Sept créateurs internationaux, dont le travail est exposé dans cinq lieux à travers le Pays de Galles, ont une chance de remporter le plus grand prix international d’art contemporain du Royaume-Uni. Pour son 10e anniversaire, Artes Mundi s’aventure au-delà de son lieu habituel de Cardiff, présentant le travail de sept artistes dans cinq lieux à travers le Pays de Galles, y compris la capitale. Elle s’associe également pour la première fois à la Fondation Bagri de Londres.
Parmi les artistes en compétition se trouvent :
Mounira Al Solh, qui vit entre le Liban et les Pays-Bas. Elle donne à voir des oeuvres consacrées aux réfugiés syriens, dans le cadre d’une série de 500 portraits accompagnés de conversations qu’elle a eues avec eux en 2012, lorsque la guerre en Syrie a éclaté.
L’artiste d’origine kurde Rushdi Anwar, qui expose également au Musée national de Cardiff, s’intéresse aux cent dernières années de colonialisme au Moyen-Orient dans son exposition personnelle. Une salle contient des documents d’archives, avec une ancienne radio diffusant un mélange de discours coloniaux et de propagande de 1916 (accords de Sykes-Picot).
« Les cartes de la région ont été dessinées dans un bureau londonien par des personnes qui ne comprenaient pas le contexte culturel, les différentes ethnies ou les complexités de la région. » explique l’artiste (The National).
Une seconde salle donne à voir douze boîtes, chacune avec une photo brûlée d’une église détruite à Bashiqa, au nord-est de Mossoul. Disputée entre les gouvernements kurde et irakien, Mossoul était autrefois sous domination coloniale britannique et française et plus récemment pillée et détruite par l’Etat islamique.
L’artiste Alia Farid (Koweït) se concentre sur les réseaux culturels et commerciaux dans le Golfe. Deux films approfondissent ces questions et mettent en scène des adolescents qui parlent de leur vie alors qu’ils voyagent à travers des marais marqués par les infrastructures pétrolières et les déchets industriels.
Photo : « A night hour, as long as night » de Mounira Al Solh (2023) exposée au National Museum Cardiff. Photo : Polly Thomas.