« Ce que la Palestine apporte au monde »

La prochaine exposition de l’Institut du monde arabe s’ouvrira le 16 mai prochain, mettant la Palestine à l’honneur. À l’initiative d’Elias Sanbar – écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine à l’Unesco et président du conseil d’administration du Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine –, avec la collaboration de l’artiste Ernest Pignon-Ernest, quelque quatre cents œuvres seront exposées à l’IMA à l’occasion du 75e anniversaire de la Nakba. Cette collection est entièrement composée de dons d’artistes.

« Vivant en Palestine ou hors de la Palestine, les artistes palestiniens sont exceptionnels et nous souhaitons les mettre en valeur. Le peuple palestinien a en lui des talents, de l’énergie, de la créativité et de l’espérance. » – Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe.

Constitué de deux collections modernes et contemporaines, l’une du Musée national de la Palestine et l’autre du musée de l’IMA, l’événement proposera aussi le Musée des nuages, un projet virtuel porté par un collectif d’artistes composé de plasticiens et d’habitants de Gaza. Enfin, un dernier chapitre de l’exposition sera consacré à la photographie. Il mettra en parallèle des photographies orientalistes, anciennes et contemporaines, avec un ensemble d’images d’artistes palestiniens contemporains. Cela donnera ainsi à voir la Palestine selon le regard orientaliste, celle d’un pays préfabriqué, et une seconde Palestine, pleine d’ironie et d’autodérision.

« La mise en regard entre des photographies représentant une terre complètement fantasmée, mythifiée et orientaliste qui reproduit des clichés de la Palestine avec des photographies d’artistes femmes et hommes de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem et de la diaspora (…) offre une image assez nouvelle, alternative et très différente de ce que l’on peut voir de la Palestine. » – Marion Slitine, anthropologue de l’art et co-commissaire de l’exposition.