Dans le récit de voyage « New York, portrait d’une ville arabe » publié aux éditions Bibliomonde, l’historien, muséologue, commissaire d’exposition et écrivain retourne sur les traces des Arabo-Américains à Big Apple, à vélo.
Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, on les estimait à environ 950 000, « les historiens avancent à ce sujet le chiffre de 90 % de chrétiens, des maronites principalement, des melkites et des grecs-orthodoxes. Les 10 % restants étaient composés de druzes et de musulmans sunnites. Certains historiens estiment que cette première vague comprenait environ 10 % de Palestiniens ». Ils étaient essentiellement des paysans, des artisans ou encore de petits entrepreneurs. Plusieurs raisons les ont poussés à émigrer, l’industrie traditionnelle de la soie au Mont-Liban connaissait une grave récession. Le choix d’émigrer a reposé ensuite sur le refus d’incorporer l’armée ottomane pendant la guerre des Balkans (1912-1913) et durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Rapidement, « Little Syria » émarge dans le bas de Manhattan, un quartier aux odeurs de narguilé et de café turc.