Le chercheur égyptien Mohamed Amin Abdel Samad étudie dans son dernier ouvrage, « Connaissez vous – Études anthropologiques sur les cultures africaines », l’influence arabe sur la culture africaine. Le livre se concentre principalement sur l’impact du sultanat d’Oman sur la côte est-africaine, en particulier sur l’île de Zanzibar. Les habitants de Zanzibar sont historiquement issus de trois groupes principaux : les Arabes, les Shirazis et les Bantous, avec une présence mineure indienne. Les Arabes omanais, en particulier, ont été une partie importante de la population à travers diverses migrations au fil des siècles pour des raisons politiques, tribales ou économiques.
Le livre souligne les influences culturelles, telles que l’adoption du poignard omanais, symbole d’élégance et de personnalité à Oman, désormais ancré dans la culture de Zanzibar. Abdel Samad se tourne ensuite vers la littérature arabe africaine, qui utilise l’arabe pour exprimer les préoccupations des pays africains non arabophones. Il examine la négligence de cette littérature par rapport à l’intérêt profond pour la littérature arabe d’Al-Andalus, malgré des conditions de production similaires.
La poésie arabe au Sénégal, liée aux royaumes islamiques et à leurs écoles, est apparue comme la première forme d’expression littéraire. Les étudiants et les poètes ont imité les poètes arabes anciens, conduisant à un mouvement culturel et littéraire dans les grandes villes où l’arabe était la langue principale. La poésie se concentrait principalement sur des thèmes traditionnels tels que l’éloge, la fierté, la satire et l’amour. Le livre cite des poètes de premier plan dans ce domaine, tels que Haj Omar Tall al-Futi, le juge Majekhty Kalt et Haj Malik Sy Ahmad, qui ont contribué de manière significative à la poésie lyrique émotionnelle au Sénégal.