Revue culturelle N°88

المجلة الثقافية

88
12 - 10 - 23
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صورة الأسبوع

Tarek Al-Ghoussein, Untitled 2 (Self Portrait Series), 2002–03. Courtesy The Third Line, Dubai

Al-Ghoussein est né au Koweït dans une famille d'exilés palestiniens. Photographe, photojournaliste, professeur d’arts visuels à l’Université de New York à Abu Dhabi, il a documenté l’histoire, la culture arabe, et reste célèbre pour son travail sur l’identité palestinienne. En 2002, il commence sa série “Autoportrait”, une série de photographies en grand format représentant l'artiste avec un keffieh, et regardant à l’horizon la mer, un avion, un bateau, ou tout autre symbole du voyage.

Dans une interview de 2004, Al-Ghoussein raconte la manière don’t la police jordanienne l’a détenu en 2023, pendant 22 heures, suite à une fusillade près de la mer Morte. La police lui a demandé : “Qu'est-ce que tu fais, qui es-tu, pourquoi portes-tu le foulard palestinien, pourquoi ce foulard en particulier – pas le foulard rouge ou un autre noir ?” Il declare alors : “J’ai réalisé à quel point cette écharpe était chargée. Et combien, même au Moyen-Orient, il était devenu presque un symbole du terrorisme, comme en Occident.”

Ses œuvres ont intégré les plus grandes collections muséales : Solomon R. Guggenheim Museum, Smithsonian, Victoria and Albert Museum, British Museum, Royal Museum of Photography de Copenhague, Mathaf Museum, Barjeel Art Foundation, Sharjah Art Foundation, …

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المؤتمرات
المغرب

Marrakech : un pavillon dédié à la culture marocaine à l’occasion des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI

C’est sur 900 m2 que s’étend le pavillon marocain conçu par l’Office National Marocain du Tourisme pour l’événement. Il propose une scénographie en trois temps, qui correspondent à trois visions du Maroc : son histoire (« Maroc, terre de confluence »), son héritage culturel et ses savoir-faire (« Maroc, terre de lumière »), et les possibilités d’investissement qu’offre le pays (« Maroc, terre d’opportunités »).

Un espace, réalisé en collaboration avec la Fédération Royale Marocaine, revient sur les exploits historiques du royaume lors de la dernière Coupe du Monde au Qatar et sur le statut du Maroc en tant qu’organisateur du Mondial 2030.

إرث
المغرب

Marrakech: une réouverture rapide des principaux monuments historiques après le séisme de septembre

Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a inauguré la réouverture de ces différents sites, à savoir le Palais Bahia, le Palais Badii et les tombeaux Saâdiens. Cependant, plusieurs mesures de sécurité ont été mises en place afin de pouvoir poursuivre les travaux de réhabilitation restants, tout en maintenant un accès pour les visiteurs.

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المغرب

Salé organise son premier festival de street art

La Fondation de Salé pour la Culture et les Arts donnera son premier festival d’arts urbains, le festival « Hitan », et ce du 20 novembre au 30 décembre. L’objectif est d’éveiller la population locale à la culture urbaine de Salé, de l’instruire quant à son patrimoine, mais également de dynamiser économiquement la région grâce au tourisme généré par l’événement. Par ailleurs, les oeuvres réalisés par les artistes dans la ville de Salé pour le festival seront l’occasion de réinventer la ville en cette fin d’année 2023. Les artistes souhaitant participer à cette première édition ont jusqu’au 31 octobre pour déposer leur candidature.

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المغرب

Festival Samaâ Marrakech pour les Rencontres et Musiques Soufies

Du 19 au 22 octobre, à l’initiative de l’Association Al-Muniya Marrakech pour la revivification du patrimoine marocain et de sa préservation, se tiendra la douzième édition de ce festival qui propose conférences et concerts autour du thème des médinas marocaines, et notamment celle de Marrakech. Un événement qui réunira artistes, urbanistes, musiciens, architectes, personnalités culturelles et experts du patrimoine marocain.

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المغرب

Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira

Du 26 au 28 octobre, la ville d’Essaouira présente la 19e édition de ce festival qui célèbrera la solidarité et la vie, et ce quelques semaines après le séisme ayant frappé le royaume. Près de 150 artistes juifs et musulmans, racontent le vivre-ensemble à la marocaine. Expositions et concerts, ballets de flamenco, et conférences. Tous les détails sur la page Facebook de l’événement هنا.

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المغرب

Casablanca : exposition de Malika Agueznay à la Loft Art Gallery

Cette exposition se tient jusqu’au 10 novembre prochain, donnant à voir les toiles contemporaines de l’artiste, qui revendiquent une identité et un héritage marocain profond, pourtant marqué par différents mouvements internationaux, tels que l’action painting, la cybernétique, ou encore le soufisme. Les célèbres algues colorées de Malika Agueznay sont bien présentes au sein de l’exposition.

« A travers un ensemble d’une vingtaine d’œuvres, faisant toute référence aux recherche menées par l’artiste pendant l’année 1968, c’est toute la puissance créatrice de l’artiste qui sera présentée et à laquelle la galerie souhaite rendre hommage. » – communiqué de presse de la Loft Gallery.

Née en 1938 à Marrakech, Malika Agueznay étudie à l’École des Beaux-arts de Casablanca de 1966 à 1970, prenant part à l’aventure des peintres de « L’Ecole de Casablanca », Farid Belkahia, Mohamed Chabâa et Mohamed Melehi. Elle débute dans la gravure en 1978 au Moussem d’Asilah et développe ensuite sa technique à New York, dans les ateliers de graveurs de renom comme Mohamad Omar Khalil, Krishna Ready et Robert Blackburn et à Paris à l’Atelier 17. Elle continue à participer tous les ans depuis 1978 aux ateliers d’Asilah, durant les Moussem culturels.

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المغرب، سوريا

Ali Ali Sultan s’associe à Saïd Messari pour raconter la Syrie

Dans une exposition donnée au Centre Hassan II d’Assilah, le peintre et graveur syrien Ali Ali Sultan collabore avec le peintre marocain Saïd Messari pour une exposition présentant leur travail préliminaire sur leur livre à venir, « Suleiman et Salua », qui raconte la Syrie de d’Ali Ali Sultan, entres contes populaires et illustrations artistiques.

« J’ai essayé de fouiller dans ma mémoire pour trouver assez de souvenirs afin de faire un livre. Le texte est écrit par l’écrivain espagnol Francisco Fernández Navalet, et il est accompagné par 22 dessins réalisés par moi-même. J’ai voulu ainsi mettre à l’honneur la culture orale syrienne, dont une grande partie est menacée de disparaître. » – interview d’Ali Ali Sultan pour Aujourd’hui le Maroc.

الأدب
لبنان

Rachid El-Daïf remporte le Prix Mohamed Zafzaf

Le prix Mohamed Zafzaf du roman arabe a été remporté, pour cette 8e édition, par le romancier libanais Rachid El-Daïf, à l’occasion du Forum d’Assilah. Cette décision a été prise par un jury présidé par le critique littéraire Saïd Yaktine, et composé de Chokri Mabkhout (Tunisie), Said Bengrad (Maroc), Katia Ghassan (Liban), Habib Abdulrab Sarori (Yemen), Hassan Bahraoui (Maroc) et Mohamed Benaissa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah.

Né en 1945 au nord du Liban, Rachid El-Daïf est l’auteur d’une dizaine de romans et de trois recueils de poésie. Ses oeuvres ont été traduites en huit langues différentes en Europe (anglais, français, allemand, suédois, hollandais, espagnol, italien, et polonais), et même en japonais. Le narrateur de ses ouvrages se nomme Rachid, et ses écrits tournent souvent autour de la thématique du couple.

الموسيقى
المغرب

Des millions de vue pour El Grande Toto et son album « Caméléon »

Sorti en 2021, ce premier album de la star du rap marocain comptabilise à ce jour plus de 100 millions de streams. Il s’agit d’une première pour un artiste de la région qui s’apprête à effectuer sa tournée en Europe et aux Etats-Unis à partir de novembre.

