Vantage Point Sharjah

L’exposition annuelle de la Sharjah Art Foundation se déroule jusqu’au 14 janvier au Old Al Diwan Al Amiri à Al Hamriyah. L’événement est généralement connu pour accueillir des dizaines de photographes. Mais cette année, l’événement se concentre sur quatre photographes et un collectif.

A découvrir :

Le travail de la photographe marocaine Oumaima Abaraghe sur la fragmentation et à l’inaccessibilité des archives coloniales du Maroc. L’artiste recoupe un large éventail de photographies historiques, les dispose en bandes et obscurcit leurs sujets d’origine. Parfois, elle remodèle ces photographies d’archives sous forme de silhouettes sur papier translucide, soulignant la difficulté d’articuler l’histoire marocaine à travers les archives. Elle prend des dizaines de photographies qui montrent l’exploitation subie par le pays pendant sa période coloniale et les mélange avec des photographies de famille. Ce processus témoigne du rôle que jouent les récits personnels dans la remise en question de l’état fragmenté des archives coloniales.

Mohamed Mahdy, photographe égyptien connu pour ses clichés des populations marginalisées, met ici en lumière es communautés de pêcheurs du quartier d’Al Maks à Alexandrie. La communauté se désintègre face au réaménagement de la ville et est menacée d’expulsion massive. Il juxtapose des photographies de famille avec des images montrant les maisons détruites et les biens éparpillés dans le quartier.

La photographe franco-algérienne Cléa Rekhou documente le quotidien des hommes évoluant dans l’unique centre de rééducation de France destiné aux victimes de violences conjugales. Les portraits, composés de teintes froides, sont remplis de nostalgie et de regret.

Photo : Mohamed Mahdy.