L’ « album-concept » de Mayssa Jallad réunit ses deux passions : la musique et l’architecture. Hanté par les fantômes de la guerre civile à Beyrouth, la jeune femme voulait donner la parole aux bâtisses iconiques de la ville, profondément meurtries par cette période. Écrite en collaboration avec le producteur Fadi Tabbal, la musique s’appuie sur l’approche spatiale du son de Tabbal et sur les recherches de Jallad sur le quartier hôtelier de Beyrouth.
L’album comprend deux parties :
- Partie A : « Dahaliz ». Il s’agit d’une promenade dans la ville, pendant laquelle Mayssa Jallad essaie (et échoue) à suivre une vieille carte de la ville de Beyrouth. Des gratte-ciel vides la propulsent dans un passé rempli de la violence des tireurs d’élite, et un présent faussement glamour où règne l’injustice du luxe, dominé par des politiciens ayant encore le sang de la guerre sur les mains.
- Partie B : « Maaraka ». Mayssa Jallad raconte la guerre civile dans différents hôtels de la ville, Holiday Inn, la tour Murr, le Hisar, … « L’idée, pour moi, était d’habiter à chaque chanson la personnalité de ces tours, comme une façon de se souvenir de la guerre pour apprécier la paix. »