Le pavillon du Qatar à la Biennale de Gwangju 2024 en Corée du Sud met en lumière une sélection d’artistes contemporains qataris et de la région du Golfe, visant à illustrer la diversité et la richesse des cultures locales tout en abordant des thèmes globaux. Cette participation s’inscrit dans le cadre des initiatives du Qatar pour promouvoir l’art et la culture du Moyen-Orient sur la scène internationale.
Les œuvres présentées explorent des sujets variés tels que l’identité, la migration, et l’impact des changements climatiques sur les communautés locales, en résonance avec les enjeux contemporains mondiaux. Les artistes utilisent des techniques innovantes pour interagir avec le public, mêlant technologie et art traditionnel, offrant ainsi une expérience immersive. Le pavillon vise à encourager le dialogue interculturel en liant les préoccupations locales aux interrogations globales, plaçant l’art comme médium privilégié d’une réflexion collective.
L’exposition « Knock, Rain, Knock » est divisée en quatre chapitres et présente des œuvres d’art de sept artistes qatariens. Le premier chapitre met en scène le paysage qatari avec des œuvres de Fatima Abbas et Farah Al Sidiky.
L’aperçu de la pluie d’Abbas / لمحة غيث raconte le climat qatari, ses challenges, et dresse le portrait des terres du pays. L’installation vidéo d’Al Sidiky, « Place of Abandon », en est le témoin, s’arrêtant sur les interactions humaines et le désert au fil du temps, et le potentiel que représente ces lieux pour l’avenir de l’homme sur la terre.
Le deuxième chapitre, « Prier », se penche sur la « salat al istisqaa » et présente les travaux de Sara Al Naimi et Hind Al Saad. L’œuvre en trois parties d’Al Naimi décrit le voyage et la vie du peuple arabe avant la salat al-istisqaa à travers un poème nabati de Mohsen bin Othman Al Hazani. À côté se trouve l’installation cinétique d’Al Saad qui se construit autour d’un des versets de la prière, avec un jeu de lumière et d’eau.
L’installation immersive de Guillaume Rouseré, « After the Rain », s’inscrit dans le troisième chapitre, « Recevoir », et dévoile l’interaction entre l’humanité et la nature, explorant l’importance de l’eau au Qatar.
Dans le dernier chapitre, « Supporter », Abdulrahman Al Muftah et Nada Elkharashi analysent l’après-pluie. « Rain on Materiality » d’Al Muftah examine l’effet de la pluie sur l’environnement urbain du Qatar, tandis que l’oasis Al-Faga’a d’Elkharashi célèbre l’équilibre fragile entre l’intervention humaine et la nature.