الموسيقى
المغرب

« Music For Relief – A Fundraiser for Morocco’s Earthquake »

Au lendemain du séisme, neuf artistes producteurs marocains ont de partager des titres exclusifs pour constituer la compilation solidaire, intitulée « Music For Relief – A Fundraiser for Morocco’s Earthquake », en soutien aux victimes du séisme.

Elle réunit le DJ Mouhcine Zouitina connu sous le nom de Polyswitch, Driss Beniss, Kidizdey, Cee Elassaad, Guedra Guedra, Saib, Kosk, Chryzalid, Raskas et VA.

L’intégrité des ventes sera reversée aux associations Insaf et Tamounte à Ouirgane, qui œuvrent toutes les deux pour la protection des femmes et des enfants. La compilation est exclusivement disponible en achat digital sur Bandcamp, plateforme de vente de musique et de merchandising en ligne privilégiée des artistes indépendants.

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المغرب

Les Rencontres Photographiques de Rabat

Les Rencontres photographiques de Rabat sont de retour pour une sixième édition, qui a pour thème « Histoires de Résilience », se déroulant du 5 octobre au 2 novembre.

Le programme de cet événement est riche et varié, comprenant notamment des expositions et des rencontres avec le public, une table ronde passionnante sur le thème « Comment penser la photographie africaine aujourd’hui ? », des projections captivantes ainsi qu’un « Marathon Photo » pour les jeunes talents dont les prix seront octroyés par la Fondation CDG. Les lieux où vous pourrez découvrir ces expositions et activités sont la Galerie Nationale Bab Rouah et le Cinéma Atlas.

Les artistes exposants : Azzeddine Abdelouhabi, Amal Bachir, Brahim Benkirane, Karima Hajj, Fatima Mazmouz, Halim Nabila, Nissrine Seffar, Moussa Toure.

Photo : Karima Hajj, copyrights @kariimahajji.

المغرب

Ichawchawen

Après le succès de la pièce de théâtre « Cha Ta Ra » (prix du meilleur scénario au Festival de théâtre de Baghdad, multiple prix au Festival international de théâtre expérimental du Caire, …), la troupe de théâtre Thifsouine présente sa nouvelle création, « Ichawchawen ».

Selon Ahmed Samar, président de l’association dont relève la troupe, « Cette pièce est le résultat d’un effort collectif d’une équipe composée de 17 personnes ». Elle traite des histoires de trois personnages, à savoir Hmimed, Hamidou et Alia qui se retrouvent dans un asile psychiatrique dirigé par un despote. »

Les comédiens participants : Chaïmae El Allaoui, Mohamed El Maknouzi, Soulaïmane Akelti, Rachad Koukouh et Mohamed Oufkir.

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Algérie, Égypte, Irak, Koweit, Maroc, Oman

Festival International du Film de Nouakchott

Le festival verra la participation de 13 pays et accueillera 21 invités du 15 au 22 octobre. 28 films nationaux et étrangers seront projetés au cours de ses cinq jours. Plusieurs compétitions seront également organisées en marge du festival, notamment des longs métrages, des courts métrages narratifs, des films d’atelier, des films « Cine-Mobile » et un concours de créateurs de contenu.

La compétition officielle longs métrages présente plusieurs films arabes dont « 19B », réalisé par l’égyptien Ahmed Abdullah Al-Sayed, « The Slave » du marocain Abdelilah El Jouahri (Maroc), et « Happy Buddy Day » de l’algérien Elias Bouchoucha (Algérie).

Concernant la compétition des courts métrages, on retrouve « Une image chère » de la réalisatrice koweïtienne Mashael Yousef, « La Mission », réalisé par la cinéaste yémenite Rasha Hashem, « The Mail Reader » du réalisateur irakien Zulfiqar Al-Mutairi, et « Ramad » du réalisateur omanais Suleiman Al Khalili.

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المغرب

Jessica Chastain, présidente du jury du Festival international du film de Marrakech

L’actrice américaine Jessica Chastain présidera le jury de la 20ème édition du Festival international du Film de Marrakech, qui se déroulera du 24 novembre au 2 décembre 2023. Son jury décernera l’Étoile d’or à l’un des 14 longs métrages de la compétition internationale.

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المغرب

Vernissage de l’exposition « Saladi, l’Alchimiste » au musée Jemâa El Fna

Le vernissage de l’exposition de l’artiste-peintre Abbès Saladi, intitulée « Saladi, l’Alchimiste », a eu lieu au Musée du Patrimoine Immatériel sur la place de Jemaâ El Fna à Marrakech.

« Le parcours se décline en trois sections, trois périodes qui caractérisent sa vie artistique. La première section retranscrit la réalité du quotidien observée dans l’entourage de l’artiste, dont les thématiques abordées révèlent un registre qui peut être qualifié de style naïf. La deuxième met en lumière la préoccupation de Saladi pour la composition, qui devient essentielle dans sa démarche et dont le trait s’est beaucoup affiné, ainsi que l’influence orientale de la miniature notamment persane et pharaonique, qui se manifeste comme sa marque distinctive. » – communiqué de presse de l’exposition.

Pour Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées (FNM), « la réouverture de ce musée illustre la volonté de la FNM de redynamiser l’offre culturelle et touristique de Marrakech. Elle a été rendue possible grâce à la mobilisation de tous les moyens nécessaires, ainsi qu’à l’importante contribution d’ALIPH Fondation, dont le Maroc est un membre actif. » (déclaration faite à la MAP).

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المغرب

Rabat : « Foule d’empreintes » de Cheaib El Barki

Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 27 octobre à la Fondation Mohammed V, donne à voir 15 œuvres de l’artiste. On y retrouve l’amour de l’artiste pour les couleurs vives, mais également la variété des supports : toiles, palettes en bois, plaques d’immatriculation, murs, carrosseries de voitures, … Tout y passe selon son imagination du moment. Ce sont principalement des paysages urbains que présente Cheaib El Barki, et notamment les villes de Rabat et de Casablanca.

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تونس

« Maken » : le nouvel espace numérique à La Marsa

Le pôle international de la culture et des arts Cheikh Fadel Ben Achour accueille un nouveau lieu numérique, « Maken » ou « lieu » en arabe, entièrement dédié à l’intelligence participative créative. Il est possible de trouver dans ce dernier : un café pour la créativité numérique, un musée culturel numérique, un théâtre des arts numériques ainsi qu’une exposition pour les expériences immersives, un espace de calligraphie arabe, un studio d’enregistrement, différents lieux de coworking et des salles de réunions, une bibliothèque, …

La création de ce lieu remonte à une décision du ministère des Affaires culturelles prise en 2019.

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تونس

Tunis : Malek Khemiri et Skander Khlif exposés pour le festival Berlin

Le festival “Du bist wunderbar, Berlin” (Berlin du es magnifique), organisé par le Goethe Institut, est une série de manifestations culturelles, qui se déroule à Tunis, du 13 au 22 octobre 2023, et qui met à l’honneur la vie et la culture berlinoises. C’est dans ce cadre que sont exposés deux artistes et photographes tunisiens : Malek Khemiri et Skander Khlif. A travers des scènes de rue, des scènes de vie et des instants capturés, les deux photographes proposent de voir Berlin dans leurs regards.

Malek Khemiri est un cinéaste, photographe et musicien tunisien. Cofondateur du groupe de hip-hop Armada Bizerta, il explore les synergies artistiques à travers le monde. En 2021, il a notamment réalisé « Black Label », une exposition de photojournalisme qui racontait les dernières mobilisations tunisiennes de 2020 à 2021.

Né à Tunis en 1983, Skander Khlif a grandi sur les rives de la Méditerranée. En 2003 il part en Allemagne pour suivre des études d’ingénieur et il débute la photographie. Il joue depuis des formes et des lumières avec son objectif. Il réalise surtout de la photo d’art, de rue ou encore documentaire.

Photo : « A June Day in Tunis » de Skander Khlif.

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تونس

Dorra Bouchoucha, Présidente du Jury des Longs et Courts Métrages Documentaires aux Journées Cinématographiques de Carthage

Le comité d’organisation de la 34ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage qui se déroulera du 28 octobre au 4 novembre 2023 a officiellement annoncé que la productrice tunisienne Dorra Bouchoucha serait la présidente de ce jury.

