Sharjah Art Museum présente « Parallel Histories » jusqu’au printemps 2024

L’exposition, d’une taille impressionnante, présente près de 120 oeuvres d’artistes arabes, dont 78 qui n’avaient jamais été exposés à Sharjah auparavant. On y retrouve les incontournables, à l’instar d’Inji Efflatoun, Dia Al Azzawi ou encore Kadhim Hayder. Chacune de ces œuvres, ainsi que d’autres exposées précédemment, ont une valeur historique et artistique qui constitue un exemple de la trajectoire du modernisme arabe.

L’une des œuvres phares reste « Lotus Girl » de Nazek Hamdy, une peinture représentant une femme indienne créée par l’artiste égyptien en 1955. L’œuvre témoigne de l’époque où Hamdy était étudiant en Inde, avec des peintures murales du Bengale et, peut-être plus frappant, un fleur de lotus – un symbole important dans les cultures indienne et égyptienne.

Deux œuvres de l’artiste palestinienne Zulfa Al Saadi constituent également un second « hot spot ». Il s’agit notamment de « L’Homme à la chèvre », peint dans les années 1940, et du « Chapeau de Pharaon » (Tombeau d’Absalom), de la même époque. « Al Saadi conteste l’idée selon laquelle les femmes n’exhibaient pas [à l’époque] », déclare Sultan Al Qassemi. « Elle a eu une exposition personnelle il y a 90 ans, en 1933 à Jérusalem. »

Les oeuvres font écho à la situation actuelle et au massacre des Gazaouis, avec la céramique sans titre de l’artiste palestinien Abdul Hay Mosallam Zarara de 1987, qui emploie des figures fantastiques dans son hommage à la culture palestinienne ; « Palestine » de l’artiste saoudien Abdulhalim Radwi, une œuvre de 1997 consacrée à la résilience de la population du pays ; et « Waiting » de l’artiste émirati Abdul Qader Al Rais , une toile de 1970 qui évoque la mélancolie et la lutte des enfants palestiniens.

Photo : La Fille Lotus de Nazek Hamdy (1955). Pawan Singh / Le National.