Au Festival d’Automne à Paris, Lina Majdalanie et Rabih Mroué présentent leur pièce intitulée « Biokhraphia », une œuvre introspective et engagée qui revisite trente ans de création théâtrale. Cette pièce se base sur une approche autobiographique et documentaire, mêlant fiction et réalité pour explorer les impacts des conflits au Liban sur les corps et les esprits. Utilisant des archives personnelles, des vidéos, et des performances en direct, le spectacle interroge le pouvoir des images et les récits médiatiques qui façonnent notre perception de la guerre.
Le synopsis de Biokhraphia tourne autour de la représentation de la violence et de la manière dont celle-ci s’infiltre dans la vie quotidienne. La mise en scène minimaliste, accompagnée d’éléments multimédias, met en avant le rapport entre le corps de l’acteur et les événements historiques, questionnant ainsi la mémoire collective et individuelle au Liban. Majdalanie et Mroué cherchent à déconstruire les discours dominants et à réinventer des récits alternatifs sur les conflits passés et présents.
Les critiques soulignent l’audace et l’originalité de la pièce, louant l’approche critique des artistes face aux événements tragiques de leur pays. Le public parisien, habitué à leur esthétique hybride, a particulièrement apprécié la profondeur et la réflexion proposées par cette performance, qui mêle intelligemment le documentaire et la fiction. Majdalanie et Mroué confirment ainsi leur place essentielle dans le paysage du théâtre contemporain en tant que figures de résistance artistique et d’innovation scénique.