L’exposition coïncide avec le 70e anniversaire de la Convention de La Haye de 1954, soulignant le rôle des musées dans la protection des biens culturels menacés par les conflits et les pillages. Le directeur du musée, Marc-Olivier Wahler, insiste sur le fait que la destruction intentionnelle du patrimoine est un crime de guerre, et il souligne le rôle vital des accords internationaux pour préserver ces trésors.

Parmi les objets exposés, certains appartenaient initialement à la collection privée de l’entrepreneur palestinien Jawdat Khoudary avant d’être transférés à l’Autorité palestinienne en 2018. Ces artefacts, témoins de la vie civile et religieuse de la période du bronze jusqu’à l’époque ottomane, ont été préservés en Suisse, ceux étant restés à Gaza ont en grande majorité été détruits. ​

Les revues récentes

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.