Maison des Arts de Créteil : Laila Alaoui exposée jusqu’au 18 mars.

Des œuvres en grand format de la célèbre artiste photographe défunte Leila Alaoui sont exposées dans le cadre de la Biennale sociale et environnementale de la photographie à Paris. Ses œuvres sont présentées aux côtés de plus d’une trentaine d’artistes internationaux engagés ainsi que les acteurs majeurs de l’engagement écologique en France.

Leila Alaoui, grâce à un art vidéo et photographique aux limites du documentaire et des arts plastiques, explore la construction d’identité, les diversités culturelles et la migration dans l’espace méditerranéen. Elle utilise la photographie et la vidéo pour exprimer diverses réalités sociales à travers un langage visuel se situant à la frontière entre le documentaire et les arts plastiques. Son travail inclut également un engagement humanitaire fort avec des mandats photographiques pour des ONG reconnues comme le Danish Refugee Council, Search for Common Ground et HCR.

Les séries présentées dans l’exposition sont :

  • « Les Marocains », une série de portraits photographiques réalisés par Leila Alaoui dans un studio mobile, qu’elle a transportée au Maroc. Ce projet constitue une archive visuelle des traditions et des univers esthétiques marocains qui tendent à disparaître sous les effets de la mondialisation.
  • « No Pasara », qui capte la vie de jeunes marocains qui rêvent d’un avenir meilleur de l’autre côté de la Méditerranée. Les images témoignent de leurs réalités comme de leurs illusions. Dans leurs tentatives de brûler la frontière, beaucoup finissent par brûler leur identité, leur passé et parfois leur vie. Ce projet a été commandé par l’Union européenne en 2008.
  • « Crossings », qui explore l’expérience des migrants subsahariens qui s’embarquent dans un voyage périlleux pour atteindre les rivages insaisissables d’Europe. La série se concentre sur le traumatisme collectif provoqué par l’expérience de la traversée des frontières et du devenir d’une communauté fragile dans un nouvel habitat. Tout en explorant les textures de la transition psychologique et physique, l’installation s’oriente également vers le concept d’Europe en tant qu’utopie problématique dans l’imaginaire africain.

Photo : copyrights Femmes du Maroc.