Ramsey Chahine, de New York à Byblos

L’artiste autodidacte découvre la peinture très juste. Elle devient son moyen d’expression, avant même la parole. Entre ses études à la New York University, ses compétitions sportives en arts martiaux, il continue de peindre. Il ouvre un atelier à Brooklyne et fait évoluer ses autoportraits dans un monde clair-obscur où la musculature est reine. Ses tableaux sont empreints de ses cauchemars d’enfants, et on y retrouve des corps sans tête, et des animaux. Il a mis seize moins pour réaliser une toile faisant suite à l’explosion du port de Beyrouth.

Que ce soit le processus ou le sujet lui-même, tout dans cette toile était ma manière de peindre l’émotion que j’ai pu ressentir après cette explosion. Un mélange de culpabilité, d’absurdité et, en fait, d’impossibilité de réfléchir et d’avancer » – interview donnée à l’OLJ.

Il a, depuis cet été, un atelier à Byblos, dans lequel on trouve ses nouvelles toiles inspirées des sculptures grecques antiques.

Photo : Ramsey Chahine, « Autoportrait après l’explosion du port de Beyrouth ».