Le Norval Sovereign Art Prize a sélectionné 30 finalistes dont le marocain Saïd Afifi, l’égyptienne Huda Lutfi

Fruit d’une collaboration entre la Norval Foundation et la Sovereign Art Foundation, ce prix vise à promouvoir les artistes du continent et de la diaspora arabe à l’international.

Les shortlistés seront exposés au Cap du 25 janvier au 20 mars 2023 et leurs oeuvres mises aux enchères par Sotheby’s (25 janvier – 1er février) au profit des artistes et des activités éducatives de la fondation Norval.

Le public est également invité à voter : l’artiste remportant le plus de suffrages se verra décerner le Prix du public. Le lauréat du Grand prix sera annoncé le 25 janvier prochain.

Huda Lutfi (née en 1947, Égypte) est une historienne et artiste qui travaille dans un large éventail de médias, notamment le collage, l’assemblage, la peinture, la photographie, la sculpture, l’installation et la vidéo. Elle s’intéresse à la physicalité des matériaux ainsi qu’aux associations symboliques qui y sont imprégnées. En recyclant, en se réappropriant et en réimaginant des objets hors de leur contexte d’origine, Lutfi subvertit les systèmes politiques, culturels et économiques qui produisent du sens. Son utilisation fréquente d’objets féminisés tels que des poupées, du fil, des mannequins et des coupures de magazines traduit son intérêt artistique et académique pour les constructions de la masculinité et de la féminité. L’œuvre sélectionnée est « Entropy », réalisée en 2021, une pièce brodée à la main qui évoque les traditions féminines de l’artisanat.

Saïd Afifi (né en 1983, Maroc) est un artiste vivant et travaillant au Maroc. Il adopte une approche expérimentale des dessins sur papier, utilisant du plomb ou du graphite pour recadrer ou réinstaller les données numériques. L’utilisation de simples crayons contenant du plomb est loin d’être anodine. Contrairement au charbon de bois, qui provient des plantes, le plomb provient de la roche qui elle-même trouve son origine dans l’explosion d’étoiles. À ce titre, le travail d’Afifi s’intéresse aux notions de temps, tout en s’orientant vers les problématiques du paysage naturel, du biomimétisme et de l’impact des nouvelles technologies dans l’observation du monde. L’œuvre sélectionnée est intitulée « Géomorphologie d’un exo paysage : Relevé 32 », réalisé en 2021. C’est une image qui s’inspire d’une vue satellite de la terre, reconfigurée par le regard de l’artiste.

Pour en savoir plus : https://bit.ly/3iTw5Mo

Photo : « Géomorphologie d’un exo paysage : Relevé 32 », Saïd Afifi, 2021, mine de plomb sur papier.