Dorra Bouchoucha a eu une position similaire dans de nombreux festivals : en 2017, elle était une membre du Jury International de la Berlinale, en 2020 elle participait au Jury Première Œuvre à la Mostra de Venise, et elle fut la présidente du Jury du FESPACO en 2023.

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تونس

Tunis: suspension of all festive programmes

« Le ministère des Affaires Culturelles réitère son engagement total à soutenir la cause palestinienne et appelle les institutions sous sa tutelle à suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les programmes festifs. » – communiqué du gouvernement tunisien.

Quelques heures après l’opération sans précédent menée, le samedi 7 octobre, par la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, la Tunisie a manifesté son soutien « total et inconditionnel » au peuple palestinien.

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Algérie, Égypte, Irak, Tunisie

ContempArabic Jazz Ensemble en concert dans 3 villes tunisiennes

Dans le cadre de l’Octobre musical 2023 et avec le soutien de la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia, ContempArabic Jazz Ensemble se produira dans le cadre d’une tournée tunisienne à Monastir, Mahdia et Tunis pour une série de concerts et de master class du 6 au 13 octobre 2023.

Le groupe est composé de musiciens suisses – Stephan Athanas (basse, composition), Tony Renold (batterie) et Dave Feusi (saxophone) – et Tunisiens avec Samiha Ben Said (voix, qanun) et Samir Ferjani (ney). ContempArabic Jazz mêle et interprète la musique arabe, le Jazz et différentes influences de la musique moderne.

Pour sa tournée tunisienne, l’ensemble sera présent au conservatoire de Monastir, au conservatoire et à la maison de culture de Mahdia. A Tunis, c’est à Ennejma Ezzahra que l’ensemble se produira ainsi qu’à l’espace Mass’Art.

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الجزائر، تونس

« Kif El Kef »

L’association Museum Lab organise, du 13 au 15 octobre 2023 au Kef, la deuxième édition de l’événement « Kif-El-Kef », un festival autour du patrimoine de la région nord-ouest tunisienne.

Entre musées, centres historiques et sites archéologiques, les visiteurs auront la possibilité d’être immergés par le Kef et son histoire. Des prototypes numériques ont été développés, pour découvrir cet héritage culturel différemment à travers des expériences immersives inédites. Ce sera notamment l’occasion de prendre connaissance des dernières initiatives de restauration et de réhabilitation de la médina : de nouvelles fonctions ont été données aux mosquées restaurées, et des initiatives, telles que des circuits culturels et des espaces de coworking, ont été mises en place.

Des artistes participent aussi à l’événement, à l’instar du groupe de musique algérien El Besta, avec Sofiane Merabet, Larej, Dadi et Abed, qui porte le patrimoine tunisien sur la musique raï.

Photo : Le Kef, copyrights La Presse Tunis.

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Algérie, Égypte, Palestine, Syrie, Tunisie, Yémen, Iran

Le Festival international du monodrame féminin organisé à El Oued du 6 au 10 novembre

L’Association « Al-Sitar » pour la création théâtrale d’El Oued a annoncé l’organisation de la 3e édition du Festival international du monodrame féminin du 6 au 10 novembre prochain dans la wilaya d’El Oued, avec la participation de la Palestine en tant qu’invitée d’honneur.

Prendront part à ce festival des troupes de Tunisie, de Libye, d’Egypte, du Yémen, de Syrie, d’Iran, du Soudan, de la Côte d’Ivoire et d’autres pays, ainsi que les deux troupes algériennes, à savoir l’Association « Bouderka » et la Coopérative « Al-Nahda Al-Nailia ». La Palestine sera également présente avec la troupe « Kawalis » et leur spectacle intitulé « Nous étions… et sommes toujours ».

Ces œuvres seront en lice pour les principaux prix de cet événement (meilleure mise en scène, meilleure scénographie, meilleur texte, meilleure interprétation et prix du jury), et seront évaluées par un jury composé des Algériens Dr. Bachir Ghrib et l’actrice Fadila Hachmaoui, ainsi que les artistes Khaled Bouzid de Tunisie, Manal Salama d’Egypte et Mariam Al-Ghamdi d’Arabie saoudite.

المهرجانات
Algérie, Égypte, Palestine, Tunisie

Festival international du théâtre de Bejaia

Sept compagnies animeront la 12e édition du Festival international du théâtre de Bejaia, prévu du 14 au 21 octobre avec, parmi les pays arabes la Syrie, la Tunisie, et l’Egypte. A suivre !

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الجزائر

Salon international du livre d’Alger

La 26e édition de ce salon est prévue du 25 octobre au 4 novembre, sous le slogan « L’Afrique écrit son avenir » et avec la participation de près de 1 200 exposants (dont 360 arabes), de 61 pays. Une quarantaine d’activités culturelles et littéraires ont été programmées, réparties à travers des séminaires et des plateformes sur la littérature, l’histoire, le monde de l’enfance et de la jeunesse, en présence de personnalités algériennes, arabes, et étrangères.

Plusieurs figures éminentes devront participer à ce salon, entre autres, Rachid Boudjedra, Ouassini Laredj, et Lahbib Sayah d’Algérie, ainsi que d’autres écrivains du Camroun, de Guinée, du Mali, de la Palestine, du Soudan, de la Tunisie, de la Syrie, de la Jordanie, des Etats-Unis, du Mexique et du Royaume-Uni.

فن الخط
الجزائر

Kour Noureddine invité d’honneur à la Rencontre internationale du Caire pour la calligraphie arabe

La 8e édition de la Rencontre internationale du Caire pour la calligraphie arabe est prévue du 10 au 20 octobre.

Kour Noureddine a obtenu plusieurs prix nationaux et internationaux, dont le 3ème prix du festival international de calligraphie arabe à Médéa, en 2022, outre l’écriture d’un ouvrage intitulé « patrimoine et calligraphie arabe » édité par le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et d’histoire d’Alger.

فن الطهي
لبنان

Noubar Yessayan, le « King of croissant »

C’est de cette manière que le surnomme selon Jonathan Gold, lauréat du prix Pulitzer et critique du « Los Angeles Times », déclarant même que cette viennoiserie du cuisinier libanais est l’une des « 99 choses à manger à LA avant de mourir ».

Noubar Yesseyan est né à Beyrouth, et a depuis poursuivi en autodidacte une carrière de boulanger et pâtissier entre les Etats Unis et la France. le « King of croissant » remporte en 2014 la finale de l’émission culinaire « King of Cones », meilleur glacier, sur la chaîne de télévision Food Network. Consultant pour d’importants établissements culinaires comme le « Savory » à Malibu et « SOHO House » à West Hollywood et chef pâtissier exécutif du « Soho House West Coast ». Il a ouvert une maison d’hôte dans le Quercy avec son compagnon. Cette dernière, baptisée la Maison Noubar, est recommandée par l’émission « Les potagers de Julie » sur France 3.

Photo : Noubar Yesseyan et la journaliste Julie Andrieu autour de ses croissants. Photo L’Orient-le-Jour.

الأدب
لبنان

Farjallah Haïk réédité par L’Orient des Livres

Une collection des œuvres de Farjallah Haïk a été récemment éditée par L’Orient des livres, à l’initiative de Jocelyne Dagher Hayeck. Les ouvrages de l’écrivain étaient déjà publiés par les plus grandes maisons d’éditions parisiennes – Gallimard, Calmann-Lévy, Plon, … – mais ces oeuvres sont encore méconnues au Liban.

