La cantatrice Hiba al-Kawas, directrice du Conservatoire national supérieur de musique, fait face à une grève des enseignants.

Quelques mois après sa nomination, la nouvelle directrice par intérim Hiba al-Kawas doit gérer un nouveau mouvement de grève ouverte qui devrait s’étendre « jusqu’à obtention de la totalité des droits revendiqués », comme l’a annoncé le 11 janvier Maroun al-Khawli, le président de l’Union générale des syndicats des travailleurs libanais. Les revendications sont les suivantes :

  • revalorisation des salaires
  • dédommagements des frais de transports et des mois travaillés depuis la dévaluation de la livre libanaise.

Malgré des avancées du côté de la direction (revalorisation des salaires prévue en 2023 ainsi que certains dédommagements, accord avec l’hôpital gouvernemental Baabda pour la couverture des frais d’hospitalisation du personnel, …), le corps enseignant du Conservatoire maintient la grève.

« Je suis favorable à la fin de la corruption au Liban sous toutes ses formes, et seul le respect de l’État de droit le permettra. Par conséquent, je ne défendrai pas ceux qui utilisent la situation actuelle comme prétexte pour se soustraire à leurs responsabilités et faire un travail dont ils récoltent les bénéfices au détriment de leurs fonctions au conservatoire. Aussi, toute heure non travaillée sera déduite du salaire de quiconque, conformément à la loi. Il n’y a pas de salaire sans travail ni de travail sans salaire. » – Hiba al-Kawas, propos tirés de L’Orient-le-Jour.

Photo : copyrights L’Orient-le-Jour.