La Revue
La Revue glob.art propose un résumé hebdomadaire de l’actualité culturelle du monde arabe. Exhaustive, elle recense l’ensemble des événements artistiques de la région dans tous les domaines (graphisme, street-art, design, cinéma, musique, …), et révèle de nouveaux talents. Elle permet une prise de conscience de l’extraordinaire productivité artistique de la région, d’établir des partenariats, et de développer des projets innovants avec le monde arabe.
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Jack Lang, ancien ministre français de la Culture et actuel président de l'Institut du monde arabe, présente la revue glob.art
Jack Lang, ancien ministre de la Culture en France et actuel président de l'Institut du monde arabe, présente la Revue.
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Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.
"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana
"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.
"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.
"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.
"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.
Tarek Al-Ghoussein, Untitled 2 (Self Portrait Series), 2002–03. Courtesy The Third Line, Dubai Al-Ghoussein est né au Koweït dans une famille d'exilés palestiniens. Photographe, photojournaliste, professeur d’arts visuels à l’Université de New York à Abu Dhabi, il a documenté l’histoire, la culture arabe, et reste célèbre pour son travail sur l’identité palestinienne. En 2002, il commence sa série “Autoportrait”, une série de photographies en grand format représentant l'artiste avec un keffieh, et regardant à l’horizon la mer, un avion, un bateau, ou tout autre symbole du voyage. Dans une interview de 2004, Al-Ghoussein raconte la manière don’t la police jordanienne l’a détenu en 2023, pendant 22 heures, suite à une fusillade près de la mer Morte. La police lui a demandé : “Qu'est-ce que tu fais, qui es-tu, pourquoi portes-tu le foulard palestinien, pourquoi ce foulard en particulier – pas le foulard rouge ou un autre noir ?” Il declare alors : “J’ai réalisé à quel point cette écharpe était chargée. Et combien, même au Moyen-Orient, il était devenu presque un symbole du terrorisme, comme en Occident.” Ses œuvres ont intégré les plus grandes collections muséales : Solomon R. Guggenheim Museum, Smithsonian, Victoria and Albert Museum, British Museum, Royal Museum of Photography de Copenhague, Mathaf Museum, Barjeel Art Foundation, Sharjah Art Foundation, …
Photographie d'Hanane El Ouardani, Casablanca, 2022 Le travail de la photographe marocaine et néerlandaise Hanane El Ouardani s'articule autour des notions de représentation et d'identité. Elle s'efforce de créer des projets documentaires subjectifs qui, tout en partant de récits personnels, ont une portée universelle. Au cours de ses études et en réfléchissant à sa propre identité, Hanane El Ouardani a développé une forte affinité avec le lieu de naissance de ses parents, la ville de Nador. Née en 1994 et titulaire d'un BA en photographie et design de la Royal Academy of Art de La Haye, Hanane El Ouardani a exposé son travail à Paris Photo, Foto Tallinn, Art Rotterdam 2020 et Unseen.
Mashael Alsaie, "Shaar Banat," 2018. Film Photography La pratique artistique de Mashael Alsaie allie principalement la photographie et la vidéo. Cette œuvre réalisée en 2018, extraite d'une série intitulée "Shaar Banat" (les cheveux des femmes), est représentative de son intérêt pour la féminité, les rituels et la représentation en général. Aujourd'hui, elle s'interroge sur la mythologie bahreïnie et explore son influence sur la conscience collective. Artiste bahreïnie, elle a participé à plusieurs expositions collectives à Misk, Riyad (2020), PS122, New York (2019), au Festival annuel des Beaux-Arts de Bahreïn (2020). Elle a récemment terminé une résidence à Residency Unlimited à Brooklyn, New York, et est membre de la Fondation Salama Bint Hamdan Al Nahyan (2021).
"Achraf", série "Body Talks", 2018, Héla Ammar. "Body Talks" dresse le portrait d’une génération d’activistes tunisiens militant pour les libertés individuelles et plus particulièrement pour les droits LGBT. Portrait toutefois très particulier : l’artiste ayant choisi de cacher les visages de personnalités recherchées par les médias et connues des lumières des télévisions locales et internationales. De vraies icônes post révolutionnaires. Recouvrant la tête de ses sept modèles, des blogueurs, des journalistes et des artistes, de foulards fleuris aux couleurs criardes dits « Hindiya », l’artiste défie les catégories de genre, les identités d’usage et les tabous ambiants face au corps. « Ici, je leur ai demandé de renoncer à la notoriété que leur visage et leur identité véhiculent et de laisser leur corps raconter leur propre histoire. Ensemble, ils donnent un aperçu de ce qui se joue dans une société comme la notre. Ensemble, ils forment un tableau vibrant d’une génération à fleur de peau dont le langage défie les préjugés du temps et de l’espace », explique Héla Ammar. Née à Tunis, Héla Ammar est artiste visuelle, Docteur en Droit et universitaire. Son travail photographique questionne les notions de mémoire et d’identité, au-delà̀ des références et conventions sociales, politiques et religieuses. L’artiste met en lumière la mémoire à travers l’archive. Elle s’inspire de sa vie quotidienne pour apporter sa vision sur des sujets tels que l’image et l’identité féminine dans les cultures arabes méditerranéennes.
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Témoignages
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Merci beaucoup et bravo pour l’initiative. Je fais circuler dans l’équipe.
Je vais consulter cette revue de presse avec grand intérêt.
Formidable pour la Revue de presse culturelle du monde arabe, je ne manquerai pas de la consulter.
Merci beaucoup, je pense que votre initiative comble une lacune.