Farjallah Haïk, né en 1909 à Beit Chabab et mort en 1994 à Beyrouth, était un écrivain libanais francophone. En 1967, il est le lauréat du prix Monceau pour l’ensemble de son œuvre. Il est l’auteur de plusieurs œuvres dont les plus connues sont « L’Envers de Caïn », « La Crique », « Joumana », …

الأدب
لبنان

Tyr : « Les fusibles », une exposition sur les planches de BD de Joseph Safieddine

Le trentenaire franco-libanais est connu pour ses nombreux romans graphiques dont « Les Lumières de Tyr » publié en 2012 chez Steinkis (dessin de Xavier Jimenez) ; « Je n’ai jamais connu la guerre », sorti l’année suivante chez Casterman (dessin de Maud Begon) ; « Yallah Bye » (Le Lombard, dessin de Kyung Eun Park) qui a décroché de nombreux prix, et « Monsieur Coucou » (Le Lombard en 2018, dessin de Kyungeun Park), et en 2023 « Les Fusibles » (éditions Dupuis) cosigné avec le dessinateur Cyril Doisneau.

A l’occasion du festival littéraire « Beyrouth livres », il expose à la Maison Mamelouk de Tyr les planches de son livre « Les Fusibles » ainsi que des archives photographiques relatant l’histoire de sa famille, qui a été une importante source d’inspiration pour la réalisation de cet ouvrage. A voir jusqu’au 21 octobre.

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العالم العربي، لبنان

Takweer, la page Instagram qui raconte « les récits queers dans l’histoire et la pop culture arabes »

La plateforme lancée en 2019 par l’acteur et designer libanais résidant à Londres Marwan Kaabour, est un immense album photo qui raconte à travers les époques le mouvements queer dans la culture arabe. On y retrouve ainsi l’acteur égyptien Ismaïl Yassine, en jupe et chemisier de soie, tenant la main de l’actrice Gamalat Hassan, avec son costume cravate et tarbouche, cliché pris en 1944 pour le magazine Mussawar. Mais la création contemporaine est également présente avec l’acteur marocain Bouchaïb el-Bidaoui, ou encore l’icône du drag arabe Bassem Feghali (Liban).

Aujourd’hui, la page Instagram compte plus de 20 000 followers, permettant à de nombreux intéressés d’analyser et explorer les identités queer régionales, et de renouer avec l’histoire LGBTQIA2+ arabe, souvent laissée de côté.

« J’ai lancé la plateforme parce que j’avais besoin de me reconnecter à mon identité arabe et queer. J’ai voulu partager ces archives avec des personnes comme moi qui pourraient se sentir représentées en voyant ça. » – Marwan Kaabour.

Pour Marwan Kaabour, la plateforme Takweer permet de briser deux mythes : d’une part, le mythe arabe selon lequel la culture queer serait un produit néo-colonial, importé de l’Occident. De l’autre, le mythe occidental qui dépeint tous les Arabes comme réactionnaires, patriarcaux et homophobes. « C’est un doigt d’honneur levé face aux deux fronts » – Marwan Kaabour, extrait de L’Orient-le-Jour.

L’artiste s’est lancé dans l’élaboration d’une lexicographie visant à compiler le vocabulaire argotique queer utilisé dans le monde arabophone. Intitulé « The Queer Arab Glossary », ce premier livre de Kaabour et la première publication papier de Takweer paraîtra en juin 2024 aux éditions Saqi.

Photo : « ‘The Landing Strip’ est une série photographique de l’artiste @thekaderattia (algérien-français) qui documente la vie d’un groupe de travailleurs du sexe transgenres algériens vivant à Paris à la fin des années 1990 et au début des années 2000. En se concentrant sur l’intimité partagée du groupe et en prenant des photos sur une période d’environ deux ans, Attia a cherché à capturer et à présenter la vie réelle des membres de la communauté. Le titre de la série est le nom du boulevard sur lequel travaille la commuante. Cette longue route droite, qui sépare le centre de Paris de sa banlieue, ressemble à une piste d’aéroport. ». Copyrights Takweer.

المهرجاناتالأدب
العالم العربي، المملكة العربية السعودية

Festival d’Imrou’l Qays

Ce festival est dédié au poète pré-islamique Imrou’l Qays, né dans la région du Najd en 501 et décédé en Turquie en 544.Il est organisé par le ministère saoudien de la Culture dans le cadre de l’Année de la poésie arabe 2023. Spectacles, concerts, et expositions reviennent sur la vie et l’oeuvre d’Imrou’l Qays, mais également des workshops, notamment celui animé par deux artistes saoudiennes, Wijdan al-Jahwri et Meznah Jiffry, qui ont réalisé plusieurs peintures inspirées de vers du poète.

«Les peintures que je présente dans le cadre de cet atelier s’inspirent de l’un des poèmes les plus célèbres d’Imrou’l Qays dans lequel il évoque, avec beaucoup de détails, la beauté de son amante», confie Meznah Jiffry, qui fait référence à la première des sept célèbres Mu’allaqat. – extrait d’Arab News.

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لبنان

Chemena Kamali nouvelle directrice de création chez Chloé

Précédente directrice du style prêt-à-porter femme pour le créateur Anthony Vaccarello chez Yves Saint-Laurent, Chemena Kamala est désormais à la tête de la création de la maison Chloé. Elle présentera sa première pré-collection pour la marque à Paris en janvier 2024, puis sa collection automne-hiver en février 2024.

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لبنان

Riyad : « Nouveaux Horizons », une exposition rétrospective de l’artiste libanais Chawki Chamoun

Inaugurée par Fawzi Kabbara, ambassadeur du Liban en Arabie Saoudite le 4 octobre à la galerie l’Art Pur, l’exposition célèbre le cinquantième anniversaire de la carrière de l’artiste libanais. L’événement présente près de 70 tableaux, avec des toiles toujours en mouvement, qui surprennent de par la composition colorimétrique comme par celle des supports choisis.

« L’artiste Chawki Chamoun est non seulement un artiste libanais exceptionnel mais aussi un symbole de la culture libanaise et arabe. Il a été l’un des premiers artistes arabes à adopter le style du renouveau dans le domaine de la peinture et a également contribué au développement et à la promotion de l’art arabe contemporain. » – Fawzi Kabbara, ambassadeur du Liban en Arabie Saoudite.

Né en 1942 dans la Bekaa, Chaouki Chamoun obtient son diplôme de l’Institut national des beaux-arts de l’Université libanaise. Il poursuit ses études aux États-Unis, où il décroche une maîtrise en beaux-arts à l’Université de Syracuse, puis un doctorat en art et esthétique à l’Université de New York en 1979. Il se fait vite un nom dans le monde de l’art. A son palmarès de peintre plus de 30 expositions personnelles à New York et autres villes américaines, en Europe, dans le monde arabe et bien sûr au Liban. De même, il a déjà participé depuis 1968 à de multiples expos collectives et biennales. En 2007, une de ses œuvres a enregistré chez Christie’s Dubaï une vente record pour un artiste libanais de son vivant. Art Price l’a classé dans le top 25 des artistes internationaux dont les œuvres ont été récemment vendues aux enchères.

Photo « A Love Poem to Her » de Chawki Chamoun.

فن الشوارع
المملكة العربية السعودية

Noura ben Saidan et ses fresques murales

« Je ressens une grande responsabilité à raconter notre histoire à travers l’art. L’un de mes objectifs principaux est de peindre de nombreuses fresques murales non seulement à Riyad, mais dans toutes les régions d’Arabie Saoudite – chacune capturant un aspect distinct de notre identité. » – Noura ben Saidan pour Arab News.

Notamment connue pour sa fresque sur le Boulevard Riyad City, surnommée la « Mona Lisa », Noura ben Saidan s’impose sur la scène artistique internationale, expliquant ses récentes collaborations avec MDL Beast et sa participation à des campagnes mondiales d’Adidas.

« Les galeries d’art m’ennuyaient, honnêtement. À chaque visite, je voyais les mêmes personnes, et j’ai réalisé que je ne voulais pas simplement exposer mes toiles et les vendre à ce cercle restreint. (…) Je voulais toucher tout le monde, des enfants aux personnes âgées, qu’ils soient locaux ou touristes. Pour moi, l’art devrait être accessible à tous. À quoi bon exposer dans une galerie devant 300 personnes quand des millions d’autres à l’extérieur ne pouvaient y accéder, n’étant pas conviés dans ce monde élitiste ? »

C’est ainsi que les murs urbains du royaume saoudien sont devenus des toiles géantes pour l’artiste. Elle se produit également dans des villes à l’international, à l’instar de Barcelone où la scène de l’art urbain reste particulièrement importante en Europe.

