Casablanca interroge le rapport des artistes à l’IA

Avec un commissariat assuré par Mehdi Sefrioui, l’exposition « AI Ae : Artificial Intelligence Arts exhibition » se tenant à l’American Arts Center de la ville blanche interroge et explore le potentiel créateur des outils donnés par l’Intelligence Artificielle sur des applications telles que Midjourney ou Stable Diffusion.

Pour Walid Bendra, adepte de la photographie argentique, l’IA s’apparente à « un nouvel assistant ou un autre cerveau » grâce auquel il confronte son travail aux images générées par Midjourney à partir de mots clés ou de ses propres photos. Le résultat est saisissant et l’artiste s’étonne lui-même de la capacité de l’AI « à traduire des émotions ».

Mehdi Sefrioui recherche ce qu’aurait pu être l’image de la femme berbère avant que ne se fabrique une iconographie coloniale ayant forgé les imaginaires. « Je suis dans une démarche de rééducation de l’imaginaire marocain », précise l’artiste, mettant en avant « le rapport à la représentation biaisé et manipulé » qu’a pu connaître, selon lui, le Sud global. (source : Diptykmag).

Participent à cette exposition, jusqu’au 31 décembre, les artistes suivants : Christian Mamoun, Idries Karnachi, Mehdi Sefrioui, Mouad Aboulhana, Walid Bendra, Yassire Ramzi, Arno Coenen, Louise Te Poele, Rodger Werkhoven, Agoria, Charles AI, Inès Chtouki, Obvious, Takyon 236, et Thibaud Zamora.

Photo : Mehdi Sefrioui, Série « The future that was”.