« Aida returns », le film-témoignage de Carol Mansour.

« Le film est personnel certes, renchérit-elle, mais je le voulais universel, je ne désirais ni en être le centre ni faire de ma mère le centre de l’histoire. Il s’agissait d’abord de la maladie (d’Alzheimer, NDLR) qui touche un foyer sur deux, ensuite de l’injustice qui a déraciné des milliers de Palestiniens. De plus, lorsqu’une amie canadienne a visionné mes rushes et m’a confirmé l’universalité de mon message, je fus réconfortée et confiante quant à la portée de mon témoignage. Il était question de la maladie, de la Palestine, du déracinement, du sentiment d’appartenance et de l’injustice. J’ignorais que j’irais aussi loin. » – Carol Mansour, interview pour L’Orient-le-Jour.

Le dernier film de la réalisatrice raconte son périple pour ramener les cendres de sa mère à Jaffa, en Palestine. Le film-documentaire documente les conversations de Carol Mansour avec sa mère au cours des dernières années de sa vie, alors qu’elle luttait contre la maladie d’Alzheimer. Née à Jaffa, en Palestine en 1928, et chassée de son pays natal lors de l’exode massif des Palestiniens en 1948, Aïda Abboud Mansour a passé le reste de sa vie en exil à Beyrouth, au Caire puis à Montréal. Ces échanges intimes racontent les souvenirs d’Aïda et de sa vie à Jaffa. Après sa mort en 2015, Carol entreprend de ramener les cendres de sa mère à Jaffa.

Le documentaire n’est pas encore diffusé en salle, mais a été l’objet d’une projection pour le Palestine Museum, ainsi que le 20 décembre dernier à l’Université libanaise américaine de Beyrouth.