Jusqu’au 10 décembre, dans plusieurs salles à Paris, une rétrospective est consacrée à la reporter de guerre et réalisatrice libanaise, morte en 2019. Cette rétrospective se tient dans le cadre du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec.
Née en 1948, à Beyrouth, la jeune femme brune, dont la silhouette apparaît dans le poétique « Beyrouth, ma ville » (1982), a couvert la guerre du Liban (1975-1990), cherchant la poésie au milieu des ruines, notamment dans « Les Enfants de la guerre » (1976).
Au lendemain de la guerre du Liban, en 1993, Jocelyne Saab se lança dans un projet de reconstitution d’une cinémathèque libanaise, à Beyrouth, vaste travail d’archivage et de restauration d’œuvres, qui conduisit à des cycles de projections, à l’Institut du monde arabe, à Paris, aux Journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie, etc. Jocelyne Saab documenta également les lendemains de la révolution iranienne de 1979, avec « Iran, l’utopie en marche » (1980).
Impliquée également sur la question palestinienne, « Le Front du refus » (1975) raconte les fedayins et leur quotidien.
Par ailleurs, cette rétrospective fête aussi la sortie du coffret DVD « Jocelyne Saab, cinéaste (période 1974-1982) », et la publication de « Le livre pour sortir au jour » de Jocelyne Saab aux Éditions commune. L’écrivain Sabyl Ghoussoub, prix Goncourt des lycéens 2022 pour « Beyrouth-sur-Seine », est associé à cette rétrospective des films de Jocelyne Saab (en février 2024 à Marseille).
Rétrospective Jocelyne Saab. Programmation à Paris, jusqu’au 10 décembre. Jocelynesaab.org