Le fondateur de SWALIF (conversation en arabe), Salem Al Suwaidi, a décidé de la création de cette maison d’édition suite à des débats au sein de son université sur le discours académique dominant, qui était généralement le fait « d’hommes blancs privilégiés » – pour reprendre les mots de Salem Al Suwaidi. Le jeune éditeur de 20 ans souhaitait, avec cette maison d’édition, donner la parole aux « jeunes de la région ».Le 1er livre édité par SWALIF, « Encapsulated Volume 1 : Photo Essays on Khaleejiness », vient d’être publié. Il contient les travaux de 16 photographes du Golfe, détaillant leurs réflexions sur les significations de l’identité Khaleeji « Encapsulated Volume 1 » est accompagné d’une exposition, actuellement visible au studio de photographie de Manarat Al Saadiyat. Il présente 11 artistes du livre.
« Beaucoup de rhétoriques que j’ai entendues dans le monde universitaire célèbrent la progressivité de l’Occident, son dynamisme capitaliste, ses fortunes et son esprit individualiste, mais ne reconnaissent pas le fait que le Moyen-Orient a encore le temps et l’opportunité de se développer autant. (…) Il y a beaucoup de collectivisme au Moyen-Orient qui empêche les individus de se réaliser… Nous devons nous permettre d’évoluer et de changer sans crainte. Je ne dis pas que nous devrions suivre le programme de l’Occident. Nous devrions pouvoir développer notre chemin relatif » déclare le jeune fondateur de 20 ans.
L’équipe de SWALIF suscite déjà le débat, non seulement avec ce livre, mais aussi avec son podcast, « Shul’Salfa » (« qu’est- ce qui se passe ? » en arabe). Les épisodes présentent des entretiens avec des artistes de « Encapsulated Volume 1 ».
À ce jour, SWALIF est auto-financé.