Photo : « Mona Lisa », Noura ben Saidan, sur le Boulevard Riyad City.

الأدب
المملكة العربية السعودية

Manga Arabia adapte la littérature saoudienne classique pour la mettre sous forme de BD

Manga Arabia, qui fait partie du Saudi Research and Media Group, a annoncé un projet de collaboration avec la Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction pour adapter quatre romans saoudiens en mangas. Cette initiative a pour objectif de promouvoir la littérature saoudienne auprès de la jeunesse, la rendant plus accessible et attractive.

Fondée en 2021, Manga Arabia est une plate-forme spécialisée dans l’édition et la production de mangas arabes et japonais. Elle publie deux magazines: « Manga Arabia Youth » et « Manga Arabia Kids ».

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Arabie Saoudite, Égypte, Jordanie, Liban, Libye, Palestine

Red Sea Film Festival de Djeddah dévoile les films en compétition dans la catégorie des courts métrages arabes

Du 30 novembre au 9 décembre seront projetés ces onze courts métrages :

  • « Smokey Eyes » , réalisé par le célèbre réalisateur égyptien Ali Ali, avec le rappeur Marwan Moussa, se déroule au Caire pendant sa période la plus chaotique. Il suit une fille dont la soirée se transforme en un cauchemar de peurs et de défis. Ali Ali a remporté plusieurs prix tout au long de sa vie professionnelle, le classant parmi les réalisateurs les plus récompensés au monde.
  • « Manity », réalisé et écrit par Hussen Ibraheem, raconte l’histoire de Firas, 11 ans, alors qu’il se lance dans une aventure de chasse aux oiseaux dans la campagne libanaise avec son père Tayseer et son ami Rayan. Ce qui commence comme un voyage de chasse normal se transforme en un voyage inoubliable, transformant une journée ensoleillée ordinaire en une aventure inoubliable.
  • « The Key » , un film réalisé par le palestinien Rakan Mayasi, tourne autour de la jeune Edina qui est constamment dérangée par un son mystérieux perturbant son sommeil la nuit. Alors que ce bruit inquiétant envahit de plus en plus leur vie, reste à voir comment ses parents réagiront.
  • « Somewhere in Between », de la réalisatrice libanaise Dahlia Nemlich, raconte l’histoire d’un couple confronté à une séparation imminente. Faisant plonger Elias et Christiane dans leurs souvenirs communs, ils se préparent à un ultime adieu qui mettra à l’épreuve la force de leur lien.
  • « Amplified » de la réalisatrice jordanienne Dina Naser raconte l’histoire de Hind, une jeune combattante charismatique de karaté malentendante. Après un incident traumatisant au centre de karaté, le monde de Hind sombre dans le chaos, mettant à l’épreuve sa résilience et son esprit.
  • « The Woodland », réalisé par l’acteur libyen Firas Taybeh, retrace le parcours de deux frères partis enterrer leur père décédé. En cours de route, des problèmes non résolus font surface, les obligeant à se confronter au véritable sens des liens fraternels, des liens familiaux, de la terre et de la fierté personnelle.
  • Réalisé par l’égyptien Jad Chahine, « L’appel du ruisseau » présente l’aventure d’un jeune garçon dans un ruisseau maudit, où il est témoin d’un événement qui change sa vie et qui déterminera finalement son destin.
  • « Farewell », réalisé par le palestinien Ibrahem Melhem, met en scène le voyage risqué de Salma vers son pays natal, traversant illégalement les frontières pour livrer le corps de son frère à la maison familiale. En chemin, elle rencontre des défis qui l’obligent à prendre une décision qui changera sa vie.
  • « Saeed », réalisé par le saoudien Rami Alzayer, explore la vie de Saeed qui décide de s’enfuir en apprenant que sa sœur Salma doit retourner chez leur mère. Son voyage est une recherche d’un refuge plus prometteur
  • Dans « Deaf », le réalisateur libanais Roy Arida présente la tâche solennelle de Hassan consistant à créer le dernier lieu de repos de sa défunte épouse avec l’aide de ses enfants, Tamara et Rami. Ils sont déterminés à réaliser le dernier souhait de leur mère : être enterrés dans son village d’enfance, abandonné depuis plus de deux décennies.
  • « Me & Aydarous » , réalisé par Sara Balghonaim, met en scène une jeune femme saoudienne courageuse qui se faufile pour un rendez-vous, ce qui conduit à une dispute avec son chauffeur – qui se trouve également être son chaperon. Le film explore les complexités de la liberté personnelle et des normes sociétales dans une société conservatrice.
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مصر

Le Festival du Film d’El Gouna reporte sa 6ème édition

Le Festival du film égyptien d’El-Gouna reporte sa sixième édition, initialement prévue du 13 au 20 octobre, au 27 octobre et ce jusqu’au 2 novembre. La décision a été prise à la suite du conflit entre Israël et le Hamas.

« Il est crucial que nous fournissions un espace propice à la guérison, à la compréhension et à la solidarité » – communiqué de presse.

La chanteuse palestinienne chilienne Elyanna, qui devait se produire au festival, a également déclaré ne pas vouloir performer.

التصميم
السعودية، المغرب

Imane Mellah, lauréate du AlUla Design Award

La designer franco-marocaine a été récompensée pour sa pièce inspirée par le patrimoine, le paysage et l’héritage artistique d’AlUla.

« J’ai toujours été attiré par l’éclairage et quand j’ai vu cette ancienne lampe à huile, j’ai pensé que c’était une pièce très intelligente. (…) Les lanternes anciennes s’inspiraient de la nature, notamment des oiseaux. Elles avaient la forme d’oiseaux, avec le bec et la queue. Elles avaient également des inscriptions et des dessins de plantes. » – Imane Mellah pour Arab News.

L’artiste a créé une lampe mêlant traditions et modernité, aux couleurs ocres de la région saoudienne, dont la forme rappelle directement l’héritage naturel de la région mais aussi son architecture.

الموسيقى
فلسطين

La famille du rappeur MC Abdul coincée à Gaza

« Aujourd’hui, je vis mon rêve aux États-Unis. Mais aujourd’hui, ma famille à Gaza vit un cauchemar. Je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable ici et de ne pas pouvoir serrer dans mes bras et protéger mes frères et sœurs. J’ai de l’eau potable, de l’électricité pour recharger mon téléphone et une sécurité. Ils n’en ont pas. Aussi fou que cela puisse paraître, j’aimerais pouvoir rentrer chez moi à Gaza pour être avec eux, mais je ne peux pas. Mon ami a été tué hier. Nous jouions au basket ensemble. Il n’était qu’un enfant. Comme moi. » – post Instagram du jeune rappeur.

Le message du jeune rappeur de 15 ans, qui fait de la musique depuis l’âge de 9 ans, fait suite à la sortie de « The Pen & The Sword » le mois dernier, un morceau sur les rêves perdus de la jeunesse de Gaza .

السينما
المملكة العربية السعودية

AlUla Create annonce les lauréates du premier programme de mentorat cinématographique réservé aux femmes

Hana Alfasi, Maram Taibah et les sœurs Raneem et Dana Almohandes ont été choisies parmi 85 candidatures de cinéastes saoudiennes. Elles participeront au programme tout au long de l’année, qui comprendra des collaborations avec des professionnels du cinéma international. Elles auront également accès à différents fonds de développement pour les aider à créer et partager leurs réalisations.

Le programme fait partie de la plateforme plus large AlUla Creates, qui encourage la créativité féminine dans le cinéma, la mode et les arts. Il s’agit de l’une des initiatives Vision 2030 de l’Arabie saoudite. La plateforme est financée par Film AlUla , la Commission royale de l’agence cinématographique d’AlUla.

Photo : les lauréates et leurs mentors Haifaa Al Mansour, Jane Moore, James Richardson et Roua Al Madani. Copyrights Al Ula Film.

