Palestine Cinema Days

Au Liban comme en France, au Brésil ou aux États-Unis, plus de 90 espaces dans le monde accueillent le festival Palestine Cinema Days. La 10e édition du festival organisé par FilmLab Palestine devait se tenir du 24 octobre au 2 novembre dans cinq villes palestiniennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. L’événement a bien évidemment dû être annulé. Cependant, dans l’idée de « maintenir des espaces où le vécu, les histoires, les vies et les rêves brisés des Palestiniens sont vus et entendus », les organisateurs se sont entendus avec plusieurs acteurs culturels pour partager « 90 projections gratuites ».

« Une plateforme nécessaire à l’heure où l’histoire est déformée », affirment les auteurs de cette initiative qui déplorent, dans leur communiqué, que les « Palestiniens soient déshumanisés, rendus responsables de leur souffrance tandis que la valeur de leur vie est considérée comme inférieure à celle des civils israéliens ».

Coïncidant avec la date de la Déclaration Balfour, l’événement qui est lancé le 2 novembre permet d’offrir ainsi « une tribune aux voix palestiniennes censurées et de lutter contre la falsification de l’histoire et la propagande en cours depuis longtemps ». Quinze projections sont prévues dans treize villes en France, faisant du pays le premier hôte du festival – ironique au vue de la position et de l’aide gouvernementale française apportée à la Palestine.

FilmLab Palestine a proposé à ses partenaires huit films documentaires et de fiction évoquant tour à tour :

  • La question des prisonniers palestiniens à travers « La Chasse aux fantômes » de Raed Andoni, lui-même victime et survivant des geôles israéliennes ;
  • Le parcours, les témoignages et les histoires personnelles de 12 femmes palestiniennes à travers le film de Carole Mansour « Stitching Palestine » (La Palestine de fil en aiguille) ;
  • Le documentaire sur des jeunes pratiquant le surf : « Gaza Surf Club » de Mickey Yamine and Philip Gnadt ;
  • L’histoire de deux amis pratiquant un sport acrobatique à Gaza, « One more jump » d’Emanuele Gerosa ;
  • La reconstitution d’un massacre commis sur une famille palestinienne en 1948 par la Haganah, noyau de l’armée de l’État hébreu, « Farha » de Darine Sallam ;
  • La destruction de la ville de Nazareth par l’armée israélienne en 1948 à travers la fiction d’Elia Suleiman « Le temps qu’il reste » ;
  • Le vécu d’une famille gazaouie dans un camp de réfugiés de Gaza soumis à un couvre-feu israélien à travers la fiction « Couvre-feu » de Rashid Masharawi ;
  • Un conte d’amour entre deux jeunes adolescents à Gaza sur fond de blocus dans « Le conte des trois diamants » de Michel Khleifi.

L’ensemble des projections est à consulter sur cette carte.