L’artiste algérienne s’est intéressée à la représentation et l’appropriation des corps féminin et masculin à travers des photographies influencées par la période coloniale. L’exposition repose sur des photographies issues d’archives et de documents collectés pendant les recherches de l’artiste au Museum am Rothenbaum (Markk) de Hambourg, en Allemagne ainsi qu’au Musée ethnographique de Stockholm, en Suède.
Jana Caroline Reimer, conservatrice du département d’Afrique du Nord, d’Asie occidentale et centrale et d’Égypte ancienne au Markk précise que les reproductions d’Amina Zoubir permettent de réaliser le nombre extrêmement élevé de femmes touchées par cette appropriation coloniale de leur corps.
« Ce qui distingue le travail de l’artiste Amina Zoubir, c’est sa capacité à déconstruire délibérément ces portraits difficiles ainsi que les images et l’imaginaire qu’ils véhiculent. Les personnes représentées sont ainsi élevées au même niveau que les sujets, brisant leur contexte historique d’origine pour les rendre visibles d’une nouvelle manière. » – Yasmine Azzi-Kohlhepp, fondatrice et directrice d’Ayn Gallery.
Diplômée en théorie de l’art contemporain de l’université Paris-8 et en design graphique de l’École supérieure des beaux-arts d’Alger, Amina Zoubir vit entre les capitales française et algérienne.
Photo : Les photographies de cette exposition sont issues d’archives et de documents collectés pendant les recherches de l’artiste au Museum am Rothenbaum (Markk) de Hambourg, en Allemagne ainsi qu’au Musée ethnographique de Stockholm, en Suède. (Photo fournie et obtenue sur le site d’Arab News).