المعارض
الإمارات العربية المتحدة

Manar Abu Dhabi souhaite illuminer le littoral de la capitale

Abu Dhabi s’apprête à mettre en place une exposition de lumières, et ce à l’échelle de la ville tout entière. Intitulé « Manar Abu Dhabi », l’événement exposera plus de 35 commandes et œuvres d’art in situ à travers la ville, du 15 novembre au 30 janvier, illuminant toute la côte.

Au programme des sculptures lumineuses, des projections et des œuvres immersives d’artistes émiratis, à l’instar de Mohammed Kazem, Jumairy et Nujoom Al Ghanem, ainsi que d’artistes étrangers tels que la palestinienne Samia Halaby, l’indienne Shilpa Gupta ou les japonais TeamLab.

« La magie de l’art lumineux réside dans sa capacité à transcender les frontières traditionnelles, en réunissant des personnes de tous horizons » – Rita Aoun, directrice exécutive du secteur culturel du Department of Culture and Tourism Abu Dhabi.

Photo : Luciferin Shores (2023) de l’artiste émirati Jumairy. Copyrights DCT Abu Dhabi

الأدب
العالم العربي، الإمارات العربية المتحدة

Un premier festival de poésie à Abu Dhabi

Du 15 au 19 octobre, plus de mille poètes seront réunis dans la capitale émiratie pour cet événement qui souhaite devenir une des célébrations principales de la poésie arabe dans le monde.

Plusieurs pavillons permettront d’explorer la poésie arabe, dont un dédié à Cheikh Zayed, le père fondateur des Émirats arabes unis, et un autre spécifiquement dédié à la poésie émiratie. Une plateforme, appelée Poetry Trail, mettra en lumière les étapes et l’évolution de la poésie arabe à travers l’histoire.

Des séminaires culturels et des séances de poésie auront également lieu avec des écrivains de différents pays arabes. Il y aura un espace dédié aux dédicaces et un pavillon spécialement conçu pour les enfants. Les auditions finales pour le télécrochet « Million’s Poet », un concours télévisé qui promeut la poésie nabati, auront aussi lieu à l’occasion du festival.

Photo : copyrights émission « Million’s Poets », 2022.

الفنون التشكيليةالمعارض
العالم العربي، تونس

Tunis : « Le Cheveu de Mu’awiya »

L’exposition collective curatée par Nadine Atallah se tient jusqu’au 29 octobre au 32Bis à Tunis.

« S’il n’y avait entre moi et mes sujets qu’un cheveu, je le relâcherais quand ils le tirent et le tendrais quand ils le laissent aller. »

Cette phrase du fondateur de la dynastie Omeyyade, Muawiya, est le fil conducteur de cette exposition qui a mis fin à la première fitna, qui a fait suite à la mort du prophète. Le rapport à l’histoire et la relation à l’Islam qu’ont les différents artistes ayant participé à l’exposition sont les thématiques principales de cette manifestation, qui explore aussi celle de l’amour, en remontant à l’étymologie du terme « fitna ».

الأدب
المغرب

« Casablanca Circus » de Yasmine Chami

Résumé : « Écrire ce livre… Son titre m’a accompagnée durant plus de vingt-cinq ans… Dire cette ville monde, Casablanca, ses envers et ses endroits, les lieux où elle déborde les frontières assignées, toujours, celles des colons, celles des nantis, celles des affairistes, et celles des femmes et des hommes de bonne volonté. Casablanca est le personnage principal de ce roman, parce qu’elle y est davantage qu’une ville, elle est une matrice puissante où fermentent et germent toutes celles qu’elle contient, fait advenir ou disparaître dans un mouvement de marées aussi irrésistible que l’océan qui ne la limite pas. Entre le karyane El Bahriyine – ce bidonville accroché en haut de la falaise non loin du mythique phare El Hank où sont installés des familles, fétus de cette humanité vulnérable et fraternelle, en lutte dans une précarité qui organise une reconnaissance des ressources, une lecture du monde – et le prestigieux quartier d’Anfa, la colline où de luxueuses demeures abritent les ambivalences de Casablancais d’une autre société mais aussi d’une autre ville : ce sont toutes les contradictions de la cité que ce texte explore, entre prédation et solidarité, violence et humanité, avidité et partage.

Dire aussi le retour chez soi d’un couple au sud du monde après des années de formation en Occident, la confrontation inévitable des modèles, l’effritement des illusions, la révélation des contradictions et des schismes à l’aune de la réalité vécue, les lignes de faille qui organisent les constructions du masculin et du féminin. Donner voix à ce qui s’écrit autrement, dans un enchâssement des récits, organiser au cœur du texte la gestation d’une autre perspective à travers les cahiers de grossesse de May.

Casablanca Circus est un chant d’amour à ceux qui résistent car, toujours, à l’horizon des enjeux et des projections, s’impose cette humanité brouillonne et agile, vulnérable et généreuse, vivante, qui est le cœur battant du monde. »

Née en 1966 à Casablanca, Yasmine Chami poursuit ses études supérieures au Lycée Louis le Grand à Paris, avant d’intégrer l’Ecole Normale Supérieure Ulm en philosophie. Elle est également agrégée de sciences sociales. Elle se tourne alors vers l’anthropologie et travaille sur les lignées de femmes migrantes, remontant les généalogies et les histoires de la France vers le Maroc, dans une tentative d’élucidation des conséquences de la migration sur les représentations de la maternité et de la filiation. Elle publie son premier roman Cérémonie en 1999 chez Actes Sud. À la naissance de ses fils en 2001 à New York, elle décide de retourner vivre au Maroc où elle dirige la Villa des Arts de Casablanca avant de fonder et diriger pendant 10 ans une entreprise de production audio visuelle qui propose à travers des émissions sociales diffusées par la télévision marocaine une compréhension des enjeux des évolutions de la société marocaine liées à l’urbanisation. Elle y aborde entre autres les questions liées au patriarcat, l’éducation, la place des femmes, l’argent, la sexualité et la transmission religieuse, questionnant toujours le rapport entre normes et réalités. Depuis 2011, elle se consacre à l’enseignement. « Casablanca Circus » est son cinquième roman.

المعارضالرسم
البحرين، عمان

Muharraq : « Réflexions circulaires » de Neila Al-Maamriya

Accueillie par la galerie Hind, l’artiste omanaise présente une exposition personnelle, intitulée « Réflexions circulaires », qui donne à voir 32 de ses peintures, et ce jusqu’au 26 octobre prochain. La manifestation tourne littéralement autour de l’étude du cercle, que ce soit dans les formes que dans les couleurs choisies par l’artiste. S’inscrivant dans le mouvement abstrait, Neila Al-Maamriya propose, au travers de ses toiles, des interprétations multiples, mais il est difficile de ne pas penser directement à la question de la nature et de la crise climatique à la vue de ses peintures.

الفنون التشكيليةالمعارضالتصويرالنحت
عمان

Madinat Al Sultan Qaboos : exposition collective « Manifestations visuelles »

Cette cinquième édition se tient à la Stal Art Gallery et présente une trentaine d’oeuvres de huit artistes plasticiens omanais : Hussein Obaid, Musa Omar et Idris Al-Hooti, ​​Iqbal Al-Maimani, Abdul Rahim Al-Hooti, ​​​​Ahmed Al-Shabibi, Khadija Al-Maamriya et Hajar Al-Harrasiya.

Entre sculptures, photographies, dessins ou encore peintures, l’exposition donnait à voir les créations de nouveaux talents de la scène artistique omanaise. Cette édition diffère de la précédente de par son ampleur et son inclusivité, ayant rajouté aux arts plastiques la céramique mais également la photographie.

الصورة: حقوق النشر وكالة الأنباء العمانية.

إرث
فلسطين، سوريا

L’Union des écrivains arabes appelle à documenter le « Déluge d’Al-Aqsa »

L’Union des écrivains arabes en Syrie appelle à documenter la bataille du « Déluge d’Al-Aqsa » Cet appel se fait envers les intellectuels syriens et palestiniens, mais également envers l’ensemble de l’intelligentsia qui soutient la résistance palestinienne.

