Une recrudescence de la chaux dans la réhabilitation des habitations libanaises

Les éditions al-Ayn ont récemment publié l’ouvrage sur la question : « La chaux au Liban : histoire et pratiques » de l’archéologue Jeanine Abdel Massih, l’architecte restaurateur Nathalie Chahine et l’historien Raja Youssef Labaki. Le livre de 140 pages présente, en plus d’explications historiques et scientifiques, près de cinquante photographies et dessins d’architectes.

Si l’utilisation de la chaux avait été abandonnée au Liban au début du siècle dernier, la reconstruction de la capitale suite à la double explosion du 4 août à changer la donne, avec une recrudescence de l’utilisation de ce matériel longtemps mis de côté.

Alors qu’au début du XXe siècle, le Liban comptait des milliers de fours à chaux, notamment installés dans les montagnes, il n’en reste aujourd’hui que très peu de fonctionnels.

« La double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui a détruit des centaines de bâtiments anciens, a été à l’origine d’une reviviscence de la demande de chaux, matériau inhérent aux maisons des XIXe et début XXe siècles. Rares cependant étaient les restaurateurs familiers de cette pratique. La conviction s’est alors imposée que toute restauration ou toute rénovation ne peut se faire que si l’on connaît les matériaux d’époque » – Houda Kassatly pour L’Orient-le-Jour.

Photo : le chaufour, un patrimoine architectural essentiel à préserver. Photo Houda Kassatly.