Les monstres ludiques d’Alexandra Bitar.

Diplômée d’un BFA en design de bande dessinée, la jeune artiste libanaise d’origine arménienne a poursuivi ses études à Christie’s New York. Sa ville natale, Beyrouth, est une source d’inspiration. Entre instabilité et illusion, elle trouve refuge dans les personnages de bande dessinée qu’elle crée, et qu’elle adaptera par la suite. Son travail est un mélange d’acrylique, d’encre et de créatures asexuées qui imitent les gens de son environnement dans un langage influencé par le surréalisme, l’expressionnisme allemand et surtout l’inconscient. Elle considère son art comme une thérapie pour la lutte sans fin que vit sa génération.

« Beaucoup de gens regardent mon art et se sentent mal à l’aise, une vague d’émotions. Certains l’ont décrit comme macabre mais ludique. Ils voient leur anxiété sur la toile et cela les fait se sentir moins seuls en sachant que certaines personnes partagent leur lutte. »

Après deux expositions collectives en 2019 et 2021, elle présente « Abstinence » en octobre 2021, sa première exposition personnelle dans laquelle elle travaille à symboliser « la retenue totale de ressentir autre chose qu’un engourdissement complet. » Puis, dans « Functional Impairment » en mai 2022, également à New York, elle signe sa réconciliation avec son pays. Ces monstres dansent sur les toiles, célébrant la vie et conjurant la mort.

En décembre 2022, elle présente sa première exposition personnelle à Beyrouth, « Indulgence », au Mina Image Center. La manifestation présente sept grands formats réalisés à l’acrylique, représentants les sept péchés capitaux, toujours avec un arc-en-ciel de couleurs. Parallèlement, elle développe  des collaborations, dont l’une avec la marque DVF by Diane von Furstenberg qui la commissionne pour créer des fleurs surréalistes pour sa campagne automne-hiver 2022.

Pour en savoir plus : https://www.alexandrabitar.me/

Photo : « Impaired Control », Alexandra Bitar, 2021, encre et acrylique, 30 x 40 cm.