النعي
سوريا

Décès de Marwan Abu Shaheen ( مروان شاهين)

L’artiste et écrivain syrien est décédé. Un hommage lui a été rendu par le gouvernement syrien tout comme par la communauté artistique syrienne.

السينماالمهرجانات
Égypte, Maroc, Palestine

Festival de cinéma d’Alexandrie : les vainqueurs

Le long métrage « Sahari Slem Wesaa » du réalisateur marocain Moulay Taieb Bouhnana a remporté la compétition officielle. La compétition documentaire a été gagnée par le film palestinien « Résilience ».

« Sahari Slem Wesaa » de Moulay Taieb Bouhanana raconte l’histoire de Hammad, Salka et Ammar, trois frères originaires des provinces du Sud du Royaume, qui ont décidé, après la Marche verte, de rompre les liens pour que chacun mène seul sa propre vie.

السينماالمهرجانات
مصر، فلسطين

Festival international du film du Caire 2023 : une première pour « Une maison à Jérusalem »

Le troisième long métrage du cinéaste palestinien Muayad Alayan fera sa première arabe à l’occasion du festival, se tenant du 15 au 24 novembre. Co-écrit avec Rami Alayan, Une maison à Jérusalem a fait sa première mondiale au Festival international du film de Rotterdam 2023. Le film a été reconnu dans divers festivals, notamment le Festival du film palestinien de Boston et le Festival international du film de Seattle aux États-Unis, la Mostra de Valencia—Cinema del Mediterrani en Espagne, le Festival du film palestinien d’Athènes en Grèce, et le Festival du film palestinien en Australie.

Avec un casting comprenant Johnny Harris, Makran Khoury, Souad Feres, Miley Locke et Sheherazade Makhoul Farrell, le film suit la jeune Rebecca, qui quitte Londres pour Jérusalem dans l’espoir d’y trouver du réconfort après le décès soudain de sa mère. La maison familiale recèle de secrets et Rebecca compte bien les percer. Le film a également reçu plusieurs fonds de développement du Doha Film Institute, du Dutch Film Fund, du MOIN Film Fund Hamburg Schleswig-Holstein, du British Film Institute et du Consulat général de France à Jérusalem. De plus, il a reçu le Filmmore Postproduction Award et la Cinema Grant de l’AFAC.

الأدب
العالم العربي

Un nouvel ouvrage sur les grandes féministes du monde arabe

Se concentrant sur les 19e, 20e et 21e siècles, le livre est destiné aux enfants et se concentre sur douze personnalités féminines ayant consacré leur vie à la politique, la littérature, le droit ou encore l’éducation. Sa création a été soutenue par la fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung. Si la version anglaise est publiée en version papier sous le titre « Brave and Bold », la version arabe est actuellement en ligne gratuitement.

« Il y a toujours cette idée fausse selon laquelle le féminisme est étranger à la région ; que c’est une idée occidentale qui tente « d’envahir » nos traditions et notre morale. Les gens oublient que de nombreux (changements) survenus dans la région sont dus aux féministes arabes qui ont fait pression pour que les filles aient le droit d’aller à l’école ou pour que les femmes adultes puissent voter et travailler en dehors de chez elles. Ces lois n’ont pas été promues par des hommes, mais par des femmes qui se sont rassemblées et ont tenté d’obtenir un changement par le biais du gouvernement ou de l’activisme. » – Samantha Elia, chef de projet basée à Beyrouth.

Les illustrations de l’ouvrage ont été réalisées par Aya Mobaydeen, basée à Amman. Chacun des portraits de ces femmes est entouré de fleurs et d’objets qui ont défini leur carrière, du stylo à l’urne en passant par la balance de la justice.

Photo : illustration réalisée par Aya Mobaydeen de Raufa Hassan Al-Sharki, la première journaliste yéménite.

السينما
فلسطين

« The Stranger » diffusé sur toutes les plateformes de Netflix

Le long métrage d’Ameer Fakher Eldin, « L’Étranger », a fait ses débuts mondiaux sur Netflix vendredi. Il était le film de la Palestine lors de la course aux Oscars 2022, dans la catégorie « meilleur film étranger ». L’histoire se situe dans un petit village du plateau du Golan occupé. Le spectateur suit la vie d’un médecin désespéré et sans licence, qui traverse une crise existentielle. Sa vie prend un tournant malheureux lorsqu’il rencontre un homme blessé pendant la guerre en Syrie. « The Stranger » est le premier volet d’une trilogie intitulée « Home ».

Écrit, réalisé et monté par Fakher El-Din, le casting comprend Ashraf Barhoum, qui a remporté le prix du meilleur acteur au Festival international du film de Tiburon pour The Curve et Mohammad Bakri, lauréat de plusieurs prix, dont celui du meilleur acteur à Cannes pour Wajib. « L’Étranger » a été présenté en première au 78e Festival international du film de Venise (2021), où il a remporté le prix Edipo Re et a également été nominé pour le prix Giornate degli Autori.

المراجعات الأخيرة

28 - 12 - 23
N°98

"عيب" par Sarah Bahbah Artiste et réalisatrice palestinienne et jordanienne, Sarah Barbara grandit dans une famille conservatrice en Australie. Son art est son exutoire, l'expression d'une frustration et d'un rejet absolu des tabous qu'elle a connus dans son enfance et adolescence. En 2020, elle explose sur la scène internationale avec sa série "3eib" (عيب en arabe, une exclamation régulièrement employée, traduisant à la fois un sentiment de honte et d'interdit). Provocantes, les photographies sont souvent accompagnées de sous-titres en anglais et en arabe, donnant la parole aux femmes et à leur désir. La jeune artiste a depuis été publiée par de grandes publications à l'instar du New York Times, de Forbes, de Vogue, The Cut ou encore Vice. En 2023, elle publie son premier ouvrage artistique, "Dear Love".

21 - 12 - 23
N°97

« J'ai 33 ans et je n'ai jamais pris l'avion » Il a fallu cinq ans à Abdel Rahman Zagout, un photographe gazaoui, pour réaliser un projet à la frontière égyptienne avec Gaza qui lui a valu le concours de photographie 2018 de la Croix-Rouge, et dont est issue cette photographie de ce jeune palestinien, les mains ouvertes face à une vitre fermée. Abdel Rahman Zagout a suivi une formation dans le domaine des médias à l'université Al-Aqsa et obtenu son diplôme en 2008. Il travaille depuis dix ans comme photo-journaliste et consultant en photographie indépendant. Ses images mettent en lumière l'amère réalité de la vie quotidienne des habitants de Gaza. Son projet raconte les rêves et les espoirs des Palestiniens, brisés par la pauvreté et les clôtures. La majorité des photos ont été prises au point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Il est considéré comme la principale porte de sortie de Gaza, et n'est ouvert que de façon sporadique. Le travail d'Abdel Rahman offre un regard intime sur la vie des jeunes de Gaza et laisse transparaître un sentiment d'isolement et de désespoir.

14 - 12 - 23
N°96

@dyaladesigns "Aussi cliché que cela puisse paraître, j'ai été créatif depuis toujours. D’une certaine manière, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. Je n’ai jamais été autant passionné par autre chose que par l’art et le design, alors pourquoi passerais-je ma vie à faire quelque chose que je n’aimais pas vraiment ? C'est ma passion et j'ai l'intention d'utiliser ma créativité pour faire une différence dans ce monde." "En tant qu'artiste palestinienne, je ressens définitivement la responsabilité d'utiliser ma plateforme pour mettre en lumière les conflits en cours et exprimer mes émotions à leur égard d'une belle manière. L'art est ma passion, et mon pays est ma passion, donc combiner ces deux aspects de ma vie, c'est quelque chose qui m'enthousiasme et me motive. Mon travail est le reflet de mon identité, et j'estime qu'il est important de représenter ceux qui ont l'impression que leur voix n'est pas toujours entendue. Je veux que les gens regardent mon travail et voient la beauté et la pertinence de qui ils sont et d’où ils viennent. J’ai l’impression que c’est notre devoir mondial de montrer notre soutien et de nous unir en cas de besoin. J'ai l'impression que mon travail met en valeur l'importance de l'acceptation et de l'inclusion. Compte tenu du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les gens sont bombardés par une société numérique irréaliste, mon art joue un rôle pour briser ces frontières et redéfinir ces attentes." Dyala Moshtaha

07 - 12 - 23
N°95

« Je continuerai à dessiner jusqu'à ce que la Palestine soit libre. Je continuerai à dessiner le drapeau palestinien partout dans les rues d’Égypte. » - Mohamed Moataz Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. Mohamed Moataz a décoré l'un des plus anciens quartiers du Caire, Al-Khalifa, qui est par ailleurs inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Il s'agit de quatre peintures murales qui dénoncent l'horreur du génocide de Gaza. La carrière de street-artist de Mohamed Moataz a débuté dans les rues de la capitale égyptienne avec des œuvres célébrant le patrimoine arabe, avec des figures iconiques à l'instar de celles de la star du football Mohamed Salah, ou encore de l'Astre de l'Orient, Oum Kalthoum. Cependant, l'actualité l'a vite rattrapé, et ces derniers mois, il s'est exclusivement concentré au génocide perpétré par l'Etat d'Israel à Gaza.

