« Le nombre de femmes DJs a augmenté dans la région en dix ans », confirme à l’AFP Frederike Berje, de l’Institut culturel allemand Goethe du Caire.
A7ba-L-Jelly, DJ et productrice, et l’une des premières DJs femmes a avoir créé un collectif de DJs électro, programmant femmes et hommes de toutes classes sociales. Ce collectif, c’est Jelly Zone, et A7ba-L-Jelly le garantie, elle organise des soirées 100% sans harcèlement via ce dernier.
Suivant une logique similaire, on retrouve Dalia Hassan, productrice, qui organise des soirées électro uniquement pour femmes car elles « aiment se retrouver entre elles, avec une femme DJ aux platines », surtout « celles qui portent un foulard » (propos tirées d’une interview donnée à l’AFP).
Yas Meen Selectress, DJ égyptienne résidant entre Le Caire et New York, le reconnaît : « Il y a moins de femmes que d’hommes dans le métier à cause des traditions, de la société et d’autres facteurs » dans les pays arabes où moins de 20 % des femmes ont un emploi rémunéré, un chiffre qui reste le même depuis 15 ans selon la Banque mondiale.
De New York à Tokyo, en passant par Dubaï et Paris, le public se déhanche de plus en plus sur des rythmes et des paroles égyptiennes et arabes. Mais, si les Egyptiens n’en finissent pas d’influencer la scène électronique mondiale, ils peinent à se produire devant les 20 millions de Cairotes.
« Le plus gros défi pour nous c’est de trouver des salles, comme il n’y a pas ou peu d’espaces dédiés, on ne peut pas jouer notre musique » Yas Meen Selectress (AFP).
Le Soundcloud de :
- Yas Meen Selectress : https://soundcloud.com/y-a-s-q-u-e-e-n
- A7ba L Jelly : https://soundcloud.com/a7baljelly
Photo : de gauche à droite, DJs Funkyfelon (Palestine, Jordanie), Yas Meen Seletress (Égypte) et Babagamoush. Copyrights @hnyosm (Hany Osman).