Le dernier court métrage de Murad Abu Eisheh reprend un de ses sujets de prédilection : les femmes. Il s’agit du cinquième film du réalisateur, qui fait suite à « Tala’vision », présélectionné aux Oscars l’année passée.
Synopsis : pour éviter un destin déjà écrit, Yasmin, douze ans, et sa sœur aînée, Ahlam, s’échappent et défient l’autorité paternelle.
Le film a tout d’abord développé par le réalisateur pendant ses études. Le film a été réalisé avec l’aide du photographe Philip Henze, sur une musique de Nils Wrasse, et avec une production de Rand Abdelnour.
Certains sont étonnés que le lieu de l’histoire ne soit pas explicité. Voici la réponse de Murad Abu Eisheh :
« Je suis Jordanien, je vis en Allemagne et je pense que c’est dû au fait que je me sens un peu citoyen du monde. (…) Je suis très politique et j’essaie vraiment de comprendre notre région. Peut-être est-ce dû au manque de confiance dans les frontières actuelles qui existent au Moyen-Orient et dans les problèmes qu’elles ont générés. Je ne crois pas trop à ce découpage de ces frontières que je trouve un peu artificielles. Surtout si vous allez par exemple au nord de la Jordanie, et que vous êtes assis dans ce village et que vous vous rendez compte que la moitié des habitants de ce village, ainsi que leurs grands-parents, sont mariés à des gens du village voisin, de l’autre côté de la frontière, mais ils sont syriens, et nous sommes jordaniens … »