30 - 11 - 23
N°94

Gaza, Trève humanitaire, 28 novembre 2023. Mohammed Salem est un photojournaliste palestinien basé dans la bande de Gaza. Il est titulaire d'un diplôme en médias de l'Université Al-Azhar de Gaza. Mohammed travaille avec Reuters depuis 2003, couvrant principalement le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a reçu le prix médiatique du Dubai Press Club, remporté le concours international de photos de presse en Chine en 2004 et a reçu le second prix dans Spot News au concours mondial de photos de presse en 2010. Ses dernières photos de la bande de Gaza en octobre 2023 ont été sélectionnées par Reuters parmi les "meilleures photographies presse de l'année 2023". “A picture should not be taken just with the eye; it should have a meaning in the heart” - Mohammed Salem.

23 - 11 - 23
N°93

"Un garçon mangeant de la pastèque", Adam Rouhana "Il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l'esprit quand je regarde cette image et, honnêtement, il s'agit du garçon… C'est un peu comme s'il faisait l'amour avec la pastèque, non ? Voilà à quoi cela ressemble. C'est donc cette idée, je suppose, d'une passion pour la terre et de sa propre relation avec la terre. Vous pouvez voir qu'il est dans cette sorte d'oliveraie et que la terre est autour de lui." N.B. La pastèque est un symbole de la Palestine. Adam Rouhana est un jeune photographe palestinien diplômé d'Oxford. Il a grandi à Boston. Chaque année, il retourne dans son pays d'origine et s'intéresse à la jeunesse palestinienne, qui constitue la moitié de la population. Un soldat, une clôture, un terrains de football, mais aussi des fous rires, des saltos sur la plage et des rentrées scolaires. Ce sont ces infrastructures, ces personnages et ces émotions du quotidien que capture le jeune photographe, qui prévoit sa première exposition avec les commissaires Zainab Hasoon et Sara bin Safwan, au Guggenheim Abu Dhabi. Il revendique "la permission de raconter" (permission to narrate) développée par Edward Saïd, soit le parti pris de partager une histoire individuelle, et non collective, non dicté par un régime oppressif ou enfermé dans un prisme donné à l'instar du conflit israélo-palestinien. Adam Rouhana propose ainsi de nouvelles perspectives et de nouveaux récits de la Palestine. « Au lieu de reproduire les représentations de la Palestine occupée qui sont si omniprésentes et si évidentes, j'ai pu capturer les moments les plus calmes et essayer de travailler à la création de nouvelles représentations de la Palestine » – Adam Rouhana

09 - 11 - 23
N°92

"Climbing walls", Khaled Hourani Né à Hébron, Khaled Hourani est artiste, écrivain, commentateur, commissaire d'exposition et figure incontournable de la scène artistique palestinienne. Evoluant au sein d'un système socialement et politiquement contraint, il transmet par son travail les obstacles auxquels font face les Palestiniens sous occupation, mais aussi l'importance des nuances qui imprègnent toute relation sociale. Dans son projet phare de 2011, "Picasso en Palestine", Hourani est parvenu à emprunter le "Buste de Femme" de Picasso au Van Abbemuseum (Pays-Bas), pour l'exposer à Ramallah. Le symbole était puissant, sachant que l'œuvre avait été peinte pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui était déjà un processus de prêt inhabituel s'est transformé en un bourbier politique étant donné que la Palestine n'était pas - et n'est toujours pas - reconnue internationalement comme un État, rendant impossible une assurance internationale de l'œuvre. Le tableau a dû être gardé militairement : aucune compagnie d'assurance n'a pris le risque d'accepter de couvrir le tableau. L'oeuvre de Picasso était exposée dans une salle spécifique, toujours avec deux gardes. Une photographie de la situation a été prise à l'époque, et a depuis été exposée à de multiples reprises. Une mise en abyme qui révèle la complexité et la lutte constante d'une vie sous occupation.

30 - 11 - 23
N°91

"Kiss of Freedom", Rami Kanso Rami Kanso est un graphiste, motion designer et artiste visuel libano-slovaque basé à Doha. Il travaille actuellement à Alaraby TV. Rami concilie son travail dans le secteur de la radiodiffusion avec sa passion pour l'animation créative. Il a été chef des visuels pour la production musicale du West End "Umm Kulthum : The Golden Era", dont la première a eu lieu au London Palladium en mars 2020. Il a également co-produit et co-réalisé une série de vidéos poétiques primées avec sa femme, Dana Dajani. En octobre 2019, le dessin de Rami pour la révolution libanaise est devenu une icône virale du mouvement de résistance. Son art mêle la calligraphie, le collage, le travail de la texture, et celui de la typographie et du symbolisme pour exprimer l'identité arabe contemporaine.

26 - 10 - 23
N°90

"Women sleeping" by Malak Mattar "Être féministe, ce n'est pas haïr les hommes ; c'est croire que les hommes et les femmes ne sont pas obligés de rivaliser entre eux, mais qu'ils se complètent. Cette harmonie peut exister entre deux genres lorsqu’il y a égalité et reconnaissance des rôles et des capacités de chacun, sans dégrader le status de quiconque." Malak Matar est né en 1999 dans la bande de Gaza. Elle a commencé à peindre en 2014 pour échapper à l'agression et à la violence qu'elle et sa famille subissaient quotidiennement lorsqu'elles vivaient dans la bande de Gaza. Sa première exposition personnelle, qu'elle organise un an plus tard, à l'âge de quinze ans, lui permet de nouer des liens avec des journalistes internationaux et de faire reconnaître ses œuvres sur les réseaux sociaux. Après avoir obtenu la distinction de meilleur lycéen de la bande de Gaza (et de deuxième meilleur de toute la Palestine), Malak Matar a quitté Gaza en 2017 pour étudier les sciences politiques en Turquie. Elle publie un livre bilingue arabe-anglais pour enfants, intitulé "Grandma's Bird", qui porte sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec des écrits et des dessins qui décrivent sa propre expérience.

19 - 10 - 23
N°89

"Palest*n*ens : une histoire de déplacement et de douleur. Pendant des décennies, le monde a été le témoin silencieux de leur déplacement, du bombardement de leur refuge et de la perte d'êtres chers. Aujourd'hui, sans accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments, ils sont confrontés à la décision angoissante de quitter des terres qui leur sont chères, avec l'incertitude de leur retour, ou tout simplement, de mourir. Leur histoire s'inscrit dans celle, plus large, des réfugiés du monde entier. L'emplacement de cette oeuvre n'a pas été ajouté pour éviter le shadowbanning auquel j'ai été confronté ces derniers jours." - déclaration de l'artiste visuel et graphiste égyptien Hassan Ragab, au sujet du drame que vit Gaza aujourd'hui, connu de tous. Le mot "Palestiniens" a été amputé de plusieurs lettres, pour éviter la censure qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux. Hassan Ragab a suivi une formation en architecture, et vit actuellement en Californie du Sud. Entre design, rénovation de meubles, installations, et graphisme, il participe au développement de l'art numérique et notamment de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle dans ce domaine.